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1200 monnaies romaines

Une belle découverte à l’actif de deux prospecteurs allemands. On parle rarement des prospecteurs allemands, tout simplement parce que l’Allemagne a des lois à peu près aussi stupides que la France concernant les détecteurs de métaux ! C’est même encore plus complexe, suivant les Lands (régions) la détection est soit interdite soit tolérée et quand elle est tolérée c’est comme en France, vous pouvez prospecter mais il ne faut surtout pas trouver ! Ou les ennuis commencent…
Mais pour une fois, il semble il y avoir des réactions plutôt normales. Les deux prospecteurs ont donc découvert des monnaies romaines en bronze et argent dans un champ du Mönchengladbach, en Rhénanie. Ils ont pris le risque de déclarer leur trouvaille (ce qui est quand même un comble !) aux services archéologiques et ces derniers ont lancé une fouille. Celle-ci a permis la découverte d’une amphore, entamée probablement par une charrue et qui commençait à répandre son contenu, composé de 1200 monnaies romaines !
Le dépôt, en majorité du bronze et quelques monnaies d’argent, est daté du 4/5e siècle, la presse allemande a relayé la déclaration des services archéologiques qui ont salué le geste des prospecteurs, ce qui est déjà un premier pas…
Source : newsarticleinsiders.com

Les deux comtés de Hanau

Hanau-Lichtenberg est un comté indépendant au XVIIIe siècle. Un atelier monétaire fonctionne à Bouxwiller et émet les monnaies des comtes, parfois nommés Jean-René.
Or, le troisième de ce nom a marié sa fille, Charlotte, à un Hessois. Ils ont un fils qui doit hériter des deux côtés. Jean-René III meurt en 1736 et, mécaniquement, Louis de Hesse-Darmstadt devient comte de Hanau. Ou plutôt de Hanau-Lichtenberg car une bonne part vient des seigneurs de Lichtenberg, dont les gendres (Hanau et Bitche) héritent en 1480 d’une forteresse si bien conçue qu’elle servira jusqu’en août 1870 lorsque les Wurtembergeois s’en emparent, au prix de nombreuses pertes qui nourrissent la rumeur de fosses communes sur place. Entretemps, elle a été fortifiée par Specklin et Vauban.
Le château dresse toujours ses ruines, protégées par une association, mais le pays qu’il défendait a disparu parce que Louis IX accède au trône de Hesse-Darmstadt en 1768. Il est déjà comte de Hanau depuis le décès du grand-père Jean-René et il va intégrer son comté dans la Hesse paternelle.
Jean-René III, décédé à 71 ans, avait transféré ses bataillons à Pirmasens (Allemagne actuelle) pour s’éloigner des Français. Il était le neveu de Frédéric-Casimir qui tenta de bâtir les Indes Hanauviennes mais échoua par manque de fonds (1669-1672). D’ailleurs sa famille n’aimait pas ce rêveur qui achetait le Suriname. Maître d’un comté de 1500 km2, il fondait un empire de 100 000 km2…
Bouxwiller continua de fabriquer les monnaies d’argent et de cuivre, ces dernières ornées de l’initiale du jeune comte qui fait rénover les bornes-frontières du comté maternel, enclavé dans des territoires devenus français avec l’annexion de la Lorraine.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 102

Cheval de bronze

Le 12 août 2009, un agriculteur allemand dans le comté de Hesse, mettait au jour une superbe tête de cheval en bronze, provenant d’une statue équestre d’époque romaine ! L’état de Hesse, versa alors, la somme de 48 000 euros à l’inventeur, propriétaire du terrain.Somme qu’il trouva un peu légère, mais accepta…
Il y a quelques mois, l’affaire a refait surface : l’agriculteur s’est rendu compte qu’il avait été floué et a porté plainte, un rapport d’expertise estimant la tête à 1,6 million d’euro ! Et ce n’est qu’une estimation…
Le tribunal lui a finalement rendu justice en lui accordant la somme de 773 000 euros ! Plus les intérêts courant depuis la découverte, il y a neuf ans. Le comté peut encore faire appel…
Source : thehistoryblog.com

109 pièces d’or

En Allemagne, une femme de 74 ans, veuve depuis peu, fait don à la maison de retraite locale de nombreuses boites de produits alimentaires que son défunt mari entreposait à la cave. Les deux responsables de la maison de retraite font le tri quelques jours plus tard. L’une d’elle est intriguée par une boite qui lui parait très lourde vu sa dimension… Et sous des haricots secs, elle découvre d’énormes pièces d’or ! Des Krugerrands, des monnaies d’Afrique du Sud, qui font un peu plus de 22 carats (917 millièmes) et contiennent exactement 31,103 grammes d’or pur, soit une once d’or ! Le Krugerrand ne possède pas de valeur faciale, comme une 20 dollars ou une 50 pesos, un Krugerrand ne valant qu’une once d’or, ce qui en fait une monnaie d’investissement, très recherchée, pour un poids brut de 33,93 g et 32 mm de diamètre. D’autres boites vont s’avérer contenir d’autres monnaies, 109 pièces au total. A 1100 € le Krugerrand il y avait donc un pactole de près de 120 000 € dans les boites ! Honnêtes, les employées de la maison de retraite ont remis à la veuve les économies que son mari avait placées en pièces d’or dans sa cave…
Source : atlasobscura.com

Sous un arbre

Un promeneur allemand, à Berlin, a découvert un trésor sous un arbre : tout simplement en se promenant les mains dans les poches, il a remarqué une mallette sous un arbre. Honnête il a porté sa trouvaille à la police, la mallette ouverte contenait un véritable trésor, 3 500 euros en espèces et un kilo d’or sous la forme de 22 lingotins de différents poids. Le propriétaire a été très vite identifié, il avait posé sa mallette pour attacher son vélo et l’avait oubliée !
En droit allemand, il faut savoir que toute personne qui rapporte un objet de valeur perdu a droit à 3,5 % de sa valeur, l’inventeur n’a pas perdu sa journée ! Quant à la police allemande, elle non plus ne perd pas le nord puisqu’elle a facturé 10 % de la valeur contenue au propriétaire, pour frais de stockage !
Source : telegraph.co.uk

L’or de la Reichsbank ou le trésor de Lüneburg

En janvier 2015, lors une conférence de presse il a été annoncé la découverte d’un trésor à Lüneburg en Basse-Saxe au nord de l’Allemagne. 217 monnaies d’or avaient été mises au jour quelques mois plus tôt par un jeune chercheur de trésors travaillant pour le service d’archéologie de la ville de Lüneburg. Nous revenons dans ce numéro de Monnaies & Détections sur cette fabuleuse trouvaille qui est la plus importante faite dans cette région pour ce qui concerne les trésors cachés pendant la période nazie.

Les circonstances de la trouvaille

Florian Bautsch.

En Allemagne les prospecteurs ne peuvent mener leurs investigations qu’après avoir reçu une autorisation des autorités compétentes. C’est ainsi que Florian Bautsch, un jeune homme de 31 ans, est parti avec son détecteur Fisher F75 Special Edition, son téléphone portable et un sac banane contenant quelques sacs en plastique, une brosse et un couteau japonais. Il est l’un des 200 prospecteurs formés et certifiés par le bureau de conservation du patrimoine de Basse-Saxe. Ce jour d’octobre 2014 il est chargé de réaliser une exploration superficielle des abords d’un tumulus des IVe et Ve siècles sur un terrain appartenant à « la Fondation de l’Hôpital municipal de Lüneburg pour l’Esprit Saint des saints ». Le hasard l’amène à une découverte inattendue.

Lüneburg est une ville de Basse-Saxe au nord de l’Allemagne.

Sous un arbre il met au jour une pièce d’or puis 9 autres. Il prévient téléphoniquement le service d’archéologie du district qui sécurise le site. Quelques jours plus tard une équipe d’archéologues fouille le lieu où Florian Bautsch a réalisé sa découverte. Un arbre ancien est tombé et un nouvel arbre a pris sa place. La chute du premier est responsable de la remontée des 10 pièces déjà retrouvées, mais le trésor est enterré plus profond, entre les racines du second. Le contenu de deux sacs, qui avec le temps ont disparu, est extrait du sol sablonneux. A celles déjà trouvées s’ajoutent 207 pièces d’or supplémentaires !

Une partie du trésor de Lüneburg.

Le trésor de la Reichsbank

Florian Bautsch et son détecteur de métaux « Fisher F75 Special Edition ».

L’examen minutieux du lieu de trouvaille indique que, si les deux sacs d’origine ont été désagrégés, il reste néanmoins des morceaux des cartons goudronnés dans lesquels ils étaient enfermés. Et surtout les restes des fils qui liaient les sacs sont toujours présents ainsi que les deux plombs en aluminium qui les scellaient. Sur ces plombs l’on découvre l’aigle impérial à croix gammée et l’inscription« Reichsbank Berlin 244 ».
C’est donc un trésor de l’époque nazie qui vient de ressurgir ! Il est fait de pièces ayant toutes les mêmes caractéristiques : alliage d’or 900/1000, diamètre de 21 millimètres et masse de 6,45 grammes. Il y a 128 pièces belges de Léopold Ier et Léopold II, 74 pièces françaises de Louis-Philippe Ier, de Napoléon III et de la Troisième république, 12 pièces italiennes de Victor Emmanuel II et d’Umberto Ier et 3 pièces austro-hongroises de François Joseph Ier. Curieusement aucune monnaie allemande n’est présente. La plus ancienne pièce date de 1831 et la plus récente de 1910. La masse totale de ces pièces est de 1,4 kilogramme. Ainsi au cours actuel de la pièce d’or de 20 francs la valeur globale du trésor est de 45 000 euros.

Restes des papiers goudronnés qui enfermaient les sacs
des pièces d’or de la Reichsbank.


Quelques-uns des types monétaires retrouvés dans le trésor de Lüneburg

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 96

Monnaie byzantine

Une belle et rare monnaie byzantine, c’est la découverte d’archéologues allemands sur le site du nouveau parlement de la ville de Mayence. D’après eux, la monnaie aurait probablement été perdue lors d’un débarquement sur les bords du Rhin. Elle fut frappée en l’an 610 à Constantinople, l’actuelle Istanbul. Son pouvoir d’achat était très élevé pour l’époque, d’après les archéologues allemands on pouvait s’acheter deux chevaux avec cette seule pièce d’or.
Source : ffh.de/news-service

 

Un trésor nazi découvert par un prospecteur

Lüneburg en Basse-Saxe, Allemagne. Un prospecteur qui a été présenté par la presse allemande comme un archéologue amateur… a découvert par hasard, avec son détecteur de métaux, un trésor composé de 217 pièces d’or ! Le trésor avait été caché au pied d’un arbre qui fut déraciné par une tempête. Il est composé de 128 monnaies belges, 74 françaises, 12 italiennes et 3 austro-hongroises, des monnaies de collection, latines au type du 20 F or, en parfait état dont les dates s’échelonnent entre 1831 et 1910. Pourquoi nazi alors ? Tout simplement parce que le sac qui contenait les monnaies avait encore des documents et des sceaux intacts frappés de la Reichsbank et de la croix gammée ! Probablement un lot de monnaies volées par un soldat, c’est une des hypothèses avancées… La presse allemande s’est tout de même étonnée que le prospecteur inventeur qui a prévenu les archéologues après les premières monnaies, n’ait droit qu’à une récompense de 2 500 € sur la valeur du trésor estimé à 45 000 €. On se le demande aussi !

Source : http://derstandard.at & sueddeutsche.de

 

Condor en détresse

7 juin 1943, il fait un temps splendide dans le sud de la France.

Le Focke Wulf FW 200 « Condor » numéro 52 de l’escadrille KG40 (insigne) décolle de Lecce, dans le sud de l’Italie en direction de l’Allemagne.

Les Condor (photo 1) sont des quadrimoteurs allemands à long rayon d’action. Basés sur la côte atlantique, ils harcèlent les convois alliés et envoient par le fonds les cargos qui ravitaillent l’Angleterre.

Celui-ci, immatriculé F8+PT, transporte 6 hommes. Le pilote Georg Ulrici est originaire de Wiesbaden et il a 22 ans. Il y a aussi quatre hommes d’équipage et un « monteur » de l’usine Focke Wulf, Alfred Zitzen. C’est un vol de convoyage, l’avion  n’est pas armé et les soldats l’ont chargé d’objets personnels et de souvenirs pour
leur proches : caisses de vin, nourriture, tabac, habillement, sacs à mains et chapeaux de femmes, etc…

Quelques heures après le décollage, vers 13h30 et alors que l’avion survole la région de Najac, un moteur prend subitement feu. L’incendie est tellement violent que le bâti-moteur fond, le moteur se détache de l’aile et tombe dans un vallon. La situation est grave car l’aile qui brûle risque de se replier à tout moment. Devenu asymétrique, l’avion est difficile à contrôler. L’équipage cherche à se poser en urgence mais la région est très vallonnée. Georg Ulrici repère un sommet relativement plat, le « Pech », et il tente une approche désespérée vers cette courte piste de fortune. Cent cinquante mètres avant le début de cette piste improvisée, l’appareil accroche des arbres mais il réussit à poursuivre son vol. Il touche durement la lande, continue droit devant lui en semant des pièces sur son chemin.

L’avion percute un talus, se soulève, se casse en deux et retombe, dégageant une immense fumée.

Au même moment, la famille P. se promène sur le Tech : elle voit tout ! Suzette, âgée de sept ans ramasse des coquelicots, lorsqu’elle entend le bruit d’un avion. Levant la tête, elle voit une lumière sur l’avion (certainement l’incendie) puis elle distingue un objet tombant de l’avion (le moteur). Elle a l’impression que l’avion vient vers elle. Prise de panique, elle s’enfuit et va se cacher dans les fougères. Conséquence de cette immense frayeur, Suzette aura peur des avions toute sa vie !

Ses sœurs Elise et Henriette ont également vu le crash. Dans la panique générale, elles filent se cacher dans le lit de la maison familiale sans que leurs parents les voient. Elles ne seront retrouvées par leurs parents – morts d’inquiétude – que dans la soirée.

Dans un bois voisin, un jeune français est caché pour fuir le STO : voyant l’avion allemand arriver, il s’enfuit de peur d’être fait prisonnier. …

La suite dans Monnaies & Détections n° 79

Un détectoriste fait une découverte extraordinaire en Allemagne

Un détectoriste anonyme a découvert illégalement un extraordinaire trésor d’or et d’argent datant de l’antiquité tardive dans une forêt près de Ruelzheim en Allemagne, au sud-ouest de l’Etat de Rhénanie-Palatinat. L’annonce de cette découverte a été rendue publique le 19 février 2014.

Le détectoriste a déterré le trésor et l’a mis en vente sur le marché noir des antiquités.

Les autorités ne se sont pas étendues sur la façon dont le chasseur de trésor a été interpellé, notant seulement que “le pillard a rendu les pièces du trésor lui-même, mais uniquement sous la pression des enquêteurs”.

Cela signifie qu’ils l’ont d’abord capturé avant de le convaincre de rendre le trésor. La police a des raisons de croire que l’individu aurait déjà procédé à la vente de quelques éléments du trésor aux Etats-Unis.

L’enquête se poursuit à l’heure actuelle, à la recherche des objets manquants. Aucune annonce n’a été faite au sujet des peines encourues par le pillard. Peut-être un arrangement a-t-il été passé en échange d’une coopération pour la restitution du trésor ?

Du recel d’objets archéologiques volés

D’après la loi allemande, toutes les fouilles faites à la recherche de matériel archéologique doivent recevoir une autorisation des autorités en charge du patrimoine historique. Les différents Etats allemands ont chacun des lois particulières pour les découvertes faites par les particuliers. Certains Etats autorisent les inventeurs à conserver la moitié de la valeur des trouvailles, et parfois même la trouvaille complète. Mais la Rhénanie-Palatinat ne mange pas de ce pain là.

Chercher des objets archéologiques avec un détecteur de métaux y est considéré comme un délit. Emporter les objets découverts sans les signaler est une fraude, et les vendre s’apparente à du recel d’objets volés. Il est certain que si la valeur des objets joue un rôle pour déterminer la sévérité des sanctions encourues, et ce fait est valable aussi bien en Allemagne qu’aux Etats-Unis par exemple, le pillard risque une sanction exemplaire…

La suite dans Monnaies & Détéctions n° 75