123.04

Le premier objet ne serait-il pas une boucle d’oreille ? Gauloise, romaine, bronze, il y a un anneau pointu comme pour le passer dans un percement. Les dimensions : le grand anneau diamètre 25 mm, le petit anneau central diamètre 14 mm, le dernier anneau pointu diamètre 20 mm. Poids de l’ensemble 78 grammes. ​2e objet, peut-être une attache de chaussure mero ? Longueur 45 mm, largeur du grand rectangle 21 mm, deux fixations à l’arrière plus un petit trou ; motifs sur la partie en arrondie, poids 9,75 g. Tout a été trouvé dans l’Aude. François
Non nous ne pensons pas une boucle d’oreille il s’agit plus certainement d’un élément d’harnachement mais impossible de le dater cela couvre une trop longue période.
Pour le second objet, il s’agit bien d’une petite boucle de période mérovingienne mais pas de chaussure, de ceinture plus fine ou sangle, on retrouve la décoration typique, une photo du décor de la partie terminale plate aurait peut-être été intéressante : visage stylisé ?

120.02

Bonjour, fidèle lecteur de votre revue, je demande votre expertise pour ces deux monnaies gauloises trouvées dans une vigne dans l’Aude aux alentours de  Narbonne. J’en profite aussi pour vous montrer ces deux monnaies que j’ai depuis longtemps, toujours de l’Aude, la première est une demi ou un quart de monnaie certainement romaine et enfin cette monnaie féodale en mauvais état. Laurent
Les deux gauloises sont des monnaies d’imitation emporitaine du type de Bridiers. Nous sommes au troisième siècle avant Jésus Christ.
Monnaie anépigraphe, avers : tête diadémée de Perséphone à gauche, les cheveux tirés en arrière et ramenés en trois mèches, le cou orné d’un collier de perles, un fleuron signifiant un dauphin devant la bouche. Le revers est aussi anépigraphe avec cheval tourné vers la gauche, plus rare (1 gramme, 1 cm Ø), que vers la droite (5 grammes, 1,8 cm Ø), surmonté d’une victoire stylisée tenant une couronne, ligne d’exergue sur la deuxième et tête humaine sous le premier cheval. Ce dernier symbole est inconnu ou peu connu sur les monnaies au type de Bridiers.
La première, le drachme est en état TTB++ voire SUP ; la seconde, l’obole est en TTB avec une frappe plus molle. Ce sont de belles monnaies qui font le bonheur des collectionneurs et qui peuvent monter jusqu’à 1800 euros pour la drachme avec cette particularité de la tête humaine sous le cheval et dans les 600 euros pour l’obole qui est plus rare que la drachme.

Trésors et justice

La découverte d’un trésor reste pour la plupart des inventeurs un instant magique qui reste gravé dans la mémoire. Hélas, il arrive que le rêve devienne cauchemar et que la vie du ou des inventeurs devienne un véritable enfer !, surtout quand l’on parle de détecteur de métaux, là, les foudres de la justice s’abattent comme les 10 plaies d’Egypte. En France, la référence en matière reste le « célèbre » trésor de Boucq ! qui vu de l’étranger fait encore bien rire dans le monde des prospecteurs ! Hélas, la situation en France ne risque pas d’aller mieux, bien au contraire !, le pire reste à venir, je pense !…

Mais même la découverte d’un trésor et cela sans détecteur de métaux peut aussi apporter son lot d’ennuis et de misère comme la découverte de Saissac dans l’Aude, un dépôt de 1957 monnaies des années 1180-1270.

Le trésor de Saissac

Nous sommes en 1979, la municipalité de Saissac achète un terrain au nord-ouest du village au lieu-dit « La Croix » et cela pour y construire un village de vacances. Les travaux débutent en octobre. Le nivellement du terrain est effectué au bulldozer, 2 ouvriers sont chargés de la tâche, le conducteur du bulldozer et son collègue qui surveille les travaux. Pendant les manœuvres, la pelle déterre une poterie qui vole en éclats. Les 2 ouvriers se ruent alors sur les monnaies et s’en remplissent les poches, ils gardent la découverte secrète, spoliant de la sorte le propriétaire du terrain, la commune de Saissac. De retour à leur domicile, les ouvriers cherchent à monnayer leur découverte. Le conducteur va ainsi réussir à vendre 500 monnaies à un antiquaire de Blagnac. Quand à l’épouse du 2e ouvrier, elle tente aussi de vendre des monnaies et contacte un numismate de Toulouse qui, lui, signale de suite cette vente suspecte à un étudiant en archéologie, G. D., qui a son tour informe la mairie de Saissac de la découverte. Une plainte est alors déposée le 4 décembre. Un des ouvriers informé de la plainte vient remettre à la gendarmerie de Saissac un lot de 59 monnaies et précise que d’autres pièces sont encore sur le site. Les gendarmes se rendent chez le 2e ouvrier à Lavernosse et saisissent 755 pièces, 16 fragments de pièces et des tessons de poterie. Les 500 monnaies vendues à l’antiquaire sont récupérées et saisies !

… La suite dans Monnaies & Détections n° 118

116.1

Trouvé par François, dans l’Aude : un quinaire romain, diamètre environ 16 mm. Obole à la croix, argent, quelle région ? Et autre monnaie. Ce sera tout pour le moment, merci et bonne journée, François
Le quinaire est attribué à EGNATULEA en 97 avant notre ère. Avers : C. EGNATVLEI C. F. Q. Tête laurée d’Apollon à droite. “Caius Egnatuleius Caii Filius Quæstor” (Caius Egnatuleius fils de Caius questeur). Revers : ROMA à l’exergue. Victoire drapée debout à droite, tournée à gauche, posant un bouclier sur un trophée d’armes placé dans le champ à gauche, derrière une longue javeline et un carnyx. Etat TB 40 euros.
La seconde monnaie romaine est un centenionalis de Constantinople : CONSTAN-TINOPOLIS. Avers : buste casqué, lauré et cuirassé de Constantinople à gauche, vu de trois quarts en avant, avec le sceptre sur l’épaule gauche. Revers : Victoria (la Victoire) debout de face, tournée à gauche sur une proue de navire, les ailes déployées, tenant un sceptre transversal de la main droite et appuyée sur un bouclier de la main gauche. Monnaie en état TB ++ très courante estimée à 25 euros.
L’obole à la croix est fatiguée, on distingue le visage classique de la Tectosage à gauche et le revers présente juste une lunule dans la croix et une partie d’un autre symbole mais pas identifiée. On est dans le grand secteur du sud-ouest de la France plutôt côté Méditerranée. Pas de valeur pour cette monnaie juste au-dessus de l’état de « merdouille ».

109.9

Ci-joint, les 3 photos d’un objet en plomb, trouvé sur le chemin d’un bois, dans l’Aude (11). Il est en plomb, avec comme une sorte de croix de Lorraine ?? Si vous avez une idée de cet objet ? Métal : plomb. Diamètre : 15 mm. Longueur : 10 mm. Poids : 15 g. Cordialement, Philippe de Toulouse
Toutes les hypothèses que l’on a envisagées ne vont pas. On avait pensé à une matrice de potier, mais le fait que cela soit creux est rédhibitoire pour une matrice. Par contre nous ne pensons pas que cela soit du plomb, la patine ne correspond pas à ce métal. Peut-être un creuset, mais alors pourquoi ce marquage en dessous ? Nouvel objet en attente d’une solution probable d’un lecteur.

108.1

Bonjour l’équipe, je vous envoie quelques trouvailles que j’ai eu l’immense bonheur de trouver fort fortuitement comme d’habitude dans l’Aude. Peut-être une petite place dans la revue ? Au moins la jaune, poids 1,44 g, peut-être tremissis libius severus mero ? Diamètre 13 mm. La fibule, longueur totale 7,5 cm, hauteur 2,5 cm, gauloise ou romaine ? La Louis XIV, diamètre 19 mm, poids 1,37 g. Merci pour votre excellente revue. François
Oui c’est exact : trémissis de LIBIUS SEVERUS (19/11/461-25/09/465). Monnayage autonome des Wisigoths pour Toulouse. Avers : D N SEVER-VS P F AVG. Buste diadémé, drapé et cuirassé de Libius Sévérus à droite, vu de trois quarts en avant “Dominus Noster Libius Severus Pius Felix Augustus”, notre seigneur Libius Severus pieux heureux auguste. Revers : VICTORI AVGGG COMOB. Victoire stylisée debout à gauche, drapée, les ailes déployées, tenant une longue croix de la main droite “Victoria Augustorum”. C’est une monnaie en état TB++ son estimation est de 1000 euros.

La fibule est très jolie, elle date de la deuxième période de l’Age du fer : (-475-350), arc massif légèrement renflé, pied redressé vers l’arc et terminaison en bouton ; gros ressort à corde externe, 2 spires visibles en bronze.

Vous avez trouvé aussi un 4 sols des traitants de Lyon pour le millésime 1676, 4 sols correspondent à un 15e d’Ecu de l’époque (1 écu = 60 sols). Avers : LVDOVICVS. XIIII. D. GRA. Buste drapé à droite. Revers : FRAN. ET. NAVARRAE. REX. (Millésime encadrant une couronne). Croix fleurdelisée avec différent d’atelier en cœur sous une couronne. Le Droulers donne une frappe de 21 498 000 exemplaires. C’est une monnaie courante en argent, ces exemplaires se vendent une centaine d’euros en état sup. La vôtre a subi une mutilation volontaire du visage elle est en état B++ et s’estime 20 euros.

108.3

Une nouvelle petite trouvaille sympa. Une petite gauloise allobroge trouvée toujours dans l’Aude à Douzens. Voici son poids : 2,32 grammes, dimensions : 15 mm au plus long et 13 mm au plus étroit. François
Avers : ANÉPIGRAPHE. Votre identification est exacte, il s’agit d’un denier allobroge à la rouelle et à l’inscription VOL. Avers : tête laurée à gauche ; grènetis. Revers : VOL., cheval galopant à gauche ; au-dessus, la légende ; une rouelle à quatre rayons entre les jambes. Cette monnaie provient du Dauphiné et il n’est pas commun de la trouver dans l’Aude… Ce denier est TTB et courant, son estimation est de 100 euros. Période Ier siècle avant JC.

Trouvaille 107.16

Bonjour, voilà deux Palméla, la première trouvée sur la commune de Montlaur dans l’Aude et en garrigue, elle pèse 12,8 g. Je vous en joins une seconde trouvée toujours en garrigue sur la commune de Talairan dans l’Aude. Son poids est de 2,80 g. D’autres viendront à la suite car j’ai lancé le mot autour de moi. Cordialement. J-L

Deux Palméla ? Mazette ! La première ne fait aucun doute, en revanche pour celle trouvée commune de Talairan nous ne la pensons pas de la même typologie. Il n’est pas facile de préciser le type de cette pointe ni son authenticité sans avoir l’objet en mains. Toutefois, il apparaît que si la forme générale est conforme au type de Palmela, l’objet est épais, un peu « lourd » et de contour irrégulier, son poids parait bien faible aussi. La pointe semble authentique, mais son aspect un peu insolite résulte peut être d’une fabrication locale inspirée bien sûr du type en question. Pour cette raison nous ne la répertorierons pas comme les autres. Elle portera le même numéro que la 63e mais avec un B. Une réelle étude physique permettra un jour de la ré-intégrer ou pas dans le corpus en cours…

100.2

Armand, Carcassonne, a trouvé cette bague dont le chaton est une monnaie en argent avec des caractères arabes et un curieux astre, on pencherait pour une monnaie des nombreuses principautés de l’empire mogol en Inde. Cette calligraphie est généralement difficile et nous n’avons pu retrouver son origine exacte, la pièce ayant été de surcroit rognée pour s’adapter au chaton de la bague. Si vous avez une piste merci de nous le faire savoir.