MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Cahiers de prospection 2000

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993 par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Jeudi 13 avril 2000
L’après-midi je pars à Diciés. Il fait très beau. J’y reste de 16 h à 20 h en faisant l’aplomb du parc. Je fais d’abord le bord du parc puis je vais faire le morceau de champ au débouché du chemin de Bordeneuve (il y a plein de voitures de pêcheurs). Je trouve en tout une vingtaine de pièces mais à part un liard de France et un Antoninien très abimé, il n’y a que des doubles tournois complètement lisses. Après je passe le long du pivot d’irrigation et là je trouve tout de suite un fond de tasse de sigillée (mais sans estampille) et un peson entier de tisserand en pâte de brique, puis des pièces et des morceaux de plomb. En tout je trouve de nouveau 20 monnaies, un dé à coudre, des plombs de pêche et de chasse, 1 bouton de garde mobile. Je rentre juste avant la nuit. On aurait dit que le détecteur sentait que demain je vais en acheter un autre : c’est la première fois que je trouve autant de pièces en quelques heures. Mais en arrivant à la maison et en triant et nettoyant, déception, car ce ne sont de nouveau que des doubles tournois lisses.
Samedi 15 avril 2000
J’ai posé un jour de congé pour aller chercher mon nouveau détecteur chez Gilles (Xplorer, 4590 francs quand même, presque la moitié d’un mois de salaire). Je discute avec un client, il veut m’échanger la petite obole à la croix que j’avais apportée pour la montrer à Gilles. On échange les numéros de téléphone mais pas question de m’en séparer. L’après-midi je vais essayer le nouveau détecteur à Clauzel. Je tombe sur Yves qui me fait voir le ponton de pêche qu’il a construit sur l’Ariège, il me dit que la veille il a pris 17 anguilles. Il me parle aussi des parachutages d’armes à la Ginestière. Je vais dans le champ derrière sa villa, en face de la falaise qui est de l’autre côté de la rivière : pas un son, même pas du plomb… juste un anneau en fer. Il faudra que je m’habitue au nouveau détecteur, il faut porter le bloc à la ceinture et ce n’est pas commode pour se baisser, il faut le mettre en arrière, ou alors l’accrocher à la canne mais cela l’alourdit. Je vais sur la chapelle disparue, là par contre je sors plein de plombs et des clous, mais pas une seule pièce. Il faudra peaufiner les réglages car il sonne bien sur les ferreux. Je vais ensuite vers la plage, et là je tombe sur un coin de quelques mètres carrés, dans un angle du chemin, juste au nord du champ, où coup sur coup je sors 6 doubles tournois, puis 3 autres dispersés. Sur un, on voit bien 3 fleurs de lys, la date, 1610 et une tête à droite… Je repars avant la nuit tout en prospectant, et entre les pompes et la station de relevage je trouve un Napoléon III avec une belle patine. En le nettoyant à la maison je vois qu’en fait c’est une pièce de Victor Emmanuel roi d’Italie, elle a sûrement été apportée et perdue par quelque immigré italien. Puis juste au niveau de la ferme, je sors une magnifique pièce en argent de Napoléon III, une pièce trouée de 1939 et un double tournoi. Le détecteur est plus puissant que le Minelab, il faut que je m’habitue aux sons et à bien localiser la cible.
Samedi 22 avril 2000 (Pâques)
Je pars à Diciés vers 16 h. C’est couvert. Je ne peux rester qu’un petit moment car il commence à pleuvoir mais je voulais essayer le nouveau détecteur sur ce terrain. Je trouve un morceau de plomb qui semble avoir une pièce d’un côté, une pointe de charrue et une cartouche à broche. Mais la pluie m’oblige à partir. En plus ils ont déplacé le pivot et je ne m’y repère pas bien. Surprise : arrivé à la maison, le morceau de plomb avec la pièce s’avère être en fait une magnifique tête de bronze. Le plomb est un petit rectangle (plomb de balance, ou sceau ?) la tête est en ronde-bosse, très belle, avec un diadème, il y a des stries sous le menton. Mais je n’arrive pas à lui donner une facture certaine : romaine, médiévale, ou moderne ?
Lundi de Pâques 24 avril 2000
Je vais à Dicies à 15 h, le ciel est bleu, il fait très beau, la terre a séché après la pluie de dimanche. Je me gare près du petit pont du ruisseau, il y a des voitures de pêcheurs, ou bien de jeunes qui doivent faire l’omelette au bord de la rivière. Je fais toute la zone au bord du champ en restant parallèle à l’Ariège, mais je ne trouve pas grand-chose : une pièce trouée, une autre de 1936, et un double tournoi assez lisible. Par contre en revenant sur le pivot j’ai la chance de trouver une jolie monnaie gauloise à la croix, en bel argent, puis un as de Nîmes, plein de plombs et un morceau de polissoir en pierre noire.
Lundi 8 mai 2000
De 15 à 19 h je monte à Rieumajou car Gilbert m’a dit qu’il labourait. En fait tout le coteau est encore en herbe, il a juste commencé à disquer le haut du plateau. Il est d’ailleurs en train de continuer. Je trouve un demi-as de Nîmes en arrivant sur le plateau, puis plus rien, à part 3 morceaux de plomb informes. Je sors une grosse clavette d’attelage de remorque et je l’apporte à Gilbert sur son tracteur. Il me dit que normalement ils devraient semer le soja dans une semaine. Le soir j’appelle Dominique, il me dit que lui aussi est allé à Dicies (donc j’avais raison, les trous que j’avais vus n’étaient pas ceux de lapins ou de blaireaux). Il a trouvé du médiéval derrière le parc, et du gallo-romain vers le ruisseau.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 106

 

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