MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Catégorie : Brèves

Chasseur d’or

Christophe est en Australie dans le WA (Western Australia) en tant que chasseur d’or. Il nous envoie ces
photos avec le commentaire suivant : « Personne n’a voulu de ce spécimen tel quel, il me fallait des $$$, alors je l’ai broyé et c’est devenu un lingot de 133 grammes qui a été facile à vendre… ».

Trésor du Mont-Blanc: Epilogue

Déjà relaté dans Monnaies & Détections à plusieurs reprises, voir les numéros 73, 103, 120 & 124 voici un nouveau résumé de l’histoire. Le 22 juillet 2013, Raphaël, un alpiniste, arpente le glacier du Bosson, massif du Mont-Blanc, il y découvre une petite boite de métal qui contient des bijoux ! Une majorité de saphirs et d’émeraudes, environ 6 000 pierres, manifestement d’origine indienne, probablement un négociant indien, le trésor sera attribué, dans un premier temps, au Malabar Princess, surnom d’un avion Lockheed constellation d’Air India, assurant la liaison Bombay Londres via Le Caire-Zurich, qui se crasha dans le massif du Mont- Blanc le 3 novembre 1950, il n’y aura aucun survivant. Mais il y avait un doute, car 16 ans plus tard, le 24 janvier 1966, un autre avion se cracha au même endroit ! L’enquête sur la boite à bijoux avait finalement déterminé qu’il provenait du second crash, celui du vol d’Air India 101, dit le Kangchenjunga, celui de 1966. Il n’y avait cependant aucune explication, sur le fait que les bijoux proviendraient de cet avion, les propriétaires n’ayant pas été identifiés… Quoi qu’il en soit, en 2021, huit ans après sa découverte, le lot de bijoux estimé à 300 000 euros fut donc considéré comme un trésor par la loi et partagé en deux lots de 150 000 euros, l’un pour l’inventeur et l’autre pour le
propriétaire du terrain, la ville de Chamonix. En octobre dernier, l’inventeur du trésor a décidé de vendre sa part lors d’une vente aux enchères. Le résultat est assez décevant, surtout pour l’inventeur, puisqu’il n’a même pas obtenu la moitié de l’estimation réalisée en 2021 ! Vendu en une quarantaine de lots, la moitié du trésor des Bosson s’est dispersé pour 25 690 euros ! L’autre part du trésor est, elle, exposée au musée des cristaux de la ville de Chamonix. La chasse au trésor dans le massif du Bosson n’est pas finie pour autant, la rumeur locale affirme toujours que le Malabar Princess transportait des lingots d’or qui, eux, n’ont jamais refait surface…

Pancho villa

Une arme qui est à elle seule un trésor ! Un Colt Army simple action, proposé aux enchères début décembre aux États-Unis. Ce Colt a appartenu au célèbre bandit mexicain Pancho Villa qui commença sa célèbre carrière comme bandit et finira en révolutionnaire ! Pancho Villa (1878-1923) à l’âge de 16 ans tue un homme qui avait violé l’une de ses sœurs, recherché par la justice, il devient un voleur de bétail, en 1910 quand la révolution mexicaine éclate, Pancho Villa la rejoint et devient une légende. Une sorte de Robin des bois, mexicain, volant les riches pour donner aux pauvres. Ce Colt, plaqué or, aurait été commandé par le gouvernement allemand qui soutenait la révolution mexicaine, en armes et en conseillers militaires, occupant ainsi l’armée américaine sur la frontière mexicaine pendant la première Guerre mondiale en appliquant l’adage « les ennemis de mes ennemis sont mes amis »… On ne sait
pas si Pancho Villa portait ce Colt lorsqu’il fut tué à son tour en 1923, mais son estimation haute approche le million de dollars !

La bataille de Tollense

Elle eut lieu dans l’actuelle Allemagne, entre 1300 et 1250 avant JC ! À l’Âge du bronze, Tollense est le nom du site actuel. Depuis le début des années 1980, des campagnes de fouilles sont régulièrement lancées sur le site, plus de 12 000 fragments d’os humains y ont été collectés ! Pour l’instant les ADN, quand ils sont exploitables, ont permis d’identifier plus de 140 individus différents, uniquement des hommes. En 1996 un fragment d’humérus avec une flèche en bronze encore incrusté dedans y fut découvert, de nombreuses pointes de flèches et de lances ont été découvertes sur le site, d’où la supposition d’une bataille…
Une des dernières belles découvertes sur le site est une boîte en bronze contenant tout un ensemble d’ustensiles, au nombre de 31, une découverte exceptionnelle pour cette époque ! La boîte contenait plusieurs pointes ou pointaux dont l’un avait un manche en bois de bouleau, un burin ou ciseau assez massif, un couteau dit faucille d’une forme assez rare pour l’Âge du bronze, un anneau, plusieurs bracelets et de nombreux morceaux de bronzes qui étaient probablement destinés à être refondus.


Source : thehistoryblog.com

Histoire d’une chevalière

23 janvier 2019, deux prospecteurs, Étienne et Jean-Pierre, arpentent la plage du Sillon à Saint-Malo, la cité des Corsaires ! La récolte n’est pas terrible, il y a beaucoup d’aluminium ramené par la marée sur cette plage, et puis Étienne voit enfin du jaune apparaitre, une belle chevalière en or de 12 grammes et en plus avec des armoiries ! Il le dit lui-même, la première fois qu’il fait une telle découverte en 30 ans de prospection, les prospecteurs sont des gens modestes…

Les deux prospecteurs vont tenter d’identifier le propriétaire de la chevalière. Dans un premier temps grâce au poinçon du joaillier, ils vont trouver un fil à tirer, le joaillier Rennais existe toujours, il leur annonce que la bague a été façonnée par son prédécesseur dans les années 1960 et finalement trouve un nom de famille, dans ses archives ! Un châtelain de la région rennaise, d’où les armoiries. La chevalière n’était pas sous le sable depuis bien longtemps, elle avait été perdue en juillet 2018 et a désormais retrouvé son propriétaire, ce dernier la tenait de son père, qui l’avait fait façonner en 1960 aux armoiries de leur famille.

Source : francebleu.fr

Breves 131: Ange d’or d’Edouard IV

Belle découverte d’un prospecteur anglais, le 26 mai dernier, à Horsham dans le Sussex, une très rare monnaie d’or ! Un ange en or, frappé lors du second règne d’Edouard IV (1471-1483) avec les marques (E et Rose) près du mât du navire, type standard “D”. Légèrement rogné sur son pourtour, ce qui permettait de récupérer un peu d’or tout en gardant sa valeur initiale, son poids est 5.23 grammes. Première monnaie de ce type découvert et enregistré dans le Sussex et seulement la deuxième pour la région du sud-est de l’Angleterre, les bases de données anglaises son extrêmement riche en informations, en grande partie grâce aux prospecteurs amateurs et le “Treasurse Act” qui recense toutes leurs découvertes…

Le ton commence à changer…

Lu sur la Gazette Drouot en ligne le 6 avril, un article nommé « monnaies gauloises et morilles », le
journaliste se pose franchement la question du bien- fondé de la loi française actuelle sur les détecteurs de métaux en regards des nombreuses et magnifiques découvertes en Angleterre et dans d’autres pays. Garcia se retrouve à défendre et justifier sa loi au lieu de vilipender les UDM… pour lire l’article en entier : mot clés : gazette drouot, monnaies gauloises et morilles.

Ring money

Ou anneau penannulaire, souvent présenté comme un système prémonétaire, des bagues ou anneaux ser
vant de monnaie… Les “rings money” sont datés de l’âge du Bronze. Celle-ci est la trouvaille d’un prospecteur anglais dans le comté du Norfolk, contrairement aux apparences, elle n’est pas en or massif mais plaqué or ! Un placage bien épais sur un noyau en bronze, placage qui a parfaitement tenu depuis 3 000 ans ! Le musée du château de Norwich est sur les rangs pour acquérir l’anneau. Précisons que l’on ne sait toujours pas comment étaient portés les anneaux penannulaires, à l’oreille, dans le nez, attachés aux cheveux ou ailleurs ,sa fonction reste mystérieuse… Une découverte qui a donc été réalisée au détecteur de métaux, la base de données anglaise “Portable Antiquities Scheme” extrêmement précise, rapporte que depuis sa création en 1997, douze “rings money” en or ou plaqués or ont été découverts sur le comté du Norfolk, les douze rings money recensés ont toutes été découvertes au détecteur de métaux par des prospecteurs amateurs. En France, faute de loi stupide, on en voit très rarement… pourtant ils s’en trouvent, on peut en voir une très belle en or lamellé (or / électrum) dans le numéro 75 ou sur le blog de Monnaies & Détections en tapant dans la recherche : penannulaire.

C E N ’ E S T P A S L E P É R O U …
Mais ça y ressemble, découverte originale d’un prospecteur anglais, Gary, qui a trouvé cette petite mon- naie au hasard d’un champ, une pièce en argent d’un diamètre de 12 mm. Une monnaie frappée au Pérou, à Lima en 1846, un quart de réal avec comme emblème un lama ! La monnaie n’a rien de rare, sa “valeur” est d’une vingtaine d’euros maximum, mais c’est la première du type recensée en Angleterre, comme ayant été découverte au détecteur de métaux ! Et les Anglais ont certainement les meilleures bases de données archéologiques du monde puisqu’eux, recensent toutes les découvertes, qu’elles soient réalisées avec un détecteur de métaux ou pas ! Contrairement à la France, qui ne recense plus grand-chose depuis la loi de 2016… D’ailleurs, si par hasard vous avez déjà découvert en France un quart de
réal ou une autre valeur frappées au Pérou avant 1900, faites-le-nous savoir !

brèves 130

M I L L E M O N N A I E S …
Dans une cruche… C’est la belle découverte d’un prospecteur polonais, Michał Łotys de Zaniówka, dans l’est de la Pologne qui utilisait un détecteur de métaux, dans un des champs de sa famille, il recherchait une pièce de tracteur perdue par sa sœur… Quand il a eu la surprise de trouver un trésor ! Environ mille pièces de cuivre, cachées dans une cruche en terre, un dépôt daté du XVIIe siècle. Les monnaies sont des pièces polonaises et lituaniennes dont la plus grande partie fut frappée entre 1663 et 1666. Bien qu’il soit assez volumineux, le trésor n’avait pas une très grande valeur, il aurait permis tout au plus à l’enfouisseur de se payer deux paires de chaussures en cuir à l’époque où il fut caché…