MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Bretzel, choucroute et… détection !

Cette année les vacances d’été se sont passées en Alsace ! Quinze jours dans le département du Bas-Rhin, bien loin de ma douceur angevine natale. Bien évidemment le détecteur était de la partie ! Comment s’en passer deux semaines ? A en croire les détectoristes et les différents forums spécialisés, la région aurait la réputation d’être généreuse et d’offrir aux prospecteurs les vestiges de son passé. Entre Riesling, Bretzel et choucroute, j’ai voulu vérifier par moi-même le bien-fondé de cette renommée…

Le campement, situé à moins d’un kilomètre d’un petit village typiquement alsacien, est bordé de grands massifs forestiers. Impeccable pour détecter tranquillement à l’ombre et sans être à la vue des badauds. Mon sac sur le dos chargé de mon attirail de détection, je quitte discrètement à l’aube et sous ce magnifique ciel bleu, le gite où nous avons posé nos valises. J’enclenche l’application « Mes parcours* » sur mon portable pour ne pas me perdre dans cette immense étendue inconnue. Personne n’est encore réveillé et je peux rejoindre la forêt à une centaine de mètres de là. Un sentier pédestre dessine la vallée. Je décide de le suivre et d’allumer rapidement mon détecteur. Quelques déchets ménagers sont rapidement retirés. Preuve incontestable de la fréquentation de ce chemin. Ce qui me surprend ici, c’est la couleur du sol. Un mélange de sable rouge et de grès rocailleux de la même teinte. Bien différent de la terre noire et compacte des sols angevins. Premier son intéressant avec un indice de 81 et première douille américaine avec l’inscription SL 42 (Saint Louis 1942) au cul. Le ton est donné ! La forêt a gardé les traces de son lourd passé. Ma seule crainte et partagée par bon nombre de détectoristes, est de tomber sur un obus ou tout autre engin militaire aussi dangereux. Je ne suis pas un grand fan du militaria mais je respecte bien sûr ceux qui en font leur passion. En même temps, en Alsace, je savais à quoi m’attendre. La frontière avec l’ancien ennemi nazi n’est qu’à quelques kilomètres… De nouveau un son (mais cette fois avec un indice de 95) résonne dans mon casque. Ce sera un reste d’obus ou autres armements militaires. Du moins c’est ce que je pense ?! Un morceau de ferraille assez lourd, déchiqueté avec des stries. Je quitte le sentier pour m’enfoncer progressivement dans la forêt. Le terrain est pentu et la température estivale en ce début de matinée ne favorise pas mon ascension. Entre deux grands hêtres tortueux, très nombreux dans la région, un nouveau son se fait entendre dans mon casque et une deuxième douille viendra finir dans mes poches. Je slalome entre châtaigniers, charmes et hêtres à la recherche du moindre son. Tout est calme dans cette immensité… autant dans la forêt que dans mes oreilles. Je profite de ce silence reposant pour me rafraichir aux abords d’un ancien muret de pierres et contempler ce panorama forestier qui s’offre devant moi. Bien évidemment, mon disque s’est aventuré à survoler cet amas de pierres, mais en vain. Ma gourde d’eau fraiche n’est pas un luxe sous cette chaleur accablante.

Après cette petite pause, je reprends mes recherches et enfin un son se fait entendre. Ma première monnaie en Alsace sera une vingt Francs coq de 1950. Un classique mais qui me réjouit néanmoins. La matière bronze-aluminium a été attaquée par le sol acide du lieu. La bredouille ne sera pas pour aujourd’hui ! Un peu plus loin, je sortirai une dix centimes de Francs et à nouveau une douille. Mon errance hasardeuse m’amène désormais dans une châtaigneraie. Le lieu est bien plus sombre, presque inquiétant. Un lièvre surgissant de nulle part me fera d’ailleurs hérisser les poils des bras. Au pied d’un petit bosquet de… La suite dans Monnaies & Détections n° 84

 

 

 

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