MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mai, 2013

Un film sur le trésor du zodiaque

Dans le N° 43 de Monnaies & Détections, en janvier 2009, déjà… nous vous avions raconté la belle histoire, parfaitement authentique, du trésor du zodiaque. L’article commençait par : « Le trésor du zodiaque », vous pourriez penser qu’il s’agit du titre d’un film…

Et bien c’est désormais le cas ! L’acteur et réalisateur Jackie Chan en a fait un film Chinese Zodiac où il se lance à la recherche du trésor, rappelons-le, composé de 12 têtes de bronze représentant les 12 signes du zodiaque chinois. Ces 12 têtes ornaient une énorme fontaine horloge dans la résidence d’été « le jardin de la clarté parfaite » de l’empereur Qianlong (1736-1796). La résidence fut pillée par les soldats anglais et français en 1860, pendant une des guerres de l’opium.

Chacune de ces têtes vaut aujourd’hui plus de 10 millions d’euros sur le marché de l’art et plusieurs sont toujours manquantes. Et il est probable que certaines d’entre elles se trouvent encore en France ! Pour en savoir plus, il vous faudra voir le film et plus sûrement, pour la version originale, lire ou relire Monnaies & Détections n° 43 & 45.

Source : premiere.fr/film

Le milliardaire Stanley Ho

Trouvaille 69.09

Ma première bulle papale, je ne résiste pas à vous la montrer, elle est du pape Boniface VIII de 1294-1303 ! Trouvée au milieu de nulle part… proche de la frontière Suisse.

BONIFATIVS PAPA VIII. Boniface (huitième du nom), pape. SPASPE S barré, abréviation de Sanctus, PA, abréviation de Paulus, S barré à nouveau, et PE, Petrus. Et effigie des deux saints. Une croix latine aux branches “fourchetées”. Le montant de la croix est barré au deux-tiers de sa hauteur par un “suppedaneum” placé en oblique. Benoît Cafetan, né à Ascagni, fut élu pape le 24 décembre 1294, et prit le nom de Boniface VIII. Il mourut le 11 octobre 1302.

Quand le coup de pelle fait boum !

Plus de 400 tonnes de munitions sont découvertes et détruites tous les ans en France, les services de déminage estiment qu’il faudrait encore 700 ans pour débarrasser le territoire national de ce fléau encore potentiellement mortel. 

Qu’elles soient dans les champs, les bois, immergées à proximité des côtes, sous des complexes urbains ou enfouies dans le sable des plages, les munitions sommeillent et deviennent avec le temps terriblement instables.

Les différents types de munitions

Ces munitions sont majoritairement originaires des trois derniers conflits qui ont ébranlé l’hexagone, à moindre échelle, celui de 1870-1871, puis vient la Première Guerre mondiale, première guerre industrielle de l’ère moderne et enfin la Seconde Guerre mondiale.
Ces munitions ont été perdues lors d’accrochages, n’ont pas fonctionné lors de leur utilisation, abandonnées dans la débâcle ou ont été cachées puis oubliées par les belligérants.
On peut identifier plusieurs types d’engins de guerre :
– les cartouches d’armes légères (fusils, pistolets, mitraillettes…) ;
– roquettes et missiles ;
– grenades de toutes formes ;
– projectiles de mortiers ;
– mines antipersonnelles aussi diverses que variées ;
– projectiles d’artillerie (avec un chargement toxique, explosif, éclairant, incendiaire…) ;
– projectiles air-sol avec le même type de chargement mortel.

L’origine

Prospecter sur le littoral français peut se révéler dangereux à proximité de certains bâtiments militaires ou sur des plages ayant connu le débarquement allié.
Deux côtes sont susceptibles de receler en quantité, des restes explosifs de guerre encore actifs et il est essentiel d’éviter d’y prospecter. On peut noter également que des arrêtés réglementent, et parfois interdisent, l’accès de ces plages du débarquement. A chaque prospecteur de se renseigner au préalable sur son futur lieu de recherche.
Les côtes du débarquement de Provence (à la mi-août 1944) entre Toulon et Cannes, sont à éviter…

Lisez la suite dans Monnaies et Détections n° 69

La tête d’Henri IV est authentique

Coup double pour une équipe de scientifiques franco-espagnole rassemblée autour du docteur Philippe Charlier : ils ont trouvé un profil génétique commun entre la tête momifiée d’Henri IV et du sang séché provenant de son descendant, Louis XVI, validant l’authenticité des deux restes royaux. « Ces travaux, montrent qu’Henri IV et Louis XVI ont le même patrimoine génétique passant par les pères », explique le médecin légiste Philippe Charlier, grand spécialiste des énigmes historiques. Sept générations séparent ces deux rois de France au destin tragique, Louis XVI descendant en ligne directe paternelle d’Henri IV, assassiné par Ravaillac le 14 mai 1610.

Trouvaille 69.17

Bonjour, après avoir effectué de vaines recherches sur le net je vous soumets cette monnaie ou jeton pour une identification. L’objet a été trouvé fortuitement dans le département du Cher, région de Saint-Amant Montrond. Son diamètre est de 17 mm, son poids est moins d’un gramme et le type de métal certainement du bronze. Merci par avance pour l’identification et aussi pour votre excellent magazine. Fondromain

Ce jeton est un jeton lombard (de marchand italien) frappé pour Saint Jean d’Acre, avec un monogramme à la croix entouré du soleil et de la lune, fin XIIIe siècle. Un marchand italien l’aura perdu en apportant ses marchandises à une foire locale du Cher. Je vous joins la couverture d’un ouvrage qui parle justement de ces Lombards et de leurs affaires, de leurs mentalités, de leurs ennuis avec l’Eglise.

Monnaies de Charles VI

Dans un précédent article nous avons vu que l’atelier monétaire d’Auxerre avait cessé d’émettre au milieu du XIIIe siècle. Or, 170 ans plus tard, en pleine guerre de Cent Ans, comme de nombreux autres ateliers sous Charles VI, celui d’Auxerre rouvre ses portes. Il sera frappé au nom de ce roi des Gros d’argent dits “florettes”, des doubles tournois dits “niquet”, et des deniers tournois dits “petit niquet”. Il est à noter que l’atelier est aux mains du duc de Bourgogne.

Pour les florettes de nombreuses émissions se succèdent entre avril 1419 et juin 1420. Mais à Auxerre la reprise des frappes semble commencer à partir du 2 juillet 1419, ce qui correspond à la 5e émission. Un exemplaire retrouvé dans le trésor de Souesmes vient confirmer cette hypothèse mais aucun acte royal correspondant n’a été retrouvé qui expliciterait cette émission.

“Florette” de Charles VI, 5e émission

A/ : (lis) KAROLVS:FRAnCORV:REX, Trois fleurs de lis posées deux sur un sous une couronne de feuille d’ache.
R/ : +SIT:nOmE:DnI:BENEDITV, croix fleurdelisée cantonnée d’une couronnelle en 1 et 4. Billon. 3,49 g ; 25 mm. Photo vente Inumis VSO 1 mars 2006, n° 577, trésor de Souesme. Rareté R4

La florette de la 6e émission (9 avril 1420) n’a pas été retrouvée à ce jour. Par contre, nous avons différents exemplaires de florettes de la 7e émission (6 mai 1420) ainsi qu’un bail daté du 10 août 1420 concernant la frappe des monnaies d’or et d’argent de Paris, Tournay, Saint-Quentin, Chalons, Troyes, Mâcon, Nevers et Auxerre. Sans doute Guillon Luillier a-t-il remporté le marché, car son nom apparaît dans cet acte mais également dans un second daté de décembre 1428 dans lequel il est désigné comme ancien maître particulier de la monnaie d’Auxerre.

“Florette” de Charles VI, 7e émission

A/ : (fleur) KAROLVS:FRAnCORV:REX, Trois fleurs de lis posées deux sur un sous une couronne de fleur de lis.
R/ : xSIT:nOmE:DnI:BENEDICTV, croix fleurdelisée cantonnée d’une couronnelle en 1 et 4. Billon. 3 g ; 22-24 mm. Collection privée. Rareté R3

Les “florettes” d’Auxerre se reconnaissent grâce à un annelet placé sous la 4e lettre de la légende tant à l’avers qu’au revers. En plus de cet annelet, les florettes répondent aux critères des émissions dessus-dites, à savoir pour la 5e émission : une fleur de lis en début de légende de l’avers et une croix pour le revers ; la couronne dans le champ étant formée de feuille d’ache. Pour la 7e émission, on trouve une fleur à cinq pétales en début de légende de l’avers et une croix de Saint-André pour le revers ; la couronne est formée de fleurs de lis…

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