MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour novembre, 2020

Un diadème en or

Des ouvriers turcs sur un chantier à Izmir, le deuxième plus gros port de Turquie après Istanbul, ont découvert un sarcophage romain, probablement du IIe siècle après JC. Les archéologues y ont découvert un rare diadème en or ! Cette découverte, assez rare pour l’époque romaine au vu des milliers de sarcophages romains fouillés sur l’ensemble du bassin méditerranéen, a conduit les archéologues turcs à classer la zone de la découverte au niveau dit « du troisième degré », ce qui implique un vaste chantier de forage et de fouille, pour vérifier s’il n’y aurait pas d’autres sarcophages d’illustres romains aux alentours…


Sources : thehistoryblog.com

114.24

Bonjour, pouvez-vous m’aider à estimer ces pièces de monnaies ? 2 pièces romaines en bronze. Merci d’avance, Patrick.
La première est, soit un padouan, soit une reproduction moderne vendue aux touristes.
La seconde est un sesterce de Faustine senior, femme d’Antonin le pieu, avec un bige d’éléphant à droite et la mention abrégée EX SC. Il s’agit aussi d’un faux mais de bonne qualité de gravure, mis à part la légende ne signifiant rien.

Gold en Australia 2e partie

Lundi, aujourd’hui c’est la réparation du pneu qu’il faut que nous fassions faire avant de repartir dans le bush ! Nous avons fait le tour de la ville, dans les petites rues, personne dans les grandes rues et aucun garage n’est ouvert, pourtant nous ne sommes pas un jour férié ? Cela nous permet de revoir le couple d’Australiens avec qui nous avions sympathisé la veille, nous leur racontons notre mésaventure de crevaison et du coup je vais faire du troc avec eux, je vais échanger un des bijoux que je fabrique avec du verre et des paillettes d’or de France contre un cric (il en avait deux dans son véhicule). Me voilà dépanné pour mon 4×4, Youpi !!!

Mardi, nous avons enfin trouvé un endroit pour faire réparer la roue de secours par je crois le seul mécano (hormis ceux des mines) sur Leonora et comme d’habitude ça va coûter 50 $, quoi que vous fassiez faire ici, une soudure ou autre chose, le minimum c’est 50 $…
Nous finissons nos courses, le pain n’est pas encore arrivé en boutique, tant pis nous partirons sans, je le ferai moi-même à la poêle dans le bush, ce sera une découverte pour Damien… La loi nous dit qu’il faut que nous informions les fermiers de notre présence sur leurs terres, alors un petit détour s’impose pour demander l’autorisation de prospection à la ferme à qui appartient les terrains où nous allons aller.
Le dernier fermier que nous visitons, partait de chez lui quand il nous a vu arriver, il a fait demi-tour pour nous rencontrer, lui aussi a très facilement donné son aval. Ce qui est surprenant c’est la facilité qu’ont ces fermiers à nous donner des autorisations pour que nous prenions les pépites d’or qui sont sur leurs terres, (enfin, elles ne sont pas si faciles que ça à trouver) à vrai dire ils s’en foutent royalement, eux élèvent des bêtes alors les pépites d’or… Bon, nous avons maintenant plusieurs autorisations pastorales, qui couvrent un peu moins que la superficie d’un département français, nous avons suffisamment de choix sur les lieux à prospecter !
Nous venons d’arriver à notre destination choisie la veille, je me mets à la fabrication du pain, pendant ce temps Damien consulte ses notes, après s’être harnaché il part détecter. Cela fait à peine une demi-heure et voilà le talkie-walkie qui crépite « pépite, pépite, pépite », une 1,3 g, hélas ce sera la seule découverte pour nous deux jusqu’à vendredi.

Fabrication du pain

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Le trésor est derrière le pub

Luke Mahonay, 40 ans, prospecte dans le Suffolk en Angleterre. Pour ne pas changer : on le répète souvent, il se trouve autant de trésors en France, simplement les services archéologiques ne veulent pas en entendre parler, ils n’ont pas le temps pour ça, officiellement, en réalité, ils n’ont ni les moyens, ni le personnel pour gérer une telle masse d’informations…
Luke fait de la détection depuis une bonne dizaine d’années et en plus, il tient un petit magasin de détecteurs de métaux ! C’est donc en fin connaisseur que le 26 juillet dernier, il arpentait un champ de son village, à Lindsay, avec son Equinox 800 de chez Minelab. Le matin, il trouva une pièce d’or et six pièces d’argent ! La journée commençait on ne peut mieux ; en déjeunant au pub, il raconta et montra ses découvertes à Charles Buckle, propriétaire du pub du village et du champ situé juste derrière, un terrain de 6 hectares, le lieu de la découverte. Après déjeuner Luke remit ça, cette fois une grosse cible se fit entendre et le miracle se produisit, ce que tous les prospecteurs attendent : un trésor !
Après avoir vu apparaître une multitude de pièces d’argent, Luke a prévenu les archéologues qui ont mis au jour avec les relevés adéquats, le reste du trésor contenu dans une poterie en partie éclatée, un total de 1061 pièces d’argent !
Le trésor est daté du XVe au XVIIe siècle, la première monnaie trouvée fut un shilling d’Elizabeth Iere, frappée entre 1573-1578, la plus grande majorité des monnaies étant des demi-couronnes de Charles Ier, frappées entre 1641 et 1643. Le trésor ne contenait donc qu’une seule monnaie d’or, trouvée dès le début par Luke ; elle était située sur le haut du pot qui fut éparpillé dans le labour, comme c’est souvent le cas, le sommet du pot ayant été juste éraflé par la charrue.
Luke a fini cette journée mémorable devant une pinte bien méritée. Le pactole est estimé à plus de 100 000 livres Sterling, somme qui sera partagée entre l’inventeur et le propriétaire du terrain.


Source : bbc.com/news/uk-england-suffolk

114.13

Bonjour, je me permets de vous envoyer ce superbe objet trouvé par mon frère dans un labour en Haute-Saône. Une rouelle à bélière en or qui a miraculeusement échappé aux engins agricoles. Diamètre : 14 mm, poids : 2 g. Ce serait un plaisir de partager cette trouvaille avec tous les lecteurs de votre revue à laquelle je suis abonnée depuis de nombreuses années. Merci, Nathalie.
Que voilà un très bel objet sauvé de la destruction irrémédiable des engins agricoles, votre frère devrait se faire récompenser par une médaille pour sa participation au sauvetage de notre patrimoine mais nos instances officielles bornées et à œillères ne le verraient pas de la même manière. Il s’agit d’une broche en or dont la datation est estimée de la fin du IXe siècle au XIIIe siècle. Broche ronde cerclée d’un large anneau comportant deux sillons profonds et parallèles, elle est ajourée avec une bossette centrale de laquelle partent quatre lignes bouletées à angles droits formant une croix. Dans chaque canton se trouve le même élément : une courbe se repliant sur elle même à chaque extrémité ; le tout contient deux rajouts supplémentaires à l’opposé du cercle l’un de l’autre : un petit cercle évidé et une sorte de W épais ou empennage de flèche. On n’a pas pu définir un quelconque symbolisme dans ces deux derniers éléments.

Cahiers de prospection 2005-2006

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis  1993 par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Jeudi 22 septembre 2005
Je pars à 8 h du matin, il fait très beau, ciel bleu, grand soleil. Je vais jusqu’à Nebias, je me gare devant le camping et je monte par une petite route forestière goudronnée. Je ne retrouve pas le même paysage que dans l’autre partie de la forêt de Belesta. Ici aussi bien sûr c’est planté de sapins mais la nature du sol n’est pas la même, il n’y a pas de pierres blanches, la terre est rougeâtre, avec des rochers gris-noirs, et des pierres squameuses. Pas d’alignements ni de tas de pierres. Je n’ai aucun son. Juste une douille de 44/40 sur le chemin de pierres après la route, qui grimpe à flanc de montagne et passe devant une grotte. Je vais marcher toute la journée sous les sapins, aucune trace d’habitat, à peine quelques sons de ferreux, clous de chaussures, restes de bidons, un fer à bœuf. Je croise plusieurs chercheurs de champignons. Le soir vers 18 h en repartant je passe devant quelques pieds de bouleaux, et je trouve une superbe poche de « tremoules ». En arrivant à la voiture devant le camping, il y a un pneu crevé. Je rentre avec la petite roue de secours.

Vendredi 23 septembre 2005
(Congés du 19/9 au 8/10) J’apporte la voiture au contrôle technique et Thierry me dit qu’il a perdu sa bague à la fête d’Escayre. Le soir à 18 h je vais le prendre et nous allons faire l’endroit pour essayer de la retrouver, mais on ne trouve que des pièces de monnaies perdues pendant les fêtes… On cherche quand même deux bonnes heures…

Samedi 1er octobre 2005
Je pars dans la forêt de Bélesta par le plateau de Sault. Temps couvert, un peu de vent, éclaircies. Je commence à rentrer sous les sapins vers 10h30 en suivant un chemin forestier barré et cadenassé. Je fais partir un grand cerf qui monte devant moi en escaladant les éboulis. J’arrive sur un petit plateau, avec à l’entrée les restes de murets en pierre d’une cabane. Elle a dû servir d’abri pour les chasseurs et les forestiers, il y a des douilles et des boites de conserve tout autour. Un tracteur est venu chercher des troncs coupés et il a laissé de longues traces en les tirant, arrachant la terre et écrasant ronces et fougères. J’en profite pour détecter dessus. Je trouve un morceau de fibule, 3 pièces en bronze celtibères, dont une cassée, et un double tournois. Je repars à 18 h, l’obscurité commence à tomber. Toute la journée je suis resté sous le brame d’un ou de plusieurs cerfs, c’est très impressionnant, surtout quand on le sent très proche. Arrivé à la maison j’ai reçu mon premier numéro d’abonné à Monnaies & Détections.

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Une épée du XVIIIe

Il n’y a pas d’âge pour se lancer dans la détection et rêver de trésor, ce n’est pas Fionntan, 10 ans, qui nous dira le contraire. Alors qu’il essayait son cadeau d’anniversaire, un Vanquish de chez Minelab, avec son père et un de ses oncle, Fionntan a découvert dans le jardin familial, en Irlande, plusieurs bouts de métal sans intérêt puis une cible plus grosse, en ferraille. Le « tout métaux » a quelques fois du bon, puisqu’il s’agissait d’une épée ! Belle découverte et encore plus pour un gamin de 10 ans ; la lame est incomplète, mais l’épée a tout de même de beaux restes, une fois sortie de sa gangue de rouille.
Une épée dite « à panier », la main était protégée par une tresse « panier » de fer. Plusieurs experts ont été consultés, elle daterait du 18e, soit une épée de dragon anglais ou une fabrication irlandaise… Peu importe, pour Fionntan, il est déjà parti à la recherche d’autres trésors !

Source : thevintagenews.com

114.18

Bonjour, je viens vers vous car j’ai trouvé dans un champ de vigne (83) cette monnaie en argent. Son poids est de moins d’un gramme, sa longueur 1,5 cm et sa largueur 1,2 cm. Je pense à une mérovingienne, mais je ne trouve aucune ressemblante pour déterminer plus précisément la période. Pouvez-vous m’en dire plus ? Cordialement, Bruno.
Il s’agit d’une monnaie espagnole frappée dans leurs colonies américaines. Sachez que la tour et le lion sont les symboles de la Castille et du Léon depuis le XVe siècle. Passé le milieu du XVIe siècle, les Espagnols émirent plus fréquemment des valeurs plus lourdes sur des flans épaissis. Ces macuquinas, ou « épis » furent tout simplement découpées sur des feuilles ou des cylindres coulés. C’est la raison pour laquelle la frappe est de très mauvaise qualité. Les valeurs d’estimations sont très élastiques, chères aux USA quand elles sont trouvées dans une épave et peu demandées en Europe.

Navigation tragique

Pau, le 26 août 1938.  Il est 20 heures 30. Treize Potez 540 (1) décollent pour un exercice de navigation.

En 1938, le Potez 540 (2) est déjà un appareil dépassé (structure en bois, ailes entoilées, vitesse maximale ne dépassant pas les 300 km/h) mais les groupes de reconnaissance en sont encore largement pourvus.
Les appareils doivent effectuer une navigation de nuit Pau – Bordeaux – Toulouse, avec une reconnaissance de l’activité ferroviaire.
A 20h00 la météo est bonne, mais elle se dégrade rapidement. Les messages radio émis à l’attention des avions le mettent en évidence :
– 20h00 : météo bonne
– 21h00 : ¼ couvert
– 23h30 : 6/10 couvert plafond 1000 mètres
– 23h36 : basse brume – plafond 600 mètres
– 23h40 : aggravation
– 00h02 : plafond 400 mètres.

Les Potez essaient de rentrer à Pau mais se heurtent à de grandes difficultés et les équipages rencontrent des fortunes diverses. Le commandant Louchard vole en Pilotage Sans Visibilité à 200/250 mètres, il descend à la limite inférieure de la couche de brume, jusqu’à apercevoir les lumières de la route de Bordeaux dans un trou de la brume. Cela lui permet de se poser, à 1h15.
Le Commandant Cornillon constate, à 800 mètres d’altitude, de longues bandes de brume longitudinales parallèles au gave, la petite rivière proche du terrain. Un couloir entre deux bandes lui permet de voir les feux du terrain et il se pose à 0h30.
Le Commandant Héraud survole le terrain à 23h07. Dans un trou il distingue bien les feux sud est du terrain ainsi que le phare, mais le reste du terrain étant couvert de brume, il se déroute sur Toulouse où il se pose sans problème.
Hélas, deux de ces Potez vont connaitre un destin tragique cette nuit-là.
Le numéro 136 est piloté par le Commandant Bes (3). Ce dernier a une carrière militaire glorieuse derrière lui : il a été grièvement blessé en 1926 d’une balle dans la poitrine, pendant la révolte des Druzes, au Levant, en tant qu’élève observateur au 39e régiment d’aviation. Ramené par son pilote grièvement blessé, il survit et il reste quasiment deux ans en convalescence avant de passer son brevet de pilote en mai 1929.
Détail navrant : dans son équipage, l’adjudant-chef Blanc a déjà été obligé de sauter en parachute de nuit, son avion s’étant perdu dans le brouillard et il s’est sorti de cette mésaventure sans problème.

Commandant Jean-Baptiste Bes

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La bataille de Grunwald

15 juillet 1410, les forces polono-lituaniennes s’engagent dans une bataille titanesque contre les Teutons (les Allemands de l’époque). La bataille de Grunwald est de nos jours considérée comme l’une, si ce n’est « la », des plus grandes batailles médiévales d’Europe ! 50 000 hommes s’affrontèrent sur le champ de bataille ! La plupart des chefs et grands chevaliers teutoniques furent tués ou fait prisonniers et l’ordre teutonique ne se remit jamais de cette magistrale défaite.
Depuis maintenant sept ans, les archéologues polonais font des campagnes de fouilles sur le site de la bataille, de vastes champs et des marais. Cette année, ils ont eu l’idée de faire appel à des prospecteurs et 70 bénévoles équipés de détecteurs de métaux ont ratissé une zone bien définie. Une multitude de pointes de lances a été découverte ainsi que de nombreux artefacts métalliques, et plus rare, deux haches médiévales ont été trouvées au détecteur.
Des haches datées du 15e et sans aucun doute contemporaines de la bataille. Les charniers de la bataille, contenant sans doute un grand nombre de chevaliers, avec leurs artefacts de toutes sortes, sont eux introuvables à ce jour. Il est déjà prévu de faire appel aux prospecteurs pour l’année prochaine, ce premier essai ayant été une réussite, il a permis la découverte de plus d’objets métalliques « en une fois » que sur les sept dernières années !

Source : thehistoryblog.com