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Monnaies et Détections

Archive pour avril, 2015

Francs suisses

Vers la mi-janvier le franc suisse a grimpé en une nuit de 15 % ! La coupure de 1000 francs suisses vaut désormais presque 1000 euros ! Ce n’était pas une surprise, la Banque centrale helvétique avait annoncé qu’elle cessait de soutenir l’euro. Pour les ressortissants français travaillant en Suisse et payés en francs suisses, c’est une aubaine, leur salaire se voit nettement augmenter. Pour les chercheurs d’or aussi, l’once d’or ayant suivi à la hausse le franc suisse…

Par contre pour tous ceux qui avaient souscrit un emprunt indexé sur le franc suisse, la pilule a du mal à passer. Ces emprunts, désormais nommés emprunts toxiques mettent dans le rouge bon nombre de particuliers et de collectivités « des petites communes ont vu leurs dettes augmenter de plus de 200 000 euros en une nuit ! »

Que des particuliers se fassent avoir, ça peut se comprendre, la finance internationale fonctionne sur le principe des vases communiquants, quand quelqu’un gagne de l’argent quelque part, une autre personne quelque part en perd… Il n’y a pas de miracle.

Mais que des élus, aux noms de communes, un peu partout en France, souscrivent des emprunts indexés sur le franc suisse, après nous avoir chanté pendant des années les louanges de l’euro et le bienfait pour la France d’entrer dans l’euro ! Alors là, il y a un mystère aussi épais que les petits suisses…

Sources : lefigaro.fr & bourse.lesechos.fr

Trouvaille 81.02

Ci-joint les photos d’une mérovingienne trouvée dans le Lot-et-Garonne, j’aimerais en savoir plus, en espérant être publié dans votre excellent mag, cordialement, Julien.

Vœu exaucé ! Votre monnaie est jolie et mérite d’être publiée.

Nous avons passé un moment à chercher l’origine de ce triens : Il provient de la CIVITAS BURDIGALENSIUM.

A l’avers la légende n’étant pas complète il faut lire –BORDEGALM. Tête stylisée portant une couronne ou un diadème à droite. Au revers :  croix ancrée sur deux degrés, légende : (B)EREBODE M (c’est le nom du monétaire). Il n’y a pas eu de vente de cette monnaie elle est donc peut-être inédite !

Pour info nous avons trouvé une vente faite en 2012 par un numismate allemand d’un triens de Bordeaux pour le monétaire BERTEGISELUS, vente terminée à 2 700 euros.

Journal d’un CDD (le Coin du Disque du Déus)

Le mois d’octobre de cette année 2014 fut une succession de belles journées lumineuses sur toute la frange lauragaise qui longe la rive droite de l’Ariège. En ouvrant ses volets, Axel voyait le soleil se lever derrière les peupliers du bord du fleuve, après les champs de tournesol. La boule rouge montait en incendiant le ciel déjà bien bleu et en le striant de longues trainées roses. En milieu de matinée, le vent d’autan arrivait. Il détachait les premières feuilles jaunies, faisait tomber les noix que les voitures éclataient sur le chemin, plaquait sur les clôtures de longues bandes de fanes de maïs, et sifflait dans les casques des prospecteurs qui marchaient dans la chaleur des collines.

Il finissait surtout de dessécher la terre, car il ne tomba pas une goutte d’eau de fin septembre à début novembre. Les tracteurs qui semaient ou préparaient les terres avançaient en soulevant une épaisse trainée de poussière jaune. On voyait des champs entamés par un ou deux tours de labour, puis laissés en attente car la terre était trop dure pour un travail correct.

Axel avait prévu d’aller prospecter un champ en bord de Garonne, dont il connaissait bien le propriétaire. Celui-ci l’avait appelé un jour après avoir perdu les deux rasettes d’une charrue en labourant. Axel avait passé tout un après-midi à les chercher avec son Deus, sur les indications de l’agriculteur qui était sûr qu’il les avait perdues « là », et il avait fini par les retrouver bien loin de « là », sous d’énormes mottes dures comme du béton et hérissées de bouts de cannes de tournesol.

En arpentant le champ, il avait aperçu quelques gros galets de rivière, et de petits éclats de poterie jaune vernissée. Le propriétaire n’avait jamais entendu parler de quoi que ce soit d’anciennement bâti sur cette parcelle, et l’avait invité à venir prospecter « pour voir » avant même qu’Axel ne le lui demande. Mais quand il arriva en vue du champ, il ne descendit même pas de voiture : le labour n’avait pas été travaillé, il y avait toujours les grosses mottes qui lui avaient cassé les chevilles quand il cherchait les deux rasettes. Il continua quelques kilomètres pour un autre endroit appartenant au même agriculteur : il finissait justement de semer du colza, dans un nuage de poussière. Ils parlèrent un moment dans le vacarme du tracteur, puis Axel repartit vers un troisième champ qu’il avait déjà prospecté en août sur le chaume de blé, peinant sur les tiges dures et l’herbe haute pour quelques malheureux doubles tournois… Mais ce champ aussi n’avait pas été travaillé, les herbes avaient poussé plus haut que le chaume, même pas la peine d’allumer le Deus… Il décida de rentrer en faisant un petit détour pour un champ sur lequel il n’était pas revenu depuis deux ou trois ans. Un champ en bordure d’une petite départementale, à l’angle d’un chemin qui menait à une ferme, quelques dizaines de mètres plus haut. Il était très pollué par des ferreux modernes (Axel avait remarqué qu’autour des fermes, la terre a tendance à sécréter généreusement une multitude de ferreux.

Ceux-ci se groupent le plus près possible des bâtiments, et deviennent bizarrement plus rares quand on s’en éloigne…) mais il avait trouvé aussi quelques morceaux de boucles médiévales. Quand il fut en vue de la parcelle, il vit avec plaisir qu’elle avait été travaillée, il n’y avait pas une herbe.

Il sauta le petit fossé et s’arrêta sur le bord pour allumer sa machine. Mais dès qu’il posa le Deus pour ajuster le casque, il eut un doute : ce champ était trop propre, ce n’était pas possible, il venait sûrement d’être semé… et effectivement, au-delà de la « contournière » un peu brouillonne, il distingua les petites sillons du semoir. Et en se penchant, il vit quelques petits grains de blé de semence, bien rouges, qui n’avaient pas été enfouis… Décidément, se dit-il, c’est le quatrième champ qui ne me veut pas aujourd’hui, c’est plutôt mal parti ! Il reprit le chemin du retour, résigné à battre les mottes des champs en bas de chez lui, pour la centième fois, en espérant toujours le miracle…

Il roula un long moment sur la quatre voies, la quitta pour franchir la Garonne sur un vieux pont de briques, traversa un petit village posé en long entre le fleuve et les collines. Il eut soudain une idée : cela faisait des centaines de fois qu’il passait par là, il y avait la Garonne, ces collines qui arrivaient presque au bord, certaines très hautes et très pentues… Et s’il faisait la ligne de crête, juste au-dessus du village ? …

La suite dans Monnaies & Détections n° 81