MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Archive pour juillet, 2013

Trouvaille 70.05

Bonjour, je ne suis pas abonné à Monnaies & Détections mais je ne rate aucune parution de votre revue que j’achète en kiosque dont hier le n° 69 avril-mai 2013. Voilà le but de ma demande d’identification et de fourchette de prix : au cours de travaux de démolitions, il y a plusieurs années, un ami a découvert dans les ruines cette magnifique monnaie. Peut-être y en avait-il d’autres, si cela est le cas, elles sont parties avec les gravats. TROP TARD et ce n’est plus récupérable. Il m’a demandé d’identifier cette monnaie et d’en connaitre une fourchette de prix car il envisage éventuellement de la vendre. Il l’a déjà proposé à un magasin de numismatique qui a pignon sur rue mais le prix proposé était dérisoire, tout juste le prix de l’or au poids. 

Il s’agit d’un 2 ESCUDOS d’or de PHILIPPE II, poids 6,69 g, diamètre 21 mm, épaisseur de la monnaie 1 mm. Lieu de découverte : secteur d’ALES. Selon une première identification, il pourrait s’agir d’un 2 escudos pour Felippe II d’Espagne (1556-1598) de l’atelier de Séville et de l’année 1597, le poids officiel de 6,76 g et le diamètre habituel 30 mm, type SE2O.Confirmez-vous cette identification et pourrais-je avoir une fourchette de prix pour négocier une vente possible ? Je me pose aussi la question : pourquoi une telle différence de poids et de diamètre ? Merci et bravo pour la qualité de votre revue. André

Il y avait effectivement de fortes probabilités pour qu’il y en eut d’autres… Il s’agit bien de la monnaie indiquée et frappée à Séville (S) mais il n’y a pas d’indication de millésime. Avers : PHILIPPVS II DEI GRATIA avec les armes d’Espagne. Revers : HISPANIARUM REX croix de Jerusalem. Cette monnaie, comme tous ces types espagnols de cette époque, est mal frappée. Bien qu’abimée elle vaut un peu plus que le poids de l’or et peut s’estimer 350-400 euros. La différence de poids s’explique par le frai (l’usure naturelle de la monnaie) et l’incertitude relative quant à la pesée de l’époque.

Anne de Bretagne et sa rare Cadière d’or

Portrait d’Anne et intérêts du royaume de France

Anne était la fille unique de François II, dernier Duc de Bretagne, puis de Marguerite de Foix. Héritière d’une des plus belles provinces féodales, elle était recherchée en mariage par tous les grands princes de son époque, parmi lesquels figuraient le roi Charles VIII et Maximilien d’Autriche. Elle vécu ses débuts aux châteaux royaux d’Amboise, de Loches, du Plessis et dans les villes de Lyon, Grenoble, et Moulins. Petite brune, frêle, jolie de sa personne mais boiteuse d’un pied, une chaussure lui était adaptée. Jalouse de conserver l’indépendance de la Bretagne, elle fuyait surtout l’alliance du roi de France et désirait d’autant celle de l’empereur d’Allemagne, déjà veuf de Marie de Bourgogne, une riche héritière. Anne épousa en premier secrètement ce dernier par procuration à l’âge de treize ans, et quand le roi Charles sollicita sa main par la menace des armes, elle fit connaître son mariage clandestin. Charles VIII, furieux de se voir enlever une vassale et une province, entra en Bretagne à la tête d’une armée, assiégea la jeune princesse dans Rennes, et la força à l’épouser, malgré elle et les aides qu’elle recevait de l’Espagne pour le rétablissement de son autorité qui lui apporta 2 000 hommes ; ainsi que de l’ Empereur germanique 1500 hommes, puis du roi d’Angleterre Henri VII 6000 hommes.

Ce mariage, s’il était obtenu par Charles, permettait de réunir la Bretagne à la France. Anne refusa de se marier, mais après s’être concertée avec ses seigneurs bretons, elle accepta l’alliance. Elle épousa donc Charles VIII en 1491. De plus, le roi lui avait promis une dot de 100 000 écus d’or. Au mariage, Charles fut généreux en cadeau, dont le plus beau fut une table sertie de diamants, enchâssée d’or, assise sur une fleur en or émaillée de blanc et de bleu.

Anne fut sacrée reine de France le 8 février 1492…

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 70

 

Lingot tungstènisé !

Cette expression : lingot tungstènisé, est devenue la phobie de beaucoup de marchands d’or. On vous en avait déjà montré dans les Nº 58 & 64 de Monnaies & Détections. En voici un autre, découvert cette fois aux États-Unis. Un lingot de 10 onces d’un célèbre et très réputé fondeur suisse… Fourré au tungstène !  Le plus incroyable de l’histoire, c’est la façon qui a conduit à la découverte de l’arnaque.

Un particulier qui investi apparemment beaucoup d’argent dans les lingots d’or, avait entendu parler des lingots fourrés au tungstène, qui rappelons-le, a presque la même masse volumique que l’or, mais qui ne vaut pas grand chose au poids. Notre investisseur s’est mis en tête de vérifier tous ses lingots simplement en les forant à l’aide d’une perceuse ! Et l’un des lingots s’est avéré être en toc !

La découverte a été faite à Manhattan et à la vitesse d’internet a créé un début de panique chez les investisseurs du marché de l’or, les particuliers, car les professionnels eux le savent très bien et depuis de nombreuses années ! Ces découvertes, sporadiques, de lingots fourrés au tungstène ne sont que le sommet de l’iceberg, les lingots étant très rarement refondus et encore plus rarement forés à la perceuse…

Source : zerohedge.com

Trouvaille 70.31

Voici une trouvaille de Romain à Blois : un petit sceau du XVIIIe siècle avec une partition triangulaire peu usitée : le tiercé en chevron. Malheureusement les symboles sont difficilement identifiables on reconnait deux canards dans les chevrons. Un motif est reproduit trois fois, il s’agit de trois branches se croisant d’une essence non identifiée portant des fruits ou baies rondes. L’écu est lui-même entouré de volutes indéterminées et surmonté d’un ovale.

12 lingots d’or

Découverte peu banale pour des douaniers italiens lors d’un simple contrôle de routine à la frontière entre l’Italie et la Suisse, du côté de Lugano. Le conducteur, accompagné de sa femme et de ses enfants, leur est apparu bien nerveux, tout comme sa femme… Nervosité fatale, qui leur a donné l’envie de fouiller le véhicule et d’y trouver 12 lingots d’or d’une valeur marchande d’environ 4,5 millions d’euros. L’italien a pu prouver qu’il avait bien acheté légalement cet or, ce qui n’a pas empêché sa confiscation sans compter les poursuites engagées pour évasion fiscale…

Source : liberation.fr

Le renouveau technologique de l’orpaillage artisanal en Guinée

Courant février 2013, une mission professionnelle de deux semaines en Guinée m’a amené à revivre une expérience similaire à celle connue deux ans auparavant dans la partie orientale du Sénégal voisin.

J’avais alors assisté sur plusieurs mois à la découverte d’un filon aurifère, à sa mise en exploitation artisanale et à son abandon. Cette « ruée vers l’or » d’échelle locale s’était accompagnée (i) de l’arrivée massive d’orpailleurs artisanaux (souvent clandestins) de toute l’Afrique de l’Ouest (Mali, Guinée, Burkina-Faso, Ghana, …), (ii) d’une exploitation dans des conditions hors de tout contrôle des autorités et hors de toute considération d’hygiène et de sécurité, et (iii) une fois la zone épuisée, de l’exode progressif des orpailleurs et des acteurs du réseau social associés (commerçants, prostituées, convoyeurs d’eau et de carburants, …).

Cette fois, l’expérience vécue en Guinée est un peu différente. Les zones exploitées sont les mêmes qu’auparavant (souvent proches de travaux de reconnaissance ou des exploitations minières de compagnies étrangères) mais les techniques d’orpaillage ont bénéficié de l’apport indéniable d’une technologie moderne qui bouscule les pratiques artisanales traditionnelles d’Afrique de l’Ouest.

L’orpaillage moderne à l’aide des détecteurs de métaux

Cette révolution technologique est celle de l’utilisation des détecteurs de métaux.

Du point de vue technique, on signalera que les grandes marques sont représentées (FISHER, TEKNETICS), certaines ont même installé leur quartier à la capitale (MINELAB à Conakry) pour alimenter massivement le marché et endiguer la contrefaçon asiatique qui résiste mal aux 45°C et à la poussière latéritique…

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 70

Détecteurs TEKNETICS T2 en action autour d’un puits d’orpaillage, pour recueillir les concrétions aurifères du minerai extrait des galeries. ©