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Le flair du « lapin »

En ce début de novembre, l’été indien a brusquement tiré sa révérence. Sans prévenir, un froid piquant a prématurément chassé la douceur automnale. Une bise agaçante, sensible et tenace a décidé de nous geler les doigts et le bout du nez. Les oreilles par chance, sont à peu près à l’abri sous le casque du Déus. Le ciel est bas et lourd et nous avons hésité à sortir nos détecteurs et quitter la maison où un bon feu de cheminée faisait rayonner une douce et agréable chaleur. Mais un champ aussi beau et aussi plat qu’une table de billard français ne laisse finalement pas le choix à de malheureux prospecteurs addicts et en recherche de sensations fortes.
Malgré ma petite hésitation, mon binôme a tenu absolument à passer un coup de détecteur dans une parcelle qu’une petite et très ancienne église tarnaise domine en son sommet. Depuis des années, d’innombrables prospecteurs sont venus tenter leur chance, avec bonheur pour les premiers mais le plus souvent « brecouille » (comme le dit si joliment « lapin ») pour les autres depuis ces dernières années.
Le dit « lapin » y tient pourtant ! Alors moi j’écoute, un peu à contre cœur, « lapin » parce qu’il a souvent des intuitions et un flair d’Oryctolagus cuniculus (ou lapin de garenne). Animal petit, agile, poilu et avec de grandes oreilles !
Vu les circonstances, je me mets sans hésitation sur Déus fast. Pour employer un oxymore de circonstance, un silence assourdissant agace mes tympans. Pas le moindre son depuis un bon quart d’heure. Comme tout bon détectoriste qui se respecte dans ce cas précis, je tente un petit coup de va et vient avec la pelle devant le disque pour m’assurer que l’appareil n’est pas en panne. Au moins une bonne nouvelle, le Déus réagit au test dit du « tinkiet, tout va bien, c’est juste qu’il n’y a pas de bruit parce que tout a déjà été ramassé » !

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Les fontaines

Les fontaines sont des courants d’eau souterraine qui se font jour soit au pied d’une montagne, soit dans les plaines ou les bois ou même au fond d’un puits. C’est l’eau des pluies qui pénètre dans la terre et descend jusqu’à ce qu’elle rencontre un banc d’argile ou de quelque autre substance imperméable à l’eau, de là elle change de direction prend celle du banc, et quand elle rencontre la surface du sol, elle sort sous forme de source. Si cette source se trouve dans un enfoncement, cernée par les hauteurs, l’eau reste là et produit ce qu’on appelle une fontaine.

Fontaine de la Bourlande avec son toit de lauzes et son petit lavoir, fin XVe- XVIe siècle.

Les fontaines périodiques tarissent pendant un certain temps après lequel elles recommencent à couler pour tarir de nouveau, et ainsi de suite. Les fontaines intercalaires donnent constamment de l’eau, mais en moindre quantité pendant un certain espace de temps puis coulent ensuite avec plus d’abondance pendant un autre espace de temps. Les fontaines jaillissantes sont des jets d’eau naturelle qui ont lieu quand le conduit est contourné en forme de siphon renversé en U et que l’orifice par lequel l’eau s’échappe à l’extérieur est plus bas que le réservoir qui la fournit. Les puits artésiens peuvent être regardés comme des fontaines jaillissantes.
Il existe aussi des fontaines salées dont les eaux traversent des bancs de sel gemmes. Des fontaines lumineuses, des fontaines ardentes, des fontaines de places publiques qui sont destinées à embellir le site par leur aménagement, elles peuvent être en grotte, en buffet, à portique, adossées, en pyramide, en niche, etc…

Fontaine avec arcade et toiture en pierre, XVIIe siècle.

La fontaine symbolise la fécondité mais aussi la guérison, puis paradoxalement la malédiction, car quelques-unes d’origine païenne étaient réputées maléfiques. Certaines au contraire avaient des vertus curatives ou guérisseuses, d’autres faisaient l’objet de dépôts d’ex-voto par les pèlerins, qui remplissaient ensuite leurs fioles d’un peu d’eau sacrée. Dans le département 88, au sanctuaire de Grand, il existe une fontaine jaillissante qui était réputée pour guérir des maladies ; le site dédié jadis à Apollon eut même la visite de l’empereur romain Caracalla pour une guérison. Ces fontaines aux vertus sacrées furent depuis l’Antiquité mises sous la protection des nymphes et dédiées à un Dieu ou une Déesse. La fontaine de « Sainte Montaine» qui a pour origine le nom d’une jeune fille, est réputée pour un miracle sur cette enfant adultérine qui fut en réalité abandonnée par son père, qui n’était autre que le roi de France Pépin le Bref.

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