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Monnaies et Détections

Trouvaille 81.11

Bonjour. J’ai trouvé deux objets plutôt insolites et je ne connais ni leurs origines ni leurs utilités. Peut-être allez-vous pouvoir m’éclairer sur la question ? Pour info, la petite statuette mesure 8 cm avec le socle, le personnage à genou porte un gros trou dans sa main derrière son dos, il porte un foulard comme coiffe. L’autre objet mesure 4 cm et est muni de deux crochets au dos, comme pour crocher sur un habit. PS : félicitations pour votre blog. Cdt. Max

Un personnage agenouillé, la main gauche sur la hanche, le bras droit derrière le dos avec une main surdimensionnée et percée pour le passage d’un objet inconnu. La tête est relevée comme en contemplation du Tout Puissant au ciel. Les photos ne montrent pas bien les détails visibles (coiffe du personnage ?) dans le dos on distingue, schématisée, une capuche ou bien un foulard. Le socle sur lequel il repose a des décorations verticales ce qui exclut une prise dans du bois qui le cacherait. On pourrait imaginer que ce soit un élément d’une scène religieuse ? L’époque fait penser au premier quart du deuxième millénaire…

Une hypothèse intéressante qui nous a été suggérée : « Votre objet pourrait être un heurtoir de porte de style début XIIIe siècle – personnage agenouillé un genou à terre (position de l’hommage ?). Il semble porter des chausses et un vêtement près du corps avec ceinture. La tête relevée vers le haut semble contempler soit Dieu, soit son suzerain ou sa dame vers qui il fléchit le genou. La tête est soit chevelue et barbue (très fournie mais pas très large) soit plutôt un camail de mailles (capuchon de cotte de mailles qui le protège avant le tournoi ou le combat. La main passée dans le dos semble avoir été l’élément cloué à la porte d’entrée (une pièce manquante, faisant davantage charnière ?), le socle servant de heurtoir que l’on prenait dans la main pour heurter le bois ou le fer de la porte… le style me semble finalement médiéval. »

Si le décor de la tête peut faire penser à un camail de cotte de mailles, le décor des vêtements qui semblent amples, pourrait également faire penser à un costume médiéval… de la zone musulmane (Seldjoukides de Mardin ?… par ex, toujours Xe-XIIe s.). Il faut donc rester prudent quant à cette attribution, en l’absence de précision sur le lieu de cette trouvaille (objet rapporté d’orient latin à l’époque des Croisades.

Le second objet est une enseigne en plomb de pèlerinage au Mont-Saint-Michel, coulée au XVe siècle. L’archange cuirassé brandit l’épée au-dessus du dragon du Mal, le Démon, qu’il foule aux pieds. Les fabricants de ces enseignes avaient fait renouveler leurs statuts par le roi Louis XI, comme pauvres artisans gagnant péniblement leur vie. Ces bimbeloteries, vendues aux pèlerins avant leur départ du Mont pour attester à leur confesseur leur passage au Mont en pénitence, n’enrichissaient pas vraiment les artisans. Du fait des guerres, les pèlerins avaient sensiblement diminué au Mont à cette époque.

 

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