MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour janvier, 2013

La période qui s’étend de 284, date de l’accession de Dioclétien au pouvoir à 337, année de la mort de Constantin I offre une très grande richesse numismatique et de très nombreuses possibilités de collection : on peut collectionner les principaux types de monnaies (à l’exception des aurei et des solidi, réservés aux plus fortunés), mais aussi envisager une collection des portraits de la tétrarchie ou des membres de la dynastie constantinienne. Les thématiques des revers, qui sont le reflet des évolutions idéologiques et religieuses de l’époque sont particulièrement intéressants, bien que moins variés que les revers des époques précédentes. Les revers des monnaies passent de Jupiter et du Génie du peuple romain à Sol Invicitus avec, à la fin du règne de Constantin, une apparition très discrète du chrisme, symbole de la nouvelle religion officielle de l’Empire. 

Aperçu d’ensemble de l’histoire monétaire de la période

Aurelianus de Dioclétien frappé à Antioche en 285 après JC. L’exergue du revers porte la marque XXI, qui signifie que la pièce contient 20 parts de cuivre et 1 part d’argent. Photo © Pegasi Numismatics

On trouvera dans l’ouvrage de Georges Depeyrot (cf. bibliographie, pages 152-170) une bonne description de l’histoire monétaire de la période. Au moment où Dioclétien accède au pouvoir, le système monétaire romain qui avait atteint un état de délabrement inimaginable après 50 ans de dévaluations ininterrompues avait déjà été réformé avec succès par Aurélien (270-275 après JC). On retrouve donc au début du règne de Dioclétien les “aureliani” qui sont des monnaies créées par la réforme d’Aurélien pour remplacer les antoniniens, monnaies de billon fortement dévaluées et de mauvaise facture qui ont été produites en très grandes quantités au moment du paroxysme de la crise du IIIe siècle.

L’instauration de la tétrarchie a été accompagnée d’une réforme monétaire en 294 après JC. Un nouvel aureus taillé au 1/60e de livre (5,45 grammes) et portant la marque Σ est créé.

L’argenteus, une pièce d’argent taillée au 1/96e de livre (soit 3,41 grammes) est mise en circulation. Il s’agit de monnaies comparables aux deniers frappés à l’époque de Néron. Enfin, un grand bronze taillé à 1/32e de livre (10,32 grammes) est créé, ainsi qu’une petite monnaie de cuivre de 5 grammes et quelques monnaies plus petites encore mais qui n’occupent qu’une place marginale dans le nouveau système…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

2600 billets de 10 000 !

Deux ouvriers japonais qui démolissaient une vieille maison sur l’île d’Hokkaido, Nord du Japon, ont trouvé un trésor moderne. La maison n’avait rien d’exceptionnel, au point qu’elle fut démolie deux ans après le décès de son propriétaire, pourtant celui-ci avait amassé année après année une petite fortune. Les ouvriers sont tombés sur une cache contenant 2600 billets de banque, des billets de 10 000 yens ! Les plus grosses coupures japonaises, 26 millions de yens, environ 250 000 euros. La loi japonaise prévoit une somme de 10 pour cent, pour toutes sommes trouvées et rapportées, mais elle ne s’applique pas en cas d’héritage… Reste à espérer pour les ouvriers que les héritiers fassent un bon geste.

Source : ladepeche.fr

Trouvaille 67.20

Jean-Philippe officie du côté de Finhan, il a sorti une belle et rare médaille de pèlerinage à Rome au XVIIIe siècle. A l’avers : Saint Jérôme de Bethléem, saint romain devenu moine à Bethléem, légende : S(anctus) H I E RO N Y M(us). B(ethléem). OR(a) P(ro). N(obis) : Saint Jérôme de Bethléem, priez pour nous ! Au revers : Saint Eloi, forgeron (et orfèvre) frappant sur son enclume EGO IN FLAG. EL(o)I PAR  SVM (sens obscur : Je suis Eloi…)

Les Chrétiens d’Occident vénèrent Jérôme comme saint et le fêtent le 30 septembre. Il est fêté le 15 juin grégorien par l’Église orthodoxe. Il est le patron des docteurs, des étudiants, des archéologues, des pèlerins, des bibliothécaires, des traducteurs et des libraires. Dans l’Église catholique romaine, il est reconnu comme le saint patron des bibliothécaires et des traducteurs.

Trésors

Emmanuelle Levasseur

Qui n’a jamais rêvé de ces galions chargé d’or, naufragés dans les Caraïbes ou sur les côtes d’Europe ? Des jonques alourdies de porcelaines Ming, perdues en mer de Chine ?

L’un des plus grands fantasmes de plongeur est de découvrir un de ces trésors engloutis qui font parfois la « une » de l’actualité. Pour satisfaire ce besoin, cette soif d’aventure, certains sont devenus chasseurs d’épaves, pirates ou archéologues. Plongeurs amateurs ou professionnels se croisent dans les pages dorées sur tranche de l’histoire des trésors engloutis. Parfois en marge des lois, souvent au prix de risques insensés et d’aventures rocambolesques. Toujours avec de colossales fortunes amassées…

La quête continue aujourd’hui, dans toutes les eaux du monde. Emmanuelle Levasseur a ouvert le coffre aux trésors pour en conter les plus belles heures. On estime à plusieurs milliards de dollars le butin sorti des eaux. Il en resterait mille fois plus à découvrir…

Emmanuelle Levasseur 

Rédactrice en chef adjointe du magazine Apnéa pendant cinq ans, titulaire d’un niveau IV de plongée loisir et du classe 1B professionnel, Emmanuelle Levasseur a collaboré avec les principaux titres de la presse plongée française : Océans, Plongée magazine et Partir Plonger. Co-fondatrice et rédactrice en chef de Tribu Snorkeling pendant deux ans, elle est désormais journaliste indépendante et travaille toujours à vulgariser la pratique de la plongée libre, se spécialisant dans les espaces naturels corses.

Editions Glénat, 2012, 14,95 

Humour

Attention ils sont partout, méfiez-vous, les archéos nous surveillent ! La preuve avec la trouvaille récente d’un prospecteur : un renfort anti usure de semelle. Regardez-bien la mention sur l’objet : « DRAC » soit Direction Régionale des Affaires Culturelles. Ils sont partout je vous dis ! 🙂

Source : envoyé par un lecteur

Trouvaille 67.19

Voilà une monnaie gauloise atypique trouvée par Daniel dans le département de l’Ariège. Elle est découpée à la cisaille, il ne s’agit donc vraisemblablement pas d’une monnaie volques tectosage dont le type est courant. La représentation de l’avers est une espèce de poisson (peut-être le dauphin totalement décentré ?). Le revers est absolument lisse. Alors un essai, une frappe extrêmement décalée ou un ratage total ? Qui peut le savoir ? En tout cas une jolie curiosité !

Notes africaines IV

Après l’Histoire, l’Histoire continue. Après que la province d’Afrique a cessé d’être un enjeu majeur, elle le demeure tout de même. Il est fondamental de comprendre cette tension, afin de saisir l’importance historique tardive de l’Afrique. Car après la grande époque de la conquête, après les temps de l’intégration à l’Empire, tout n’est pas achevé. 

Tout d’abord, Septime Sévère (1), bien sûr, est originaire de Leptis. Il est donc, par définition, un Africain, et, à dire le vrai, le premier empereur issu de la province d’Afrique. Son accession au pouvoir, en 193 de notre ère, signale la montée en puissance des élites issues des marges romaines.

Après lui, surtout, l’épisode des Gordien joue un rôle non négligeable : en 238, l’empire se renouvelle en Afrique. Rome revient à elle-même à partir de la province d’Afrique. Reprenons l’épisode : au début de l’année 238, l’empereur est un soldat. Il s’agit de Maximin le Thrace, qui a revêtu la pourpre grâce au bras des militaires…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

Trésor romain en or

Encore une fabuleuse découverte à mettre à l’actif d’un prospecteur anglais ! Un débutant – d’où la fameuse chance du débutant, il avait acheté son détecteur quelques semaines plutôt – a, dans la région de St Alban, à 40 kilomètres de Londres trouvé un superbe trésor de monnaies romaines, des solidus ! Après avoir découvert quelques monnaies, l’inventeur est allé demander conseil à la boutique qui lui avait vendu son détecteur. Accompagné du vendeur et équipé de plusieurs machines, il est retourné sur les lieux et a trouvé cette fois 119 autres monnaies ! Pour un total de 159 solidus, uniquement des monnaies or et en superbe état. Le trésor a été dûment déclaré, sa valeur sera partagée entre l’inventeur et le propriétaire du terrain.

Si l’on devait reprendre la liste de tous les trésors et objets isolés, classés et considérés comme trésors, découverts aux détecteurs de métaux par des particuliers en Grande-Bretagne cette année, la liste serait très longue. Très, très longue… En France, rien ! Comme le dit si bien un jeu de mots en vigueur sur les forums de détection : en France « happah » de monnaies !

Juste une vision surréaliste de l’archéologie et de notre patrimoine commun, patrimoine qui s’évapore un peu plus, chaque jour qui passe…

Source : ninemsn.com

Trouvaille 67.02

Trouvé à Villers-Bocage, par Romain, voici un poids de ville de 6.22 g pour Toulouse, période médiévale XIVe siècle pour le quart de livre (texte normal : CARTARO LIBRA, on n’en lit ici que la moitié, mais il y en a quantité de variantes). Au revers, sans doute le mot PONDERA pour poids, abrégé en PONRA.

L’union latine

L’Union latine (1865-1928) : une union monétaire européenne avant « l’Euro »

Le 5 francs germinal de l’Union latine inspirateur de l’Euro ?

Au cours des différentes époques historiques certaines monnaies eurent une dimension internationale : monnaies d’Athènes (Ligue de Délos), denier romain, monnaies d’or musulmanes, florin italien, thaler germanique, pistole espagnole. Elles dominèrent leur époque, voire coexistèrent sur les marchés internationaux pour certaines d’entre-elles. 

Le 23 décembre 1865, une nouvelle union monétaire, l’Union latine va voir le jour.

L’or affluant en 1848 des mines d’or de Californie (découvertes en 1840) et en 1851, des mines d’or d’Australie (découvertes en 1850), a fait chuter le cours de l’or, provoquant une crise du bimétallisme, c’est-à-dire de la coexistence des pièces d’or et d’argent aggravée par les effets de la guerre de Sécession, qui obligea l’Angleterre à importer plus de textiles d’Inde et à payer les soldes débiteurs de sa balance des paiements, en argent. La conjugaison de ces événements provoqua une crise des règlements en monnaies d’argent.

Pour remédier à ces troubles, le 23 décembre 1865, quatre pays signent à Paris, une convention dite « de l’Union latine » (présidée par Félix Esquirou de Parieu, fervent partisan d’une union monétaire « prélude aux fédérations pacifiques du futur ») qui permet de créer une union monétaire européenne : l’Union monétaire latine. Une autre convention, avait été signée préalablement à Paris, le 20 novembre 1865, tentant d’harmoniser les poids et titres des monnaies nationales pour sauver le régime bimétalliste de Germinal et rétablir l’intercirculation des monnaies d’argent entre les pays concernés.

Ce sont quatre pays de l’Europe « du Sud » (Belgique, France, Italie et Suisse, d’où le terme « latine »). Ils s’inspirent du système du franc germinal et fixent la valeur de l’argent au 15e de la valeur de l’or et des pièces doivent être frappées selon les mêmes diamètres, les mêmes titres (teneur en métal) et les mêmes poids. Les pièces d’or resteront inchangées ainsi que les pièces d’argent ou de 5 lires, ce qui sauvera les apparences du bimétallisme. Les autres pièces d’argent seront transformées en monnaies divisionnaires (2 francs, 1 franc, 50 centimes et 20 centimes) avec un titre réduit (835 millièmes d’argent au lieu de 900) et un pouvoir libératoire limité à 50 francs ou 50 lires.

L’Empereur Napoléon III ne désespère pas de voir l’Union latine s’étendre au monde entier…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

Les Cinq francs argent des Cinq pays de l’Union latine