MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour décembre, 2020

Quelques conseils avant de partir chercher de l’or en Australie

Maintenant si après avoir lu l’article « Gold en Australia » l’envie de partir chercher de l’or en Australie vous titille, je voudrais si vous le permettez, vous donner quelques renseignements et conseils qui pourront peut-être vous être utiles.

Si vous abandonnez votre voiture sur le bord de la route, les ponts et chaussées australiens sauront vous la garer.

Pour commencer 

Si vous partez chercher de l’or pour faire fortune, vous avez peu de chance d’y arriver. Il faut avoir un budget assez conséquent pour ce périple (j’appelle ça un excédent de trésorerie) que vous risquez de dépenser en totalité lors de ce voyage. Considérez votre voyage comme si vous partiez en voyage de noce, vous y allez pour avoir plein de souvenirs, et ne pensez surtout pas à le rentabiliser avec les pépites d’or que vous trouverez, sinon vous êtes sûr que ça va vous pourrir votre séjour !

L’Australie est un beau pays libre, mais respectez bien les lois australiennes, car les amendes en Australie n’ont rien à voir avec celles de France. Un exemple : si on vous prend sur un terrain où vous n’avez pas l’autorisation de prospecter l’amende peut aller jusqu’à 150 000 $, on peut aussi vous saisir votre détecteur et votre véhicule.

Partir seul ou à plusieurs 

Connaissez-vous bien les personnes avec qui vous voulez partir ? C’est dans la dureté du bush que vous allez découvrir qui ils sont vraiment ! Pour ma part un coéquipier nous a fait faux bond au bout de seulement quinze jours… Je vous conseille de sympathiser avec des prospecteurs australiens le soir sur la pelouse du Caravan-Pack où ils se réunissent, ils vous diront qui est qui et surtout de vous méfier des propositions faites par certains prospecteurs. Une histoire me revient, un ami français accompagné de deux prospecteurs australiens ont rencontré dans le bush un prospecteur français installé à Leonora ; seul mon ami lui a serré la main, les deux Australiens se sont éloignés sans dire un mot. Quand il est revenu vers eux ils lui ont dit en anglais « Tu as recompté tes doigts ? » On peut se poser la question sur l’honnêteté de ce prospecteur, rien que de lui serrer la main il est capable de vous voler un doigt.

Si vous partez seul ou deux maximum, l’avantage c’est que vous aurez plus de possibilités de rencontrer des prospecteurs australiens qui vous inviteront peut-être à venir avec eux sur leur permis de recherche et normalement ils vous laissent vos découvertes. Si vous êtes trois voire plus, vous avez peu de chance que cela se produise, dans le monde de l’or mes amis ne sont pas forcément leurs amis.

Maintenant à plusieurs vous allez diviser deux dépenses, le prix d’achat du 4×4 et du gasoil, mais pas vraiment le reste, vous allez plutôt multiplier les ennuis et la mauvaise humeur. C’est dans des moments de promiscuités dures que l’on découvre vraiment qui est qui, à vous de bien choisir votre coéquipier, si vous ne le connaissez que sur Internet, prenez le temps de passer du temps avec lui lors de plusieurs sorties en France pour ne pas vous apercevoir trop tard que vous ne vous entendez peut-être pas assez pour partir faire un voyage comme celui-ci.

A quelle période faire ce voyage

Dans l’hémisphère sud les saisons sont inversées par rapport à la France, il vous faut éviter l’été où la chaleur peut monter à + 40°. La meilleure période pour aller détecter dans le bush est le printemps (septembre à novembre) où vous découvrirez avec régal l’éveil de la nature, aussi bien des plantes que des animaux. La deuxième période est l’automne de mars à juin, et si vous supportez le froid en hiver de juin à août mais vous serez pratiquement seul dans le bush. La grosse période à éviter est l’été de décembre à février où le soleil chauffe les roches « Hot rock » qui sonnent comme des pépites.

La suite dans Monnaies & Détections n° 115

Jacques Chirac en argent

Depuis septembre dernier, la Monnaie de Paris, propose deux nouvelles pièces d’argent en tirage limité. Une 10 euros et une 20 euros, portant le portrait de l’ancien président de la République, on peut aussi y voir une statuette Chupicuaro, l’emblème du Musée Branly, en référence à la passion des arts premiers de Jacques Chirac. Les monnaies sont en argent 900 millièmes, la 10 euros est vendue 11 euros et la 20 euros se négocie à 45 euros ! Au cours de l’argent, c’est cher et même très cher, 350 % au-dessus du cours pour les 20 euros !

Le tirage de cette dernière étant limité à 10 000 exemplaires, vous pouvez espérer une plus-value sur la rareté, mais pour avoir une plus-value sur le poids de l’argent, il vous faudra être très patient…

Source : mieuxvivre-votreargent.fr

115.15

Lecteur assidu de votre revue depuis plusieurs années. Je me lance dans l’envoi de ce mail pour cette monnaie trouvée en Normandie, à l’entrée d’un champ (labour) où il y avait des gravats ?!!! Était-elle dans les gravats ou dans les champs !! Mystère. Une première en or pour moi !! Cette monnaie fait 6,58 g et un diam. de 24,5 mm. Selon mes recherches, ce serait un double écu d’or ou pistole de Louis II de Montpensier 1578. Monnaies des Dombes. Pourriez-vous me donner une estimation ? Merci de votre retour et peut-être d’une parution dans la revue. Cordialement, Thierry

Il s’agit bien d’un écu d’or ou demi pistole de Louis II de Montpensier pour la principauté des Dombes. Avers : + LVDO. P. DOMBARVM. D. MONTIS. Écu de Bourbon couronné (Louis, prince de Dombes, duc de Montpensier). Revers : + DNS. ADIVT. ET. REDM. MEVS. 1578. Croix feuillue. (Le Seigneur est mon soutien et mon rédempteur). La monnaie est un peu au dessous du TTB et peut s’estimer 1200 euros.

 

Un nouveau regard sur les ateliers monétaires gaulois

On doit à Monsieur Louis-Pol Delestrée un nouveau regard sur la manière de frapper monnaies des ateliers monétaires gaulois. Jusqu’à présent, on imaginait les ateliers monétaires gaulois fonctionnant à l’identique des ateliers romains civiques et grecs. Rappelons que la monnaie est un droit public et que l’état romain se chargeait de cette fonction par le biais de personnage exerçant un pouvoir émetteur d’ordre politique. A contrario de l’usage romain et grec utilisant des ateliers fixes, pérennes dans le temps et localisés au pouvoir central de la ville émettrice, il se dessine, au vu des nouvelles recherches, un constat fort différent pour les ateliers gaulois. Ils devaient être mobiles, constitués d’artisans spécialisés et introduit dans la symbolique celtique et se déplaçaient en fonction des commandes de notables ou marchands partout en Gaule.

Ces trois dernières décennies, les trouvailles d’outils monétaires (à l’évidence pour la plupart, trouvailles de prospecteurs…) ont permis de mettre au jour deux outils monétaires inconnus auparavant : les poinçons et disques monétaires (voir article page 34 revue Monnaies & Détections N° 95). Ces outils, inconnus dans les ateliers monétaires romains fixes, sont un des nombreux éléments qui conceptualisent les ateliers itinérants gaulois.

 

Reprenons brièvement la chaine de production monétaire 

 

1. Les coins : 37 coins monétaires trouvés et publiés en France permettent d’avoir une idée précise de la composition métallique. Il fallait de véritables artisans spécialisés pour graver aussi artistiquement des symboles et figurations gauloises qui nous échappent complètement. De même, ces artisans devaient fréquenter la classe sacerdotale ou druidique pour pouvoir délivrer un message symbolique de leur mythologie sur les coins qu’ils allaient graver. Rappelons que les monnaies gauloises étaient anépigraphes jusqu’à la fin du IIe siècle avant JC et que les thèmes symboliques y sont totalement abstraits pour nous car non éclairées par des sources écrites.

Mais les coins sont fragiles et cassaient au bout d’un certain nombre de frappes et c’est la raison de l’existence des disques et poinçons suivants :

2. Le poinçon offre l’aspect du coin monétaire mais l’image à la base est en relief. Cette image en relief était obtenue par le moulage d’une monnaie frappée avec le coin d’origine. Il suffisait alors d’utiliser cette empreinte en relief et d’imprimer sur de l’argile ou un métal mou l’empreinte en creux pour obtenir, à partir de cette dernière, une nouvelle empreinte en relief qui pouvait être fixée à la base du moule dans lequel était coulé le bronze nécessaire à la création du nouveau coin en remplacement de celui qui avait lâché. 15 exemplaires sont connus et répertoriés.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°115 …

Cimetière de mammouths

Il y a cinq ans, des archéologues mexicains à Tultepec, avaient découvert les restes de pièges à mammouth, des fosses de 2 mètres de profondeur pour 25 mètres de diamètre (MD 89). Les pièges, dressés il y a 15 000 ans par des hommes, étaient à l’origine remplis de pieux épointés ! Les restes de quatorze mammouths avaient été découverts près des fosses, avec des traces de couteau sur les ossements ! Il y a quelques semaines, à 20 kilomètres du site de Tultepec sur le chantier d’un futur aéroport, les ouvriers ont mis au jour des ossements de mammouths par dizaines. Les archéologues ont pris le relais et au moment où j’écris ces lignes, plus de 200 mammouths ont été mis au jour !

Ce qui ferait du site de découverte, le plus gros, en nombre de mammouths, découvert à ce jour, le précédent record était de 60 mammouths découverts sur un site américain. Tous, ont été vraisemblablement piégés par la vase d’un lac aujourd’hui disparu. L’étude des ossements, notamment de l’ADN, permettra peut-être d’apporter une réponse au mystère de la disparition des mammouths, l’espèce a-t-elle décliné et s’est éteinte naturellement ? ou alors, a-t-elle été exterminée comme beaucoup d’autres par le plus grand des prédateurs : l’homme ? …

Source : trustmyscience.com/Monnaies & Détections 89

115.2

Thierry a trouvé cette belle monnaie en or de la province d’Aquitaine tenue par les Anglais. Il s’agit d’un Hardi d’or. Avers : + ED PO GNS REGIS ANGLI PNS AQVITANIE (ponctuation par simple rose). Le roi couronné, debout de face, portant une armure et tenant une épée de sa main droite, le tout dans un polylobe bouleté. (Édouard, fils aîné du roi d’Angleterre, prince d’Aquitaine). Revers : + AVXLLIVM MEVM A DOMINO B. Croix feuillue et glandée portant un quadrilobe évidé en cœur, cantonnée aux 1 et 4 d’un lis, aux 2 et 3 d’un léopard, le tout dans un polylobe bouleté. (Le Seigneur est mon aide). Il a été frappé à Bordeaux (atelier B, 1368-1372) un léger défaut sur la tranche à midi le rétrograde en TTB au lieu du SUP on l’estime à 2600 euros.

Argent liquide et microbes

L’année 2020 restera l’année Covid 19, si toutefois on trouve un vaccin !

La pandémie commencée en Chine touche maintenant la totalité de la planète, avec des millions de contaminés et pire des centaines de milliers de morts (1), l’Europe ayant sous-estimé « cette petite grippe asiatique », nos dirigeants nous ayant plongés dans une situation de confinement jamais vu et cela depuis les grandes épidémies de pestes en Europe, même la terrible grippe espagnole n’avait engendré un tel confinement. Nos habitudes naturelles ayant depuis été revues de façon plus « hygiéniques », lavage fréquent des mains, port du masque, distance sociale, etc. …, et surtout les paiements en liquide qui sont en chute libre partout ! Certains commerçants refusant même ce mode de paiement !, ce qui est interdit par la loi ! Les retraits d’argent liquide s’effondrent également et les paiements s’effectuent presque exclusivement par cartes bancaires ou par paiements sans contact via Smartphone…
L’argent liquide n’ayant vraiment plus la cote, celui-ci serait-il en fin de vie dans nos sociétés ultra connectées ? La peur des microbes et autres virus aura certes un impact sur notre façon d’effectuer les paiements de la vie quotidienne dans notre futur, mais cette question d’hygiène par rapport à l’argent liquide n’est pas neuve !
Déjà dans les années 20, la question fait débat. En 1921 et 1925, deux articles de presse nous montrent que la méfiance envers le cash n’est pas nouvelle ! Il faut toutefois replacer ces écrits dans leur contexte des années 20 où l’on parle de microbes, de germes, de bacilles et non pas de virus car à l’époque on connaissait peu de chose des virus que l’on définissait comme des particules infectieuses plus petites que les bactéries et que l’on appelait germes vivants solubles. Il faudra attendre les années 30 et leur observation au microscope électronique pour en savoir plus !

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°115 …

Démineurs

Une équipe de démineurs près de Phnom Penh, au Cambodge, a découvert un énorme lion, de pierre ! Alors qu’ils creusaient une future station de pompage, la région ayant été fortement minée, tous les travaux de terrassement sont supervisés par des démineurs… Les ouvriers sont tombés sur une statue de très grande dimension, un superbe lion. Pas très loin du lieu de la découverte se trouve un ancien temple, dit « de Wat Phnom », dont les premières fondations remontent à l’an 1372. Le temple possède quelques statues de lions, mais aucune de cette dimension ! Des analyses et de futures fouilles devraient permettre de le dater. On peut voir sur la photo un des démineurs, il utilise un détecteur de mines Vallon (pi-pulse vmh3cs) de fabrication allemande.

Source : thehistoryblog.com

Sommaire 115

Vécu
Cahiers de prospection 2006
Le trésor de Teltow en Allemagne
Identifiée 13 930 kms plus loin !
Argent liquide et microbes
Quelques conseils avant de partir
chercher de l’or en Australie, suivi de :
Faire la différence entre un vrai GPX 5000 de chez Minelab et un faux
Une cloche enfouie à la Révolution
La DRAC : Quand j’avance tu recules…
Brèves
Histoire
L’arme de Bayonne
Duels avec le Glorioso
Les prisons de Paris
Numismatique
Un nouveau regard sur les ateliers monétaires gaulois
La Russie d’Amérique
La carte au trésor
La démonétisation de septembre 1845
Trouvailles
Monnaies/objets
Courrier
Librairie
La photo insolite

Édito 115

Monnaies&Détections est une petite société d’édition qui se bat pour ses droits de
distribution en France, nous sommes affiliés depuis le début aux MLP et bien nous en a pris ! Les grands médias détiennent les pouvoirs de distribution et rackettent les petites éditions (2,5 % de notre chiffre d’affaire sont prélevés pour soutenir les milliardaires par le biais de leurs éditions). Bien sûr Presstalis a disparu, mais non sans grèves des dépôts, et notre titre, comme tous les autres, a souffert de la non-distribution en kiosque. Le COVID et ce nouveau confinement n’étaient pas non plus des facteurs optimistes. Soutenez-nous : abonnez-vous !
Ce contexte morose ne vous empêchera pas de voir l’avenir aux couleurs de l’arc-en-ciel avec toutes ces histoires de trésors découverts par les prospecteurs. Demain ce sera vous !
Et si vous rêvez de partir chercher des pépites d’or en Australie, notre ami Jean-Luc Billard vous donne toutes les astuces qui vous faciliteront la vie ! Joyeux Noël en famille !
Bonne lecture,
Gilles Cavaillé