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Les deniers de la période cathare

Du denier de Raimond VI de Toulouse
au denier de Simon de Montfort

Chrétienté – Hérésies – Répression dans la société féodale française. Pourquoi des mouvements hérétiques apparaissent-ils à partir de la fin du XIe siècle ?

Au milieu du XIe siècle, certains hauts personnages religieux sont partisans d’une réforme de l’Église. Ils veulent qu’elle se dégage de la féodalité et plus précisément qu’elle échappe à l’emprise des laïcs. Cette réforme aurait pour but d’astreindre simultanément l’ordre des gens d’Eglise à la chasteté et l’ordre des laïcs à la vie conjugale, car, en effet, au XIe siècle, l’adultère est monnaie courante, la répudiation est largement pratiquée, les déviances sexuelles de toutes sortes attestées : polygamie, viol, prostitution… autant d’actes hors la loi à la morale chrétienne.

Le mouvement réformateur va triompher avec l’élévation sur le trône pontifical d’un des plus fermes partisans du changement : Grégoire VII (1073-1085) qui va orchestrer la rénovation de l’Église : la réforme grégorienne est mise en œuvre.

Croire selon l’Eglise de Rome

Du XIe au XIIIe siècle, tous les habitants de l’Occident sont chrétiens catholiques, à l’exception de quelques communautés juives et musulmanes.

L’Église cherche à diriger l’existence quotidienne des fidèles.

Deux sortes de croyances coexistent au Moyen Age : la première est celle des Élites, des lettrés, comme les clercs ; la deuxième est la croyance populaire, celle des laïcs, c’est-à-dire de plus de 95 % de la population. Les élites traditionnelles respectent le dogme chrétien. Ils expriment leur foi en un Dieu composé de trois entités distinctes et égales qui forment la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Leur croyance s’appuie sur la lecture de la Bible et des écrits des Pères de l’Église, ces auteurs antiques dont les œuvres font autorité dans l’interprétation des textes sacrés. Dans les campagnes, les croyances populaires sont moins conformes au dogme : culte des esprits de la fertilité, culte des esprits de la forêt ou d’animaux, superstitions locales et pratiques païennes se mêlent à des éléments chrétiens.

Les croyants cherchent à assurer leur Salut, c’est-à-dire une vie éternelle dans l’Au-delà. Pour eux, le Christ viendra à la fin des temps juger les vivants et les morts. A partir du XIIIe siècle, se diffuse l’idée qu’il existe, avant le Jugement Dernier collectif, un jugement particulier qui concerne chaque âme.

L’Au-delà s’organise en deux espaces : le paradis, où reposent les âmes purifiées, et l’enfer, où les âmes damnées souffrent pour l’éternité. Sur les différents supports iconographiques (enluminures, bas reliefs, etc.), l’enfer est toujours représenté comme un lieu de souffrance régi par des démons plus féroces les uns que les autres. La difficulté à faire accepter cet avenir pousse le clergé, à partir du XIIIe siècle, à penser qu’il existe un espace intermédiaire, le purgatoire, dans lequel les âmes ni bonnes, ni mauvaises se purifient un temps indéterminé, avant d’accéder au Paradis. …

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