MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour août, 2016

Le Nom de la… Chose

L’histoire se passe en Belgique… Et une fois encore, rejointe par l’absurdité de la situation, elle ne devrait pas bouder son qualificatif d’« histoire belge » !

Nous sommes au printemps, dans une agréable petite vallée de la région wallonne, au gré de laquelle s’insinue une petite rivière qui façonne les circonvolutions du terrain qui nous entoure. La région nous a déjà ouvert un beau chapitre de l’histoire de l’homme et de sa présence en livrant aux archéologues ou aux promeneurs avertis, nombre de silex taillés, tombelles de l’âge du fer et artéfacts divers témoignant ainsi de l’établissement de nos « Anciens » dans cette contrée.
La terre est riche et propice à la culture, le paysage est clairsemé de bois et de forêts, avec une magnifique petite rivière qui vient sculpter le fond de la vallée. A la lecture d’une carte de l’Institut Géographique National, j’y avais constaté le signe interpellant de la présence conjointe d’une source et d’une chapelle. Il n’en fallut pas plus pour titiller ma curiosité et m’inciter à aller constater « in situ » et « de visu » le fruit de mes interrogations quant à cette proximité et promiscuité pour le moins étonnante.
Nous sommes aux abords d’un village paisible et serein mais sur les terres d’un « nanti » qui gravite dans une couche de la société que je n’ai pas l’habitude de fréquenter. C’est la raison pour laquelle, je demande à mon acolyte (anonyme), bien plus aguerri que moi aux convenances des hautes sphères, de bien vouloir s’enquérir de notre autorisation en toute courtoisie auprès de Monsieur… Le Propriétaire.
Et la chose fut faite ! Nous voilà enfin arrivés aux premières heures de la matinée de ce premier beau dimanche de printemps. Sortis de l’engourdissement de ce trop long hiver maussade et dopés par la perspective d’une hypothétique découverte, nous sautillons comme des puces sur l’échine d’un goret en attendant que le portillon du château s’ouvre afin de signaler notre présence sur les terres…
C’est Monsieur le propriétaire qui en personne vient nous accueillir. L’homme qui s’avance vers nous a une cinquantaine d’années, une allure bien campée et le sourire cordial. Son phrasé trahit l’homme d’affaire qui a l’habitude de jongler avec les mots et qui pourrait vous tendre un contrat à la fin d’une phrase. Nous lui remémorons succinctement qu’avec un petit peu de chance, nous pourrions ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de sa propriété et qu’en fin de journée, nous aurons plaisir à lui faire part du résultat de nos découvertes.
Mais l’homme n’y croit pas et tout en nous expliquant que nous sommes les bienvenus sur sa propriété et que nous disposons de toutes libertés, il rebondit sur l’occasion de nous faire part du fait qu’il n’aura pas le temps de nous recevoir en fin de journée pour raison de repas en famille. Nous remercions l’homme en question d’une poignée de main vive et cordiale, pour nous armer de notre matériel de prospection.
Ah, la voilà cette fameuse source ! Avec une chapelle juste à côté ! Cela ne vous rappelle-t-il rien ? J’entends déjà quelques hommes que l’on imagine aux longs cheveux, parlant une langue gutturale préromaine, doués d’un savoir métallurgique inestimable et vouant un culte à la magie de l’eau qui sort de terre comme si une pierre précieuse en était venue à se liquéfier. La chasse commence, c’est l’instant de la montée en concentration. Mon casque sur les oreilles m’aide à m’extraire des perturbations sonores extérieures. Je m’enfonce dans un univers qui ne regarde plus que ce qui se trouve 40 centimètres sous mes pieds. Le sol devient transparent, la matière palpable et tout s’éclaire comme une chose qui devient compréhensible.
Une première heure passe dans une grande fluidité, absorbée par la « magie » de l’endroit, en nous révélant une faible présence de matériaux métalliques. La curiosité du propriétaire a quand même poussé celui-ci à venir jeter un œil sur les faits et gestes de ces deux hôtes qui jouent les « taupiers » dans sa propriété. C’est précisément à ce moment-là qu’un son vif comme l’éclair vint faire vibrer les feuilles de mes tympans. Un son qui vous rappelle la pureté de l’eau vive et qui pour mieux vous en convaincre vous convie à répéter celui-ci en repassant le disque de la machine pour mieux savourer son plaisir.
L’indice… quel est l’indice ??? Comme s’il pouvait y avoir encore un doute sur un tel son ? NONANTE ! De NONANTE à NONANTE DEUX ! Traduction : De QUATRE VINGT DIX à QUATRE VINGT DOUZE. Je creuse ! Et à mesure que je creuse, le son vient à s’amplifier. A la grande stupeur de Monsieur le propriétaire qui voit mon fer de bêche de 40 centimètres de long, s’enfoncer dans le ventre de sa terre comme un glaive dans l’âme de son adversaire. Mais la récompense est là, à sortir de terre. Une pièce ronde et régulière, qui ne nous revient pas de temps reculés mais qui l’espace de quelques secondes devrait faire oublier au Maître de ces lieux le préjudice causé par mon monticule de terre. C’est pourquoi je demande à mon équipier d’aller présenter cette première découverte à notre « propriétaire » pendant que je m’affaire à faire disparaître toute trace d’excavation et à remettre les lieux en « pristin état ». La pièce est noirâtre et fort encroutée ; et par absence d’identification, ne retient l’attention de personne. Après quelques minutes de discussion, mon équipier revient vers moi en me remettant les vives salutations du propriétaire qui, nous l’ayant dit précédemment, se prépare à déserter sa propriété pour la journée. Je reprends en main le produit de ma première découverte qui, à force de la triturer… fit apparaître du bout de mon ongle, une première couronne en argent ! Je regarde mon équipier qui s’en étonne autant que moi. Cela avait échappé à notre vigilance. Mais c’est… C’est une couronne royale !

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souscription pour la frappe d’une médaille

Mesdames, messieurs, à l’occasion du 500e anniversaire du beffroi de Dreux, l’Amicale numismatique durocasse, associée à la ville de Dreux, lance une souscription pour la frappe d’une médaille originale, représentant le beffroi, sur fond des armoiries de Dreux.
Cette médaille d’un diamètre de 68 mm, est proposée en bronze florentin, ainsi qu’en bronze argenté, avec un objectif de tirage à 500 exemplaires au total. La gravure originale, ainsi que la frappe seront réalisées dans les ateliers de la Monnaie de Paris. Le revers lisse permet de recevoir une légende personnalisée proposée en option, et gravée au laser. Toutes demandes de renseignements sont à adresser à philippe.lhuerre@wanadoo.fr.
Les souscriptions peuvent être déposées ou envoyées à l’office de tourisme de Dreux accompagnées du règlement par chèque, ou à : Philippe Lhuerre, président de l’Amicale numismatique durocasse, 14 rue de Boncourt, 27120 Vaux sur Eure.
Les bordereaux de souscriptions sont disponibles en ligne : http://www.dreux.com/actualites/medaille-500-ans-du-beffroi
Cordialement, Philippe Lhuerre, président de l’Amicale numismatique durocasse, tél. : 06.20.41.30.41.

 

89.07

Bonjour, je suis Renaud du 93, un fan de votre magazine. Je me permets de vous envoyer 4 photos d’objets trouvés en labour. J’aimerais avoir votre avis et la datation de ces objets. Un poisson en bronze de 18 g, 3 x 1 cm…, une clef trouvée à proximité, puis je pense à une fibule mais j’aimerais votre avis ainsi qu’un objet  en plomb de 4 x3 cm, pesant 80 g, il y a comme un personnage dessus : une amulette ? Je vous remercie pour votre  réponse…
Aucun doute il s’agit d’une petite statuette zoomorphe de poisson. Symbole chrétien, il peut dater du V ou VIe siècle, la clé est moyenâgeuse, à canon plein et panne simple. L’anneau de préhension est ajouré en forme de croix.
Pour en venir à vos deux objets restants, ce que vous appelez fibule n’en est pas une. Il semble que sur la face interne non nettoyée, une trame de tissu soit encore présente à l’extrémité gauche. La photo ne permet pas parfaitement de prendre conscience exactement de la forme de votre objet. Il a une fonction décorative puisqu’on aperçoit des entrelacs sur les faces externes, une espèce de pince de vêtement ?
La dernière photo envoyée est l’objet mystère de ce numéro, mais est-ce vraiment du plomb ? Car le plomb a une patine grise blanche en sortie de terre et la texture fait penser à du bronze. Il y a « comme » quelque chose dessus mais pas un personnage.

Le monnayage colonial français

Le monnayage atypique de la Nouvelle-France (Deuxième partie)

Le monnayage colonial en Nouvelle-France

De rares monnaies, espagnoles et françaises, circulent. Les monnaies françaises servent surtout aux commerçants à payer leurs impôts au représentant du roi de France, le vice-roi de Nouvelle-France, donc elles repartent systématiquement en France.
Afin de maintenir le monopole français et d’en protéger ses productions, il est interdit aux colons de produire autre chose que la nourriture dont ils ont besoin, ce qui favorise une contrebande avec les colonies britanniques toutes proches.
La disette d’espèces menace aussi la sécurité de la colonie car elle rend impossible le paiement des troupes qui doivent maintenir le calme chez les Iroquois. En fait, les espèces frappées en France arrivent de manière très aléatoire, souvent une seule fois l’an, par bateau.
Le troc est donc couramment utilisé. Il se pratique beaucoup au niveau des échanges commerciaux entre Amérindiens et Européens, et entre Européens eux-mêmes. Il est basé sur des échanges de peaux de castors ou des bouteilles d’alcool.
Bien que la traite des fourrures soit axée sur le troc, soit l’échange de marchandises pour d’autres biens, une monnaie-étalon d’échange s’impose sous forme de peau de castor. Au sein des compagnies de pelleterie, une seule peau de castor adulte, de première qualité et en parfait état est appelée « plus ».

Le plus devint l’unité fixe de troc pour mesurer la valeur de toutes les marchandises de traite et autres pelleteries. Ainsi, la valeur totale des fourrures peut être cotée en plus et les Indiens peuvent obtenir l’équivalent en marchandises de traite.
En 1740, la Compagnie anglaise du Nord-Ouest fabrique même des jetons indiquant aux Indiens la valeur des fourrures qu’ils veulent échanger. Avec ces jetons, les Indiens peuvent échanger leurs prises contre un vaste assortiment de produits.

De même, les commerçants américains dans le sud des Grands Lacs utilisent comme étalon le « buck », soit la peau de cerf de Virginie mâle de grande taille, pour calculer la valeur des fourrures et des marchandises de traite européennes (avec 5 bucks, on a une caisse de six bouteilles de Whisky).
Les peaux de cerf servent à fabriquer des vêtements, notamment des vestes de chasse très prisées des coureurs des bois.
Le buck va devenir plus tard l’équivalent du dollar américain.

La peau d’animal (et pas seulement celle de cerf), moyen d’échange traditionnel de l’époque, était devenue une valeur étalon. Cependant, toutes les peaux ne se valaient pas. Une peau d’un animal tué en hiver était de meilleure qualité que celle d’un animal tué en été. La première pouvait valoir un buck, tandis qu’il en fallait plusieurs de la deuxième catégorie pour arriver à un buck. Il y avait aussi la taille. « Passe moi dix peaux de lapins, je te file une peau d’orignal ! Ça fait un buck de chaque côté. »
Peu à peu, avec les vagues de colonisation européennes, les échanges de ce type ont diminué, mais quand le dollar a fait son apparition en 1792, le terme « buck » est resté, comme un mot d’argot pour désigner un dollar.
Mais ce système a ses limites.
Pour pallier la pénurie « d’espèces sonnantes et trébuchantes », il devient indispensable d’établir un nouveau système monétaire : la monnaie de carte, atypique et fascinante.
Le but est de rembourser ces monnaies de carte en espèces sonnantes et trébuchantes dès que possible.
Le premier monnayage régional de la Nouvelle-France est cette monnaie de carte. C’est une monnaie de nécessité apparue d’abord au Canada et devenue moyen de paiement par cours forcé sous le règne de Louis XIV en 1685. Cet instrument financier consistait en la première tentative de monnaie fiduciaire française et nord-américaine.
D’autres formes de monnaie de carte sont également utilisées en Louisiane française.
En effet, en Nouvelle-France, à la fin du XVIIe siècle, la rareté des pièces de monnaie française est criante au Canada, surtout l’hiver, puisque les navires ne peuvent circuler sur le fleuve Saint-Laurent en raison de l’épaisseur de la glace, empêchant la livraison des marchandises.
Le 16 février 1670, des pièces de monnaie en argent (15 et 5 sols) et en cuivre (double tournois) pour un montant total de 100 000 livres, sont frappées à Paris et envoyées en Nouvelle-France. Mais ces pièces sont utilisées pour envoi de fonds, ainsi il y a peu de pièces de monnaie spécifiques aux régions avec lesquelles on commerce.
En 1674, le Roi donne l’ordre qu’en ses colonies tous les comptes, achats et paiements divers soient impérativement soldés en argent sonnant.
Cependant, en 1684, Louis XIV envoie des soldats au Canada, ordonne de les y faire vivre mais oublie leur paie. Jacques de Meulles, intendant de la justice, police et finances en Canada, Acadie, Isle de Terre Neuve et autres pays de la France septentrionale, n’a pas de fonds pour payer les fonctionnaires coloniaux et les troupes.
En juin 1685, il émet donc des notes de crédit d’un nouveau genre : « à cette époque, il n’y avait pas encore d’imprimerie dans la colonie, et d’un autre côté, comme peu d’habitants savaient écrire, le papier n’était pas en abondance. Mais pendant les longues soirées d’hiver, les jeux de cartes étaient l’amusement favori de la population, et par conséquent, il s’en trouvait un dépôt assez considérable ».

Monnaies de carte de Louisiane

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Toutankhamon extraterrestre

Surprenante découverte pour des chercheurs américains, qui se sont intéressés à la dague de Toutankhamon, ils ont découvert que sa dague avait été forgée dans du fer météoritique ! Personne depuis 1922, année de la découverte du tombeau, n’avait pensé à étudier et analyser la précieuse dague, alors que l’on savait le fer très rare, plus cher que l’or, à l’époque pharaonique ! Et pour cause, la généralisation du minerai de fer et son exploitation ne prendra effet que plusieurs siècles après la mort de Toutankhamon (1322 av-JC).
Quant à la mère de Toutankhamon, Néfertiti, la recherche de son tombeau se poursuit, il se trouve « probablement » derrière l’un des murs du tombeau de son fils. Les chercheurs se creusent la tête, depuis plusieurs mois maintenant, pour trouver une solution permettant de percer un mur, sans l’abîmer…
Source : huffingtonpost.fr

89.09

Bonjour, pourriez-vous m’aider à identifier cette monnaie ainsi qu’une idée d’estimation svp ? Elle pèse 1,58 g pour 12 mm de diamètre. Trouvée aux alentours de Boulogne-sur-Mer (62). PS : Continuez votre magazine, super génial. Florian
Il s’agit d’une monnaie à la tête diadémée IIIe siècle à début IIe siècle avant Jésus Christ. Il s’agit d’un quart de la série « au maillet », Nouvel Atlas, T IV série S 246, DT S 2069 A-C, Var. Cheval à droite (imitation de Philippe de la deuxième génération). Le « maillet » est bien visible sous le cheval. Cette série assez rare a donné lieu à une petite trouvaille groupée sur le littoral du 76, au début des années 2000. Il n’est pas étonnant que votre exemplaire provienne du littoral du Pas-de-Calais, car cette série originaire du groupe de Normandie, a donné lieu – comme d’autres – à des trouvailles isolées le long du littoral de la Manche. La monnaie est en état TB++, on peut l’estimer aux environs de 1 300 euros.

Le Makro Gold Racer Pro à l’Essai …

Le Gold Racer est principalement conçu pour la prospection de l’or natif et non pour la « chasse aux monnaies et reliques ». La grande nouveauté réside dans le fait qu’il s’agit d’un des « hautes fréquences » les plus complets en termes de réglages, d’affichages, disponible à ce jour. Grâce à cette grande polyvalence, ce savant mélange de fonctions typiques des « Gold » détecteurs à celles d’appareils plus traditionnels, anciens ou modernes, il pourra aussi être utilisé pour d’autres recherches plus générales.
Le protocole de départ des divers essais était de savoir quels pouvaient être les avantages et inconvénients d’utiliser le Gold Racer, avec sa fréquence de travail de 56 kHz, pour une finalité autre que la prospection aurifère.

Matériel et mécanique

Le soin particulier apporté au « packaging » inspire, dès l’ouverture, la confiance ! le Gold Racer, de couleurs gris-bronze et noire est de conception soignée. Sa canne en « S » en 3 parties (faible encombrement) munie de bonnes bagues de serrage, offre une prise en main confortable. L’ensemble se monte en quelques instants sans aucun jeu entre les divers éléments. Le repose bras, bien conçu avec ses mousses en néoprène, sa sangle velcros, coulisse pour s’ajuster à la morphologie de chacun.

Disque de recherche DD elliptique 26 x14 cm avec protège disque.

Deux disques de recherche double D sont livrés avec la version « Pro » : un elliptique plein, blanc de 25 x 14 cm, un deuxième de 13,5 cm avec son bas de canne et sa propre visserie (protèges disques fournis). Les câbles de liaison de qualité sont munis d’attaches velcros pour être maintenus pas trop serrés aux bas de canne. Ils s’y enroulent sans problème.
Un bon petit casque audio, une protection pluie transparente à fermeture éclair, une autre en néoprène pour le boîtier du repose bras, une housse de transport noire type sac à dos de bonne taille, au logo de la marque, pour ranger tout le matériel, viennent compléter la version Pro. 4 accus d’1,5 V avec chargeur secteur de marque (version Pro) assurent l’alimentation et se glissent dans un compartiment sous le repose bras, à côté du haut-parleur. Face arrière, se trouvent une prise casque 6,5 mm avec cabochon de protection en caoutchouc, et le bouton rotatif de mise en marche/réglage du volume. Le boîtier de contrôle, véritable âme du Gold Racer, est situé au-dessus de la poignée en mousse.

Repose bras, prise casque, bouton d’allumage et de volume, logement piles et haut-parleur.

 

Panneau de contrôle, prise disque, led d’éclairage d’appoint.

Affichages de l’écran LCD

1. Echelle de conductivité des cibles de 0 à 99 avec curseur sur deux niveaux.
2. Les 3 modes de recherche et leurs menus.
3. Réglages en cours, affichage numérique de l’intensité de la minéralisation du sol, nombre ID des cibles et métaux détectés, lecture en cm ou pouces de la profondeur.
4. Divers messages informatifs.
5. Affichage du degré/taux magnétique du sol.
6. Affichage numérique de la phase interne de la balance des sols de l’appareil.
7. Niveau de charge des piles/accus.

Menus, réglages des 3 modes de recherche

Très ergonomique, le Gold Racer est facile d’utilisation grâce à ses 3 modes de recherche. On passe très facilement des uns aux autres. L’accès au Menu, à l’ensemble des réglages s’effectuent avec seulement 4 touches rouges en croix parfaitement placées et une gâchette à dispositifs ponctuels située sous le boîtier de contrôle.
Le Gold Racer, réel tous-métaux statique très complet, rappelle un peu les « AU 52 » Compass 1994, « Goldmaster V/Sat », comme on les aimait et que l’on trouvait dans le passé (nostalgie, quand tu nous tiens ! les vieux brisquards me comprendront), propose en plus du réglage de la sensibilité et du niveau du seuil sonore, des fonctionnalités intéressantes comme un auto réglage intelligent par « iSat », sur plusieurs degrés du niveau de stabilité du seuil (faux signaux, variations sur terrains difficiles, fortes minéralisations), une fonction « Boost », amplification de faibles sons, momentanée ou permanente, d’un « Tracking », ajustage en continu de la balance des effets de sol pour des zones à minéralisation très changeante, non uniforme.
Il est pourvu de deux modes discrimination complets pour des recherches plus générales dans des conditions difficiles avec sensibilité, « ID Filtering/Discrimination » réglables. « I-mask », filtrage des faux signaux dûs aux bruits du sol, « hot rock », agit comme un silencieux (à n’utiliser que modérément pour ne pas perdre de toutes petites cibles précieuses). A un niveau bas, voire coupé, il permet de réagir, ressentir plus vite les micros modules à proximité de petits ferreux ou situés sous pierres, tessons minéralisés, en particulier avec le mode « Disc.1/Fast ». Un « Tone-Break » ajuste le point de rupture de la réponse audio, liée au nombre ID d’une cible rejetée/son grave et accepté/son V.C.O aigu (à régler au plus fin selon les conditions de recherche, de la minéralisation des sols, du taux de déchets minéraux ou métalliques présents et de la taille des cibles recherchées).

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1 600 000 euros au détecteur !

Souvenez-vous, en décembre 2014, Paul Coleman un prospecteur anglais chanceux, découvrait par hasard et pendant un rallye de détection, un fabuleux trésor composé de 5 521 monnaies d’argent ! (Monnaies & Détections n° 80). Il aura fallu un an et demi au British-Museum pour déterminer sa valeur marchande qui a été estimée à 1,35 million de livres sterling ! Une fortune et pourtant de nombreux experts indépendants ont contesté cette expertise jugée trop basse, beaucoup estiment le pactole entre deux et trois millions !
Paul Coleman et le propriétaire du terrain n’ayant pas vraiment les moyens de contester et préférant que le trésor ne soit pas vendu aux enchères, ont accepté l’offre du British-Museum. Ils vont donc se partager la somme d’un peu plus d’un million six cent mille euros à parts égales ! De quoi, encore une fois, susciter bien des vocations de futurs chasseurs de trésors !
Sources : bbc.com – M&D 80

89.04

Bonjour, voici un bracelet en bronze avec un relief ressemblant à celui du cuir avec de fines rainures en guise d’ornements. Avez-vous une idée de l’époque à laquelle il appartient ? Plus un autre petit objet. Trouvé dans l’ouest du Gard, Causse de Blandas. Rayon max : 80 mm, épaisseur : 7 x 2 mm environ. SP
Il s’agit d’un pendant du XVIe siècle représentant une scène antique, peut-être Athéna casquée et à ses pieds un citoyen – les thèmes antiquisants sont revenus à la mode à la Renaissance après les découvertes des antiquités du sous-sol romaines et de Pompéi – les princes italiens emploient des sculpteurs, peintres et médailleurs imitant les statues ou les monnaies antiques (ex. Michel Ange, Léonard de Vinci, etc…)
Sous toutes réserves, le bracelet nous parait moderne et pas d’époque antique, tige plate simple recourbée, ouverture permettant un passage au poignet directement, curieuse décoration en imitation de cuir plus stries parallèles espacées en groupes de trois à cinq.

République dominicaine 2e raid

Un an plus tard, je suis de nouveau en vol pour la République dominicaine, l’ile la plus ancienne des Caraïbes conquise par les Espagnols. Je ne suis pas seul, Éric et Daniel m’accompagnent, deux prospecteurs passionnés, qui n’ont pas froid aux yeux et qui m’aideront à mieux cerner et chercher sur les sites que j’ai sélectionné avec l’aide de Philippe, un Français vivant sur place et qui va nous servir de guide.


L’année dernière, il m’était resté un goût d’inachevé à mon retour. L’impression que je ne faisais qu’effleurer et passer à côté des bons spots de prospections. C’est la raison pour laquelle je m’étais dit qu’il fallait être plusieurs pour multiplier les chances de trouver quelque chose (la terre est grande !) et de décider d’y prospecter plus longtemps ou de changer de camp…
Dimanche 1 mai, cela fait 36 heures que nous sommes arrivés à la capitale Santo Domingo. Il faut bien cela pour se remettre du décalage horaire et de la fatigue engendrée par le voyage.
Ce matin, direction Las salinas, un site sur lequel je n’ai pas eu le temps de m’attarder l’année dernière et où j’avais trouvé, en moins d’un quart d’heure, une monnaie espagnole de 4 maravédis frappée pour Santo Domingo de 1515 à 1556, soit quelques dizaines d’années après la découverte par Christophe Colomb ! A trois, nous serons à même de voir rapidement si le champ promet de belles trouvailles. Les sacs de détections chargés, on prend la route avec le 4×4 de Philippe qui va rouler environ deux heures pour nous amener à destination, côté mer Caraïbes et ouest de Santo Domingo.
A peine une heure trente que nous roulons et nous voyons Philippe s’inquiéter en disant : « j’ai un bruit » ; quelque chose ne va pas dans le moteur et cinq minutes après celui-ci se coupe définitivement. Je sens le plan galère, on est là pour 15 jours et la voiture nous lâche au premier jour ? Mes deux compagnons sont plus détendus et observent avec le recul nécessaire la situation, ils en rigolent avec humour. Philippe est un homme plein de ressources, son seul défaut : une voiture capricieuse et un sens de la mécanique à peine au-dessus de celui d’une jeune fille nubile passionnée de broderie… Nous sommes néanmoins en République dominicaine et tout est possible.
Alors que je vois ma journée de prospection fondre comme neige au soleil, un local s’approche de nous et après conciliabule va chercher un mécano, bien que l’on soit dimanche. Ici tout est prétexte à faire un peu d’argent. Le mécano revenu, le verdict tombe : fuite dans une durite de la boite de transmission. Mettre une durite ne pose pas de problème, mais trouver les bidons d’huile pour faire le niveau un dimanche parait surréaliste… Et bien non ! Le mécano va trouver le propriétaire du magasin de pièces détachées, lui fait ouvrir la boutique et achète l’huile correspondante…
On repart après une perte minime d’une heure trente. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel quand on arrive sur zone, il fait une chaleur épouvantable. On s’équipe de nos appareils, d’un petit sac à dos avec de l’eau et c’est parti pour une prospection dans le champ du maravédis.
Ce champ doit faire une trentaine d’hectares et il est bordé d’une bananeraie sur sa gauche et d’un coteau pierreux sur le fond, assez raide, qui m’avait attiré l’an dernier mais le temps m’avait manqué pour m’en rapprocher. Je compte bien y aller aujourd’hui ! Et en effet je ne m’attarde pas autour de la ruine et avance en prospectant tranquillement vers le fond. Nous ne nous sommes pas concertés et chacun prospecte où il le décide, Daniel restera plus ou moins autour des murs encore debout et Éric me rejoindra après une heure de prospection vers la bananeraie.

Qui peut se targuer chez les prospecteurs français de prospecter dans des paysages aussi peu conventionnels en Europe ? D’ailleurs Éric promène sa poêle en disant constamment : « que c’est beau ! c’est super ici. » avec un sourire béat figé sur son visage ! On se dirige vers le fond et je trouverai une pièce de dix cents américaine moderne. C’est vrai qu’ici le dollar a la part belle. Le coteau qui m’avait attiré l’année derrière est quasiment improspectable. Il est inutile de s’y risquer, autant élargir la zone en faisant une incursion dans la bananeraie voisine. Éric et moi immortalisons la scène sur pellicule car c’est la première fois que nous prospectons dans une culture pareille. Il est déjà deux heures de l’après-midi, nous serons restés une heure trente à prospecter dans des conditions de chaleur épouvantable.
On préfère s’arrêter et profiter un peu de ce pays, la plage et un poisson grillé nous attendent à dix minutes d’ici et les trouvailles ne sont pas fameuses. Attablés, une bière fraiche devant nous, on fait le décompte de nos trouvailles. Daniel a sorti deux pièces de 4 maravédis et une de 2 maravédis, quelques monnaies modernes et les incontournables déchets habituels. Éric n’a pas fait grand-chose, tout ébloui de sa première prospection dans les Caraïbes et moi j’ai fait une autre monnaie de 4 maravédis et deux ou trois modernes correspondant au pays. Tous les maravédis sont sortis aux alentours immédiats de la bâtisse ancienne… la journée n’est pas finie mais le repas se termine vers les 16 h, la flemme nous gagne. La prospection a trois nous donne un capital de 4h30 de recherche, ce n’est plus la peine de s’attarder sur ce spot, ce qui en sort ne nous fait pas rêver.
Le retour sera encore une péripétie de plus : la voiture retombe en panne presque au même endroit qu’à l’aller… Philippe se fait donc amener par un local, qui vient proposer son service, chez le mécano du matin et il le trouve dans un bar en train de se détendre… La scène suivante nous est racontée par le guide car nous sommes restés dans la voiture sous des trombes d’eau :
« Quand il m’a vu arriver il a fait la gueule et j’ai tout de suite senti qu’il n’avait pas l’intention de bouger. Alors je lui ai raconté un bobard : que vous étiez trois flics français qui enquêtaient sur une affaire dont je ne pouvais parler. Qu’il était responsable de sa réparation et que cela pouvait aller loin dans les problèmes à venir. Il m’a finalement suivi… » Et la vue du mécano allongé sous la voiture dans des rigoles d’eau, car il pleut à torrent, est un moment mémorable ! Il s’agissait encore de la durite dont le collier était mal serré… On aura passé une heure trente de plus à attendre… Le soir le lit nous tendait les bras avec insistance !

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