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Archéo-terrorisme ? Une déplorable affaire

À la fin de l’année 2010, Mr D. Ridet, entrepreneur en bâtiment à Romeney (Saône-et-Loire) découvrit fortuitement dans un tas de terre de plusieurs m3 entreposé devant ses ateliers, un objet en bronze qu’il ne sut identifier. Il tenta de s’informer à ce sujet sur Internet auprès d’un forum de prospecteurs en se présentant comme l’un d’eux, espérant ainsi qu’on lui répondrait, ce qui fut le cas. Il obtint une identification préliminaire par un membre d’Action Centurion qui l’a orienté et conseillé au mieux en vue de « sauver » cet objet. Le membre du collectif reconnut immédiatement l’intérêt exceptionnel de la trouvaille.

Mr Ridet, parfait honnête homme, fit déposer l’objet pour étude au Cabinet des Monnaies et Médailles de la BnF où il apprit qu’il devait déclarer cette découverte dans une forme appropriée, ce qu’il s’empressa de faire.

Il s’agissait d’une valve en bronze portant huit gravures en creux et provenant d’un moule bivalve destiné à fabriquer des monnaies gauloises en bronze coulé. En très bon état de conservation, unique spécimen connu en Gaule et dans toute l’Europe celtique, l’objet présentait bien une importance capitale.

Voici quelle fut la réaction de l’autorité responsable, en l’espèce un Service Régional de l’Archéologie au sein de la D.R.A.C. de Dijon (Côte-d’Or).

Mr M. Prestreau, Conservateur régional et chef de ce service administratif, n’accusa pas réception de la déclaration, ne se dérangea pas pour étudier sur place l’origine possible de la terre rapportée, ne fit pas la moindre enquête et ne chercha même pas à prendre contact avec Mr D. Ridet alors qu’un dialogue de quelques minutes aurait permis d’éclairer d’un coup l’événement. Sans solliciter l’avis préalable de ses collègues de la BnF déjà dépositaires de l’objet, sans prendre aucune disposition telle qu’un classement légal de cet outil exceptionnel dont l’intérêt dut lui échapper, M. Prestreau déposa une plainte pénale en termes outrageants contre l’inventeur qui se vit soudain accuser d’infractions multiples telle que la « fouille sans autorisations » et (sic) le « vol d’un objet archéologique »… dont il était légalement propriétaire ! Voilà comment D. Ridet fut récompensé par l’administration française de son civisme et de sa bonne volonté.

Bien entendu, dans les mois qui suivirent, l’affaire aurait été classée « sans suite », mais le mal était fait, … La suite dans Monnaies & Détections n° 83