MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour décembre, 2013

Trouvaille 73.22

J’ai découvert cet objet dans un champ du 84 ! J’aurais aimé avoir un peu plus d’information ainsi qu’une cote de cet objet qui est en or, qui pèse pour la partie pliée 1,49 g et pour la petite partie 0,33 g. Marcus 84. Les carrés en dessous font 1 millimètre.

Il s’agit d’un pendentif d’origine gallo-romaine en or, un petit pendentif phallique en trois dimensions avec une main à l’extrémité du pénis, c’est assez classique et d’un autre pendentif en forme de pelte inversé. C’est vraisemblablement du Ie siècle avant JC au Ie après. De plus, l’or a un caractère apotropaïque, intrinsèquement protecteur. Très jolie trouvaille que vous nous affirmez avoir déclaré. C’est bien !

Libertalia : l’utopie pirate

Durant « l’Age d’Or » de la piraterie, entre les XVIIe et XVIIIe siècles, des équipages composés des premiers rebelles prolétariens, des exclus de la civilisation, pillèrent les voies maritimes entre l’Europe et l’Amérique. Ils opéraient depuis des enclaves terrestres, des ports libres, des « utopies pirates » situées sur des îles ou le long des côtes, hors de portée de toute civilisation. 

La plus célèbre de ces enclaves fut celle du Capitaine Misson et de son équipage, qui établirent leur communauté intentionnelle, leur utopie sans loi, Libertalia, au nord de Madagascar au XVIIIe siècle.

Naviguant dans les mêmes eaux et à la même époque, Olivier Levasseur dit la Buse s’est rendu célèbre en 1721 en s’emparant du très riche vaisseau portugais de 72 canons « La vierge du cap » dans les eaux de l’ile Bourbon (La Réunion). Le butin fut immense et représente l’équivalent actuel d’environ 4.5 milliards d’euros…

En 1729, pour échapper à Duguay-Trouin, chasseur de pirate, La Buse a renoncé à la piraterie et est un modeste pilote dans la baie d’Antongil au nord de Madagascar. Il est fait prisonnier par le capitaine d’un bateau qui le reconnait et est très rapidement jugé et pendu sur l’ile Bourbon le 7 juillet 1730.

Entre la prise de « La vierge du cap » et sa mort, huit ans se sont écoulés, passés en majeure partie sur l’ile de Madagascar. Huit ans pendant lesquels La Buse a pu croiser Misson…

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 73

 

Week-end Wandered

Il y a trois ans, nous avions innové en couvrant l’événement annuel anglais des prospecteurs : le week-end Wandered metal detecting, article paru dans le numéro 55 de Monnaies & Détections. Nous étions revenus avec des étoiles dans les yeux. On rêvait tous de voir la même chose en France : prospecteurs s’adonnant à leurs passions et archéologues heureux de travailler à répertorier les trouvailles des premiers…

Nous y sommes retournés cette année en septembre pour voir comment cela évoluait. 

Le principe reste identique : près d’une zone archéologique déclarée, en l’occurrence un « castle » ou motte fortifiée (en haut à gauche photo 2), sont mis à la disposition des prospecteurs et dans les meilleures conditions des zones de prospections au plus près de la zone archéologique. Toutes les trouvailles faites sont ramenées au bureau des archéologues qui vont les répertorier, et les relocaliser sur plan. Les objets et monnaies sont ensuite rendus à leurs heureux inventeurs sauf pour une trouvaille exceptionnelle qui nécessite une étude plus poussée mais reviendra à son inventeur pour moitié, la seconde partie étant acquise par le propriétaire du sol automatiquement.

La pression monte au fur et à mesure

La prospection se fait sur trois jours et la pression monte au fur et à mesure car les champs ouverts et autorisés à la détection sont de plus en plus proche du « castle », le champ 1 pour le vendredi, les champs 2 à 6 pour le samedi et enfin les autres pour le dimanche.

Apparemment, pas beaucoup d’évolution par rapport à 2010, mêmes types de prospecteurs, mêmes vêtements (les anglais adorent la tenue camouflage) mêmes stands, même organisation millimétrée, même bonne ambiance la journée et le soir, la bière coule à flots ! Et pourtant, il y a un je ne sais quoi de différent mais je ne mets pas la main dessus…

Cette année, le fabricant XP s’est déplacé avec deux techniciens, je retrouve avec plaisir sur place deux vieux amis Fred et Melvin de « la Maison de la Détection » et je fais connaissance avec Yannick qui a ouvert depuis peu son magasin « Détecteur et détection ».

Nous sommes tous logés dans le même hôtel et Nigel, avec sa gentillesse habituelle vient nous chercher le matin pour nous amener tous les jours sur le rallye.

Durant trois jours le stand XP bourdonne : le banc test installé permet de tester toutes les machines ! Les prospecteurs se suivent, les utilisateurs du Déus viennent prendre des conseils de réglages ou peaufinent un détail. Nous mettons du coup la main à la pâte ! En face, le stand Minelab est calme… Ça y est, j’y suis, il ne m’aura fallu que vingt-quatre heures pour mettre la main sur le petit je ne sais quoi qui a changé !

C’est la représentativité des marques d’appareils ! Il y a trois ans Minelab était le plus présent avec l’Explorer et les Xterra, il y avait pas mal de White aussi, ensuite venait Garrett surtout en petit prix et on voyait pas mal de Gold max power ! Cette année, on voit des Déus partout ! La marque française a explosé et son dirigeant ne s’y est pas trompé en allant monter un stand sur place : le travail ne manque pas, remplacement gratuit des pièces cassées par mauvaise utilisation, mise à jour des nouvelles versions sur place, tout un panel de services que regardaient, désœuvrés, les deux techniciens Minelab qui avaient programmé un cours dans l’après-midi pour le lourd CTX 3030.

Pas question pour nous de se précipiter en prospection, la convivialité est de mise et nous faisons connaissance avec des prospecteurs venus partout d’Europe, on a croisé des Polonais, des Belges, des Allemands, un Tchèque. Au fur et à mesure des conversations, les smartphones sortent des poches et on admire à qui mieux-mieux les belles trouvailles prises en photo par notre interlocuteur. Un Anglais nous montre celles qu’il a amenées, nous les admirons avec beaucoup de bonheur (photos 3, 4, 5).

Convivialité, échanges, organisation !

Deux jours d’échanges et de discussions, entrecoupés bien sûr de détection : je mettrai, comme la dernière fois il y a trois ans, ma petite pierre à l’édifice du PAS (Portable antiquities schemes) en ramenant un morceau de hache en bronze toujours plus intéressant que les très nombreuses balles qui étaient l’unique « menu » de mes collègues malheureux ϑ. Et je ne compte même pas les deux pences anglais fortuités dans la même journée…

Le travail des archéologue est rodé, il s’agit d’un long stand que vous abordez par la gauche, vous présentez votre trouvaille, une première personne la prend, lui attribue un numéro et vous donne le ticket correspondant, le second fonctionnaire remplit un formulaire officiel (Find recording sheet ci-contre) avec vos noms et adresses et le numéro de la trouvaille ainsi bien sûr que l’endroit exact de la trouvaille sur plan millimétré.

Ce formulaire passe ensuite sur la section d’identification où plusieurs spécialistes travaillent à la chaine à identifier votre trouvaille, le formulaire permet de gagner du temps car il leur suffit de cocher une case pour le métal, la datation et autres champs divers. La trouvaille est nettoyée, pesée, relevée et décrite. Un double du formulaire vous est remis (photos 6, 7, 8).

Sans vouloir être négatif et rompre une quelconque négociation, pour l’instant inexistante, avec nos autorités, je ne peux m’empêcher de penser qu’il n’y a aucun effet pervers à ce système et que s’il est rejeté en bloc chez nous ce ne doit être que pour des raisons inavouables du genre : « flemme de nos fonctionnaires de la Culture qui ploieraient sous la somme de travail ! ou bien perte du contrôle total des trouvailles et de leur avenir… » J’attends encore que l’on me donne la raison, car au contraire, dans ces champs cultivés, tout disparait au fur et à mesure des épandages et du passage des outils agricoles…

Un heureux présage

Allez ne parlons pas des choses qui fâchent, et partageons ensemble ces quelques souvenirs et photos du week-end Wandered metal detecting tour 2013 :

– Le lieu de vie du rallye : restaurant et bar, et à droite, non visible, grand chapiteau abritant les stands de professionnels anglais et les archéologues (photo 1).

– Rue du camping des prospecteurs (tous les « bed and breakfast » et hôtels des alentours étaient pleins à 30 kilomètres à la ronde…) (photo 9).

– Prospecteur anglais ployant sous l’âge et adaptant son loisir à ses possibilités physiques (photo 10).

– Taille des champs et prospecteurs sereins, sans perturbations de leurs machines par proximité (photo 11).

– Un Melvin heureux du soleil revenu (photo 12).

– Et enfin pour saluer la fin de ce rallye de trois jours, Hélios le dieu soleil nous offrit un bel arc-en-ciel prenant sa base sur le camp des prospecteurs. Photo prise pendant une de mes prospections… (photo 13)

J’ai pris ce dernier cliché comme un symbole : quoi de plus heureux présage que voir un arc-en-ciel effleurer un camp de prospecteur européen ? L’avenir se présente radieux, je le sens mais il faut rester vigilant.

Gilles Cavaillé

PS : Monnaies & Détections se propose de regrouper, sous la forme d’un voyage organisé, les prospecteurs intéressés par le week-end Wandered 2014 en septembre prochain. Avant d’envisager la possibilité de le faire merci de nous indiquer par mail  (monnaies.detections@wanadoo.fr) si vous êtes intéressés. Ceci ne tiendra pas lieu d’inscription.


11 monnaies romaines découvertes à Kington

11 monnaies romaines ont été découvertes près de Kington dans le Herefordshire, en Angleterre à la fin du mois d’août 2013. Deux détectoristes, Ian Cole et Alun Crichton ont découvert ce petit trésor dans un champ à la frontière entre le Pays de Galles et l’Angleterre. Comme on peut le voir les pièces datent de la fin du Ier siècle et du début du IIe siècle après JC et constituent un ensemble homogène : il s’agit sans doute d’une bourse perdue accidentellement par son propriétaire.

Les membres du Club de détectoristes de Hereford espèrent que cette trouvaille actuellement en cours d’examen sera déclarée officiellement comme trésor par les responsables archéologiques locaux. “Il n’y a pas de discussion sur le fait que ces monnaies sont des pièces romaines”, a déclaré Ian Cole. “Elles datent du début du IIe siècle et jusque vers 150 après JC. J’ai déjà trouvé des monnaies romaines avant, mais pas à cet endroit, cela rajoute un peu d’histoire à ce lieu. C’est une belle trouvaille et c’est vraiment une grande joie de savoir que vous êtes la première personne depuis près de 2000 ans à les tenir en main.

Ian a commencé la détection il y a 8 ans et il est devenu membre du Club des détectoristes d’Hereford il y a 6 mois. Sa plus ancienne trouvaille est un harnachement de l’âge du fer, qui aurait environ 7000 ans d’âge. “Environ toutes les deux semaines je trouve des choses. Mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber”, a déclaré Ian. La détection est un loisir qui finit par vous rendre dépendant et qui vous permet d’en savoir plus sur les anciens habitants qui vivaient dans les campagnes aux alentours.

Source : http://goo.gl/L6uotm

Agenda décembre 2013 – janvier 2014

SAINT ETIENNE 42
Dimanche 8 décembre 2013
35e salon numismatique de Saint Etienne
Maison de quartier du soleil, 2 rue Beaunier, 42000 Saint Etienne
De 8h30 à 16h30. Entrée 2 €
Renseignements : 04.77.46.77.10

BAGNOLET 93
Samedi 14 décembre 2013
11e édition Monexpo
Hôtel Novotel, 1 avenue de la République, 93170 Bagnolet
De 9h à 16h. Entrée 4 €
Renseignements : 02.99.07.02.18/06.18.07.14.94

AIX EN PROVENCE 13
Dimanche 15 décembre 2013
36e bourse numismatique
Salle des fêtes, espace Ughetti, route de Gardanne, Luynes, 13100 Aix-En-Provence
Renseignements : 04.42.17.41.74

SAINT-MEDARD 33
Samedi et dimanche 1er et 2 mars 2013
35e week-end du collectionneur
Salle Louise Michel, village de Caupian, 33160 Saint-Médard
De 9h à 18h. Entrée gratuite
Renseignements : 05.56.05.51.25/05.56.95.91.51