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Les créatures dans la numismatique

Chimère et créature sur un frontispice d’église.

Au Moyen-Age les croyances populaires, l’imagination des esprits et la superstition font apparaître quelques créatures étranges sous forme de monstres ou d’animaux étranges dans le monde de tous les jours qui sont en réalité des transformations du diable, faisant partie intégrante de chaque individu, du simple vilain gueux farouche, au bigot roi de France. Le monde médiéval craint le démon à un point qu’il rend fou certains individus. Plus tard l’Inquisition en fut un exemple.

Humain étrange sculpté sur un mur d’église.

Double tête diable et pape sur une médaille protestante du XVIe siècle.

A l’origine les anges déchus deviennent des démons, leur chute est mentionnée dans le livre d’Enoch que l’on date du IIe siècle avant Jésus-Christ. C’est à partir du XIe siècle dans la religion chrétienne, que le diable devient petit à petit une composante de la vie religieuse. Le personnage satanique est créé à partir des textes bibliques par des théologiens. Progressivement, les multiples personnages que le diable représente ont des prénoms attribués dont les plus connus sont : Lucifer, Belzébuth, Asmodée ou encore Sémiasas, Cocatrix, Mastéma, Astaroth, Gavial, Azazel, et bien d’autres. Le personnage maléfique est alors considéré en théologie comme le chef des esprits célestes précipités en enfer à cause de son orgueil. L’ange déchu connu sous le nom de Lucifer, croyait, grâce à sa beauté, pouvoir rivaliser avec Dieu, puis il devint donc le prince des ténèbres et son apparition en tant que personnage infernal se situe vers le début du XIe siècle. Suivi de Satan au XIIe siècle étant lui aussi un ange déchu dont le nom désigne « l’adversaire de Dieu ».

Diable ailé semant des billes dans un escalier pour faire chuter un religieux.

Au XIe siècle, on reconnait d’après des textes six variétés de démons : les terrestres, les aquatiques, les souterrains, les aériens, les infernaux et les ignés (feu). Ils sont rencontrés sous diverses formes humaines ou animales souvent déformées et terrifiantes comme le serpent, le dragon, le crocodile, la chat noir qui en sont les incarnations les plus représentatives. Sur de nombreuses cathédrales les têtes grimaçantes sont le témoignage de l’imaginatif de la vision du mâlin que les sculpteurs ont admirablement représenté par des faces cornues et grimaçantes aux longues oreilles ou encore par des reptiles sortant des bouches ou des têtes de chats.
L’époque post-médiévale représente le diable par un bouc ou parfois par un tronc d’arbre au visage d’homme affreux sans membre, ou encore vêtu de noir au visage rouge feu avec une voix cassée.
Dans toute la France, ayant perduré jusqu’à nos jours, on retrouve des légendes qu’incarnent les représentations de créatures étranges, dont certaines font encore frissonner les touristes ou les habitants des villages.
Le dragon reste l’image la plus significative du diable dont l’origine de cet animal fabuleux a suscité de la part de l’imagination des poètes une puissance physique qui représente à elle seule les facultés des autres animaux : les griffes du lion signe de royauté, les ailes de l’aigle pouvant voler très haut, la queue du serpent permettant de ramper en silence. Le jet de flamme du dragon sortant de sa gueule lui permet de brûler ce qu’il veut, et la fascination de son regard rassemble tous les éléments de la séduction.

Dragon tenant la toison d’or sur un jeton des Pays-Bas daté de 1683.

Dans l’Antiquité le dragon est consacré à la déesse Minerve pour indiquer que la véritable sagesse ne dort jamais. Puis à Bacchus pour lui exprimer les fureurs de l’ivresse. Le dragon était aussi l’objet d’un culte en Orient ; l’Antiquité grecque en fit le gardien du jardin des Hespérides afin qu’il garde, grâce à ses multiples têtes, toutes les pommes d’or, mais celui-ci fut tué par Hercule.
Les Grecs, les Romains et les Chinois l’adoptèrent pour enseigne de guerre. Le christianisme personnifia en lui les puissances du démon et le plaça ainsi dans ses légendes. Le Moyen-Age le mit dans ses féeries et la chevalerie le prit comme type symbolique du vrai courage et on le retrouve dans les blasons du temps. On connait la légende de saint Georges terrassant le dragon ; l’histoire du chevalier Gozon de l’ordre de Malte luttant contre un dragon formidable ; l’Archange saint Michel écrasant le dragon infernal étant l’ennemi du genre humain ; et quelques fois c’est la Vierge-mère aplatissant sous son pied suivant les prophéties, la tête du dragon, qui n’est autre que le serpent de la Genèse.

Dragon d’un frontispice d’église.

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