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Le chant des Cyrènes

Non ! Il n’y a pas de faute d’orthographe dans le titre, vous comprendrez bientôt pourquoi. Autrefois les sirènes, étaient réputées pour attirer les marins par leurs chants mélodieux et envoûtants, ayant pour objectif de faire s’échouer leurs bateaux sur les récifs et d’en dévorer leurs occupants, la sirène étant anthropophage ! Méfiez-vous des blondes…

Les chasseurs de trésors, eux aussi, ont bien du mal à résister aux chants des sirènes, moi le premier. Lorsque l’on y a déjà goûté la chasse aux trésors devient vite une passion dévorante ! La quête de fortune, de gloire, ou tout simplement et plus que tout d’aventure, devient irrésistible tout comme le chant des sirènes.

Au hasard d’une lecture, il y a quelques années, j’étais tombé sur une incroyable histoire, je ne vous la raconte que maintenant car elle vient de refaire surface dans l’actualité. La découverte d’une rarissime pièce d’or sur une petite plage de Bretagne. Ce qui est incroyable c’est la façon dont elle fut trouvée. Plus encore, cette superbe pièce m’offrait la possibilité de me lancer à la recherche d’une épave antique et d’un mythe, ou considéré comme tel par beaucoup d’archéologues, l’épopée de Pythéas le Grec ! Et encore une fois, j’ai cédé aux chants des sirènes…

Tout commence en 1959 sur la plage dite de l’Aber-Benoît ou de Porsgwenn (suivant les versions) mais une chose est sûre, cette plage est située sur la petite commune de Lampaul-Ploudalmézeau, dans le département du Finistère. D’après mes lectures à l’époque, je penchais pour la plage dite de nos jours de Tréompant. Un habitant de la commune, parti un jour ramasser des algues pour engraisser son jardin – c’est un excellent engrais – en ramassa donc une remorque qu’il finit par étaler dans le jardin. Quinze jours plus tard, alors qu’il s’apprêtait à retourner sa terre, il aperçoit quelque chose qui brille dans les algues, un éclat jaune…

Et il découvre éberlué une pièce d’or, prise dans le crampon d’une algue ! Ça n’est pas banal comme découverte, une pièce d’or accrochée à une algue comme un vulgaire bigorneau. Contrairement à ce que certains pensent, ce ne sont pas les mollusques qui s’accrochent aux algues, mais l’inverse. La plupart des algues sont munies de crampons ; pensant s’amarrer à un rocher, elles s’accrochent bien souvent sur des mollusques, et lorsque ces derniers bougent, algues et coquillages se trouvent emportés par le courant. Notre algue « cramponneuse » a donc trouvé une pièce d’or, s’y est accrochée et le courant l’a emportée jusque sur la plage.

Mais là où ça devient vraiment hallucinant c’est lorsque l’on regarde la pièce d’or en question, il s’agit d’un statère grec, vieux de 2 300 ans ! Dingue non ? Un statère grec, frappé entre moins 323 et -313 dans la ville de… Cyrène ! La suite dans Monnaies & Détections n° 83