MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mai, 2017

93.06

Mouloud est en Tunisie et nous envoie par mail une photo de sa première pièce en or qui a été suivie par ses dires de beaucoup d’autres… Théodose II. 402-450. AV. Solidus frappé en 442-443 après JC de Constantinople. DN THEODOSIVS PF AVG, diadémé, coiffé et cuirassé trois quarts face au buste, tenant la lance sur l’épaule droite et sur le bouclier on aperçoit un décor sous la forme d’un bouclier transperçant un ennemi situé dessous. IMPXXXXII COS XVII PP, Constantinopolis assis à gauche, tenant un globe crucigère et un sceptre, le pied gauche repose sur la proue ; étoile dans le champ gauche ; CONOB. La monnaie est agréable dans son ensemble mais dénote une usure de circulation, son état est assimilé à du TB++, elle se négocie au souk, pardon au marché, 250 euros.

Drachme, denier ou schekel ?

Les monnaies gauloises « à la croix » languedociennes

La datation des monnaies gauloises à la croix s’est jusqu’à présent fondée sur des éléments principalement d’ordre métrologique. Il fallait donc rapprocher le poids moyen de chaque série de monnaies à la croix d’un quelconque étalon. Ainsi, selon l’étalon adopté, on pouvait être partisan de la datation haute (Soutou, 1965) ou basse (Colbert de Beaulieu, 1973). En réalité, si l’on a suscité autant de discussions aboutissant à des désaccords, c’est parce les arguments métrologiques ne sont pas convaincants. Après des décennies de discussions, nous le savons maintenant, le monnayage à la croix du sud de la Gaule existe déjà au IIIe s. avant notre ère comme l’attestent les monnaies découvertes en contexte stratigraphique daté de 200-175 av. J.-C. sur le site de Lattara (Py, 2006). Même si la question de la datation des premières émissions semble converger, la question de l’influence sous laquelle elles furent fabriquées ne l’est pas.
Dans cet article, nous revenons sur la question de l’étalon adopté pour la frappe des premières monnaies à la croix (desquelles nous excluons prudemment les imitations de Rhoda, puisqu’à ce jour, mis à part l’hypothèse d’une reprise de la croix, aucun lien formel n’a pu être établi entre ces deux ensembles). Nous considérons des éléments numismatiques à la fois métrologique, iconographique, et archéologique, qui, comme nous allons le voir, permettent d’étayer les propos de G. Depeyrot (2002) : « L’arrivée en Gaule des premières monnaies d’Ampurias et de Rhoda peut avoir été davantage liée à la participation des Gaulois aux combats réguliers livrés par les cités de la Méditerranée Occidentale […]. Ces mercenaires revenaient avec des espèces […]. Ainsi, Carthage louait des Celtes lors des opérations contre les Grecs de Sicile. On retrouve ainsi souvent des mercenaires gaulois dans diverses armées. Dans les années 240-230 av. J-C., l’emploi régulier de troupes de mercenaires gaulois dans les armées de Carthage a facilité l’introduction en Gaule de nouvelles monnaies, dont l’imitation a donné naissance aux frappes locales de monnaies d’argent. »
En 2013, nous avons réunis des données relatives au trésor de monnaies à la croix de Béziers (Lopez et al., 2013). Nous avons présenté des exemplaires jusqu’alors non publiés, dont certains conservés depuis plus de 30 ans dans des collections privées. L’étude de cet ensemble a permis de dresser quelques premières liaisons typologiques au sein du groupe des monnaies à la croix de la série traditionnellement nommée « languedocienne ». Nous avions remarqué que la tête masculine au droit du type languedocien de la figure 1 présente une caractéristique typique de ce type monétaire : le visage est nettement séparé de la chevelure par une ligne courbe creuse. D’après nos recherches, cette caractéristique n’apparaît sur aucun autre type de monnaies gauloises à la croix connues à ce jour. En recherchant une hypothétique similitude avec d’autres monnayages, nous avons remarqué qu’il existe un lien fort entre ce droit (cf. Fig. 1) et le droit de certaines imitations ibériques de la drachme d’Emporia (cf. Fig. 2). Des éléments stylistiques viennent appuyer cette constatation, tels que le traitement de la chevelure, le traitement de l’œil en un point dans un creux triangulaire, le traitement des lèvres en deux points, ou celui du menton, qui sont autant d’indices rapprochant ces deux droits (voir notamment le droit de Fig. 1 et le droit de Fig. 2, a et b). Ces constatations permettent de considérer la présence de la ligne courbe creuse séparant le visage de la chevelure comme le témoin d’une technique de gravure spécifique à quelques graveurs locaux. Cela nous permet de conclure que les monnaies à la croix présentant cette caractéristique sont contemporaines aux imitations gauloises de la drachme d’Emporion au bouclier, lesquelles débuteraient vers 240 avant J.-C. d’après D. Nash.

Ainsi, nous pensons que le type présenté à la figure 1 est le premier type de monnaies à la croix contemporaines aux émissions gauloises locales d’Emporion au bouclier dont le droit peut se décrire sommairement ainsi : tête masculine à droite. Dans la suite de l’article, nous nommerons donc ce type « à la tête masculine ».
Richard et Villaronga (Richard et Villaronga, 1973) indiquent que le groupe languedocien (auquel appartient le type « à la tête masculine ») s’organise sur un échelon privilégié établit à partir de 2000 exemplaires : 3,30 g (plus largement 3,21-3,40 g). Afin de déterminer plus précisément le poids moyen pour une série monétaire donnée, dans (Lopez, 2015), nous avons établit pour la première fois une chaîne de liaisons de coins permettant d’identifier un ensemble de 16 coins monétaires ayant servis au sein d’un même atelier. Nous avons identifié 174 monnaies provenant de cet atelier, ce qui nous a permis de proposer un poids moyen fiable de 3,53 g pour cet ensemble. Or, cet ensemble est datable de la fin du IIIe siècle d’après la présence de certaines d’entre elles dans les trésors espagnols de Valeria et de Villares (Villaronga, 2000). Nous sommes donc convaincus qu’il faut dorénavant ajouter aux échelons de J-C. Richard celui de 3,53 g (G. Depeyrot a d’ailleurs justement proposé un poids moyen à 3,50 g).
Revenons au type « à la tête masculine ». Nous constatons un poids moyen de 3,50 g, alors qu’un poids entre 4,32 g et 4,48 g est constaté pour les imitations de la drachme d’Emporion au cavalier, conduisant ainsi (Villaronga et Benages, 2011) à associer ces dernières à l’étalon de la drachme attique (4,30 g). Aucune correspondance métrologique ne peut ainsi être mise en évidence entre les deux types. Il faut donc chercher ailleurs.
Les discussions concernant cette métrologie ont été très diverses. Parmi les hypothèses il faut en retenir deux principales : J.-C. Richard envisage un lien avec la métrologie romaine (Crawford, 1974) dont le victoriat du denier lourd de l’époque pesait trois scrupules soit autour de 3,37 grammes ! Lorsque le nouveau denier – autour de 3,80/3,90 g – est frappé la métrologie des monnaies à la croix n’avait plus de correspondance, sauf celle d’un poids d’argent, et les séries suivantes s’organiseront sur des échelons réduits (avec trois ou quatre paliers successifs jusqu’au Ier siècle avant J.-C.

D’autre part, on a voulu la rattacher à la drachme lourde de Marseille (échelon privilégié de 3,80 g qui aurait été « allégé ») d’où le nom de « drachme à la croix » qui lui est souvent attribué. G. Depeyrot associe le système monétaire des monnaies à la croix au système de Marseille, en proposant un rapport pentobole-tétrobole. Dans le même sens, Michel Py écrit que le poids moyen de 3,5-3,6 g n’est pas sans rappeler celui de la drachme lourde massaliète apparue quelques décennies auparavant (cependant la relation avec celle-ci, qui ne circula guère en dehors de la chôra massaliète, ne présente ni évidence ni nécessité). Compte tenu de la fragilité de ces hypothèses uniquement fondées sur des aspects métrologiques, nous proposons ici une nouvelle hypothèse, tenant compte à la fois d’éléments métrologiques, archéologiques et historiques.
Nous avons montré dans la première partie de l’article que les premières monnaies à la croix (hors imitations de Rhoda) dateraient au plus tôt de la deuxième moitié du IIIe siècle. Les évènements historiques de cette époque nous poussent à chercher un lien vers le monde punique. En fait, nous n’avons aucune difficulté à intégrer les premières monnaies à la croix dans la métrologie traditionnelle du shekel léger hispano-punique de 7,20 g avec une correspondance pertinente avec les demi-shekels d’un poids théorique de 3,60 g et ayant un poids réel moyen oscillant autour de 3,50 g.
La proposition d’une influence hispano-punique est de plus confortée par les trouvailles des trésors espagnols mêlant des monnaies à la croix taillées à 3,53 g et des monnaies hispano-puniques (Villaronga, 2000 ; Ripollés, 1980), montrant ainsi une utilisation conjointe de ces deux émissions.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 93

La montagne de l’or

Elle est sensée contenir pour 150 tonnes d’or ! Et c’est en France, ne courez pas chercher votre détecteur, c’est en Guyane… plus précisément dans la région dite de Paul Isnard, à environ 125 km de Saint Laurent du Maroni. Des carottages réalisés par la société canadienne Colombus Gold, laissent espérer un filon exceptionnel, des demandes de permis d’exploitation pour une mine à ciel ouvert ont été déposées. Si un accord est trouvé, le début d’exploitation est prévu pour 2020. Il n’y a, à l’heure actuelle aucune mine de cette envergure en Guyane, l’orpaillage se faisant sur des sites de moindre importance. Une série TV passe en ce moment sur la chaine canal+, le titre « Guyane », série qui montre assez bien le quotidien de chercheurs d’or clandestins. Le Gouvernement français saisi, bon an mal an, entre 5 et 12 petits kilos d’or clandestin, sur une production « clandestine » estimée à 5/10 tonnes par an ! On peut d’ailleurs se demander comment on peut arriver à de tels chiffres et surtout une telle différence entre les saisies et la supposée réalité ? Ça laisse plutôt penser que la quantité d’or sortie clandestinement est bien plus importante…
Sources : francetvinfo.fr

93.14

Bonjour, voici 4 monnaies (en pièces jointes), trouvées par David du 62 dans un champ. Je souhaite faire partager mes trouvailles avec Monnaies & Détection et ses lecteurs. Merci à vous pour votre revue parfaite. Valentin
En haut à gauche il s’agit d’un denier de Antonin le pieux frappé en 143 à Rome : ANTONINVS AVG PIVS P P TR P COS III. Tête laurée d’Antonin le Pieux à droite. “Antoninus Augustus Pius Pater Patriæ Tribunicia Potestate Consul tertium” (Antonin Auguste pieux père de la patrie revêtu de la puissance tribunitienne consul pour la troisième fois). Au revers on lit : IMPERATOR. II. Deux cornes d’abondance entrecroisées avec un caducée ailé. “Imperator iterum” (Deuxième acclamation impériale). Cette monnaie est courante et dans un état TB elle se négocie 60 euros.
Passons à la seconde romaine en dessous de la monnaie précédente, il s’agit d’un autre denier au nom de Trajan. Avers : IMP TRAIANO AVG GER DAC P M TR P. Buste lauré de Trajan à droite, drapé sur l’épaule gauche : “Imperatori Traiano Augusto Germanico Dacico Pontifici Maximo Tribunitiæ Potestate” (À l’empereur Trajan auguste germanique dacique grand pontife revêtu de la puissance tribunitienne). COS V P P S P Q R OPTIMO PRINC. La victoire debout à droite, le pied posé sur un casque inscrivant DA/CI/CA en trois lignes sur un bouclier posé sur un palmier. “Consul Quintus Pater Patriæ Senatus Populus Que Romanus Optimo Principi” (Consul pour la cinquième fois, père de la patrie, le Sénat et le Peuple Romain, au meilleur des Princes). Cette monnaie est commune, son état général est plus satisfaisant que le Antonin et sa cote tourne autour des 100 euros.
La gauloise en haut à droite est un quart de statère à l’astre des Bellovaques, région de Beauvais. L’avers présente un reste de tête humaine à droite avec un astre et des annelets. Le revers montre un cheval galopant à gauche, sous les pattes un soleil aux rayons courbes. Au-dessus un élément non déterminé, une sorte de croissant dont les extrémités sont terminées par des anneaux, à l’arrière encore un astre. Cette monnaie est rare, le poids n’est pas précisé mais il doit avoisiner les 1,7 grammes. La monnaie, surtout au revers, présente de beaux éléments, elle est TTB et s’estime 400 euros.
Enfin on termine par un solidus de Zeno, ou plutôt un faux d’époque saucé qui a connu des jours meilleurs, 476-491, second règne, Constantinople, D N ZENO-PERP AVG. Portrait de l’empereur de face cuirassé et diadémé. Au revers : VICTORI_A AVGGG E. La Victoire debout à gauche, un long javelot posé droit dans sa main droite. A l’exergue a disparu l’atelier qui était en principe CONOB. Evidemment, malgré le plaisir immédiat de la trouvaille, on reste déçu de ne pas avoir trouvé la même en bon état… Sans valeur de collection.

Cahiers de prospection 1994

Un fidèle lecteur de la revue Monnaies & Détections a accepté de nous livrer les cahiers de prospection qu’il tient depuis 1993, et sur lesquels il notait toutes ses sorties. Ces pages pleines de nostalgie nous rappellent une époque de liberté : nous pouvions prospecter sans contraintes, participer aux fouilles archéologiques du coin avec les érudits locaux, leur transmettre toute information ou toute trouvaille en rapport avec l’archéologie pour qu’ils fassent suivre aux officiels avec lesquels les rapports étaient confiants et cordiaux… Vingt ans après, comme les choses ont bien changé : l’archéologie est confisquée par les professionnels, comme le sol et le sous-sol le sont par l’Etat, et les prospecteurs sont voués aux gémonies par quelques psycho-rigides de la truelle, alors qu’ils pourraient – comme en Angleterre – être d’efficaces auxiliaires de l’Archéologie.

Samedi 30 avril 1994

Il fait enfin très très beau une vraie journée d’été. Le soir à 5 h je vais chez Albert D…car je l’ai vu au bureau et il m’a dit qu’il avait fini le gros œuvre de la villa et qu’il avait sorti toute la terre des fondations et du terrassement, je peux y monter détecter autour et dans le champ avant qu’il engazonne et qu’il laboure l’endroit où il va faire le jardin et le verger. Il me fait visiter la villa, il reste tout l’intérieur à faire, elle me parait très grande. Je commence par prospecter le grand tas de terre qu’il a poussé en limite du terrain, contre le champ de blé dans lequel il l’épandra quand il aura moissonné. Je n’ai pas de son, à part des ferreux, mais il y a quelques éclats de briques, qui m’ont l’air plus de foraines que de tegulae, et bien sûr des coulées de ciment et des morceaux de briques et de tuiles neuves. Puis je reviens vers la maison et je commence à prospecter assez loin des murs à cause du fouillis de matériels et matériaux posés partout. Le sol est bien propre car la lame du bull a décapé sur une dizaine de centimètres en poussant les tas de terre. Il y a quelques galets, de minuscules morceaux de briques, un isolateur de porcelaine blanche de clôture électrique, des tessons de poterie grise, des sons de ferreux. Albert me suit un moment avec une truelle à la main car il a commencé à travailler, puis quand il voit que je ne trouve rien, il repart à l’intérieur. Un long moment après, premier son franc : un DTL a demi-plié, presque en surface. Puis plus loin, je trouve une petite statuette blanche, il manque la tête, les mains, les jambes sont coupées aussi à hauteur des genoux… elle est en faïence, difficile de dire si elle est antique ou moderne, on dirait un personnage féminin en attitude d’orante, les mains à hauteur des hanches devaient être ouvertes vers l’avant… Un autre son : une petite médaille de cuivre, avec un personnage debout et une grande croix de l’autre côté. Puis des ferreux, une zone de gros galets, et autre son, très fort : je creuse un peu et je sors un drôle de crochet avec un petit anneau, on dirait qu’il y a des stries ou des dessins. Je finis le côté sans rien trouver d’autre et je fais le tour pour aller devant la villa, côté route. Il y a là aussi des galets, j’ai tout de suite des sons de ferreux, puis quatre petits bronzes très abimés, on devine un portrait à droite avec une couronne radiée sur un, les autres sont grumeleux. Et un autre DTL, puis une grosse pièce de 2 francs 1942. J’arrête vers 9 h car Albert remonte à la ferme pour souper, je lui montre les trouvailles et je m’en vais. Je nettoie le crochet en arrivant, c’est en fait un serpent, on voit très bien la tête, les écailles, et la queue, mais il n’a pas l’air très vieux.

Dimanche 24 juillet 1994

De 4 h à 8 h je vais au gué de G… sans détecteur pour faire les marmites. Je trouve plein de clous, certains de fers à cheval, une dizaine de balles de pêche et une cuillère avec un bout de crin, une balle brenecke mais pas de pièce.

Mardi 26 juillet 1994

(la canicule dure depuis 1 mois) Après avoir amené Axel et Flavien à la piscine je vais en bas des abattoirs et en descendant vers la grange je prospecte dans le lit de la rivière en essayant de repérer des gués. L’eau est basse, il y a plein de plaques rocheuses à découvert. Je trouve une cartouche complète de 9 mm, il y a quatre marquages, c’est une balle allemande de 1943, des balles de pêche, deux plombs de filet, et une longue épingle en bronze, peut-être de l’âge du bronze. C’est très pollué : bouchons métalliques, cannettes, papiers d’alu, fonds de batteries en plomb, ferrailles diverses.

Samedi 6 août 1994

A 5 h je vais aux B… derrière chez N., au niveau de la station de pompage. Je passe le détecteur sur la berge en amont de la station jusqu’à 7h30. Il fait très beau, très chaud, je ne trouve rien sinon des briques très abimées difficiles à dater. Tout le lit de l’Ariège est recouvert de galets écroulés de la falaise de l’autre côté, lors de la glissade de terrain. Je fais partir un long serpent gris dans l’eau, puis je vois descendre Roger B… et un autre gars en plein courant dans une barque verte. Ils ne m’ont pas vu. En revenant à la voiture, je trouve dans le chaume du bord du champ une pièce trouée et un gros 10 centimes Napoléon III.

Lundi 15 août 1994

Je pars à la foire à la brocante à Villenouvelle, puis je me change et je vais au gué de G… jusqu’à 8 h du soir sans le détecteur. Je trouve enfin l’endroit où il faut chercher. Il ne faut pas faire les marmites mais aller juste à la limite du profond, en bordure du gué, à l’endroit où il y a beaucoup d’eau et de courant, et chercher là. Je me repère sur le grand bidon de fer à demi enterré sur l’autre rive. Je trouve quatorze DTLs, deux pièces en cuivre jaune, épaisses, mais lisses, quantité de clous, une belle double agrafe à crochets, une hampe de flèche en bronze, cinq fers à bœufs, un débris d’éperon en fer, trois petites boucles de cuivre, un long poids de filet de pêche. J’arrête à 8 h car je commence à avoir froid dans l’eau.

Jeudi 18 août 1994

Je me change vite en sortant du bureau et je reviens au gué à 6h30. Mais l’eau a beaucoup monté, orages en Ariège ou lâcher de barrages pour l’irrigation. Je ne reconnais plus rien mais je tombe rapidement en face du vieux bidon de fer échoué sur l’autre bord, sur un endroit plein de clous. Lydie me rejoint vers 7 h et en une heure nous avons un plein fond de tamis de clous forgés. Je trouve un joli ardillon décoré de boucle mérovingienne. L’eau est froide et à 8 h nous sommes gelés, de toute façon il fallait partir car je suis invité à souper (fin des vacances, départ de Michel et des enfants).

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 93

Le trésors de Tataouine

La petite ville de Tataouine est devenue mondialement célèbre en 1976 après le tournage du premier épisode de la saga Star-Wars. Elle est située en Tunisie et toute proche de la frontière Libyenne. Tout récemment un ouvrier qui ouvrait une tranchée pour planter des arbres, y a fait une découverte surprenante ; les archéologues ont pris le relais et mis au jour les restes de plusieurs tombes de soldats romains. Les premières trouvailles leur font penser qu’il s’agit d’un site d’importance correspondant à la troisième légion romaine et c’est la toute première découverte de ce genre dans la région.
Source : webdo.tn