MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour décembre, 2016

91.12

Médaille de la Sainte tunique de Trêves trouvée par Gilles à Carcassonne. On y voit donc celle-ci avec la légende : “Bitte für uns ! Heilige Helena Von oben an durchaus gewebt Der Rock war aber ohne Naht”. La traduction exacte et complète : « Ai pitié de nous ! Sainte Hélène. Vêtue totalement de haut en bas mais la robe n’avait pas de couture ». La Sainte tunique, dite aussi la Sainte robe, est selon la tradition le vêtement porté par Jésus-Christ au Calvaire et tiré au sort entre les soldats chargés de son exécution.). Elle aurait été conçue par la Vierge pour son fils. Certains récits légendaires racontent que Marie la lui confectionna dès son plus jeune âge, qu’elle grandissait en même temps que lui et qu’il la conserva sans usure jusqu’au jour où elle fut tirée au sort entre les soldats chargés de son supplice…

L’histoire des reliquaires, croix et autres amulettes

Croix templière en bronze.

L’origine des reliques, du latin « reliquiae » signifiant « reste », tient son origine depuis la plus haute antiquité sous le nom de « Palladium » qui était un genre de statuette représentant Pallas Athéna, étant tombée du ciel et découverte par le fondateur mythique de la ville de Troie. Ensuite, sous la période romaine cette statuette relique fut conservée dans le temple des Vesta à Rome. A l’époque des Mérovingiens, les guerriers francs utilisaient des reliques chrétiennes comme talismans, ils les portaient au cou, le plus souvent en os. On faisait même ingérer aux malades de la poussière d’os récupérée dans les tombeaux. Des morceaux de vêtements de saints étaient appliqués sur la peau au niveau de l’épaule qui au XXe siècle s’appelaient encore « scapulaire ».
Au VIIIe siècle les Musulmans infidèles voulaient piller et détruire toutes les reliques du saint protecteur de la Gaule conservées dans la Basilique Saint-Martin-de-tour. Sous Charlemagne, Roland possédait une épée au pommeau en or contenant à l’intérieur une dent de saint Pierre, du sang de saint Denis et un morceau du voile de sainte Marie.

L’enkolpia, un des premiers reliquaires

Enkolpia.

A l’origine, on donnait le nom « Enkolpia » à des petites custodes destinées à recevoir soit des reliques, soit des textes du livre de l’Evangile, pour être suspendus au cou des fidèles. L’usage de ces reliquaires portatifs remonte à la plus haute antiquité. Saint Chrysostome le mentionne en divers endroits de ses œuvres, et en particulier dans sa dix-neuvième homélie « De statuis ». Saint Nicéphore, patriarche de Constantinople, réfutant les iconoclastes, assure que de son temps la chrétienté était pleine d’encolpias sur lesquels étaient figurés la passion de Jésus-Christ, ses miracles, sa glorieuse résurrection ; et il en parle comme d’objets fabriqués depuis longtemps.

Enkolpia médiéval.

On trouva en 1571, deux de ces reliquaires en or dans des tombeaux du cimetière antique du Vatican : ils étaient de forme carrée, munis de boucles dénotant leur usage, et ornés sur une face du monogramme du Christ accosté de l’Alpha et de l’Oméga. Messieurs Bosio, Aringhi, Ciampini et Bottari ont donné à cet objet la datation du IVe siècle.
La croix pectorale des évêques fut aussi appelée : encolpium, encolpia, ou encolpion, parce qu’elle contenait des reliques et dont le mot grec signifie « contenir dans son sein ». Toutefois une autre définition est attribuée à l’encolpion signifiant « autour du cou » (sur la poitrine).
Une des plus anciennes et plus remarquables pièces de ce genre qui existe encore aujourd’hui, si nous ne nous abusons, est une croix pectorale qui fut trouvée naguère sur la poitrine d’un cadavre dans les déblais qui se sont pratiqués dans la Basilique Constantinienne de Saint-Laurent hors des murs. Elle est reproduite ci-dessous d’après la description précise de M. Rossi en 1863.

Croquis de la rare croix ancienne.

Descriptif de la croix en croquis :
Sur une face elle porte l’inscription : Emmanovha (Emmanuel), et en latin : Nobiscum Deus. Sur l’autre face, on lit : Crux est vita mihi / Mors inimice Tibi : « la croix est ma vie, à toi ennemi, elle est la mort ». Cette phrase s’adresse au démon ennemi du genre humain. La croix est munie d’une vis fermant une cavité où était placée une relique et probablement une parcelle de la vraie croix, comme il s’en répandit dans l’univers entier aussitôt après la découverte de ce bois sacré par sainte Hélène.

Des reliquaires en or

Staurothèque byzantine du début XIe siècle contenant un fragment de la Sainte Croix.

D’autres reliquaires où l’on renfermait ces précieux fragments de croix étaient des petites boîtes en or. Saint Paulin en possédait une qui était renfermée dans un petit tube du même métal. C’est saint Grégoire le Grand qui le premier fait mention de la forme de la croix donnée à ces reliquaires. Il en avait envoyé une à la Reine Théodelinde avec un fragment assez considérable du bois sacré. Le prévôt de l’antique église de Monza s’en servait encore quand il officiait pontificalement.
Le célèbre trésor de Monza possédait aussi deux phylactères donnés à cette princesse pour ses enfants par le même Pontife, et qui contenaient, l’un une parcelle de la vraie croix, l’autre un fragment de l’évangile. P. Monzzoni a publié ces reliquaires dans le septième volume de ses ouvrages « Tavole Cron.della stor.eccl ». On trouvera aussi dans le même volume d’autres reliquaires du plus haut intérêt.

Croix médiévale byzantine décorée d’ocelles et d’une pâte de verre bleue, Xe siècle.

Un illustre personnage de Gaule nommé Dinamius avait reçu lui aussi du même Pontife une petite croix en or contenant une pareille relique d’après la lecture d’archive suivante : « Transmissimus autem B.Petri apostoli benedictionem crucem parvulam cui de catenis ejus beneficia sunt inserta ».

Revers de la croix vaticane.

Le moyen-âge offre sur cette question des richesses immenses et des monuments en nombre infini ; mais nous ne devons pas anticiper sur son domaine.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 91

Trésor à vendre

Souvenez-vous, en juillet 2015 une équipe de chasseurs de trésor professionnels, remontait une fortune en pièces d’or, sorties des eaux de Floride, États-Unis. Trouvaille réalisée sur la zone où sombra, quasiment (à quelques jours près) 300 ans plus tôt la Flotta de 1715 (voir Monnaies & Détections n° 84). Des pièces d’or, pour la plupart en parfait état, pièces de 2 escudos, 4 escudos et la mythique et énorme pièce de huit, ainsi que quelques artefacts en or, dont des chaînes. Une partie de ce fabuleux trésor avait été retrouvée dans le fut d’un canon de bronze. Depuis quelques semaines il est désormais possible d’acquérir une monnaie provenant de ce trésor ! La société « Monaco rare coins » a été choisie pour mettre en vente une première sélection de monnaies, principalement des 2 escudos. Les premiers prix sont à 2 000/2 500 dollars, ce qui est déjà pas mal pour une 2 escudos. Mais certains tirages, plus rares, voient leurs cotes s’envoler, les monnaies frappées au Pérou étant proposées à 8 000/13 500 dollars !
Toutes les monnaies, vendues sous blister, se voient mentionner leur provenance, la Flotta de 1715, celles trouvées dans le fut du canon ont, en plus, cette mention spécifique ! Si vous ne savez pas quoi offrir à Noël, un morceau de rêve, ça n’a pas de prix…
Sources : https://www.monacorarecoins.com & Monnaies & Détections n° 84

91.08

Bonjour à tous, voici une monnaie trouvée en labour il y a quelques mois, je pense à une carolingienne. Poids 1,66 g. Plus d’informations peut-être ? Merci d’avance, cordialement, Pascalou65
Beau denier (confirmé par le poids) de Louis Ier le Pieu, frappé en 819 à Melle. Avers : HLVDOICVS, croix. Revers : METALLUM, croix. Il s’agit d’une variante avec l’absence de IMP à l’avers et le S à l’envers, la monnaie est en SUP et se valorise à 400 euros.

Le trésor du déménageur

Type de gazinière ancienne ayant servi de cache pour un trésor de 1000 monnaies d’or.

Vers la fin des années 1990, j’avais en tant que prospecteur écrit une annonce, étant à la recherche d’un coéquipier afin de partager ma passion. Ayant derrière moi pas mal d’expérience dans le domaine, je m’attendais à rencontrer un chercheur expérimenté, et c’est au bout de quelques jours de parution de mon annonce, qu’un appel téléphonique d’un certain Daniel… me fit part de sa vive motivation à venir prospecter ensemble, il ajouta qu’il venait d’acheter le dernier détecteur de chez Scoop, mais j’ai eu la bonne surprise qu’il venait tout juste de commencer sa passion qui le titillait depuis un certain temps et pour une raison particulière.
A la première rencontre le détectoriste fut absolument incapable de se servir correctement de son appareil, il avait même localisé quelque chose, mais après avoir creusé un énorme trou son appareil ne sonnait plus et à chaque fois qu’il se relevait, il re-sonnait de plus belle. Très vite je me rendis compte qu’il était chaussé de brodequins avec des bouts de sécurité, ce qui affolait son détecteur. Je n’avais pu me retenir d’éclater de rire…
De plus, mon nouveau coéquipier ne savait pas où l’on pouvait choisir un terrain propice à la découverte de quelques monnaies anciennes. Pour les quelques sorties que j’avais effectuées avec lui, il était revenu à chaque fois bredouille et moi avec quelques monnaies anciennes. Il n’avait aucune connaissance en numismatique et en petits objets anciens.
Ce qui l’amena à la prospection, il me le raconta un jour de sortie. Il avait quitté son métier de livreur en produits pour pharmacie pour se reconvertir dans le métier de chauffeur pour déménagement. Et une folle histoire s’était miraculeusement produite au bout de quelques jours de son nouveau job. En effet, il avait était appelé pour déménager une villa de tous les meubles y compris les encombrants qui se trouvaient dans la buanderie.
Le propriétaire des lieux était venu pour ouvrir et refermer les lieux, les meubles avaient été chargés en premier puis quelques lourds encombrants destinés à la décharge dont une lourde gazinière étaient déposés au pied du camion avant de les charger, le temps de reprendre un peu de souffle. Voyant que tout était quasiment chargé sauf les encombrants, le propriétaire était monté dans sa voiture et reparti.
Au moment de soulever la vieille gazinière, elle se pencha vers le jeune déménageur par un déséquilibre, et là le tiroir du bas s’ouvrit à cause du poids d’un sac se trouvant à l’intérieur. Ce sac en toile tomba comme une masse sur le sol. Daniel fût surpris, finit de charger la gazinière et ramassa le sac lourd d’environ une quinzaine de kilos !

50 francs or Napoléon III tête nue, de 1868

Ils allèrent vider les encombrants à la déchetterie, gazinière comprise, puis ils déposèrent les meubles dans un entrepôt de garde probablement pour cause de voyage du propriétaire. Quand au sac, notre Daniel l’avait mis dans la cabine du camion afin de regarder le contenu bien ficelé au retour de sa mission, espérant peut-être y récupérer quelques ustensiles ou outils anciens.
Chez lui il prit le sac destiné en principe à la décharge. Il déficela le sac en toile de jute pour l’ouvrir et en sortit des petits boudins en toile de lin soigneusement confectionnés. Il ouvrit un des boudins et là une pile de monnaies ! Des monnaies d’un jaune éclatant apparurent aux yeux de notre néophyte, il y en avait plusieurs dizaines dans chaque boudin, chaque pièce était datée, au nom de Napoléon III, et de 50 francs chacune. L’étrange suspicion d’avoir trouvé des monnaies d’or passa au travers de l’esprit de Daniel. Il replia le tout et plaça le butin sous son lit pour la nuit et le soir au moment de se coucher, de multiples questions envahirent notre cher Daniel. Il venait en fait de trouver un des plus beaux pactoles dans des conditions pour ainsi dire très faciles. Il venait de trouver le trésor de sa vie.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 91

175 tonnes

Un coup de pioche à 150 millions d’euros ! C’est l’énorme découverte réalisée en Birmanie par un mineur dans une mine de néphrite, une pierre plus connue sous le nom de jade. Il y a deux pierres au monde qui ont droit à l’appellation de jade : la néphrite et la jadéite. Les objets et bijoux taillés dans le jade peuvent avoir une très grande valeur, tout dépend de la qualité de la taille et de la couleur de la pierre. De nombreuses haches polies du Néolithique découvertes en France sont en jadéite. Cet énorme bloc de jade birman, le deuxième plus gros monobloc du monde, a été racheté par des Chinois pour un peu plus de 150 millions d’euros.
Source : lepetitjournal.com

91.05

Georges de Marmande a trouvé sur sa commune ce tremessis imitation barbare, d’un poids de 1,4 g et de 14 mm de diamètre. La légende est peu lisible : DN-NIATC—PPAUGCN ???, buste diadémé, drapé et cuirassé à droite. Revers : VICTORIAAVCVSTORNA, Victoire marchant à droite, tenant une palme et une couronne. COMOB à l’exergue. Cette monnaie date de la fin du Ve siècle. Mais nous n’avons pu identifier la légende car la lecture est peu fiable dans les conditions actuelles. Ce type de monnaie se négocie entre 500 et 2500 euros pour les plus courantes et les mieux conservées, ce qui n’est pas le cas de notre exemplaire qui possède une belle griffure à l’avers à huit heures !

Les pointes de flèches de type Palmela en France

Néron

Un rare aureus de l’empereur Néron (37-58) découvert à Jérusalem : c’est la première fois qu’une monnaie de ce type est découverte « en fouille » dans la ville haute de Jérusalem. La pièce d’or frappée en 56/57 de notre ère, soit 14 ans avant la destruction du Temple de Jérusalem a été découverte sur le site d’une riche villa qui comportait plusieurs chambres et des bains de grandes dimensions, sur les hauteurs de la vieille ville…
Source: timesofisrael.com

91.02

Bonjour. J’ai le plaisir de vous envoyer cette belle petite boursée pour votre rubrique trouvailles. En onze mois de détection, je n’avais encore trouvé aucune romaine et encore moins de l’or. Justice est faite et voici donc en une pierre deux coups, ce petit trésor, un aureus de Tibère et un denier de Caecilia trouvés à un mètre l’un de l’autre et à 10 cm de profondeur à peine. Un homme en or et une femme en argent, quel merveilleux couple et quelle belle sortie ce jour-là. J’espère que vous publierez ces photos pour en faire profiter tous les passionnés et leur donner espoir, et bravo pour votre magazine fort intéressant et très bien fait. Lolo Meurthe-et-Moselle
Cher Lolo quelle chance de sauver ces monnaies ! L’aureus a été frappé en 16 à Lyon : TI CAESAR DIVI – AVG F AVGVSTVS. Tête laurée de Tibère à droite “Tiberius Cæsar Divi Augusti Filius Augustus” (Tibère César fils du divin Auguste, auguste). Le revers présente PONTIF – MAXIM : Pax (la Paix) ou Livie assise à droite sur un siège décoré, tenant une branche d’olivier de la main gauche et de la droite une longue javeline renversée ; “Pontifex Maximus” (Grand pontife). La monnaie est encore fraiche malgré des traces évidentes d’usure. Elle s’estime 2 000 euros.
Le denier est fatigué, son état est proche du B : tête diadémée de Pietas à droite. Une cigogne devant le visage. Revers : Q.C.M.P.I. Eléphant marchant à gauche. « Quintus Cæcilius Metellus Pius Imperator” (Quintus Caecilius Métellus Pieux Imperator). Monnaie estimée 60 euros.