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La légende du trésor de bijoux de Marie-Antoinette

Vendu le 14 novembre 2018 chez Sotheby’s à Genève pour plus de 31 000 000 euros, un fantastique collier en perles et diamants, ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette. Voilà la somme impensable déboursée par un collectionneur pour acquérir cette pièce unique et légendaire. Oui, légendaire, car on a tout écrit sur le fameux trésor de la reine Marie-Antoinette, composé de fastueux bijoux en perles, diamants, rubis et tant d’autres merveilles. On ne compte plus les articles et ouvrages en tout genre parus sur le sujet. Un nombre incroyable d’auteurs ont émis des hypothèses plus loufoques les unes que les autres, car en réalité ce trésor en bijoux de la reine Marie-Antoinette n’a jamais existé…

Voici pourquoi ! Petit retour en arrière

En 1770, Marie-Antoinette a 14 ans lorsqu’elle épouse le dauphin Louis Auguste de France qui a juste un an de plus qu’elle. Ce mariage politique et diplomatique est le chef-d’œuvre de la mère de la mariée, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Il vise à consolider l’alliance franco-autrichienne face aux ambitions prussiennes. Cette alliance est loin de faire l’unanimité à Versailles et l’on se méfie rapidement de la jeune dauphine, bientôt surnommée « L’Autrichienne ». Mince, souple et très jolie, la jeune dauphine a le teint frais et délicat, de beaux yeux bleus, une bouche mutine et des cheveux blonds et épais, une taille fine et une gorge voluptueuse. Mais ce que l’on remarque le plus, c’est sa grâce, sa légèreté lorsqu’elle se déplace et son adresse lorsqu’elle fait la révérence. Cette jeune femme deviendra la dernière grande reine de France… et sa destinée est tragique.
En 1774, à la mort de Louis XV, Marie-Antoinette devient reine de France. Aimant les fastes de la cour, elle n’hésitait pas à puiser dans les finances publiques pour satisfaire son goût du luxe. Son mari de roi, Louis XVI, dirigea le pays en prenant garde de ne pas froisser sa douce épouse. Pendant tout le règne de Louis XVI, Marie-Antoinette a disposé à titre privé d’un nombre considérable de bijoux, certains tirés du fond dit « des joyaux de la couronne », véritable trésor de la monarchie, dont Marie-Antoinette ne pouvait jouir pour son seul et unique bénéfice. Et pourtant, elle puisa largement dans ce fond en faisant extirper, démonter, retailler des pierres qu’elle faisait ensuite remonter pour la création de nouveaux bijoux dont elle devenait patrimonialement la seule propriétaire. Cette évaporation d’une grosse partie des joyaux de la couronne avait été parfaitement mise en évidence à l’occasion du dernier inventaire réalisé lors de la saisie au profit de la nation en 1792 et entreposée dans un garde-meuble à Paris. Le tout fut opportunément volé avant qu’un ultime inventaire soit réalisé.

Le fameux meuble.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 108

 

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