MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour octobre, 2018

Ma première année de détection

Mes parents avaient acheté un terrain de plusieurs hectares dans le Var dans la commune de Rians dans les années 1970.
Un flanc de colline anciennement aménagé en restanques de pierres sèches, exposé plein sud, sur lequel une forêt de chênes avait repris le dessus d’une oliveraie abandonnée.
Depuis plus de quarante ans, presque tous les week-ends avec mes parents, nous avons aménagé des petites parcelles de ce terrain avec un petit cabanon sans eau ni électricité, un petit potager sans prétention, un four à pizzas dans lequel ma maman fait encore son pain pour la semaine et organisé une multitude de fêtes champêtres entre amis, petit détail qui va prendre de l’importance plus tard, comme l’activité de chasse de mon papa.
Depuis tout petit, comme beaucoup d’enfants, j’ai toujours rêvé de trésors. Explorateur dans l’âme j’ai fouillé tous les moindres petits recoins de cet énorme terrain, dénichant une multitude de fossiles, ammonites, bélemnites, crinoïdes, dents de requin…, de cailloux, notamment des blocs de calcite orange cristallisée…, d’ossements de rongeurs et petits mammifères, de plumes d’oiseaux… Cette accumulation de 40 ans de découvertes a transformé mon bureau en cabinet de curiosités.
Ce terrain m’avait déjà offert généreusement tout ce qu’il pouvait de sa surface, même des cèpes et des morilles… Oui en surface, mais le « sous-sol » ??? Et oui, son sous-sol, cette petite couche pédologique sur laquelle je me suis promené depuis tant d’années.
L’idée avait germé, il me fallait maintenant explorer la partie enterrée de ma parcelle… Deux de mes connaissances pratiquaient déjà la détection, et m’ont aidé sur le choix de mon premier détecteur, un Garrett ACE 250 que j’ai boosté six mois plus tard d’un disque Tornado 33.
Alors le 7 mai 2017, à 53 ans, sur mon terrain à Rians, a commencé pour moi le début d’une nouvelle passion, la détection de loisir.

(cliquez pour m’agrandir)

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Bague olympique

Jeux Olympique 2018 d’hiver à Pyeongchang, l’Américain John Landsteiner remporte la finale de l’épreuve de curling, médaillé d’or. Comme tous les médaillés américains il reçoit en plus, une bague en or affichant son titre de champion olympique, une tradition américaine. Hélas pour lui, John a perdu sa précieuse bague en se baignant sur une plage de Californie, alors qu’il participait à d’autres épreuves sportives et malgré des recherches immédiates, elle ne sera pas retrouvée. John fait une croix dessus et rentre chez lui, dans le Minnesota.
Quelques semaines plus tard, Leon Jones, prospecteur assidu des plages, se balade sur une plage de Californie avec son CTX 3030, il n’a pas entendu parler de la perte de l’anneau olympique et tombe dessus par hasard ! Leon a pour habitude de filmer ses sorties avec une GoPro pour les diffuser sur sa chaine YouTube (Doctor Rings & Things) et on peut donc y voir la découverte de la bague en direct ! La vidéo a été baptisée : GOLD OLYMPIC RING ! 2018.
Leon, ce jour-là, trouva deux bagues en or, il a bien sûr contacté le champion olympique et lui a rendu sa bague, l’histoire a fait le tour de la plupart des médias US, une bonne pub pour les prospecteurs…
Sources : bringmethenews.com & YouTube

102.12

Voici les photos d’une boucle métallique provenant d’un bois près de Grenoble de 55 mm x 50 mm et d’un poids de 32 g. Je pense à la boucle d’une ceinture ou d’une chaussure ancienne. Au plaisir de lire vos avis et encore merci pour votre revue ! D’avance merci Michel38.
Oui boucle de chaussure ajourée du XVIIIe siècle. Elle est de forme rectangulaire, les côtés sont incurvés vers l’intérieur et ils sont renforcés par un second arc de courbe plus marquée qui se reprend sur chaque angle. Le métal est difficile à identifier. La chape d’accrochage et l’ardillon simple sont de même nature métallique. Il semble aussi que l’axe attachant la chape soit du même métal sinon il y aurait une trace importante de rouille sur la chape si l’axe eut été en fer.

Les omphalos, pierres du domaine des dieux

Omphalos, nombril (c’est-à-dire le centre du monde) chez les Grecs.

En effet, la mythologie grecque nous raconte que pour déterminer le centre du monde (l’omphalos, le nombril) Zeus lâcha deux aigles des extrémités de celui-ci. Ils se rencontrèrent au-dessus de Delphes où il laissa tomber une pierre qui marquait ainsi le centre, le nombril du monde. Mais pas n’importe quelle pierre, celle substituée à Zeus nouveau-né et avalée par Cronos. Ayant appris qu’un jour un de ses fils le détrônerait, Cronos exigeait que sa Rhéa lui remette chaque nouveau-né qu’il dévorait aussitôt. Rhéa put lui soustraire Zeus en le remplaçant par une pierre emmaillotée. Une fois adulte, Zeus détrôna son père Cronos et lui fit régurgiter la pierre qui est en fait un bétyle, se confond avec la notion qu’elle symbolise et est appelé omphalos. Non seulement ce terme signifie ombilic mais désigne aussi tout ce qui existe. L’omphalos représentait donc essentiellement le centre du monde, c’est-à-dire tout ce qui existe. L’omphalos de Delphes était accompagné de deux aigles en or et placé dans le temple d’Apollon Pythien, dans la fosse oraculaire, l’adyton. L’oracle de Delphes, la Pythie se tenaient près de l’omphalos.
L’omphalos de Delphes n’est pas unique.

L’omphalos derphique surmonté de deux aigles.

D’autres furent érigés durant l’Antiquité sur le pourtour méditerranéen.Plusieurs monnaies antiques portent un omphalos au revers, tantôt associé à Apollon, tantôt à un serpent, attribut d’Asklepios (esculape en latin), dieu gréco-romain de la médecine.

Phocide – Delphes ; statère ou didrachme (336-335 AC). Revers : Appolon assis sur l’omphalos de Delphes.
Réf. : Hoover, vol. 4, 1140.

L’omphalos apparaît aussi pour la toute première fois sur un denier de la République romaine, à l’époque où une épidémie dévastatrice de peste sévissait à Rome en 87 avant J.C.

Mysie – Pergame ; Æ22 ; (133-116 AC).
Avers : tête laurée d’Asklepios. Revers : serpent enroulé sur un omphalos. (Source : www.forumancientcoins.com/moonmoth/coins/pergamon_004.html).

Un autre denier en argent de l’empereur romain Vespasien (70-79, ap. J.C), un omphalos du domaine des dieux est représenté.

Îles de Carie – Rhodes ; drachme. Au revers, dans le champ en bas à gauche, omphalos sur lequel est enroulé un serpent. (Source : http://www.ancient-wisdom.com/earthnavels.htm)

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Le lion de Megiddo

Nouvelle monnaie en or, frappée en Israël, d’une valeur faciale de 20 Shekel. Elle a un poids d’une once d’or, soit 31,1 g en or pur à 999.9 millièmes. Sur l’avers on trouve le lion de la ville de Megiddo et sur le revers la carte de Mādabā avec le mot Jérusalem en hébreux, anglais et arabe.
Source : coinupdate.com

102.9

Marie, 11 ans, jeune détectoriste débutante à Antichan, a découvert cette médaille, jeton, 1870. Avers : REPUBLIQUE FRANCAISE RECONQUISE, revers : VIVRE LIBRE OU MOURIR. Il s’agit de la proclamation de la République le 4 septembre 1870, en cuivre argenté. Visiblement cette médaille a été clouée sur un panneau de bois ou portée en pendentif.

Certains prospecteurs ont peut-être un jour entendu réagir leurs détecteurs à métaux sur un jeton offert dans l’ancienne formule de la revue mythique « Pif Gadget ». Ces jetons sont des passerelles numismatiques entre le jeu et la connaissance.
En ces mois de septembre et d’octobre 2018, le retour en kiosque de « Pif » a étonné enfants et parents. Une nouvelle formule est apparue. Sur un très grand format plié en accordéon, elle contient trois parties : dans la première, des pages présentant les aventures de Pif et Hercule, dans la seconde, des pages informations, blagues et connaissance du monde et dans la troisième, des pages formées de liens numériques vers une « réalité augmentée » permettant au magazine de compléter le seul contenu visible de ses pages.
Depuis cette rentrée, chaque mercredi un nouveau numéro est disponible et apporte des heures d’occupation à des lecteurs plus ou moins jeunes. Chacun s’y distrait et s’y cultive. Nous profitons de cette actualité pour vous présenter quelques sujets liés à la numismatique apparus dans « Pif Gadget » au cours des années écoulées.

Armés d’une pelle et d’une pioche, Pif et Hercule cherchent un trésor.

La numismatique et les gadgets de Pif

La revue « Pif Gadget » est née à la libération en 1944 sous le nom de « Vaillant, le journal le plus captivant ». En 1969 elle prend un nouvel élan en ajoutant à chaque numéro un gadget qui devient l’emblème du journal. Celui-ci garde officiellement le nom de « Vaillant » mais le titre de « Pif Gadget » apparait sur la couverture.
La monnaie est un thème qui revient régulièrement dans le choix du gadget par l’éditeur : jetons, pinces à billets, boîtes magiques mangeuses de pièces, … se succèdent au rythme des années. Dès 1970 les lecteurs de Pif découvrent des monnaies mongoles (très fantaisistes). L’année suivante ce sera le Frandor sur lequel une face présente le visage d’un ancien Grec et l’autre un navire. En 1983, à l’occasion de la sortie du numéro 762, numéro correspondant au 2000e hebdomadaire publié depuis la naissance de Vaillant, une médaille commémorative est offerte à tous les lecteurs. En 1988, dans le numéro 1001, la boîte pique-sous à construire, permet aux enfants de jouer à ramasser de l’argent de poche.

Pif et son compère Hercule tels qu’ils apparaissent dans la nouvelle formule du magazine.

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Cheval de bronze

Le 12 août 2009, un agriculteur allemand dans le comté de Hesse, mettait au jour une superbe tête de cheval en bronze, provenant d’une statue équestre d’époque romaine ! L’état de Hesse, versa alors, la somme de 48 000 euros à l’inventeur, propriétaire du terrain.Somme qu’il trouva un peu légère, mais accepta…
Il y a quelques mois, l’affaire a refait surface : l’agriculteur s’est rendu compte qu’il avait été floué et a porté plainte, un rapport d’expertise estimant la tête à 1,6 million d’euro ! Et ce n’est qu’une estimation…
Le tribunal lui a finalement rendu justice en lui accordant la somme de 773 000 euros ! Plus les intérêts courant depuis la découverte, il y a neuf ans. Le comté peut encore faire appel…
Source : thehistoryblog.com

102.4

Bonjour, mon copain a eu cette pièce par un ami étant abonné à votre magazine, il aurait besoin de votre aide pour l’identifier : elle semble en argent, romaine et pèse 3,9 grammes. Merci d’avance. Ci-joint les photos, Deborah.
Il s’agit d’un beau denier de Cesar frappé en 47-46 avant JC en Afrique. Avers : anépigraphe. Tête diadémée de Vénus à droite, portant boucle d’oreille et collier. Revers : CAESAR. Énée nu marchant à gauche, tenant de la main droite le palladium et portant, sur son épaule, son père Anchise. Le cercle devant la bouche de Vénus est inhabituel. Il s’agit peut-être d’un poinçon. En tout état de cause la monnaies est en TTB et s’estime environ 400 euros du fait d’un léger décentrage.

Découverte de centaines de monnaies d’or à Côme (Italie)

Le mercredi 5 septembre la presse italienne a annoncé la découverte à Côme d’un trésor composé de plusieurs centaines de monnaies romaines en or. Les types monétaires rencontrés sont très variés. Ils ont été frappés essentiellement pendant le Ve siècle et, fait extrêmement rare, certains seraient inconnus à ce jour. Ce trésor est déjà considéré comme une découverte numismatique inestimable par le ministère italien de la Culture.

« La Provincia », quotidien italien, annonçant la découverte du trésor de Côme.

Côme, l’ancienne Novum Comum

Avant la conquête de la région par les Romains au premier siècle avant Jésus-Christ, une petite cité, habitée par des membres de la tribu celte des Orobiens, existe déjà sur l’emplacement de l’actuelle Côme. Des vestiges de cette époque sont toujours présents, notamment une nécropole datant du 6e siècle avant J-C. abritant la tombe d’une princesse.
Il est rapporté que Jules César prit la décision de déplacer le centre de la ville des collines au bord du lac et de donner à la nouvelle ville le nom de Novum Comum, devenu avec le temps Côme. Le trésor découvert en ce mois de septembre 2018 rappelle ce lointain passé romain de Côme.

Casque retrouvé dans la nécropole de Ca’ Morta près de Côme.

La découverte du trésor

En 1870, le théâtre Cressoni est construit sur l’emplacement d’un ancien forum romain. Transformé en cinéma au cours du XXe siècle, l’établissement fut fermé il y a une vingtaine d’années. Le bâtiment devenu vétuste est destiné à la démolition. Il doit être remplacé prochainement par un immeuble avec appartements de standing et garages.

Le théâtre Cressoni en 2004.

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