MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour juillet, 2013

Edito n° 71

On ne pouvait pas imprimer ce numéro sans parler du succès du 12e rallye Midi-Pyrénées à Najac (page 5). La bourgade est magnifique, le mauvais temps de ce printemps a fait une parenthèse pour cette journée et les prospecteurs ont été unanimes pour se donner rendez-vous l’an prochain, tant l’ambiance festive a été permanente et sans faux pas ! Il ne reste plus qu’a trouver le prochain terrain… 

Sans être un numéro « spécial puits » nous avons regroupé deux articles sur ce thème qui se complètent parfaitement, plus magistral pour l’un, plus vécu pour l’autre. 

Quant à la numismatique, cet été, elle fait référence à la naissance de la monnaie et au décryptage parfois ardu des monnaies royales françaises : les termes techniques des numismates et autres passionnés n’auront plus de secret pour les débutants et rafraîchiront la mémoire aux autres. Je conviens qu’il n’est pas facile de placer dans une conversation au bord de la plage les mots « tréflage » ou « différents des graveurs » – car il y a des chances que vous lisiez ce numéro en villégiature au soleil – mais vous pouvez essayer ! 

En souhaitant que les vacances vous permettent de découvrir de nouveaux territoires de prospections inexplorés, je vous souhaite bonne lecture,

Gilles Cavaillé

Vécu
• Le 12e rallye Midi-Pyrénées !
• Et le Condor tomba
• Une journée découverte des « Géos trouvent sous »
• Trésors des sables
• Au fond des puits
• Objets courants en détection : les plaques fiscales de vélocipèdes

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Le sceau n’est pas celui que l’on croit

Amis fortuiteurs, je vais aujourd’hui vous conter une histoire vraie très atypique et peu banale, dans le monde de la détection de loisir. 

L’histoire se situe dans un village du sud de l’Ile de France, très au sud de Lutèce, en fait elle se passe dans mon village.

Un petit matin de printemps frileux, trois amis décidèrent de s’adonner à leurs passion commune, « la prospection » afin de faire resurgir leur passé.

Ce matin-là donc ils se retrouvèrent devant un café chaud avant d’arpenter les champs non encore semés.

C’était un champ pas très loin du bourg en attente de semis de pommes de terres, où l’autorisation de prospecter était en cours depuis bon nombre d’années pour notre petite association. Une fois sur place ils décidèrent de le prospecter non pas dans sa longueur mais, une fois n’est pas coutume, dans sa largeur. D’emblée les sons ne se firent pas attendre, une belle romaine en argent pour votre narrateur et une boucle de demi ceint pour l’un d’entre nous.

Un cultivateur qui épandait de l’engrais non loin de là vint dès les premières minutes nous saluer et engager la conversation. Cette pause causerie était la bienvenue car pour nous il est de bon ton d’entretenir de bons rapports entre gens de bonnes volontés.

Nous parlions de choses et d’autres, de passé et d’avenir (quoique bien incertain pour notre loisir) de culture, du cours du blé en bourse et d’engrais. Au bout du quart d’heure écoulé ce brave homme nous communiqua une info que nous espérions au fond de nous.

« Si vous le désirez il y a le champ près de chez toi qui est à moitié semé, si vous voulez vous pouvez faire l’autre moitié je ne la sèmerai que demain, vous verrez elle n’est pas bien grande »…

Lisez la suite dans Monnaies et détections n° 70

Âge du Bronze

Les archéologues anglais on fait une découverte, qu’ils ont qualifiée comme étant la plus importante de ces 100 dernières années ! Un coffret de pierre dans le parc de Dartmoor, comté du Devon, contenant des ossements humains, des perles de bronze et des perles d’ambre, de l’ambre provenant de la mer baltique (voir le fameux vomi de baleine). Le tout a été daté d’environ 4000 ans ! Probablement la dépouille d’une personne de haut rang pour son époque, le sexe de l’individu n’a pas encore été identifié. Le corps a été sans doute incinéré et les restes mis en terre dans un coffre-cercueil de pierre.

Source : dailymail.co.uk

Trouvaille 70.16

Voici deux trouvailles magnifiques faites par Thomas en Haute Corse. Sa première pièce en or, lors de sa troisième sortie, une superbe pièce de 5 francs Napoléon de 1856, monnaie trouvée aux alentours de Bastia, sur un terrain à proximité de son logement. La deuxième également en or, trouvée dans un tiroir d’une ancienne maison appartenant à son grand-père. Monnaie à identifier. En voyant de telles trouvailles ça donne envie de rester toujours débutant. Les collections de « savonnettes » arriveront plus tard, il suffit simplement de ne pas se lasser. La première trouvaille a été faite avec un Gmax d’emprunt pour se faire la main, quel pied. Merci de préciser leurs valeurs approximatives. Robert et Simon

Oui, aux innocents les mains pleines : 5 francs or : 2960085 exemplaires, état TB+ : 95 €. Dans un autre registre, dans le tiroir : un solidus (alors qu’on aurait vu le contraire plus naturellement la 5 francs dans le tiroir et le solidus au détecteur !) Thomas doit se renseigner et demander où son grand-père a trouvé le solidus, certainement à l’œil nu sur le sol, c’est là que nous irions en priorité !

Tremissis de Anastasius I., 491-518. Constantinople. D N ANASTA-SIVS PP AVG, buste drapé et diadémé à droite. Rs.: VICTORIA AVGVSTORVM / CONOB, Victoire marchant à droite, tenant une couronne de la main droite et un globe crucigère de la main gauche ; une étoile dans le champ à droite. Etat TTB 230 €.

Enquête autour d’une monnaie

Scipion, général du parti pompéien en Afrique

ou

La défense du dernier éléphant des Metelli

Deuxième partie

Quel rôle Scipion Metellus a-t-il joué dans la guerre civile qui opposa Pompée à César ?

Eutrope, dans son Abrégé de l’Histoire romaine, parle de Scipion Metellus comme l’un des trois premiers et des plus puissants personnages de Rome avec Marcus Crassus et Marcus Marcellus qui en 63, vinrent mettre en garde Cicéron alors consul des agissements de Catilina. Scipion fut le beau-père de Pompée à qui en 52 av. J-C, il avait donné en mariage sa fille Cornelia, veuve de Publius Licinius Crassus, fils de Marcus, mort avec son père dans la guerre contre les Parthes. Scipion partagea le consulat avec Pompée les cinq derniers mois de l’année 52. Il était un homme d’une naissance et d’une réputation irréprochable. On apprend cependant que Pompée, consul, intercéda en faveur de son beau-père cité en justice auprès des 360 juges qu’il pria aimablement d’être favorables à l’accusé. Pompée pour rétablir la sécurité et le bon ordre lors des jugements présidait assisté d’une troupe en armes (Plutarque, Vie de Pompée). La guerre civile, qui commença en 49, coûta la vie de nombre de citoyens romains. César après son triomphe en 46, fit réaliser un dénombrement du peuple de Rome ; au lieu de 320 000 citoyens avant la guerre civile, il n’en trouva plus que 130 000 tant elle avait été meurtrière, sans compter tous les fléaux qui avaient dévasté le reste de l’Italie et les provinces (Plutarque, Vies des hommes illustres, tome III : Vie de Caius Julius Caesar).

 Début de la Guerre civile et le « Bellum Civile »

« La Guerre Civile » écrit par César relate les événements précédant le passage du Rubicon jusqu’à la guerre d’Alexandrie et nous permettra de mieux appréhender le rôle de Scipion au cours de cette période. Lors d’une séance tumultueuse du Sénat en 49 av. J-C, Scipion, se faisant le porte-parole de Pompée qui est aux portes de Rome avec son armée, propose que César soit déclaré ennemi de l’état s’il ne licenciait pas son armée avant le 1er mars (Livre I, § 2). Pompée joue de son influence et intimide les membres du Sénat tandis que le consul L. Cornelius Lentulus et les sénateurs Caton et Scipion défendent devant la noble assemblée Pompée face à César. Il est dit que « Scipion est poussé par l’espoir d’un gouvernement de province et d’un commandement d’armées ; il s’imagine qu’en raison de ses liens de parenté avec Pompée il partagera ce commandement avec lui. » (Livre I, § 3 et 4). Pompée convoqua le Sénat hors de Rome et présenta une série de propositions parmi lesquelles il demandait une levée de nouvelles recrues dans toute l’Italie, de donner le titre d’ami et d’allié au roi Juba Ier. Par Senatus-Consulte, Pompée donne à Scipion le gouvernement de la Syrie et à L. Domitius Ahénobarbus la Gaule (livre I, § 5). Plus loin dans le livre III, Pompée en Illyrie attend le renfort de deux légions venant de Syrie commandées par Scipion (Livre III, § 4). Scipion, sur ses deniers frappés en Afrique, porte le titre d’imperator*, on apprend par la plume de César (livre III, § 31 à 33) non sans ironie comment Scipion l’a obtenu, en effet c’est après quelques échecs autour du mont Amanus qu’il s’était lui-même proclamé imperator, alors que ce titre était donné par acclamation au général victorieux par ses propres troupes. César met en évidence la cupidité et les exactions dont Scipion fait preuve dans sa province ainsi qu’en Asie…

Lisez la suite dans Monnaies et Détections n° 70

La carotte et la chance !

Un couple de fermiers suédois a retrouvé une alliance autour… d’une carotte ! Une femme habitant une ferme suédoise avait perdu son alliance il y a 16 ans. Par chance, elle a pu remettre la main dessus en déterrant… une carotte ! Le légume avait poussé au milieu de l’anneau. Ce dernier a pu être mêlé aux épluchures de légumes données au mouton ou bien compostées. Voici seize années que Lena Paahlsson avait perdu tout espoir de retrouver un jour son alliance. Vivant dans une ferme, la Suédoise a néanmoins pu remettre la main sur le symbole de son union avec Ola Paahlsson en déterrant… une carotte !

Source : http://www.gentside.com/insolite/

Catalogue Fisher 2013

Nous avons appris la sortie fin mai, d’un nouveau catalogue FISHER-FRANCE. La prestigieuse marque américaine a confié il y a trois ans la distribution officielle de son matériel en France à Christian Pringault, patron de la plus ancienne boutique de détecteurs de métaux de France et probablement d’Europe. Ce luxueux catalogue d’environ 40 pages vous étonnera par sa présentation et surtout par la grande quantité d’informations pratiques et techniques contenues (pas moins de deux pages grand format par machine). Expédition sur simple demande aux professionnels du réseau de distribution.

Trouvaille 70.10

Bonjour, je pense à une monnaie gauloise en électrum (ou or). Vous serait-il possible d’approfondir l’identification ainsi qu’une estimation (simple curiosité car elle est magnifique…) ? Poids : plus de 3 g et diamètre : 18 mm. Monnaie trouvée en Normandie près de Rouen, Lilian

Il s’agit d’un hémistatère au loup et à la joue tatouée en électrum de la tribu des Aulerques Eburovices (département de l’Eure). c. IIe-Ie s. av. J.-C Anépigraphe. Profil stylisé à gauche : la couronne est formée par des lignes perlées disposées en arc de cercle ; l’œil (absent sur la photo) est figuré par un petit point ; le tatouage de la joue est figuré par trois lignes obliques et parallèles, tracées en “dents de loup”.
Revers : Anépigraphe. Cheval à droite surmonté de l´aurige ; devant lui une croix bouletée en X ; en dessous, loup à la gueule hypertrophiée à droite. Cette monnaie est un peu décentrée au niveau du portrait, état TB+ estimation 800 €.

Les débris de montres

Parler d’accumulation de souvenirs militaires allemands dans les départements de l’est de la France serait un peu exagéré, mais avant que la loi de 1989 règlemente l’utilisation des détecteurs de métaux, rien n’interdisait de les chercher sous terre ou de les ramasser à vue d’œil. 

Décrire toute l’armée allemande mobilisée en 1914 correspondrait à plusieurs articles sur la revue « Monnaies & Détections », car cette armée comprenait les troupes d’active, de réserve, d’ersatz, de landwehr et du landsturm, donc quittons l’histoire et revenons aux souvenirs du terrain.

La tension politique consécutive à l’assassinat de l’archiduc héritier d’Autriche s’accentuant de plus en plus durant les derniers jours du mois de juillet 1914, l’armée allemande fut alertée le 31 juillet à 12 heures par la proclamation de l’état de danger de guerre, puis la mobilisation fut décrétée le 1er août 1914 à 16 heures et le premier jour de la mobilisation fut fixé au 2 août 1914.

Le Saillant de St Mihiel

Pour des raisons historiques après les premiers combats un repli des troupes allemandes s’effectua en Meuse dans le Saillant de St Mihiel et cette armée occupa les lieux pendant quatre ans, de septembre 1914 avec l’arrivée de deux divisions d’infanterie bavaroises jusqu’à la libération de cette ville par les troupes US en septembre 1918…

La suite dans Monnaies et Détections n° 70