MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

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Monnaies et Détections

Ce serait dommage de le manquer pour un Français car il est très aisé d’aller le contempler.
Inutile d’être Phileas Fogg : 24 heures suffisent et non quatre-vingt jours.

Au départ de Paris, un train vous mène directement de Montparnasse à la gare de Granville. Là, un bateau (40 mn à pied de la gare ferroviaire à la maritime) vous mène directement de Granville vers Saint Hélier en une heure vingt. A Saint Hélier, plusieurs bus vous mènent, en moins d’un quart d’heure, vers la Hougue-Bie, le lieu où est mise en valeur la découverte de soixante-dix mille monnaies celtiques faite en 2012. Tel un notaire, il est avisé d’écrire le nombre en toutes lettres, tellement il est impressionnant. Au même endroit, il avait été trouvé deux-mille cinq cent monnaies celtiques en 1957. Ce sont des détectoristes qui y retournèrent au XXIe siècle avec de nouvelles idées et de nouveaux matériels. Car, contrairement aux musées français, la Hougue Bie, qui se trouve dans cette Normandie anglophone que sont les Channel Islands, met en valeur le détecteur de métaux. Ajoutons que les employés sont sympathiques. Interviews des détectoristes, description de leurs méthodes, photos de ceux-ci en action, rien ne manque ; particulièrement si vous achetez le petit ouvrage en français qui raconte la découverte du trésor de “Câtillon II”. Huit £ environ puisque, sur l’île de Jersey, on n’utilise pas l’euro mais trois monnaies différentes : la livre anglaise, la livre jersiaise et la guernesiaise. Toutes trois….

La suite de l’article sur Monnaies&Détections 131.

2000 monnaies d’or… environ!

En février 1946, le rajah de Bharatpur se livre à une expédition de chasse dans son
Etat (jusqu’en 1947, les Indes britanniques étaient divisées en plusieurs centaines de
monarchies de toutes tailles). Après que lui et sa suite fussent partis, les enfants du
village voisin allèrent en quête de douilles vides et, sous un arbuste fraîchement arraché,
trouvèrent un pot de cuivre. A l’intérieur, des milliers de pièces d’or !

Ils reviennent au village et les habitants, fort pauvres, commencent à se les partager mais, rapidement, la police de Bharatpur a vent de l’affaire et investit le village pour parvenir à récupérer 1821 monnaies… Les villageois furent soumis à une amende de 12 000 roupies puisque 300 monnaies environ restaient dans la nature. Il en ressort d’ailleurs parfois pour les ventes aux enchères, de ces «échappées». En mai 1947 (son royaume n’a plus que trois mois à exister), le rajah fait venir le Dr Altekar, président de la Société Numismatique d’Inde, pour trier et identifier les monnaies du trésor de Bayana. Il recense sept types qui s’achèvent avec le règne de Skandagupta en 467 et rédige le catalogue des monnaies d’or guptas de Bayana. En mars 1951, le trésor est dispersé entre le Musée National de Delhi (Bharatpur n’est plus indépendant), celui de Mumbai, l’université de Patna etc…
Les sept types sont :

  • celui où le roi joue de la lyre sur un divan ;
  • le roi chevauche un éléphant ;
  • le roi tue un rhinocéros ;
  • le roi tue un lion ;
  • le roi et la reine se marient ;
  • le roi et un paon ;
  • le roi fait un sacrifice à l’autel du Feu

Monnaie d’argent de Bharatpur, 1910, la légende en persan entoure le profil de l’impératrice des Indes, Victoria

La suite de l’article sur le magasine Monnaies&Détections N°131

Breves 131: Ange d’or d’Edouard IV

Belle découverte d’un prospecteur anglais, le 26 mai dernier, à Horsham dans le Sussex, une très rare monnaie d’or ! Un ange en or, frappé lors du second règne d’Edouard IV (1471-1483) avec les marques (E et Rose) près du mât du navire, type standard « D ». Légèrement rogné sur son pourtour, ce qui permettait de récupérer un peu d’or tout en gardant sa valeur initiale, son poids est 5.23 grammes. Première monnaie de ce type découvert et enregistré dans le Sussex et seulement la deuxième pour la région du sud-est de l’Angleterre, les bases de données anglaises son extrêmement riche en informations, en grande partie grâce aux prospecteurs amateurs et le « Treasurse Act » qui recense toutes leurs découvertes…

Les fantastiques fibules dragons

Créations de la tribu des Brigantes, ces fibules sont les plus spectaculaires de Grande
Bretagne et probablement du monde celte.

La tribu des Brigantes, installée dans le nord de l’Angleterre, sera à l’origine de la création d’une incroyable et magnifique fibule que les experts anglais nomment « Brooch dragonesque ». La production de ces incroyables fibules commence juste après la fin de la conquête romaine dans les années 80 de notre ère. Les fibules en question ont toutes une forme similaire, un S couché à l’horizontale. Elle représente un animal fantastique muni d’une ou de deux têtes et d’une queue selon les modèles, celles à deux têtes n’ont pas de queue. Elles sont toutes unifaces et plates à l’arrière et ne comportent aucun système d’attache soudé à l’arrière. Elles sont munies d’une épingle attachée par enroulement entre la queue et le bas du corps de l’animal ou enroulée autour du corps de la créature à la base de la tête. Cette épingle, une fois piquée dans le vêtement, passe à l’arrière de la fibule et ressort pour venir se placer sur le cou de l’animal à la base de la tête. Celle-ci se maintient uniquement par pression. Ce système d’attache reste spécifique à la tribu des Brigantes, aucune autre tribu de Grande-Bretagne ou du continent n’a adopté ce type d’attache très particulier, comme le démontre le spécimen ici présenté, catalogué RC31 et découvert dans le Suffolk par un prospecteur anglais

la suite de l’article dans le numéro 131 de Monnaies&Détections

Du 16 au 18 juin à eu lieu le 22 ème salon des météorites à Ensisheim.
Lors de ce salon, j’ai eu le plaisir de rencontrer Mr Robert Ward qui est l’actuel propriétaire de la météorite que j’ai trouvé dans le Western Australia en Mars 2015, la Mount Dooling (lire toute l’histoire de sa découverte dans les numéros 128-129-130 de Monnaies et Détections.)
Apparemment il a acheté cette pierre à un professionnel australien en toute bonne foi, sans savoir qu’elle avait été volée au Western Australia puisqu’ils sont propriétaire de toutes les météorites trouvées dans cet état.
Lors de notre entretien, je lui ai remis tous les documents la concernant, photos, vidéos, avec bien entendu une photo ou apparait clairement en lecture le point exact de sa découverte sur mon GPS qui est posé à côté de la météorite.

Néanmoins, je me pose toujours une question : comment est-il possible qu’un vendeur australien ait obtenu un permis d’exportation pour une météorite volée que j’avais déclarée et que je n’ai pas pu présenter au Muséum de Perth, conformément à la loi, tout cela parce que Patrick, un Français chez qui je l’avais entreposée, a refuser de me la restituer ?

 Surement une affaire à suivre…

Jean-Luc Billard

trouvaille 130.25

Bonjour les passionnés, petite beauté que je suppose mérovingienne de 1g pour 1 cm trouvé dans le Gard  .Davidou23 

C’est effectivement un denier Mérovingien de Paris début VIII° : Avers sans légende, croix ancrée à doubles traverse accostée de deux globules, les branches de l’arc traversées d’un trait. Revers : sans légende également, croix dont trois extrémités sont crossées dans un cercle (ce dernier non apparent sur l’exemplaire de Davidou) Ce denier correspond à l’exemplaire n°97 du trésor de Bais que Maurice Prou et Étienne Bougenot attribuent effectivement à Paris (voir « Catalogue des Deniers Mérovingiens de la Trouvaille de Bais », n°97, p. 225, planche VIII) la monnaie est en état TTB et peut se négocier entre 300 et 350 €

trouvaille 130.23

bonjour, trouvé en Haute-Saône, dans un labour, avec détecteur GMP,  poids 238g, hauteur 6.5cm , trou fileté  à l’arrière 2cm.  En bronze avec E inscrit sur le côté droit, est-ce un pommeau de canne ??? Nous vous remercions pour votre aide.

Oui il s’agit bien d’un pommeau de canne style art déco début  XX° siècle. Le E doit correspondre à la marque de l’artisan ou la fabrique.

Trouvaille 130.09

Bonjour, trouvé cette petite statuette en bronze me semble-t-il dans un labour dans le Puy de Dôme (26,2g,    H 5cm   , largeur   1 à 2 cm). La tenue vestimentaire, la coiffe, la position particulière de l’ensemble et de la main droite particulièrement,   » l’objet  »  sur le bras gauche pourront  peut-être aider à une identification par vos spécialistes. Perso, l’objet (entier ou pas)  tenu dans la main droite me fait penser à une patère?? Photos jointes Merci pour votre aide Jean Louis

Les attributs patères et cornes d’abondance sont les attributs habituels de la déesse romaine  Fortuna ; mais le style vestimentaire et coiffure rappellent plus la période du haut moyen Age. Datation proposée V° au X° siècle .

La destruction du patrimoine national qui se trouvait dans la basilique royale de Saint-Denis
n’est pas à la gloire de la Nation. Cet épisode ignoble de la Révolution française fut approuvé
par la Convention nationale destruction de chefs-d’œuvre, viols de sépultures et exhumations,
vols de reliques, etc., et il n’est que brièvement évoqué dans l’Histoire de France…

Le 1er octobre 1789, le maire de Saint-Denis est tué lors d’une insurrection populaire due à la
cherté du pain. À cette date, dans l’Institution religieuse de cette ville, il ne restait plus que quelques
moines… Dans l’année 1791, les derniers religieux, avant de partir définitivement de cette abbaye, célébrèrent alors une messe solennelle d’adieux. L’abbaye et son église, le cloître ainsi que le trésor royal restèrent donc pendant deux années dans l’oubli le plus total… Les tombes royales n’ont pas été respectées par les Révolutionnaires et des « mains ivres de haine » ont brisé les mausolées, détruits les cercueils et les restes royaux ont été jetés dans deux fosses communes… Lors de cette malheureuse et triste initiative des autorités (pour ne pas dire plus…), au moins 170 corps humains furent concernés par cette profanation (rois et reines, princes et princesses, hauts serviteurs de l’État et même quelques religieux). Que les âmes royales et celles d’autres personnages, dont les tombeaux ont été profanés, reposent en paix ; pour les rois : ce sont quarante-deux monarques de France qui ont contribué à bâtir la France et à la placer sur la carte du monde – Louis XVI étant le dernier de la lignée régnante (fin de son règne en 1792)… Ce sont dix siècles d’histoire qui se sont déroulés dans notre pays avec la dynastie capétienne dont le premier roi était Hugues Capet (par élection,il accède au trône de France en 987)

Historique de l’abbaye de Saint-Denis (le « Panthéon des rois de France » du VIe au XVIIIe siècle)

La ville de Saint-Denis possède une basilique de style gothique qui remonte à une période des plus anciennes de l’Histoire de France. En effet, elle s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain – lieu de sépulture du premier évêque de Paris qui fut martyrisé vers l’an 250 de notre ère. Soixante-dix gisants et tombeaux sculptés se trouvent encore dans cette abbaye ; elle est un témoignage de
l’évolution de l’art funéraire du XII e au XVI e siècle. Comme il a été dit, les bénédictins furent chassés de ce prestigieux site par les Révolutionnaires dans l’année 1791. Le premier monument construit était une modeste chapelle en bois qui remontait à l’époque gallo-romaine, et dans cet édifice reposaient les corps de Saint-Denis et de ses deux compagnons (nommés Rustique et Eleuthère). Sainte-Geneviève remplaça ce bâtiment primitif par une chapelle en brique vers 480 de notre ère. Il faut dire que Dagobert Ier (né vers 602/605 et mort vers 638 ou 639) est le premier roi mérovingien à être enterré dans cette nécropole qui devient donc royale. Au XIIIe siècle, l’église menace ruine et Saint-Louis (Louis IX, né en 1214 et mort en 1270) prend alors la décision de la réparer et de la mettre en valeur. Plus tard, l’abside (chevet :
extrémité en demi-cercle derrière le cœur d’une église) et la nef 1 (ou « vaisseau central ») de ce monument religieux seront consolidées par d’autres monarques bienfaiteurs.

La suite de l’article sur le magasine Monnaies&Détections N°130

Lu sur la Gazette Drouot en ligne le 6 avril, un article nommé « monnaies gauloises et morilles », le
journaliste se pose franchement la question du bien- fondé de la loi française actuelle sur les détecteurs de métaux en regards des nombreuses et magnifiques découvertes en Angleterre et dans d’autres pays. Garcia se retrouve à défendre et justifier sa loi au lieu de vilipender les UDM… pour lire l’article en entier : mot clés : gazette drouot, monnaies gauloises et morilles.