MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Une mule coins ou monnaie hybride, c’est une monnaie frappée avec des coins qui n’auraient jamais dû se croiser. C’est-à-dire une monnaie comportant un droit d’un type spécifique et un revers d’un autre type spécifique ou encore, un mélange de régnant, etc., les combinaisons sont multiples.

Ces monnaies sont issues le plus souvent d’erreurs commises par des ouvriers œuvrant dans les ateliers monétaires. Ces monnaies sont rares pour l’époque moderne, les contrôles qualité étant très stricts, en théorie ! La dernière mule coins connue est l’œuvre de la monnaie des Pays-Bas, sur son émission du ducat d’or de 2021, ayant croisé un coin de l’année 2020 ! (voir Monnaies & Détections n° 121, déc. 21- janvier 2022, page 25).
La monnaie ici présentée fut découverte en Belgique dans la collection d’un bijoutier montois. Cette collection fut acquise par un numismate très connu en Belgique, J. Druart, qui fit la découverte de cette mule coins non répertoriée dans les ouvrages numismatiques et qui semble être passée inaperçue pour l’ancien propriétaire de la collection !
Cette monnaie semble donc très rare pour n’être que découverte en ce XXIe siècle, la monnaie, une 20 mark or de Guillaume 1er, roi de Prusse et empereur d’Allemagne datée de 1889, sauf que Guillaume 1er était décédé le 9 mars 1888 à l’âge de quatre-vingt-onze ans.
Guillaume 1er, né à Berlin en 1797, roi de Prusse en 1861 et empereur d’Allemagne en 1861, succéda à son frère Frédéric Guillaume IV. Il se lance dans un grand projet, la reconstitution de l’armée de Prusse et il prit comme premier ministre Bismark, en 1864, il se ligue avec l’Autriche pour écraser le Danemark. La même année, l’hégémonie de la confédération germanique étant en jeu, Guillaume 1er se retourne contre son allié autrichien qu’il écrase à la bataille de Sadowa, en 1866. L’Autriche est exclue de la confédération germanique, et devient l’empire d’Autriche-Hongrie en 1867.
Guillaume 1er se tourne ensuite vers la France, qu’il rêve d’écraser à son tour. Son âme noire et damnée, Bismark, œuvre dans l’ombre et tend un piège à Napoléon III ; celui-ci ne prenant pas en compte les leçons reçues par le Danemark et surtout l’Autriche, fonce tête baissée dans le piège tendu, pensant à tort être en mesure de vaincre la Prusse. Grave erreur, la France après 5 mois de campagne est battue avec comme dessert pour la Prusse, Sedan et 80 000 prisonniers français et la capture de l’empereur. Viendra ensuite l’humiliant traité de Francfort et la perte de l’Alsace et une partie de la Lorraine. Et, comble de l’humiliation, Guillaume 1er fut couronné empereur d’Allemagne à Versailles ! La coupe est pleine, Bonaparte est destitué et prend la fuite en Angleterre.
Guillaume 1er restera l’homme aux 3 guerres et aux 3 victoires. Ces 3 guerres établirent l’unité allemande.

Guillaume 1er à Sadowan.

Guillaume 1er décède le 9 mars 1888, son fils Frédéric III lui succède mais décède lui aussi d’un cancer après 99 jours de règne. Le fils de ce dernier, Guillaume II lui succède le 15 juin de la même année.
Ainsi, l’année 1888 fut très particulière pour les ateliers monétaires de l’empire d’Allemagne qui virent trois empereurs se succéder et cela, en quelques mois seulement, d’où la probable confusion d’un ouvrier qui, changeant un coin cassé ou défectueux, commit l’erreur ayant donné cette mule coins.

Charlemagne sur eBay

Peut-on faire « fortune » ou au moins une bonne affaire sur eBay, la réponse est oui, à condition d’avoir l’œil averti d’un bon numismate ! Le « Centre Charlemagne » musée d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne et consacré à Charlemagne a récemment fait une affaire sur eBay. Un Normand a mis en vente des monnaies, une collection réalisée par son grand-père, dans le lot, il y avait un rarissime denier d’argent pesant 1,51 gramme pour 19 mm, avec quelques manques, cette monnaie fut frappée « probablement » après septembre de l’an 813, quand Louis le Pieux, fils de Charlemagne fut nommé co-empereur. La mort de Charlemagne quatre mois plus tard, le 24 janvier 814 à Aix-la-Chapelle mit un terme à cette série de monnaies ! Elle est considérée comme étant la plus fidèle concernant le portrait de Charlemagne, ayant été frappée de son vivant et juste avant sa mort. Celle-ci est connue à moins de 50 exemplaires.
Le musée d’Aix n’a pas précisé à quel prix il a réussi à obtenir cette monnaie, ce contentant de dire qu’il s’agit d’une somme à quatre chiffres (en euro) et de rajouter qu’une telle monnaie, même avec ses manques, aurait pu atteindre 160 000 euros dans une vente officielle !
Moralité de cette histoire, si vous vendez une monnaie, trouvée au détecteur ou dans la collection de votre grand-père, tâchez de l’avoir parfaitement identifiée avant, après c’est trop tard…

Source : centre-charlemagne.eu

2 518 aurei

L’un des plus gros trésors de pièces d’or romaines découvert ces trente dernières années, a échappé de peu à un vol ! Trois hommes avaient réussi à pénétrer dans le musée de Trêve, Allemagne, et commencé à percer la vitre blindée protégeant le trésor : 2 518 pièces d’or et le reste du chaudron en bronze qui le contenait ! Le système d’alarme a bien fonctionné et la police est arrivée juste à temps, les malfaiteurs avaient réussi à s’enfuir, mais l’un d’eux avait laissé son ADN sur la vitre blindée… Le trésor de Trêve, découvert en 1993, est depuis au coffre, le musée ayant décidé de renforcer son système de protection. Le trésor étant le plus gros, en or du musée, 18,5 kilos d’or presque pur et au détail des monnaies, une valeur marchande de plusieurs millions d’euros. À l’époque romaine, le contenu du chaudron représentait la paye annuelle, de 160 légionnaires romains !


Source : artnews.com

L’or de l’âge du Bronze

Belle découverte pour des archéologues allemands, qui ont mis au jour la tombe d’une femme adulte, datée de 1 800 avant notre ère. Découverte réalisée au sud-ouest de l’Allemagne, près de la ville d’Ammerbuch-Reusten. Et pourtant, cette femme portait une spirale d’or dans ses cheveux, un chouchou en or !
Encore mieux, les analyses au spectromètre ont permis d’établir que cet alliage, naturel, d’or natif composé de 20 % d’argent, 2 % de cuivre, avec d’infimes traces d’étain et de platine, provenait très certainement de la rivière Canon située à Cornwall, Angleterre !
Cette rivière, relativement riche en paillettes d’or, a sans doute été une des premières d’Europe à être orpaillée par les tous premiers chercheurs d’or, c’est sans doute là que furent mises au point les premières techniques d’orpaillage, puisque cet alliage se retrouve un peu partout en Europe, dans les premiers bijoux en or, à l’époque de l’âge du Bronze ! Période comprise entre 3 100 av. J.-C. – 300 av. J.-C.


Source : thehistoryblog.com

Le trésor du Zeppelin Staaken

4 août 1919, Breslau, Allemagne – en 1919 la ville de Breslau se situe encore en Allemagne, de nos jours, elle se nomme Wrocław et se trouve en Pologne –, un avion d’une taille démesurée fait chauffer ses moteurs avant de prendre son envol. (1)
Un Zeppelin Staaken R.VI, un avion hors norme pour l’époque, 42,2 mètres d’envergure ! Aussi large qu’une forteresse volante de la Seconde Guerre Mondiale, 2,7 tonnes à vide, auquel il fallait rajouter 3 tonnes de carburant !

 

Au début de la Première Guerre Mondiale, en 1914, le comte Ferdinand Adolf August Heinrich von Zeppelin (1838/1917) qui est ingénieur et militaire allemand (2) imagine un avion d’un nouveau genre, un avion capable de transporter une grande quantité de bombes, de monter très haut pour échapper aux chasseurs et à l’artillerie et d’avoir un grand rayon d’action, personne ne l’a jamais fait, il va concevoir le premier bombardier volant ! Les Staaken Zeppelin, seront opérationnels en 1917 et vont effectuer de nombreux raids, notamment sur l’Angleterre, allant bombarder Londres. Chaque appareil transportait 770 kilos de bombes, leur vitesse maxi était de 140 kilomètre-heure et surtout leur plafond, altitude maxi, était de 6 500 mètres. Leur rayon d’action de 840 kilomètres avec une durée de vol possible de sept à dix heures, ce qui leur permettait le plus souvent d’attaquer de nuit, une technique les rendant quasiment intouchables pour l’époque.

 

La suite dans Monnaies & Détections n° 116

La tombe du prince

Un cimetière antique du premier siècle a été découvert en Allemagne, dans la région de Saxe-Anhalt. Parmi les 60 tumulus répertoriés, une tombe plus importante que les autres par son mobilier a révélé celle d’un probable prince germanique. Ce dernier fut inhumé avec 11 animaux, du bétail, chevaux et même un chien. Et pour qu’il ne se sente pas trop seul avec sa ménagerie, six femmes furent sacrifiées et enterrées avec lui ! Il avait sur lui, une épée de fer, une belle fibule en bronze, une petite statuette de bronze et une monnaie en or romaine, de l’empereur Zénon, frappée aux environs de l’an 480…

Source : thehistoryblog

Les hommes qui voulurent rester rois

Cas exceptionnel dans les annales de la fin de la Grande Guerre en Allemagne, le roi de Wurtemberg résiste 20 jours à la trouille qui a saisi certains autres monarques allemands.
Cet autre Guillaume II porte barbe et, malgré les évènements révolutionnaires qui commencent en sa capitale de Stuttgart le 9 novembre 1918, il refuse, seul contre tous les conseillers apeurés, d’abdiquer son titre royal.
Il y avait peut-être un attachement hors du commun puisqu’il faut dire que celui-ci n’était pas glissé dans les langes de son berceau. En effet, il est le cousin au 4e degré de son prédécesseur. Qui parmi nous pense hériter un jour d’un cousin aussi éloigné ? Qui parmi nous fréquente des cousins au 4e degré voire, simplement, connaît leur prénom ?
Il est vrai que, dans le cas des familles royales, le travail de recherches généalogiques est fait par des experts qui se renouvellent au fil des générations. Autant dire que nous ne sommes pas dans le cas de la personne lambda à qui l’on annonce soudainement une parenté royale. Puis, il y a le niveau social : Guillaume avant d’être roi de Wurtemberg est déjà duc et possède des biens considérables.
Lorsque le trône lui échoit en 1891 c’est tout de même grâce aux draconiennes lois dynastiques du Wurtemberg. Entre loi salique et mariages morganatiques, l’écrémage des dynastes allemands est une constante.
Cette dynastie concerne les Franc-Comtois car l’une de ses branches possédait le comté de Montbéliard jusqu’en 1793. Elle aurait pu concerner également les habitants du Rocher puisque les Urach étaient les héritiers de Monaco avant la légitimation de la grand-mère d’Albert II. Cela juste avant la Grande Guerre qui sera fatale au gouvernement des Wurtemberg à Stuttgart.
Cette dynastie avait un lointain passé puisqu’on la remonte avec certitude jusqu’au XIe siècle. Dans la mouvance des empereurs germaniques, elle a toujours montré de l’hostilité envers les Capétiens et leurs successeurs. Dès 1268, elle finance le raid de Conradin en Italie du Sud contre les Anjou, en échange du duché souverain de Souabe. Duché dont elle conserve la couronne, tel un titre annexe, jusqu’en 1918. Le titre royal, lui, est venu de Napoléon Ier mais ils furent dans les premiers à se retourner contre lui en 1813.
A l’automne 1918, le dernier roi va résister à la vindicte des conseils de soldats, aux émeutes et à tous les prémices de la révolution spartakiste. Beau sang-froid de la part d’un vieil homme qui sait que nombre de ses pairs sont déjà partis en exil.

Armoiries simplifiées des Waldeck-Pyrmont, 3 pfennigs de Georges-Victor prince de Waldeck-Pyrmont.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°114 …

A la fin 2019 la presse allemande a présenté l’information : un trésor a été découvert dans le clocher de l’église-cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de la ville de Bad Camberg au nord-ouest de Francfort-sur-le-Main. C’est Aaron Sauerborn, un jeune apprenti-menuisier de l’entreprise « Holzbau Sven Krüger », qui est l’inventeur du trésor.

L’église-cathédrale de Bad Camberger

Bad Camberg est une petite ville qui compte aujourd’hui 15000 habitants. Ce n’est que depuis 1981, année où elle a été officiellement classée comme station thermale, qu’elle porte ce nom (Bad signifie Bain). Elle s’appelait alors simplement Camberg comme on peut le voir sur l’ancienne carte postale reproduite sur cette page. C’est en 1580 que la tour est ajoutée à une ancienne église dont il ne reste rien puisque le bâtiment est rénové à la fin du XVIIIe siècle. Seuls la tour et son clocher sont alors conservés. L’église-cathédrale, consacrée à Saint Pierre et Saint Paul en 1781, ne subit plus ensuite de modification importante.

La découverte du trésor

A l’automne 2019, un travail de vérification de la charpente conduit un jeune apprenti-menuisier à monter dans le clocher de l’église. En inspectant les poutres, perché sur une échelle, il met la main sur des objets qu’il trouve très froids et qui tombent sur le sol. Ce sont des pièces de monnaie ! Au total il y en a 96. Il les ramasse, redescend du clocher et va remettre sa découverte aux prêtres de l’église Saint Pierre et Saint Paul. Ceux-ci confient les pièces à des experts numismates de Francfort-sur-le-Main qui les nettoient et les étudient. Elles ont toutes été frappées entre 1551 et 1630, l’une est en or et les autres sont en argent. La plus remarquable est un taler frappé en 1623 par Ferdinand II. Les pièces ont probablement été cachées dans le clocher peu de temps après sa construction. Peut-être pendant la guerre de Trente Ans qui embrasa presque toute l’Europe et qui dura de 1618 à 1648 ?

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En terrain miné

1930, les ingénieurs allemands se lancent dans le développement d’une mine antichar. Après cinq années d’essais et de recherches, elle entre en production au cours de l’année 1935, sous le nom de : Tellermine 35. (photo 1)

Elle a un corps principal en aluminium, d’environ 30 cm de diamètre pour un poids total de 9,1 kilos, le détonateur/allumeur (photo 2) est lui en laiton, un plateau coulissant, système assez simple et efficace… Lorsque la charge de rupture dépasse le point de rupture d’une goupille pré-calibrée, celle-ci casse, et elle libère un ressort supportant un percuteur qui frappe l’amorce, qui elle-même va enclencher la mise à feu des 5,5 kilos d’explosif, du TNT.

Le plateau supérieur comporte différents marquages : Sicher pour sécurité et Scharf pour armé. On y trouve aussi un numéro de série se terminant par l’année de production et un sigle, l’aigle nazi ; suivant les années, on peut aussi y trouver la croix gammée ! Les premiers modèles seront jugés trop sensibles, leurs mises à feu se déclenchant avec une charge de 90 kg, elles seront recalibrées à 100 kg sur le bord du plateau et 200 kg au centre du plateau.

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Casse au musée des trésors !

Le 29 novembre dernier, un vol sans précédent a eu lieu au Musée de la Voute Verte, situé à Dresde en Allemagne. Ce Musée a la particularité d’exposer une des plus belles collections de bijoux anciens d’Europe, il est d’ailleurs surnommé « le Musée des trésors », avec une collection de plus de 4000 bijoux ! Les voleurs, qui se sont introduit de nuit après avoir fait brûler un transformateur électrique (qui a eu pour effet de couper le courant dans tout le quartier et désactiver les alarmes…), n’ont eu le temps de fracturer qu’une vitrine, mais le butin est tout de même estimé à 1 milliard d’euros ! Parmi les bijoux dérobés, un superbe collier de diamants ayant appartenu à la reine Amélie Auguste de Bavière (1801-1877), le bijou ayant le plus de valeur, parmi ceux volés étant une décoration originaire de Pologne, l’Étoile du Diamant Royal Rose, de l’Ordre de l’Aigle Blanc d’Auguste II le Fort, qui a été créée en 1705 par Auguste II (1620-1733) en Pologne. Un mandat de recherche international a été lancé par Interpol…
Source : thefirstnews.com