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Monnaies et Détections

L’épée de Napoléon Ier

Dans le n° 119 de Monnaies et Détections avait été évoquée la disparition de l’épée de Charles X. Or, Napoléon Ier qui, lui, s’en est servie au cours de batailles a, également, égaré son épée. “Egaré”, écrivons-nous, car il l’a perdue de son vivant.
Au soir de la funeste bataille de Waterloo, les voitures et les bagages de l’empereur des Français sont pillés. Certaines pièces sont amenées jusqu’aux chefs, dont Blücher, le Prussien. Ses soldats ont raté de peu la capture de l’empereur des Français mais ils vont se rattraper sur le pillage méthodique des berlines abandonnées. Parmi elles, l’une des épées de service de l’empereur vaincu. Les mémoires du mamelouk Ali évoquent cette perte “Dans la voiture de l’Empereur, il y avait une épée qui fut oubliée par Archambault (le cocher préféré de Napoléon, NDA) …” Blücher en fera don, un peu plus tard, à une école de cadets près de Berlin (rappelons que les cadets sont de très jeunes élèves-officiers).
Berlin ravagée par la guerre civile en 1919, deux compagnies de cadets et leurs instructeurs s’en vont recueillir, afin de la cacher, l’épée de Napoléon qui est exposée dans l’église de leur école.
Quelqu’un a été plus vif que l’armée officielle rassemblée au son du clairon et s’avançant en colonne car l’arme impériale a disparu !
En 1932, un musée allemand est approché afin d’acquérir une épée de Napoléon offerte à Blücher. Il décline l’offre mais la communique au musée de l’Armée à Paris qui l’achète pour 95 000 francs.
Elle est comparable à celle qui est déjà exposée, aussi le musée pense détenir les deux qu’emportaient Napoléon Ier : celle d’Austerlitz et celle “de rechange”, toutes deux réalisées par l’orfèvre Biennais (fournisseur exclusif de la table impériale qui se retirera en 1821, il réalise aussi des regalia comme la couronne du roi de Bavière et les plaques des ordres impériaux).
En 1940, elle disparaît pendant la Débâcle.
Mais Goering, le satrape allemand amateur d’Art, avait fait entretemps don d’une prétendue épée de Napoléon au même musée qui en avait refusé une en 1932…
Elle est emmenée par les Russes en mai 1946, ils la renvoient vers la RDA (mais est-ce la bonne ?) en 1958 et elle est désormais exposée au Zeughaus dans une Allemagne unifiée. Cependant, les historiens français la jugent “complètement différente” de celles du Musée de l’Armée.

Sortir de terre une plaque de shako napoléonienne est rare alors que dire des objets évoqués dans l’article !

La suite dans Monnaies & Détections n° 122

 

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