MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mai, 2012

Edito n° 64

A l’approche du nouvel été, le beachcomber local qui a eu tout l’hiver la plage pour lui tout seul, laisse la place aux hordes de touristes et aux prospecteurs en vacances. Ces derniers ne doivent pas ignorer les règles locales et de courtoisie élémentaire : on ne prospecte pas une plage bondée de vacanciers et je ne saurais trop leur conseiller de lire l’essai de Gilles Kerlorc’h à ce sujet page vingt de ce numéro.

Encore un beau trésor Viking découvert par un prospecteur anglais à Silverdale (la bien nommée) avec une nouvelle énigme archéologique : qui est ce roi Viking inconnu dont le nom se retrouve sur l’une des monnaies exhumées du dépôt et inédite jusqu’à ce jour ?  Mais Silverdale n’éclipsera pas le trésor de l’âge du bronze de Gessel provenant de l’Allemagne, trouvé lors des fouilles préventives par un archéologue au détecteur de métaux. Je ris, car j’entends tousser la douzaine de militants de l’happah, comment vont-il pouvoir continuer à nier l’intérêt des détecteurs de métaux lors de fouilles archéologiques ? Juste en continuant à désinformer le grand public ? Avec une salade sous vide, saupoudrée d’une bonne couche de mauvaise foi mâtinée d’un soupçon de fiel ? Oui mais voilà, le web et sa toile nous donnent d’autres versions que celles officielles des médias et de leurs lois du « politiquement correct » ! Le temps joue pour nous et justement, l’été arrive ! Emplissez vos poumons d’air iodé et détectez, ne serait-ce que pour le plaisir de prendre l’air, loin des considérations de pillages qui nous sont attribuées par certains.

Gilles CAVAILLÉ

Nuestra Señora de las Mercedes, épilogue…

2007, la société Odyssey, spécialisée dans la recherche de trésors engloutis, découvrait une épave contenant un fabuleux trésor, 23 tonnes de monnaies d’or et d’argent ! L’épave, espagnole, fut dans un premier temps baptisée le “Cygne Noir” Odyssey affirmant l’avoir découvert dans les eaux internationales. L’importance du magot attira les foudres de la couronne espagnole qui réclama la totalité du trésor, prétextant que tout contenu d’un navire de guerre espagnol appartient en totalité à l’Espagne. Tous les galions, étant bien entendu des navires de guerre… Après de multiples procès et recours, la justice américaine a finalement donné raison à l’Espagne qui a récupéré le magot début février, estimé à 500 millions de dollars, moins les frais des avocats qui ont dû en éponger une grande partie.

Le Nuestra Señora fut coulé par un navire anglais en 1804, Odyssey affirme toujours que le navire n’a pas été formellement identifié… Quand au gouvernement péruvien qui réclamait lui aussi le trésor, arguant que l’or et l’argent qui le compose ont été extraits ou volés au Pérou par les Espagnols, tous ses appels devant la justice américaine ont été rejetés… Odyssey a pris acte, affirmant qu’il s’agissait d’une décision de justice qui fera beaucoup de tort au patrimoine espagnol englouti, les galions perdus se comptant par milliers. Après un tel jugement, il y a de fortes chances pour que la prochaine cargaison de doublons découverts au fond des mers finisse dans le plus grand secret, à la fonte…

Source : rtl.be/info

Trouvaille 63.14

Pouvez-vous m’aider pour ces objets, trouvés sur la commune de Cintegabelle Haute-Garonne ? Les deux premiers : la sorte de petit cor me semble être du laiton mais la base sur laquelle il repose est très légère, par contre très dur il ne s’aimante pas. L’autre objet est en cuivre et verrerie. Je détecte depuis novembre 2011 avec un Garrett Euro Ace, je lis votre revue avant même d’avoir mon détecteur, merci de votre aide, Jean-Yves.

Il s’agit pour le premier d’un élément de joug de bœuf, cet objet est récurrent, et on le retrouve régulièrement au fil des ans dans la partie identification. La nouveauté c’est cet élément dans lequel il était incrusté, une sorte de ciment léger ou autre amalgame du genre. Une réparation « maison » ? Le bijou, quant à lui, date du XIX-XX° siècle en cuivre ou laiton, agrémenté de pâte de verre bleue et blanche sur un motif floral, trois anneaux sont présents et suggèrent que cette pièce faisait partie d’un ensemble plus grand.

Les cavernes et les grottes

Du Grec “spêlaïon”, de l’Hébreux “me’arah” et du latin “Caverna”, dérivé de cavus qui veut dire creux, la caverne est une ouverture d’une certaine étendue et de formes diverses, dans les rochers de toutes les époques géognostiques, mais qui se rencontrent principalement dans les roches calcaires. 

Grotte aménagée.

Certaines cavernes courent parallèlement au sol, d’autres s’enfoncent verticalement comme des puits, tantôt les ouvertures sont au jour, tantôt elles sont cachées et on ne les découvre qu’en enlevant les terres ou en brisant les rochers. Quelques-unes renferment de vastes réservoirs d’eau ; d’autres servent à l’écoulement de rivières souterraines. Les parois des cavernes sont toujours fort inégales, hérissées d’aspérités et creusées de sillons, elles sont souvent ornées de belles productions calcaires, stalactites et stalagmites qui présentent les formes de colonnes de sculptures gothiques, de draperies. Quand les cavernes se présentent d’une seule chambre on leur donne ordinairement le nom de “grotte”. Certaines cavernes sont célèbres par leur grande quantité d’ossements qu’elles contiennent, on trouve ces cavernes dans toutes les contrées de l’Europe et même sur toute la surface de la terre. Certaines du midi de la France sont remarquables par la présence d’ossements humains et d’objets d’art à côté d’ossements humains de l’époque diluvienne. Certains géologues ne s’accordent point sur l’origine des cavernes. Les uns les attribuent à l’action des forces qui ont fracturé la croûte extérieure du globe, d’autres à l’action de courants d’eaux acides qui auraient suivi la fente des rochers ; d’autres encore à la présence de masses gazeuses renfermées dans l’intérieur des rochers à l’époque de leur consolidation…

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Le MuséoParc Alesia inaugure son centre d’interprétation

Ouverture : 26 mars 2012, à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or). Tél. : 03 80 96 96 23. Site : www.alesia.com

Le 26 mars 2012, le Centre d’interprétation consacré à la célèbre défaite gauloise ouvre ses portes au public. Ce premier maillon du MuséoParc s’est appuyé sur un comité scientifique réunissant des spécialistes internationalement reconnus. Les différents espaces du Centre proposent une découverte interactive du siège dirigé par César. Objets antiques et fac-similés, diorama, films, maquettes, bornes multimédias et reconstitutions de machines de guerre donnent les clés pour comprendre l’histoire du site. Ainsi, le visiteur peut se plonger au cœur des combats et se laisser surprendre par l’impressionnante reconstitution des lignes de fortifications romaines.

Source : Focus

Trouvaille 63.13

Trouvé au Nord de Strasbourg par Collpassion ce denier carolingien de diamètre 16,9 mm et d’un poids de 1.16 g. Il s’agit d’un rare denier de Charlemagne CI-RO/LVS comportant au revers le nom d’une personne ODALRICVS (en légende circulaire autour d’une croisette pommelée, les lettres sont aussi pommetées, cercle de grènetis.) et non celui d’un atelier, il s’avère de plus qu’il serait de même coin que celui du cabinet de médaille de la BNF (photo d’après le PROU). Monnaie hors cote de par sa rareté.

L’affaire du bouclier

Si l’on pose que le monnayage romain obéit essentiellement à des mécanismes de citation et de référence, qui en font un texte vivant, et comme un palimpseste, il importe d’en apporter certains exemples, particulièrement révélateurs, propres à exposer la dimension textuelle de la numismatique romaine : car il est bel et bon de prétendre que les émissions impériales fonctionnent selon une cohérence interne, encore faut-il le prouver. 

A ce titre, il est possible de prendre un exemple particulièrement pertinent : ce que l’on pourrait appeler l’ « affaire du bouclier », soit la reprise d’un élément du monnayage augustéen sous Claude, à propos de Néron César.

Commençons par le commencement, et par la frappe d’Auguste – probablement une des mieux connues et des plus répandues de toute la période impériale.

A l’avers, le buste lauré du prince, à droite, avec en légende CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE, soit CAESAR AVGVSTVS DIVI Filius PATER PATRIAE (« César Auguste, fils du divinisé, Père de la Patrie ») ; au revers, Gaius et Lucius Césars en toge, debout de face, avec deux boucliers et deux lances entre eux, un simpulum et une cruche dans le champ ; en légende, C L CAESARES AVGVSTI F COS DESIG PRINC IVVENT, Caius Lucius CAESARES AVGVSTI Filii COnSules DESIGnati PRINCipes IVVENTutis, Gaius (et Lucius Césars, Fils d’Auguste, consuls désignés, princes de la Jeunesse…

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Un trésor de 3 milliards $ au fond de l’océan

New York. Des chercheurs de trésor américains ont annoncé avoir localisé l’épave d’un cargo britannique, chargé d’une cargaison de platine évaluée à 3 milliards $, qui avait été torpillé pendant la Seconde Guerre mondiale, a rapporté hier the Boston Globe. La société « Sub Sea Research », basée dans l’Etat du Maine, a repéré le SS Port Nicholson reposant au fond de l’océan à 50 km environ de ville de Provincetown (Massachusetts). Le Port Nicholson se dirigeait d’Halifax, au Canada, vers New York quant il a été torpillé en 1942. Quatre personnes avaient péri dans le naufrage mais 87 avaient été sauvées. La « Sub Sea Research » avait localisé le trésor en août 2008 à l’aide d’un robot sous-marin. Selon les chercheurs de trésor, au moins 30 caisses disséminées dans l’épave doivent contenir des lingots de platine, métal précieux dont les cours ont enregistré une hausse exponentielle depuis le début des années 2000. « Il y a une forte possibilité qu’il y ait également au fond quelques 10 tonnes d’or et peut-être quelques diamants industriels », a indiqué au Boston Globe Greg Brooks, un responsable de la « Sub Sea Research ».

Source : Métro, 03/02/2012

Trouvaille 63.11


 

 

 

 

Bonjour, pouvez vous m’aider à identifier cette magnifique monnaie gauloise en or, poids 5,80 g, diamètre 18 mm. Lieu trouvaille : Meru 60. Cette monnaie est-elle rare ? Merci pour vos renseignements, Alban.

Statère d’or bellovaque à l’astre, (Ier siècle avant J.-C.), c. 80-50BC, Classe I, Anépigraphe. Restes de tête humaine à droite avec l’œil et un astre derrière. R/ Anépigraphe. Cheval libre galopant à gauche entre deux astres. Dans la Guerre des Gaules, César dit de leur cité, (Bratuspantium actuellement Beauvais) qu’elle était « la plus valeureuse de toute la Gaule ». Un des plus puissants des peuples belges réputé pour son indépendance. Cette tribu se situe à l’ouest de l’actuel département de l’Oise. La monnaie est en bel état, il est dommage que le photographe ait créé un léger flou artistique. Cette monnaie est bien centrée. Présence d’un éclatement du flanc à la frappe, elle est estimée 1300 €.

Découvrons l’histoire à travers les pièces de monnaie

L’ascension politique de Bonaparte : du 5 francs Premier Consul aux 5 francs des Cent-Jours (1799-1815)
Quels sont les faits qui ont entraîné l’ascension politique fulgurante de Napoléon et sa chute ?

An XI (1803), Premier Consul à vie - Frappée à Paris (A) et gravée par Charles Pierre DE L’ESPINE (coq).

Le Consulat (1799-1804)

Appelé par les partisans d’un pouvoir fort, Napoléon a renversé le Directoire le 18 et 19 brumaire An VIII (9 et 10 novembre 1799).

Dès le 10 novembre au soir, le corps législatif désigne 3 consuls provisoires : Bonaparte, Sieyès et Roger Ducaux. Bonaparte fait rédiger une nouvelle constitution qui est mise en application dès le mois de décembre. Elle donne à un Premier consul, c’est-à-dire à lui-même, l’essentiel des pouvoirs, et au pays, un nouveau régime fort. En 1800, le Consulat est adopté par un plébiscite, au suffrage universel.

Bonaparte, âgé de seulement 31 ans, est nommé Premier Consul, pour 10 ans. Le pouvoir exécutif lui est confié avec une partie du pouvoir législatif, tandis que les deux autres Consuls ont un rôle consultatif. Le Sénat, le Tribunat et le corps législatif composent trois Assemblées qui possèdent l’autre partie de la fonction législative.

Le Premier Consul a seul l’initiative des lois et le pouvoir de les faire exécuter. Il  promulgue les lois ; nomme les fonctionnaires, les juges et les ministres qu’il peut aussi révoquer et peut consulter les Français par plébiscite quand il le désire.

De 1801 à 1804, Bonaparte va mettre fin à la Révolution : il veut terminer la Révolution, c’est-à-dire, stabiliser la vie politique. Pour cela, il doit rétablir l’ordre tout en essayant de protéger les acquis de la Révolution française de 1789 : il maintient la République, conserve les Droits de l’homme (égalité des droits), laisse perdurer la vente des biens du clergé ; le principe de la souveraineté de la Nation est affirmé puisque le suffrage universel masculin est rétabli, mais sans pouvoir réel car les Assemblées sont réduites au silence…

La suite dans Monnaies & Détections n° 63