MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Archive pour janvier, 2014

Les premiers votes romains à travers les monnaies

Pourquoi la nécessité de voter ?

Le vote est la manière par laquelle les membres d’une assemblée ou d’un corps sont appelés à exprimer leur choix. Voter, c’est contribuer à faire adopter par un vote majoritaire, une décision commune dans un délai donné. Ce système a pour but d’empêcher une prise de décision pour tous par un seul homme, donc d’éviter les abus de pouvoir.

Dans une démocratie, le vote est toujours un enjeu central de la vie politique et le peuple source exclusive de toute légitimité politique.

Dès l’Antiquité, les élections sont un temps fort de la vie des citoyens d’abord en Grèce puis à Rome. En effet, lorsque Rome conquiert la Grèce, le vote existait déjà dans ce pays.

Les premiers votes connus en Grèce

Dès le VIIIe siècle avant JC en Grèce, malgré des régimes oligarchiques et tyranniques, on votait à main levée pour légitimer les ou la personne ayant pris le pouvoir. Au VIe siècle avant JC, le régime de l’isonomie, c’est à dire de l’égalité de tous les citoyens devant la Loi, remplace oligarchies et tyrannies, puis s’installe la démocratie, soit le règne du peuple des citoyens (démos). Au Ve siècle avant JC, le philosophe Aristote dans son ouvrage La Politique, utilise pour la première fois le terme « démocratie » pour désigner le régime politique isonomique qui régit Athènes.

Il existait différentes manières de voter au Ve siècle avant JC, en Grèce : le vote à main levée et pour préserver l’anonymat des votes et éviter d’éventuelles représailles, le vote à bulletin secret que l’on pratiquait dans le cadre de l’ostracisme, procédure par laquelle on décidait ou non d’exclure de la Cité, un individu qui avait cherché à s’opposer au régime démocratique civique en cours. Les citoyens utilisaient lors de cette procédure des morceaux de poterie (ostraka) sur lesquels ils inscrivaient le nom de la personne ou des personnes qu’ils décidaient d’exclure. Ces ostraka étaient déposés dans un cratère, sorte de vase très évasé. Thucydide, homme politique et historien athénien, accusé de trahison fut exilé d’Athènes pendant vingt ans selon cette procédure.

Pour toutes les élections, les votants (40000 environ à Athènes) devaient présenter une plaque d’identification (sorte de carte d’électeur)…

La suite dans Monnaies & Détections n° 73

Clerôterion : tablette en pierre à compartiments recueillant les jetons pour le tirage au sort. ©

Histoire de lingot

Les lingots d’or demeurent un mythe pour beaucoup de chercheurs de trésors. Pourtant, il en circule beaucoup plus que l’on pourrait le croire. Il s’en cache, il s’en vole et il s’en perd ! Voici trois faits divers récents qui le prouvent.

Paris. Disparition mystérieuse, c’est le moins que l’on puisse dire, pour 44 lingots d’or lors d’un vol entre l’aéroport de Roissy et celui de Zurich, début septembre. Les convoyeurs de la Brink’s avaient chargé 300 kilos en lingots d’un kilo dans un avion de la Swissair, à l’arrivée il en manquait 44 ! Malgré l’arrestation de supposés suspects, aucun des lingots manquants n’a été retrouvé…

Pau. Le procureur de la République vient de délivrer un non-lieu, dans une affaire tout aussi mystérieuse, la disparition de 8 lingots d’or dans le coffre d’un particulier, coffre qui se trouvait dans la chambre forte de sa banque ! Après deux ans d’enquêtes la police n’a aucun suspect, les propriétaires du coffre ont été rapidement mis hors de cause, la salle des coffres disposait d’une vidéo surveillance. Seulement aucune image n’était enregistrée ! Les particuliers qui y louaient un coffre ne pouvaient pas le savoir, le voleur, lui, était sûrement au courant…

Allemagne, à Cologne cette fois, l’histoire est un peu différente, la police a trouvé dans une consigne de la gare plusieurs lingots d’or et une importante somme d’argent liquide ! Les enquêteurs n’ont pas voulu révéler le montant exact, se bornant à préciser que la somme en liquide était à six chiffres. Le propriétaire est prié de bien vouloir se faire connaître…

Sources : leparisien.fr / larepubliquedespyrenees.fr

Trouvaille 73.18

Philippe de l’Isle Jourdain, a trouvé notre objet mystère du mois : une petite plaque métallique de poids léger, alliage d’aluminium, en tout cas cela n’est pas du métal argent, qui représente un timbre poste classique avec sa dentition : il est écrit : timbre or 0.47 100000F ? On suppose que cela provient d’un jeu de société inconnu pour nous. La toile ne nous a pas délivré d’information à ce sujet alors ami lecteur si vous avez déjà vu cela merci de nous envoyer votre identification.

Nefs, galères et navires

Qui n’a pas rêvé de découvrir sur une plage, un trésor monétaire provenant d’un navire, ramené par le brassage de la mer ? Sans être pirate, il convient dans cet article de démontrer toute l’importance de la dimension utilitaire des bâtiments maritimes d’autrefois, et d’en conclure que l’histoire s’est faite parfois au bord de la mer par tous les naufrages, les abordages, les conquêtes, les commerces, les haltes, les pêches et les pèlerinages.

Description

Gravure de 1810.
Construction de l’Arche de Noé.

La dénomination générale de navire s’applique à toutes les nefs qui servaient à établir aux continents des relations commerciales ou militaires. La condition des navires fut établie sur une règle invariable, quelles que soient du reste leur force et la nature des missions auxquelles elles furent destinées. Le nom de bateau – du celt « bat » voulant dire barque – reçoit le nom de navire lorsqu’il est ponté avec un rôle d’équipage conséquent destiné à effectuer des voyages réguliers hors des rades ou en pleine mer. La marine militaire évaluait le rang de ses navires d’après le nombre de canons et la marine marchande d’après leur capacité. Des noms furent donnés à chaque espèce, ainsi il y avait les vaisseaux, les galères, les galions, les frégates, les bricks, les goélettes, au dessous de celles-ci, se groupaient un grand nombre d’autres navires moins importants ou affectés à des usages particuliers, tels que : les bombardes, les cutters, les chaloupes canonnières, les caboteurs, les lougres, les cotres, les pinques, les balancelles, les bouliches, les djermes, les sloops, les galiotes, et la gabare, quoique cette dernière d’une dimension plus forte que les autres navires de flottille servait pour les transports des troupes ou des munitions de guerre. La marine marchande employait principalement les trois mâts, les clippers, les bricks, les goélettes, les tartanes, les chasses marée et les lougres. Le navire à fret était celui qui était loué pour transporter les marchandises. Le navire armé était celui dont il ne manquait rien pour appareiller. Le navire « armé en guerre » était celui qui comme le corsaire était prêt à prendre le large, dans le seul et unique but d’attaquer, ce dernier portait aussi le nom de « navire armé en course ». Un navire désarmé était celui qui n’avait plus de mât, plus d’artillerie à bord ni d’équipage. Le navire de conserve ou de convoi était le navire de guerre qui accompagnait les navires marchands pour les défendre s’ils étaient attaqués. Le « banqué » était celui qui était placé sur le banc pour y pratiquer sa pêche. Le débanqué est celui qui avait fini sa pêche ou qui s’était laissé dériver sur un banc par mauvais temps. Le cuirassé est celui qui possédait un blindage de fer.

Proue de navire surmontée d’un mât et de la propugnacula. Sesterce de Jules César et Octave Auguste.

Proue de navire surmontée d’un mât et de la propugnacula. Sesterce de Jules César et Octave Auguste.Le navire « sacré », était celui que l’on appelait ainsi chez les Grecs, les Egyptiens et les Romains lorsqu’il était dédié aux Dieux. Tel était celui des Egyptiens, construit en bottes de tiges de papyrus entrelacées, qui chaque année était dédié à Isis. Puis celui sur lequel ils nourrissaient pendant quarante jours le bœuf Apis, avant de le transférer de la vallée du Nil à Memphis dans le temple de Vulcain…

La suite dans Monnaies & Détections n° 73

Une moto trouvée au détecteur !

Dans le N° 52 de Monnaies & Détections, vous aviez pu lire la découverte d’une Bugatti, trouvée au fond d’un lac ! Ce genre de découverte paraît incroyable et sort vraiment de l’ordinaire, cette fois il s’agit d’une moto découverte entière et enterrée debout ! Trouvaille faite par deux Italiens en forêt, la moto, probablement une 300 DKW Luxus Sport allemande, ou son clone soviétique, date des années 40 et fut sans doute enterrée pendant un bombardement de la dernière guerre…

Le hasard a voulu qu’en ce même mois de septembre à l’autre bout du monde, dans un lac du Minnesota, USA, un pêcheur remonte, lui aussi, dans son filet une moto ! Celle-là, avait été perdue en 1956, son propriétaire, qui a été identifié, s’en rappelle bien : il avait failli y laisser sa peau, alors qu’il s’amusait à rouler en moto sur le lac gelé…

Sources : insella.it/news – M&D N° 52

 

Trouvaille 73.06

Belle monnaie trouvée par Dimitri au premier jour d’utilisation de son Deus : un denier d’Avigneau (Escamps, Yonne) ABINIO.
Avers : GISLIMVNDO buste. Revers : ABINIO FIT croix sur base. Réf Belfort 0004.

Belle monnaie avec frappe vigoureuse, les légendes sont complètes et bien centrées, on peut estimer cet exemplaire à 600 €, voire 800 € car je n’ai pas retrouvé trace de vente de cette monnaie.

 

Le détecteur Gutton

On peut souvent lire dans les revues spécialisées que les détecteurs de métaux apparaissent en France lors du débarquement des Américains en Normandie ou bien encore que les Allemands utilisaient des détecteurs de mines pour effectuer des recherches dans les châteaux ou sur les sites archéologiques afin d’alimenter en objets précieux les caisses du Reich… Puis l’on nous explique ensuite que les détecteurs reviennent sur le devant de la scène au début des années 70 avec les fabricants anglais, américains, mais est-ce vrai ? 

Les anciens se souviendront qu’en 1946, on pouvait acheter chez Manu France un détecteur de métaux à tête elliptique en bois, afin de rechercher dans son jardin des munitions non explosées, mais avant ? Et bien le premier détecteur de l’armée française fut fabriqué par un ingénieur bien français, dont le fils a inventé le radar ! Le dessin ci-contre date de 1917, le détecteur de 1915 ! Quand on cherche, on trouve dit le proverbe. Sur la couverture de Science and Invention, magazine américain de 1921, on pouvait facilement construire le même détecteur avec le plan page 335 (image en fin d’article) !

A la lecture du Bulletin officiel de la Direction des recherches scientifiques et industrielles et des inventions on apprend que c’est suite à des accidents en Lorraine, à la rencontre de socs de charrue et d’obus non explosés qui éclatèrent, que le préfet de Meurthe-et-Moselle, Monsieur Mirman, voulut début 1915 qu’un appareil soit étudié afin d’effectuer des recherches dans les terrains avant qu’ils soient remis en culture.

L’appareil devait être capable de détecter un obus de 75 mm de diamètre à 40 cm. Mais c’est grâce au général Ferrié qui connait un ingénieur extraordinaire que le détecteur va être rapidement fabriqué et en grand nombre d’exemplaires…

La suite dans Monnaies & Détections n° 73

Ci-dessus le premier détecteur de métaux, de mines ou d’obus pourrait-on dire, ce prototype date du début 1915 ; le dessin de 1917 provient le la revue scientifique Popular Mechanics. Il est le fruit d’un civil et non pas des militaires.