MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour septembre, 2018

30 000 Livres Sterling

Un trésor en billet de banque, c’est assez rare, ce qui est encore plus rare c’est que les billets sont « normalement » toujours valables. Découverte réalisée à Londres, pendant les travaux d’une galerie marchande. C’est le propriétaire des lieux qui a remarqué, sous le carrelage qui venait d’être cassé, une forme rectangulaire. Des liasses de billets, 30 000 £ en billets de 1 et 5 £, caché d’après le terminus des billets (dernières dates d’émissions) au cours de la Seconde Guerre mondiale ! Avec le calcul de l’inflation, la somme représenterait de nos jours, environ 2,4 millions d’euros !
Les billets sont imprimés à l’encre bleue, qui ne fut utilisée par la banque d’Angleterre que pendant la guerre, pour enrayer la fausse monnaie produite par les nazis, la livre sterling étant imprimée, avant et après la guerre, avec de l’encre verte.
Si les billets bleus ont été retirés de la circulation à la fin des années 80, ils sont toujours valables. Le pactole a été remis à la police, qui doit déterminer son origine, ça me parait difficile plus de 70 ans après les faits, et il faudra ensuite décider s’il s’agit bien d’un trésor ou pas…
Source : foxnews.com

101.8

J’ai trouvé dans un champ de Seine-Maritime une matrice de sceau qui fait environ 2 cm par 3 cm et la tige derrière de la matrice fait 4,5 cm. On distingue un homme tendant un objet à une femme (une bourse ?) dans des costumes qui me font penser à ceux du XVIIIe siècle. Ça m’a l’air en bronze. J’ai essayé d’en faire l’impression dans de la cire tiède mais ça n’a rien donné de probant. Pourriez-vous m’en dire plus sur cet objet ? Merci d’avance, JB75

Cela ressemble a un gros clou décoratif du début XVIIIe siècle avec une scène galante gravée : une femme en robe à volants ou panier tend la main à un galant tenant une bourse. C’est un type de clou qui pourrait avoir été utilisé pour achever l’ornementation de décors divers (grande tapisserie murale de palais ou d’une vaste demeure) ou encore clou de décor de la caisse d’un carrosse, ou du vantail d’une grande porte cochère d’un hôtel particulier décorée de sculptures sur bois dorées ou peintes. Décor d’une scène de petit théâtre privé (toujours avec des ornementations sculptées et peintes nécessitant la fixation de pièces de bois annexes de décor par de la clouterie adaptée.

La chanson de Roland

Parmi les premières productions narratives en langue romane figurent les épopées des chansons de geste. Ces dernières sont des poèmes relatant des exploits guerriers associés, dans la plupart des cas, à une légende plus au moins fondée en rapport avec l’histoire de la France royale ou féodale. Un des textes les plus célèbres de cette matière épique est « La chanson de Roland ».

La chanson de geste, un récit idéologique

La chanson de Roland dans la version du manuscrit d’Oxford, est attribuée au poète Turolde et datée de la fin du XIIe siècle. Celle-ci relate le massacre, survenu 3 siècles plus tôt, d’une douzaine de barons de Charlemagne dont le célèbre Roland et de 20 000 de leurs chevaliers par quelques 100 000 Sarrasins. Si la chanson de geste, du latin gesta, signifiant exploit, apparaît à la fin du XIe siècle, elle glorifie le royaume et les hauts faits historiques des Carolingiens. Elle offre souvent une vision réaliste, parfois démesurée, des conflits qui agitent la société autour de l’an mil. L’émergence de ces poèmes épiques chantés va surtout servir une nouvelle idéologie, celle du chevalier et de ses vertus. La chanson de Roland montre ainsi comment, par orgueil, Roland préfère mourir plutôt que de sonner du cor pour appeler Charlemagne à la rescousse.

Chanson de geste, scène de combat livré par l’armée de Charlemagne. Miniature tirée du manuscrit « Entrée d’Espagne », XIIe siècle.

Une belle légende

15 août 778 : dans la gorge de Roncevaux, l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne défile en rangs serrés. Victorieuse, elle retourne en Gaule, après une expédition militaire contre les Sarrasins d’Espagne. Le gros de la troupe a déjà franchi le dangereux défilé et les sentinelles, postées sur le versant opposé, abandonnent imprudemment leur surveillance. C’est ce moment propice qu’attendent en grand nombre les Sarrasins pour faire rouler d’énormes blocs de roches sur les pentes abruptes et fermer le passage. Puis dévalant dans l’étroite gorge, ils tombent sur le dos des soldats chrétiens. En peu de temps, des milliers de Francs sont tués. Leur héroïsme et leur courage ne peuvent résister à ces ennemis qui fondent sur eux en si grand nombre et de deux côtés à la fois.
Le paladin (1) Roland, neveu de Charlemagne, se bat avec une énergie farouche, et son invincible épée « Durandal » tranche et massacre parmi les infidèles. Olivier, ami de Roland, lui conseille vivement de sonner de l’olifant, cor d’ivoire dont le son puissant peut traverser les espaces et faire accourir le roi Charles ; mais, orgueilleusement, Roland refuse, il ne veut demander le secours de personne, ni surtout déranger son roi.
Peu à peu, la féroce mêlée voit tomber tous les Francs ; alors seulement, devant les corps de ses compagnons morts, Roland saisit l’olifant et sonne avec l’énergie du désarroi, à tel point que les veines de ses tempes éclatent et que le sang jaillit de ses oreilles. Ce n’est d’ailleurs pas pour appeler à l’aide que Roland sonne au soir de cette sanglante journée mais pour annoncer à son roi que le sacrifice est accompli.
Cependant les Sarrasins sont partis et les cadavres jonchent le sol. Le paladin parcourt le champ de bataille et demande à l’archevêque Turpin, agonisant lui aussi, de bénir ses soldats. Puis, il essaie de briser sa vaillante Durandal, mais l’épée résiste et c’est la roche qui se fend. Le héros se couche alors sous un pin, le visage tourné vers l’Espagne. Il salue son roi et se rend enfin mais à Dieu seul, en lui tendant le gant de sa main droite.
C’est ainsi que « la chanson de Roland » écrite trois siècles plus tard magnifie les exploits, en partie légendaires, du preux Roland.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 101

Pilleurs de tombes

Le 26 novembre 2012, deux hommes étaient interpellés, par hasard, près du cimetière de Pantin à Paris. Sur eux la police découvrait onze dents en or, et d’autres dents ainsi que des bijoux en or et une balance de précision dans leur voiture… Les deux hommes étaient fossoyeurs de profession ! On avait évoqué cette affaire dans M&D 68. Pendant la garde à vue, l’un d’eux avouera qu’ils venaient d’ouvrir une dizaine de tombes, avant de se rétracter par la suite. Plusieurs complices, tous fossoyeurs dans la même entreprise, seront arrêtés. Six ans plus tard, l’affaire n’est toujours pas jugée et ce n’est pas fini, le dernier jugement a été mis en renvoi…
Le dernier procès, début juin, a mis en avant une pratique, courante dans le métier de fossoyeur, lors de réduction de tombes, pour libérer une place dans un caveau, ou quand une tombe en déshérence arrive en fin de concession, et est tout simplement vidée Les fossoyeurs trouvent très souvent des objets de valeurs dans les sépultures, bijoux et autres… Normalement ces valeurs doivent être remises soit à la ville propriétaire du cimetière, soit aux familles, c’est apparemment rarement le cas…
Source : leparisien.fr