Edito n° 65

Bienheureux les archéologues anglais : ne viennent-ils pas, grâce au concours de deux prospecteurs passionnés et tenaces de mettre à jour un trésor magnifique constitué de plus de trente mille pièces gauloises ? Avant même de creuser, ils ont appelé les archéologues et ceux-ci ont pu dégager, dans les règles de l’art, le dépôt. Les médias se sont bien sûr emparés de l’histoire et c’est tout le peuple anglais qui peut profiter de l’information quasiment en direct avec force photos et films documentaires. Ce qui a pour effet de susciter des vocations et de faire participer tout le monde au patrimoine commun. 

En France, ce même dépôt n’aurait suscité que peu d’information, étudié en toute discrétion par des spécialistes privilégiés, et exposé des années plus tard dans un sombre musée local aux quelques passionnés avertis et patients. Aucune volonté affichée de démocratiser l’archéologie : pour quelles raisons ? Notre passé est-il l’apanage de quelques-uns ou appartient-il à la communauté ?

J’en veux pour preuve l’histoire récente de la spintria de la Tamise dont la découverte a fait un tabac Outre-Manche. Relayée dans nos colonnes, cette récente trouvaille a permis de faire sortir de l’ombre, encore par le biais de nos pages, une autre spintria, découverte fortuitement par un Français. Cherchez l’erreur…

Au fait, ce tas de monnaies provient d’une tribu gauloise, les Coriosolites, patrimoine gaulois donc français par excellence, situé sur l’ile anglo-normande de Jersey. Il serait intéressant de se pencher sur la jurisprudence internationale en la matière. Odyssey, a dû rendre à l’Espagne un précieux trésor retrouvé sur un navire ayant coulé en 1804, la Nuestra Senora de las Mercedes y las Animas

Bonnes vacances

Gilles CAVAILLÉ

Trouvaille 64.17

Bonjour, pouvez-vous m’aider à identifier cette belle espagnole (or des Incas) trouvée dans le département du 15. Poids : 6.68 gr. Diam : 20 mm. Date : 1630. A droite du blason, on aperçoit un C et dessous un E je pense, mais la frappe est faible. Puis à gauche il y a un .II. Je pense qu’elle a été découpée au ciseau. Denis 15

Colombie, Philippe IV, 2 escudos, (1630) Carthagène des Indes.

A/ [PHILIPPVS. IV. D. G]. Écu couronné aux armes de Philippe IV, accosté de II horizontal à gauche et de l’atelier à droite non visible.

R/ [HISPANIARVM. REX. (date)]. Croix pattée dans un quadrilobe tréflé. Belle frappe de l’écu et de la croix pattée, en revanche le flanc étroit rendant la légende illisible, c’est quand même une monnaie rare qui se négocie aux alentours de 2000 €.

 

Le bourreau et son argent

 

Il y a plusieurs années, un trésor du XVe siècle fut découvert au pied d’un vieil arbre, il s’agissait de 47 écus d’or de Charles VII, éparpillés sur une surface d’environ 10 mètres carrés, quelques tessons furent aussi retrouvés, s’agissait-il de la potiche qui aurait servi à dissimuler le magot ? Bref toutes ces informations secrètes m’ont apporté des détails sur les circonstances de la découverte… 

A l’origine, un cultivateur qui n’avait auparavant jamais labouré un pré, aurait, suite à un passage avec son tracteur et sa charrue de labour, aperçu quelques pièces brillantes à la surface de la terre. Tout en restant indifférent, ce n’est qu’un an plus tard en discutant avec un prospecteur venu à sa rencontre, qu’une conversation allait entamer une histoire merveilleuse. Le propriétaire néophyte en la matière ne fit aucunement allusion à ces pièces brillantes qu’il avait exhumées. Le chercheur lui demanda l’autorisation d’effectuer une petite investigation dans son champ labouré en étant avisé par une ancienne légende de trésor caché. Les lieux-dits concernés se nommaient « le billot », accosté d’un autre lieu-dit s’appelant la « roue » puis d’un autre un peu plus loin « Maillezain » qui fait allusion à la Maille (monnaie d’argent) et au zain (unité monétaire). Voilà trois noms familiers dont deux qui ont un lien avec les supplices du bourreau, curieux présage. De plus en consultant des archives du XIXe siècle, le chercheur avisé, avait découvert qu’un groupe dans le village, muni de bêches et de pioches en 1876, avait découvert une dizaine de pièces d’or ! Elles furent…

La suite dans Monnaies & Détections n° 64

Bourreau du temps de Charlemagne

Une rondelle de cuivre à 1 million de dollars !

Penny 1793

Un penny en cuivre, frappé en 1793 à Philadelphie, États-Unis, a atteint lors d’une vente aux enchères au mois de janvier, la somme record de 1.38 million de dollars ! Bien qu’elle soit rare, il est possible de trouver de telles monnaies aux détecteurs de métaux, mais aux États-Unis seulement. Certaines monnaies trouvées en France, infiniment plus rares n’atteignent que très difficilement les cent mille euros…

Source : usatoday.com

Trouvaille 64.18

Trouvaille de Jeremy à Pinsaguel. 

Une bague en bronze d’aspect ancien mais qui ne résiste pas à une analyse plus poussée : il s’agit d’un essai « moderne » (XIXe s.) de sertissage dans le style médiéval d’une améthyste (?) mais l’anneau est de facture trop moderne pour être médiéval malgré un poinçon dans le style gothique mais trop profondément enfoncé dans du cuivre pour avoir été poinçonné au moyen-âge (on ne poinçonnait que des métaux précieux) et la gravure en relief dans la pierre d’une pseudo tête féminine antique vient tout gâcher. C’est un gloubi boulga extravagant de néogothique mêlé d’antiquisant fantaisie avec une tête féminine très maladroitement imitée des camées antiques authentiques. Il en reste un amusant artefact néogothique des intellectuels du second empire, sans plus.

Essai C.Scope CS4MXi

Le C.Scope CS4MXi est un appareil de la même famille que le CS6MXi testé précédemment dans le n° 63 de M&D, nous l’appellerons « le petit frère ». Détecteur haute fréquence de 17 kHz, très dynamique et réactif, destiné pour tous les prospecteurs aguerris et réguliers à la détection de loisir, car appareil très exigeant.

Le design du CS4MXi est similaire à son grand frère le CS6MXi.

Pour vous situer ce test dans les meilleures conditions possibles je parlerai au pluriel car je n’étais pas seul à le tester, pour tout vous dire nous étions quatre. Quatre prospecteurs qui sortons et prospectons aussi souvent que possible. C’est donc au nom des « Géos trouvent sous » que ce test a été réalisé.

Mais si vous le voulez bien commençons à deviser.

 

Présentation de l’appareil

La canne

La canne s’assemble en deux parties et s’ajuste par un système de clips métalliques réglables en hauteur afin de s’adapter à la morphologie de l’utilisateur. Une bague de serrage (qui n’est pas sans rappeler le système d’une marque française bien connue) vient compléter son serrage.

Le système des deux parties est très…

La suite dans Monnaies & Détections n° 64

 

Un dinosaure dans le jardin

Surprenante découverte pour un habitant de Louplande, Sarthe : en bêchant son jardin il est tombé sur un os qui lui a paru d’un aspect bien étrange. Heureux hasard, sa voisine qui jardinait aussi, recevait à dîner un archéologue… Celui-ci a lui aussi trouvé le petit os, 9 x 5 cm, bien étrange ? Quelques échanges de photos plus tard et le résultat est tombé : une phalange de dinosaure très bien conservée. Et rarissime pour la Sarthe, puisqu’en 200 ans, c’est seulement le cinquième os de dinosaure officiellement découvert !

Source : Ouest-France

Trouvaille 64.23

Bonjour, je soumets à votre sagacité, cette magnifique monnaie trouvée dans le Var, pourriez-vous me donner des informations sur son origine ainsi que sa valeur ? Elle pèse 0.98 gr (argent) et mesure 8 mm.

Merci d’avance et bravo pour votre magasine.

Cordialement, Christine

MASSALIA – MARSEILLE (Ve-Ier siècles avant J.-C.) Trois-quarts de litra au casque ionien. Date : c. 480-470 AC. Métal : argent.

A/ Anépigraphe. Casque ionien à droite.

R/ Anépigraphe. Carré creux. Magnifique monnaie bien centrée qui correspond à quelques kilomètres près à la zone d’utilisation de cette monnaie au Ve avant Jésus-Christ.

Très belle trouvaille qui éclaire votre vitrine. Son évaluation tourne autour des 700 €.

 

La monnaie royale française la plus commune : le double tournois

Le double tournois est certainement la monnaie royale française la plus commune. Frédéric Droulers, dans son répertoire des monnaies de Louis XIII à Louis XVI évalue la production totale de doubles tournois à au moins 600 millions d’exemplaires. Rares sont les prospecteurs qui n’en ont pas trouvé au moins un au détour d’un chemin, dans un bois ou une pâture… Ces monnaies souvent frustes furent par excellence les monnaies du peuple. C’est sans doute ce qui les rend attachantes. Les doubles tournois ont en plus une place très intéressante dans l’histoire monétaire française. C’est ce que nous allons examiner rapidement ci-dessous.

Le double tournois est une monnaie qui se trouve très fréquemment en prospection. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder sur Youtube quelques vidéos présentant des sorties détection. Ainsi peut-on voir un certain Augustin déterrer un double tournois dans un champ des Yvelines avec son détecteur ACE 250 (voir à cette adresse : http://goo.gl/vTY54), ou encore deux amis qui, armés de leurs détecteurs Goldmax Power, déterrent diverses monnaies dans un champ fraîchement labouré. Parmi leurs trouvailles figurent bien entendu les sempiternels doubles tournois… (adresse : http://goo.gl/p2oB3).

Pour être tout à fait convaincu que le double tournois est une monnaie qui se trouve fréquemment en prospection, il suffit de lire les “Chroniques de la prospection ordinaire”, qui paraissent dans tous les numéros de Monnaies et Détections. Alexandre déclarait ainsi…

La suite dans Monnaies & Détections n° 64


Chasse au trésor à Machu Picchu

En 2011, un particulier contactait un groupe de recherche basé au Pérou. Il pensait avoir localisé une anomalie architecturale au cœur de la cité inca. Groupe de recherche dont fait partie le français Thierry Jamin (voir Monnaies & Détection N° 22) sur les traces de Paititi. L’étude de l’anomalie les a conduits aux mêmes conclusions, anomalie qui aurait donc échappé aux centaines d’archéologues qui ont arpenté la cité depuis 1911 ! Après de longues démarches auprès des services archéologiques, les chercheurs ont obtenu l’autorisation de réaliser une prospection électromagnétique en plein Machu Picchu ! Autorisation exceptionnelle, la cité inca étant classée au patrimoine mondial… Les sondages électromagnétiques sous contrôle d’archéologues péruviens ont été réalisés à l’aide d’un géoradar au mois de mars 2012 et d’après les premières informations qui ont filtré, le géoradar aurait accroché une masse métallique ! Reste maintenant à obtenir une autorisation de fouille ou sondage qui va être sûrement plus dure à obtenir. S’il y a bel et bien une masse métallique sous la cité inca, la découverte sera sûrement hors du commun…

Source : obiwi.fr