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Histoire d’une chevalière

23 janvier 2019, deux prospecteurs, Étienne et Jean-Pierre, arpentent la plage du Sillon à Saint-Malo, la cité des Corsaires ! La récolte n’est pas terrible, il y a beaucoup d’aluminium ramené par la marée sur cette plage, et puis Étienne voit enfin du jaune apparaitre, une belle chevalière en or de 12 grammes et en plus avec des armoiries ! Il le dit lui-même, la première fois qu’il fait une telle découverte en 30 ans de prospection, les prospecteurs sont des gens modestes…

Les deux prospecteurs vont tenter d’identifier le propriétaire de la chevalière. Dans un premier temps grâce au poinçon du joaillier, ils vont trouver un fil à tirer, le joaillier Rennais existe toujours, il leur annonce que la bague a été façonnée par son prédécesseur dans les années 1960 et finalement trouve un nom de famille, dans ses archives ! Un châtelain de la région rennaise, d’où les armoiries. La chevalière n’était pas sous le sable depuis bien longtemps, elle avait été perdue en juillet 2018 et a désormais retrouvé son propriétaire, ce dernier la tenait de son père, qui l’avait fait façonner en 1960 aux armoiries de leur famille.

Source : francebleu.fr

Le secret de la Licorne

En 2018, un prospecteur anglais qui a préféré garder l’anonymat prospecte un champ dans le Buckinghamshire, c’est une prairie verdoyante, il fait beau et son détecteur de métaux ronronne, bref un monde parfait, quand tout à coup un signal bien net se fait entendre, notre chanceux prospecteur creuse et trouve de l’or ! L’histoire ne dit pas si c’est la première fois, pour le métal jaune, mais la découverte est superbe, une grosse chevalière en or, pesant un peu plus de 20 grammes !

Une chevalière avec des armoiries, un blason orne le chaton. En nettoyant la terre, l’inventeur de ce petit trésor, qui sera classé comme tel par le British Museum, aperçoit un motif gravé à l’intérieur de la chevalière, sous le chaton, une Licorne ! L’animal mythique de nombreuses mythologies !
Encore plus surprenant : au nettoyage, le chaton portant le blason sur une face et la Licorne sur l’autre, se débloque et tourne sur lui-même ! Le propriétaire avait donc le choix entre son blason ou la Licorne, la bague sera datée du 17e siècle. Une découverte exceptionnelle, ce type de bague à système et de ce poids, pour cette époque est vraiment rare.
Les bagues à chaton tournant sur eux-mêmes, ne sont, elles, pas rares, elles sont connues depuis la plus haute antiquité, des bagues phéniciennes et égyptiennes de ce type sont courantes, il en existe même des mérovingiennes, mais à chaque fois c’est le chaton complet qui tourne sur lui-même, tout le plateau, c’est beaucoup plus simple…

La chevalière du shérif de Nottingham

Une belle chevalière en or, ayant appartenu au shérif de Nottingham et découverte par un prospecteur anglais, est récemment passée aux enchères ! Si le shérif de Nottingham était bien un personnage réel, ce n’est pas le cas de Robin des bois, qui lui est un personnage fictif… D’après ses armoiries, la chevalière a été attribuée à Sir Matthew Jenison qui a servi comme haut shérif de Nottingham de 1683 à 1684 et qui s’occupait des arbres dans la forêt de Sherwood. (L’histoire de Robin des bois se situe, elle, vers l’an 1300)

Découverte dans un champ à 40 km de l’actuelle forêt de Sherwood que prospectait Graham Harrison, 64 ans, le même jour à quelques mètres de la bague, Harrison a aussi trouvé avec son détecteur une pièce d’argent de Charles Ier, roi d’Angleterre de 1625 à son exécution en 1649, une monnaie frappée au château de Newark pendant la guerre civile. 

La bague en or sur une estimation de 6 000 £ a atteint la somme de 8 500 livres sterling, un peu plus de 10 000 euros ! L’effet Robin des bois et le fait que la bague soit classée « trésor » pour avoir été trouvée par un chasseur de trésor, a certainement fait grimper sa côte ! Tant mieux pour Harrison qui empoche 5 000 euros, l’autre part revenant au propriétaire du champ… 

Source : dailymail-co-uk

115.03

Bonjour, je vous soumets une bague chevalière que j’ai trouvée dans la forêt de la Hardt à proximité de Sierentz. Elle est en argent, mais le médaillon est en or. Je pense qu’il représente un dieu romain mais je ne saurais dire lequel. Peut-être une bague d’un militaire ? Pour les dimensions, la partie la moins large fait 4 mm, et la partie la plus large fait 11 mm. Le diamètre de la chevalière, qui est de forme plutôt ovale, varie de 12 à 18 mm. Je ne peux pas y faire rentrer mon petit doigt ! Je vous remercie beaucoup ! Maxime
La photo a été faite sous lumière artificielle apparemment car on a du mal à différencier les deux métaux. Il s’agit bien sûr d’une bague gallo-romaine avec une inclusion de chaton or représentant un personnage mythologique, on hésite entre Mercure et Bacchus mais les symboles de Mercure les plus évidents sont le pétase et les sandales ailées non présents ici ? Bacchus a souvent une thyrse qui l’accompagne, est-ce l’objet qu’il porte en main gauche ? A la main droite il pourrait s’agir d’une coupe tripode… Tout cela est un peu tiré par les cheveux mais il n’en reste pas moins que c’est un bel objet. (Identification collégiale lecteurs MD sur page Facebook du magazine)

82 grammes !

Énorme découverte pour un prospecteur de plage. Fred, un Anglais qui prospecte sur la côte du Dorset a d’abord trouvé une belle chevalière en or, ornée d’une pierre blanche. Puis en remontant vers sa voiture son Minelab Équinoxe a accroché une dernière cible, comme il le dit lui-même, le son paraissait énorme et ne donnait pas envie de creuser… Il a tout de même vérifié et vu apparaître un gros truc jaune, qui lui a fait penser à un fond de boîte de conserve, avant de voir une très grosse bague ! 82 grammes d’or ! Bon c’est du 9 carats, mais au cours du jour (au moment où j’écris ces lignes) ça fait tout de même 1200 € ! Pour ce qui est de trouver ça beau ou pas, je vous laisse juger, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais le plus étonnant, hormis le fait de porter un truc pareil, c’est tout de même de se baigner avec ! Heureusement pour les prospecteurs de plage, il y a des personnes qui osent, ou plus simplement qui ne pensent pas, qu’il y a toujours un risque de perdre un bijou en se baignant avec…


Source : UK. Metaldetector

La chevalière de Thoinnet de La Turmelière

Dans le numéro 64 de Monnaies & Détections de juin-juillet 2012, page 54, un détectoriste soumettait à la sagacité des lecteurs sa superbe trouvaille : une chevalière armoriée en or.

Découverte dans un chemin forestier du Maine-et-Loire sans plus de précision, l’inventeur avait émis l’hypothèse que cette bague fut en rapport avec la terrible « Guerre de Vendée » qui secoua l’ouest de la France entre 1794 et 1796, le lieu de la découverte ayant apparemment été le théâtre d’un massacre en 1794. La relative petite taille (non précisée) et le poids de 10 à 15 grammes de l’objet, avait également enclin le détectoriste à penser que le bijoux appartenait à une femme. Enfin le style de la gravure lui avait fait estimer la datation avant la fin du XVIIIe siècle.

Pour ma part il me semble que la chevalière date tout au plus de la seconde moitié du XIXe siècle. Le style d’une gravure n’est pas un indice très probant, mais on observe là une gravure qui apparaît relativement moderne. L’absence de poinçon ne permet pas de donner d’indice pour dater un objet en métal précieux. De plus, la forme de l’anneau et de l’écu gravé sur le plateau tendent à faire penser que cette chevalière était destinée à un homme. La présence d’une couronne comtale surmontant l’écu pose également question. Sa petite taille est peut être due au fait qu’elle était portée à l’auriculaire, comme c’est la tradition pour les cadets, les aînés la portant à l’annulaire de la main gauche.

L’étude des armoiries gravées permet de les décrire comme ceci : écartelé, aux 1 et 4 d’azur au château à deux tourelles d’or girouettées, maçonnées et ajourées de sable, aux 2 et 3 d’or à trois œillets de gueules tigés et feuillés de sinople, au chef d’azur chargé de trois étoiles d’argent. La composition étant relativement particulière, elle m’a permis de retrouver la famille correspondante : Thoinnet de La Turmelière.

La famille Thoinnet de La Turmelière semble être un ramage de la maison noble Thoinnet, qui trouve son origine en Bretagne dès le XVe siècle dans l’évéché de Saint-Malo. Cette famille a formé ensuite deux branches distinctes qui se sont établies pour l’une d’entre-elles dans la région du Forez et du Lyonnais, et pour l’autre dans la région d’Ancenis (Loire-Atlantique). C’est cette dernière qui intéresse notre propos.

C’est Pierre Thoinnet (1714-1788), conseiller, secrétaire du roi et maire électif d’Ancenis, qui acheta la seigneurie de la Turmelière en 1772, et ajouta par la suite le nom de son domaine à son patronyme. Marié deux fois, il eut une nombreuse descendance puisqu’on ne lui compte pas moins de dix-neuf enfants ! Parmi cette nombreuse descendance, cinq de ses fils engendrèrent eux aussi. Mais la période révolutionnaire qu’a connu la France s’accommodait mal de l’aristocratie de l’Ancien Régime, et des cinq fils, quatre moururent en 1794 à Nantes des suites de leur engagement contre-révolutionnaire : Pierre-Guilaume (1743-1794), capitaine de la milice bourgeoise d’Ancenis, mourut de l’épidémie de typhus à l’hôpital de Nantes ; René-Jean (1752-1794), mourut dans les geôles du Bouffay à Nantes ; Nicolas-Dominique (1752-1794) quant à lui, périt sur l’échafaud place du Bouffay ; et Eutrope (1756-1794), mourut également du typhus alors qu’il était interné à l’hospice de la Réunion de Nantes.

Outre ces quatre frères qui périrent tragiquement, évoquons Pierre-François Thoinnet de La Turmelière (1773-1794), fils de Pierre-Guillaume cité précédemment. Car lui qui s’était engagé comme son père au sein de l’armée catholique et royale du Bas-Poitou et du pays de Retz sous les ordre du général de Charette, fut pris à Liré (Maine-et-Loire) et amené à Ancenis (Loire-Atlantique) pour dit-on, être fusillé à la porte de son hôtel avec son cousin. …

La suite dans Monnaies & Détections n° 109 

Histoire d’une chevalière

23 janvier 2019, deux prospecteurs, Étienne et Jean-Pierre, arpentent la plage du Sillon à Saint-Malo, la cité des Corsaires ! La récolte n’est pas terrible, il y a beaucoup d’aluminium ramené par la marée sur cette plage, et puis Étienne voit enfin du jaune apparaitre, une belle chevalière en or de 12 grammes et en plus avec des armoiries ! Il le dit lui-même, la première fois qu’il fait une telle découverte en 30 ans de prospection, les prospecteurs sont des gens modestes…

Les deux prospecteurs vont tenter d’identifier le propriétaire de la chevalière. Dans un premier temps grâce au poinçon du joaillier, ils vont trouver un fil à tirer, le joaillier Rennais existe toujours, il leur annonce que la bague a été façonnée par son prédécesseur dans les années 1960 et finalement trouve un nom de famille, dans ses archives ! Un châtelain de la région rennaise, d’où les armoiries. La chevalière n’était pas sous le sable depuis bien longtemps, elle avait été perdue en juillet 2018 et a désormais retrouvé son propriétaire, ce dernier la tenait de son père, qui l’avait fait façonner en 1960 aux armoiries de leur famille.

Source : francebleu.fr

94.02

Les deux bagues qui ont été trouvées l’une à côté de l’autre près d’une pierre sont de la famille Abeille, d’après le blason qui représente des abeilles. Les bagues ont été trouvées dans le Finistère près de Perros Guirrec. Elles ne sont pas poinçonnées et de petites tailles. Pour l’anecdote, j’étais en sortie avec un ami qui ne possède pas de détecteur de métaux mais qui est intéressé par notre passion. Lors de cette sortie il a pris des photos quand je détectais. Un moment je lui dis : « Indice 79/80 » (en programme 7 que j’utilise même sur terre car je le trouve très bon) d’habitude c’est des 2 euros cet indice mais vu qu’ici on trouve que des dt et liards, je sais pas ce que ça peut être. Et là whaouuuu une chevalière !!! Elle est en or en plus. Je lui montre et la nettoie. Je lui dis « attends je repasse on sait jamais ! » Là un petit indice 50/54. Je lui dis « d’habitude c’est toujours de l’aluminium quand je creuse sur ça, mais là à côté de la chevalière, je ne peux pas ne pas creuser ». Et là, la vache ! une deuxième bague en or avec des diamants et un saphir !!! Explosion de joie retenue malgré tout mais super heureux. On les a pesées, il y en a en tout pour 12,36 grammes d’or. Cordialement, Thomas. 
Ces bagues ont été cachées intentionnellement, la pierre devait servir de repère. La chevalière sans poinçons date antérieurement à la Révolution française. Elle représente deux écus accolés avec un lion marchant à droite et une ruche entourée de trois abeilles en triangle. Elle date probablement du XVIe siècle. Il s’agit certainement de l’union de deux familles. Une recherche des armoiries a été lancée avec notre spécialiste mais cela prend plus de temps qu’une simple identification. La seconde bague est un empierrage classique en forme de fleur, saphir et diamant. Même période que la chevalière. Belle trouvaille plaisante qui stimule l’imagination : noble fuyant la révolution ? Larcins commis et cachés par peur de représailles ? Qui le saurait ?!

91.07

Je me tourne de nouveau vers vous pour vos connaissances et vos précisions dans vos articles. Il s’agit d’une chevalière en bronze portant des armoiries. Il me semble y voir un château et ses deux tours. J’ai effectué des recherches sur le net mais sans résultats. La signification des armoiries et sa datation seraient les bienvenues. Voir aussi un plomb de sac que je ne connais pas malgré le nombre en ma possession. Ces deux objets ont été trouvés en champ. Je vous remercie en attendant votre prochaine revue. Renaud
Cette chevalière en bronze est recouverte d’émaux en partie disparus. Elle représente un écu supportant une maison forte avec une porte centrale. Il s’agit d’une bague émaillée période néogothique sous Napoléon III, armes parlantes au châtel (donjon et pont levis).
Le plomb de sac est inconnu mais ce n’est pas rare en soi et il n’existe pas de catalogue permettant de le classifier. Si un lecteur prospecteur a eu le bonheur d’en identifier un il nous transmettra sans nul doute le résultat final.

Trouvaille 78.07

Bague sceau ou chevalière en bronze découverte il y a quelque mois au bord de l’Ill à Sélestat (centre Alsace). J’aimerais en savoir plus en ce qui concerne la période + autres infos (initiales, …) J’ai déjà mené des recherches de mon côté et je sais qu’à l’époque des marchands circulaient sur l’Ill en barque, sinon je n’en sais pas plus. C’est la trouvaille que j’affectionne le plus et je suis frustré de ne pas en savoir plus. PS : je suis fan de votre magazine, un seul regret : qu’il ne soit pas mensuel ! (2 mois c’est long !) Seboub

C’est une bague à cacheter du XVIIe siècle, pour un armateur ou pour un marchand maritime, avec le dessin sommaire d’une nef de petite taille (un rang de sabords ou de canons) = commerce armé et non pas navire de guerre militaire. Les lettres IN SC tout à fait modernes doivent être les initiales de ses prénoms et nom – par ex : I(ohann) N(icolas) SC(ulptor)…