MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Les baquettes d’Henri II de Béarn et Navarre 1572-1589

Ces petites monnaies n’ont été répertoriées ni par F. Poey d’Avant, ni par E. Caron et G. Schlumberger.
Le nom « vaquette » ou « baquette », baque, signifie « vache » en béarnais. Dans les registres rédigés en Gascon, on trouve également « bacqvetes », « baquetes ». Comme en font foi les délivrances des Archives Départementales des Basses Pyrénées, ces monnaies nous étaient connues pour des frappes de 1572 et 1586 (baquettes non retrouvées).
Elles furent révélées grâce au trésor de Lescun (64) découvert en 1959 dans le mur d’une ancienne maison. Il rassemblait 4686 monnaies de billon, principalement frappées en Béarn sous le règne d’Henri d’Albret (1516-1555), d’Antoine de Bourbon et Jeanne d’Albret (1555-1562), d’Henri II (1572-1589), d’Henri IV (1589-1610) et une grosse majorité émise sous Louis XIII (1610-1643). Cette trouvaille a été examinée par Françoise Dumas. Son rapport mentionne qu’une quarantaine de monnaies seulement proviendrait de l’époque d’Henri II. La proportion démontre bien la rareté de ces baquettes du seigneur de Béarn.
En 1988 un agriculteur me sachant numismate me fit don d’un petit lot de pièces retrouvé dans le tiroir d’un meuble appartenant à la famille depuis plusieurs générations. Quelle belle surprise que cet ensemble de monnaies béarnaises, 140 baquettes et liards en cuivre et billon !
Comme dans le trésor de Lescun, celui-ci contenait beaucoup de Louis XIII, peu d’Henri IV, et seulement deux d’Henri II. Ce fut un bonheur d’intégrer ces premières baquettes dans ma collection de féodales béarnaises.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°110 …

Gaston X de Grailly, né en 1423, succède à son père Jean 1er de Grailly sous la tutelle de son oncle. En 1443, il se marie à Eléonore, princesse de Navarre.
Appelé Gaston XI de Béarn, il meurt de maladie en 1472. Son épouse gouverne alors le Béarn jusqu’en 1479. En janvier de cette année, son père, le roi Jean d’Aragon, souverain depuis 38 ans de la Navarre, décède. Quelques jours avant de mourir, Eléonore (héritière légitime par sa mère Blanche) réunit la vicomté au royaume de Navarre, laissant à leurs petits enfants les deux couronnes.
Le monnayage de Gaston XI de Béarn est très complet. Toutes les monnaies sont frappées à l’atelier de Morlaàs (château de la Fourquie). Presque toutes sont de mêmes modules et poids que les pièces royales.

Cette monnaie imite le Franc à cheval des rois de France Jean II, dit le bon, frappé en 1360, et de Charles VII frappée en 1422, mais chevaux galopant à gauche.
Cet écu d’or est rare, connu à quelques exemplaires, surement très peu ont été frappés.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 100

L’obole à l’oiseau des Sotiates

Les oboles à l’oiseau des Sotiates nous étaient inconnues et n’étaient pas répertoriées dans les ouvrages concernés. C’est dans les années 2000 que ces petites monnaies sont découvertes en Béarn, dans les Hautes-Pyrénées et le Gers, moins de dix oboles d’après l’Euroatlas.

Ces divisions des drachmes du sud de la Gaule n’ont attiré que très peu l’attention des chercheurs, certainement à cause de la quantité limitée d’exemplaires. Dans cette note, nous souhaitons revenir sur ce type d’obole dit « à l’oiseau ».
Depuis l’Antiquité, les hommes sont fascinés par leur vol. Les oiseaux représentent la liberté, ils étaient investis de pouvoirs magiques et mystiques.
Les peuples ibériques venus occuper le piémont pyrénéen, ont-ils trouvé la paix et la liberté en Gaule ? Est-ce le message qu’ils nous ont laissé en frappant ces petites monnaies ?
Hormis celles de Marseille, les divisionnaires des drachmes des peuples du sud de la Gaule sont rares, voire très rares pour certaines, connues à quelques exemplaires. Qu’elles soient avec une tête, à la croix, au cheval, au sanglier, au loup, au daim, à l’hippocampe et à l’oiseau, on ne les retrouve pas dans les trésors et les dépôts répertoriés. Ont-elles été frappées uniquement pour des offrandes, ou des numéraires afin de faciliter certains paiements ? Le peu de monnaies retrouvées nous laisse dans le doute quant à leur utilité.
Ces oboles à l’oiseau sont à rapprocher des premières drachmes au cheval et à l’oiseau publiées en 2000 par L. Villaronga, et Richard JC en 2002 sans donner le lieu de découverte.
En Béarn, les mêmes exemplaires ont été découverts (Callegarin 2009) et confirment la présence de l’oiseau sur le cheval, l’oiseau de la drachme et de l’obole sont de même style.


Pendant très longtemps, les numismates voyaient au dessus du cheval une aile stylisée comme si ce revers avait été copié du pégase de la drachme d’Emporia.
Il est plausible que ces monnaies aient été influencées par les imitations du statère à l’oiseau conducteur de Philippe II de Macédoine (Callegarin 2011). …
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 86

Cette publication a pour but de présenter des monnaies inédites de François Fébus, frappées à l’atelier de Morlaàs.

François Fébvs, né en 1467, mort en 1483 à Pau, fut roi de Navarre et vicomte du Béarn de 1479 à 1483. Il hérite de sa grand-mère paternelle Eléonore 1ère, le trône de roi de Navarre alors qu’il n’a que 12 ans. Sa mère assurera la régence pendant son court règne.

Le monnayage de François Fébvs est très varié. Les monnaies de Navarre sont frappées en Espagne (Pampelune), celles du Béarn, dans l’atelier de Morlaàs (château de la Fourquie) et ressemblent à celles de son grand-père. Il n’y a pas de denier (du moins, non trouvé à ce jour). Les demi-blancs et la baquette sont rares. Pour avoir travaillé sur le monnayage béarnais, les musées numismatiques de Paris, Londres, Pampelune et Pau ne possèdent pas d’exemplaire de cette dernière. Nous connaissons cette petite monnaie de billon par le dessin du Poey d’Avant, baquette de sa collection, reprise par Gustave Schlumberger dans son livre « Monnaies, jetons et médailles du Béarn ».

Baquette : Billon 0,56 g

Avers : + F : F : D : G : DNS : BEARNI. Vache de Béarn sous une couronne.
Revers : + PAX : ET : HONOR : FOR. Croix cantonnée d’un F et E.
VARIÉTÉ signalée par Schlumberger, mais jamais vue :
Avers : FBS . D . G . COM . BEARNIE. Revers : PAX ET HONOR FORQVIE.


Baquette : Billon 0,78 g.
Collection personnelle

Avers : + F : F : D : G : DNS : BEARNI. Vache de Béarn pas de couronne.
Revers : + PAX : ET : HONOR : FOR. Croix cantonnée d’un besant au 1 et 2 d’un F en 3.


Baquette : Billon 0,85 g.
Collection personnelle

Avers : + F xx   D xx   G xx   DNS xx   BEARNIE. Vache de Béarn sous une couronne.
Revers : + PAX xx   HONOR xx   FORQVIE. Croix non cantonnée.

Il existait trois variétés répertoriées de ces rares monnaies frappées à peu d’exemplaires sur un règne très court, mais en deux ans, la découverte de trois nouvelles baquettes complète cette série. … La suite dans Monnaies & Détections n° 83

Euro aux vaches du Béarn

En 2009, un article a été fait sur les monnaies du Béarn dans Monnaies & Détections, l’auteur pensait qu’on reverrait peut-être un jour les vaches du Béarn sur les euros d’Andorre, extrait du texte : « Jusqu’en 1793, l’atelier de Pau, situé en contrebas du château dans une tour nommée Tour de la Monnaie ou Tour du Moulin représentera l’animal sur ses pièces. L’écu aux deux vaches apparaîtra également sur les monnaies d’Andorre, ancienne possession de Foix-Béarn. Peut-être verrons-nous un jour dans cette principauté, des euros avec l’emblème béarnais. » Et bien c’est chose faite et il était clairvoyant !

Trouvaille 79.19

Trouvaille de Mathieu dans la Haute-Garonne : un denier de Centulle BÉARN – SEIGNEURIE DE BÉARN: CENTVLLO COME. : croix cantonnée aux 1 et 2 d’un besant : (Centulle, comte). Revers : + ONOR FORCAS. Description revers : PAX dans le champ. Traduction revers : Honneur à la Fourquie. Monnaie en état TB estimée 15 euros.

La seconde monnaie est une carolingienne de Louis le Pieux. Avers : HLVDOVVICVS IMP entre deux grénétis. Revers : TOLVSA CIVI, croix. La monnaie est fatiguée, c’est un TB + qui s’estime aux alentours de 450 euros.

Les monnaies des Centulle

Vers 580, le peuple Vascon, peuple ibérique non latinisé, venu de la Navarre espagnole, envahit le Sud-Ouest de la Gaule. La Novempopulanie devient alors la Vasconia puis Gasconha qui deviendra la Gascogne. Les partages successifs de la Gascogne en font une mosaïque de seigneuries indépendantes. C’est à l’occasion de ces morcellements que naît au IXe siècle, la Vicomté de Béarn. La fabrication des premières monnaies béarnaises ne commence pas avant 1058 sous Centulle IV (1058-1088) qui prit le nom de Comte du Béarn.

Ce monnayage est l’un des plus abondants du Moyen-âge. Ces monnaies se trouvent aux quatre coins de France. Sur les forums Internet, beaucoup de prospecteurs sollicitent des identifications. De nombreux trésors avec plusieurs centaines de pièces ont été mis à jour, examinés et répertoriés.

Elles ont circulé dans toute l’Europe jusqu’en Orient, sans doute par les croisades.

Le denier de Morlaàs (le Morlan) était très prisé. Il avait plus de valeur que le royal denier Tournois car il était en bon argent. C’est la raison pour laquelle on les trouve en très bon état après qu’ils aient passé 600 à 800 ans sous terre…

La suite dans Monnaies & Détections n° 63

Trouvaille 62.16

Steven, Miremont de comminges, a trouvé cette monnaie royale de Louis XIII à l’écu de France pour le béarn (la petite vache en lettre d’atelier). Sans précision pour la taille de la monnaie nous ne savons s’il s’agit d’un écu, d’un demi écu ou d’une autre division. Mais l’ouvrage des quatre rois Louis nous permet d’envisager une monnaie d’un tiers d’écu car les deux divisions au dessus sont d’un indices de rareté extremement rares… S’il s’agit d’un tiers d’écu cette monnaie en état TB++ est cotée 300 €