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Le trésor du Malabar Princess, suite

Souvenez-vous, en décembre 2013 dans le n° 73 de Monnaies & Détections, nous relations la découverte d’un trésor sur les pentes du glacier du Bossons, dans le Mont-Blanc, un petit coffret rempli de pierres précieuses ! Des pierres sur montures en or, platines et de nombreuses pierres, dite sur papier (sans monture). Le magot découvert par un jeune alpiniste provenait « sans doute » du Malabar Princess, surnom donné à un avion Lockheed Constellation d’Air India qui s’était crashé sur le glacier du Bossons en 1966.

Un autre avion de la même compagnie, s’était crashé au même endroit en 1950, les pierres peuvent aussi provenir de cette épave ! Le trésor, estimé à l’époque entre 130 000 et 240 000 euros avait été mis sous scellés. Cinq ans plus tard, l’inventeur attend toujours, Le Dauphiné qui relate l’affaire précise aussi que l’inventeur n’a jamais eu aucune nouvelle de la gendarmerie et qu’il ne possède même pas une copie de sa déposition, pas plus que de l’inventaire des pierres précieuses… A suivre.

Sources : ledauphine.com ; Monnaies & Détections 73

 

Entrainement fatal

Juillet 1943

L’escadrille Kampfgeschwader 76 (La « KG76 ») est basée à Toulouse et vole sur Junkers88. Depuis 1940, ce bimoteur standard de la Luftwaffe est sur tous les fronts, et il est également utilisé comme avion d’entrainement avancé. Dans le sud-ouest de la France, les jeunes pilotes de la KG76 s’entrainent à lancer des bombes d’exercice en béton sur une cible située au milieu d’une forêt proche de leur base.
Ce 21 juillet 1943, le Junkers88 A4, numéro de série 885793, immatriculé F1+FU, s’élance dans les airs (photo 1). A son bord, un équipage de quatre hommes : le pilote, Günther Rose, l’observateur/mitrailleur Werner Leistner, le radio Raimund Brückner et un équipier Helmut Illmer.
Cet appareil est déjà une « vieille » machine : il a été construit en janvier 1942, il a été endommagé en mai 1943 à Tours à 30 % lors d’un atterrissage d’urgence, à cause d’un problème moteur.
L’appareil se dirige vers la forêt et commence à s’entrainer au bombardement en piqué, en déployant ses freins de piqué. Tout d’un coup, l’accident survient et l’appareil percute le sol à pleine vitesse : il est pulvérisé. Ses occupants qui n’ont pas pu se parachuter, sont tués sur le coup.
Que s’est-il passé exactement ? Le pilote a-t-il fait une erreur de pilotage ? A-t-il mal évalué son altitude et raté sa ressource ? Y a-t-il eu un problème technique ? Une collision en vol avec un autre appareil ? Un tel accident s’est produit deux mois plus tôt, le 21 mai 1943, lorsque deux Junkers 88 se sont accrochés et se sont écrasés, entrainant dans la mort six des huit hommes d’équipage (voir note 1). Les archives ne le disent pas et la cause exacte du crash restera sans doute un mystère.
Sur place, après le crash, l’armée allemande évacue les plus gros débris mais des centaines de minuscules fragments sont éparpillés tout autour du point d’impact…

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 100

Découverte de l’avion d’un as

 

Nous sommes dans l’après-midi du 4 novembre 1943. Les Dewoitine 520 de l’escadrille JG 101 de la Luftwaffe s’apprêtent à décoller de Tarbes. Ce sont des avions français récupérés par l’occupant allemand et qui servent désormais à l’école de chasse pour l’entrainement des jeunes pilotes. Parmi les avions qui décollent cet après-midi, le numéro 693 est piloté par Rudolf Tomasch et le numéro 505 piloté par August Malle. 

Le brouillard tombe

4 novembre 1943 : les avions décollent normalement, mais peu après leur départ, le brouillard tombe brusquement. Les jeunes pilotes manquent d’expérience et ignorent tout du pilotage sans visibilité. A quelques minutes d’intervalle, deux accidents se produisent : le numéro 693 survole Lannemezan très bas, passe au-dessus des platanes bordant la N 117, et se crashe dans une prairie au milieu d’un troupeau de vaches (sans les toucher !). Le moteur arraché, l’avion prend feu et le pilote est tué sur le coup.

Quant au numéro 505, désorienté dans le brouillard, il ne voit pas une petite colline qu’il percute de plein fouet. Voici ce que nous a raconté Alice, âgée à l’époque d’une quinzaine d’années, son témoignage a été recueilli il y a quelques mois :

« Je me souviens d’un terrible choc dans la montagne il y avait du brouillard, il devait être 17 H environ… l’heure où l’on rentre les bêtes. Nous nous sommes rendus sur les lieux de l’accident avec d’autres… Je revois encore l’image de cet homme, il avait une chemise de peau blanche… Il est mort sur le coup.

Le soir même, 4 à 5 Allemands sont venus à la maison. Ils nous disent qu’ils ont laissé le corps sur place parce qu’il était «caput». Je ne sais pas pourquoi ils l’ont laissé là seul au milieu des braises… Ils nous disent aussi qu’ils en ont assez de faire la guerre. Les Allemands viendront le lendemain chercher le corps. »

August Malle, né à Feldkirchen en Autriche le 28 novembre 1922 n’avait même pas 21 ans.

Rudolf Tomasch venait d’avoir 23 ans.

Le D520 numéro 505 : un avion particulier 

Mais revenons sur l’appareil de August Malle, le Dewoitine 520 numéro 505 : ce n’est pas n’importe quel avion. Avant d’être saisi par les Allemands, cet avion était celui de Georges Garde.

Georges Garde (photo 1) est une personnalité. C’est un des rares « as » français (pilote ayant abattu plus de cinq avions ennemis) de juin 1940. Au sein du groupe de chasse GC I/1, il vole sur un monomoteur, le Bloch152. Au cours de la campagne de France, il effectue plus de 50 missions entre le 10 mai et le 25 juin 1940. Le 14 mai, il abat un Messerschmitt 110 près de Dinant, le 17 mai, un Henschel 126. Le 20 mai, près de Chantilly, un Dornier 17, le 5 juin, près d’Orléans, encore un Henschel 126, puis le 20 juin, un Heinkel 111 près de Royan. Lorsque la défaite arrive en juin 1940, son groupe reste au sol. Il reprend progressivement ses vols en 1941, et son groupe est transformé sur Dewoitine 520, avec un entrainement préalable à Toulouse Francazal.

Fin 1942, Georges Garde vole sur le D520 numéro 505, qui a été réceptionné en mars 1942. Cet avion porte une livrée haute en couleurs, celle dite « de Vichy » avec en particulier les célèbres bandes jaunes et rouges (photo 2).

Lorsque le 11 novembre 1942, la zone française dite « libre » est envahie par l’armée allemande, les avions français sont récupérés par la Luftwaffe et utilisés pour l’entrainement de ses jeunes pilotes. C’est ainsi que le 505 se retrouve à Tarbes le 4 novembre 1943 dans les mains de August Malle.

Début 1943, Georges Garde entre dans la résistance (réseau « Alliance ») et en août 1943, il s’évade via le Portugal et l’Espagne vers l’Afrique du Nord. Il prendra par la suite le commandement du Centre d’instruction de Meknès au Maroc.

La découverte des restes du numéro 505 

Animés par les mêmes motivations que d’habitude (faire revivre la mémoire des acteurs oubliés, en partageant nos trouvailles et analyses à travers publications et expositions, sans jamais faire de profit de cette activité, et dans le respect des hommes et des lois), nous partons à la recherche du numéro 505… La suite dans Monnaies & Détections n° 85

« Entre chien et loup »

Toulouse, 7 mars 1944

La Luftwaffe s’entraine dans le sud de la France. Bien qu’éloignée du front, elle commence à être harcelée par la Royal Air Force. Deux mois plus tôt, trois Junkers 88 de l’escadrille KG76 ont été abattus ou touchés par des Mosquito venant de Sardaigne (voir Monnaies & détections n° 76).

A cette période, comme le dit Chris Goss : « le moral des équipages de l’escadrille ZG1, est au plus bas et la perte d’hommes expérimentés quasiment à chaque fois qu’une victoire est remportée n’est guère faite pour le remonter. Combien de temps reste-t-il alors aux équipages de la ZG1, personne ne peut alors le dire mais le futur semble de plus en plus compromis ».

Ce soir-là, le Junkers 88 C-6 de l’escadrille ZG1 numéro de série 750814 s’entraine au vol de nuit et arrive de Bordeaux.

Ce JU88 de type C-6 est une version équipée spécifiquement pour la chasse de nuit : le nez vitré à l’avant du fuselage a été remplacé par trois canons plus trois mitrailleuses, et un radar de type Fug « Lichtenstein » permet le repérage des bombardiers anglais la nuit.

Aux commandes, un équipage de trois hommes : Heinz Döhler, Friedrich/Fritz Gargulak et Ernst Bongers.

En approche sur Toulouse, l’avion survole les coteaux sud de Toulouse, et se prépare à l’atterrissage à Francazal.

Soudain, pour une raison inconnue, l’avion s’écrase, à quelques kilomètres du seuil de piste, dans un champ. L’appareil est pulvérisé, il n’y a aucun survivant.

Dans les jours qui suivent, les Allemands évacuent ce qui reste de l’appareil.

Dans la mémoire locale, des souvenirs de cet événement subsistent et vont traverser les années.

L’enquête sur le terrain

C’est en partant de ces souvenirs et de la tradition orale que notre travail commence. Des témoignages concordants nous confirment un crash d’avion allemand (voir la fin de cet article : http://www.ladepeche.fr/article/2009/01/13/522413-colomiers-francois-monfraix-j-ai-vu-leurs-corps-disloques.html), ainsi que l’emplacement où l’avion est tombé.

Le long travail administratif préalable est lancé : trouver le propriétaire du terrain et avoir son accord, obtenir toutes les autorisations adéquates, etc… Ceci étant fait, la recherche elle-même peut commencer.

Des pièces qui parlent

Les pièces découvertes sont nombreuses, et on peut facilement les ramasser à la main ! (photo 1) … La suite dans Monnaies & Détections n° 82

Le fils du pilote

Il y a quelques années, Jean nous avait aidé à retrouver les vestiges d’un Mustang I crashé en 1943 en Bretagne nord.

Parmi les pièces retrouvées, il y avait en particulier la montre du tableau de bord arrêtée à l’heure précise du crash, témoignage émouvant et symbolique du drame qui s’était déroulé là.
Alors âgé de 16 ans, Jean avait vu l’épave de l’avion et le corps du pilote, qui avait été éjecté de l’appareil. Jean nous avait alors précisé que ce jeune pilote anglais était le père d’un enfant, un garçon âgé de quelques années seulement.

La recherche du fils du pilote

L’identité du pilote, Anthony Willcock, et les circonstances de l’attaque avaient été retrouvées sur Internet après une longue enquête, et l’idée avait germé de retrouver le fils du pilote – Christopher –, pour lui restituer les vestiges de l’avion de son père.
Mais la tâche était immense : j’étais conscient que je cherchais une aiguille dans une botte de foin. J’avais bien lancé plusieurs « bouteilles à la mer » : des courriers à des associations de pilotes de la Royal Air Force, des mails à des amis londoniens, des « posts » sur des sites internet, sans résultat. Je n’avais reçu aucune réponse, jusqu’à ce jour…

Février 2012 : un mail tombe…

Bien qu’en vacances, j’ai gardé mon « blackberry » avec moi. Par réflexe, j’y jette un œil, et je vois un mail venant d’Angleterre, envoyé par une personne inconnue. Je le lis rapidement : « Monsieur, j’ai vu votre mail dans lequel vous recherchez Christopher Willcock. Cette personne, c’est mon père, il habite Oxford, il est très intéressé par vos recherches, prenez contact avec lui, voici son email… »
J’explose de joie, et à peine arrivé à la maison, je saute sur mon ordinateur. Une correspondance forte et émouvante s’instaure entre nous. J’ai une chance incroyable : …

La suite dans Monnaies et Détections n° 73

L’avion mystérieux de Bénéjacq

 

6 mars 1944, 20h03, base de Ford (Royaume Uni). A cet instant précis, le Lieutenant américain « Lou » Luma et son navigateur C. Finlayson décollent sur leur Mosquito du 418e squadron pour une mission sur Toulouse puis sur Mont de Marsan. N’arrivant pas à mener sa mission sur Toulouse pour diverses raisons, l’équipage décide de tenter sa chance vers Pau avant de rentrer à sa base. Cette nuit là, leur décision scelle le sort d’un Arado 96 et celui de son pilote, dont nous allons vous conter la découverte au travers du présent article.

Septembre 2011

C’est un fait connu qu’un avion allemand s’est écrasé dans la forêt de Bénéjacq, pendant la seconde guerre mondiale. Cet appareil ne s’est pas posé en douceur comme celui présenté ci-dessous, mais il a percuté le sol et a été pulvérisé à l’impact. De nombreuses rumeurs circulent à propos de cet appareil mystérieux : il se dit que c’était un prototype, qu’il aurait été abattu par la résistance, ou peut-être par un chasseur allié. Tout reste à vérifier et il faut pour cela retrouver : le type d’avion, le nom de son pilote, la date exacte de l’accident et les circonstances du crash. Une vraie enquête est à mener…

Découvrez la suite dans Monnaies et Détections n° 68

Trouvailles et retrouvailles

Vous vous souviendrez certainement que nous avions retrouvé les restes d’un Junkers88 (Un « JU88 ») abattu près de Toulouse (voir Monnaies et Détections n° 46 juin/juillet 2009).

Cet appareil allemand s’entrainait au vol de nuit lorsqu’il fut surpris par un Mosquito anglais, piloté par Alexander Lawson, ayant décollé de Sardaigne quelques heures plus tôt… Profitant de la nuit étoilée, le Mosquito surprit et abattit le JU88 qui ne s’attendait pas à une intrusion ennemie.

Regardez grâce aux liens Internet en fin d’article (i) une copie du carnet de vol d’Alexander Lawson, mentionnant cette mission et sa revendication (ii) le compte rendu d’accident de l’armée de l’air allemande. Il fut capté par les anglais : bien que codé par la célèbre machine « ENIGMA », les messages allemands furent décodés puis compilés dans ce qui fut nommé « ULTRA ». Enfin (iii) sa traduction en français.

Alexander Lawson terminera la guerre comme « Squadron leader » (chef d’escadrille) avec 3 victoires confirmées et décoré de la « Distinguished Flying Cross ».

Récemment, des recherches complémentaires sur le site du crash permirent de retrouver des pièces intéressantes du JU88 (1). Nous nous proposons de « les faire parler » avec vous :

Cette plaque (2) révèle des informations sur l’appareil abattu : elle confirme le type de l’avion (cette machine était un JU88A5, version du JU88 à voilure agrandie) ainsi que sa date de fabrication (août 1940). Cet élément a été fabriqué…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

Valise diplomatique…

Surprenante découverte pour des alpinistes sur le Mont Blanc, prévenus la veille, fin août, par des touristes qui avaient aperçu quelque chose de brillant sur les pentes du glacier des Bossons. Deux pisteurs secouristes se sont rendus sur place et ont découvert parmi des débris d’avion une valise diplomatique ! Cette dernière provient de l’avion d’Air India « le Kangchenjunga » qui s’était crashé là, le 24 janvier 1966 emportant avec lui les 117 passagers et membres d’équipages.

Les pisteurs pensaient trouver les débris d’un autre avion, lui aussi d’Air India, le « Malabar Princess », qui s’écrasa presque au même endroit 16 ans plus tôt ! Et qui lui fut en grande partie avalé par le glacier.

Le 3 août 1950, un Lockheed L-749 Constellation d’Air India International assurant la liaison Bombay Londres via Le Caire et Genève se crashait sur le Mont Blanc (Hergé se serait inspiré de ce drame pour écrire Tintin au Tibet), à 4.677 mètres d’altitude. Deux cordées de secours furent envoyées sur place, deux jours après le drame, le temps qu’un avion suisse localise l’épave, la cordée partie de Chamonix devait coûter la vie à René Payot chef de cordée qui tomba dans une crevasse…

Le glacier avala une grande partie des débris de l’avion (le Malabar Princess) et de ses passagers. Pendant des décennies, les alpinistes des Bossons ont fait de macabres découvertes « mains, bras, jambes… », et divers débris rendus par les fontes du glacier. Parmi tous les alpinistes qui arpentent les Bossons, beaucoup connaissent la légende du Malabar Princess, il est supposé avoir eu parmi les premières classes, une princesse indienne qui se rendait à Londres et qui aurait transporté avec elle, une très grande collection de bijoux, bijoux qui, toujours d’après l’histoire locale, sont encore dans la glace…

Sources : lefigaro.fr & aiguilledumidi.net