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Monnaies et Détections

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Un Dauphiné pas si libéré

Dans « Exploitation minière et implantation castrale en Dauphiné », thèse soutenue il y a deux ans, B. Oury étudie la nécessité de s’assurer une exploitation sereine des métaux précieux pour ces puissants féodaux que furent les Dauphins du Viennois.

Médaille de bronze de Louis, ex-futur Dix-Neuvième de France et dernier dauphin du Viennois.

La capacité à extraire du minerai et d’en faire ensuite de la monnaie était une arme économique absolue pour les souverains, avant l’apparition de la monnaie fiduciaire. Il fallait d’abord se garantir un pourcentage le plus élevé posible de la production en respectant le droit coutumier, lequel était basé sur la sagesse ancestrale et garanti par la foi religieuse. Plus inattaquable qu’une constitution contemporaine ! Une fois ce pourcentage établi, il fallait assurer l’ordre contre les vols, pillages de guerre et autres joyeusetés que l’on pourrait qualifier de « médiévales » si ce n’était le lot quotidien et très actuel d’une large partie de l’Afrique équatoriale voire d’un département français d’Amérique du Sud. Après l’établissement de rondes de garde dans une tour à proximité de l’entrée de la mine, voilà l’argent, au sens propre, qui entre à pleins chariots dans les caisses du prince.
Ici nous résumons, ce n’est pas si simple. Si les Dauphins du Viennois sont devenus indépendants, c’est parce que le territoire sur lequel ils allaient étendre leur puissance était une parcelle de ce fameux royaume d’Arles (ou de Bourgogne-Provence) qui est tombé sous la coupe de l’empereur germanique en 1034, après deux ans de guerre contre Eudes de Blois, l’héritier légitime.
Oubliée dans l’immense empire qui va de la Meuse à la Vistule et de la Mer du Nord à l’Adriatique, la famille d’Albon va gérer son autonomie et ses mines fourniront son trésor. C’est l’empereur Barberousse qui accorde le droit de battre monnaie à Guigues, en 1155. C’est la date fondatrice du monnayage delphinal, dont on sait qu’il survivra jusqu’au XVIIIe siècle avec le fils aîné du roi de France. Avec L’Argentière, Brandes et Fangeas-Faravel, les dauphins possèdent trois beaux filons qui alimentent les ateliers d’Arisan, Crémieu, Romans, Serre et Tronche près de Grenoble. Une nouvelle campagne de prospections, à la fin du XIVe siècle, ne permit pas de trouver des filons nouveaux et rentables (avec les techniques de l’époque).

Ecu d’or du dauphin Louis, futur Onzième de France.

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°114 …

Gaston X de Grailly, né en 1423, succède à son père Jean 1er de Grailly sous la tutelle de son oncle. En 1443, il se marie à Eléonore, princesse de Navarre.
Appelé Gaston XI de Béarn, il meurt de maladie en 1472. Son épouse gouverne alors le Béarn jusqu’en 1479. En janvier de cette année, son père, le roi Jean d’Aragon, souverain depuis 38 ans de la Navarre, décède. Quelques jours avant de mourir, Eléonore (héritière légitime par sa mère Blanche) réunit la vicomté au royaume de Navarre, laissant à leurs petits enfants les deux couronnes.
Le monnayage de Gaston XI de Béarn est très complet. Toutes les monnaies sont frappées à l’atelier de Morlaàs (château de la Fourquie). Presque toutes sont de mêmes modules et poids que les pièces royales.

Cette monnaie imite le Franc à cheval des rois de France Jean II, dit le bon, frappé en 1360, et de Charles VII frappée en 1422, mais chevaux galopant à gauche.
Cet écu d’or est rare, connu à quelques exemplaires, surement très peu ont été frappés.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 100

99.11

Bonjour ! Une petite monnaie découverte lors d’une sortie détection. Malgré mes recherches sur le net, je ne suis pas arrivé à l’identifier. Merci de bien vouloir m’y aider, cordialement, Dédal09. Lieu de découverte Ariège, commune proche Miglos, diamètre approx. 16 mm, pas de moyen de mesure du poids, désolé. Cordialement Dédal09.
L’histoire se répète encore et toujours : le 16 décembre 1640, les Catalans se révoltent contre leur suzerain, Philippe IV d’Espagne (1621-1665), et appellent les Français à leur secours. Louis XIII prend le titre de comte de Barcelone, les Français envahissent le Roussillon en septembre 1642 et prennent Perpignan le 9 septembre. Avers : buste lauré, drapé et cuirassé à droite vu de trois quarts en avant. LVDO. D. G. R. FRANC. Revers : + CIVITAS. VICEN. 1643. Écu losangé de Vich qui est une commune près de Barcelone.

95.13

Raoul a trouvé cet écu de Louis XV 1730 X (Amiens), état TB++. Avers : portrait du roi à gauche, LUDO XV D G FR ET NAV REX. Au revers une couronne de laurier, SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM, un cœur et 1730 X. La patine présente des taches, quelques petites rayures sont présentes, cette monnaie est estimée à 120 euros pour 88000 exemplaires.
L’autre trouvaille est un plomb de sac représentant un triangle ayant à sa base trois carrés accolés. Une légende sur le pourtour semble présente mais totalement illisible. Si vous en avez un en meilleur état, merci de nous éclairer sur sa provenance.

Trouvaille 64.17

Bonjour, pouvez-vous m’aider à identifier cette belle espagnole (or des Incas) trouvée dans le département du 15. Poids : 6.68 gr. Diam : 20 mm. Date : 1630. A droite du blason, on aperçoit un C et dessous un E je pense, mais la frappe est faible. Puis à gauche il y a un .II. Je pense qu’elle a été découpée au ciseau. Denis 15

Colombie, Philippe IV, 2 escudos, (1630) Carthagène des Indes.

A/ [PHILIPPVS. IV. D. G]. Écu couronné aux armes de Philippe IV, accosté de II horizontal à gauche et de l’atelier à droite non visible.

R/ [HISPANIARVM. REX. (date)]. Croix pattée dans un quadrilobe tréflé. Belle frappe de l’écu et de la croix pattée, en revanche le flanc étroit rendant la légende illisible, c’est quand même une monnaie rare qui se négocie aux alentours de 2000 €.

 

Le bourreau et son argent

 

Il y a plusieurs années, un trésor du XVe siècle fut découvert au pied d’un vieil arbre, il s’agissait de 47 écus d’or de Charles VII, éparpillés sur une surface d’environ 10 mètres carrés, quelques tessons furent aussi retrouvés, s’agissait-il de la potiche qui aurait servi à dissimuler le magot ? Bref toutes ces informations secrètes m’ont apporté des détails sur les circonstances de la découverte… 

A l’origine, un cultivateur qui n’avait auparavant jamais labouré un pré, aurait, suite à un passage avec son tracteur et sa charrue de labour, aperçu quelques pièces brillantes à la surface de la terre. Tout en restant indifférent, ce n’est qu’un an plus tard en discutant avec un prospecteur venu à sa rencontre, qu’une conversation allait entamer une histoire merveilleuse. Le propriétaire néophyte en la matière ne fit aucunement allusion à ces pièces brillantes qu’il avait exhumées. Le chercheur lui demanda l’autorisation d’effectuer une petite investigation dans son champ labouré en étant avisé par une ancienne légende de trésor caché. Les lieux-dits concernés se nommaient « le billot », accosté d’un autre lieu-dit s’appelant la « roue » puis d’un autre un peu plus loin « Maillezain » qui fait allusion à la Maille (monnaie d’argent) et au zain (unité monétaire). Voilà trois noms familiers dont deux qui ont un lien avec les supplices du bourreau, curieux présage. De plus en consultant des archives du XIXe siècle, le chercheur avisé, avait découvert qu’un groupe dans le village, muni de bêches et de pioches en 1876, avait découvert une dizaine de pièces d’or ! Elles furent…

La suite dans Monnaies & Détections n° 64

Bourreau du temps de Charlemagne

Trouvaille 62.16

Steven, Miremont de comminges, a trouvé cette monnaie royale de Louis XIII à l’écu de France pour le béarn (la petite vache en lettre d’atelier). Sans précision pour la taille de la monnaie nous ne savons s’il s’agit d’un écu, d’un demi écu ou d’une autre division. Mais l’ouvrage des quatre rois Louis nous permet d’envisager une monnaie d’un tiers d’écu car les deux divisions au dessus sont d’un indices de rareté extremement rares… S’il s’agit d’un tiers d’écu cette monnaie en état TB++ est cotée 300 €


trouvaille 1.26

Petit écu en cuivre doré représentant une croix bouletée. Ces écus miniatures pouvaient–être fixés aux harnais des chevaux au Moyen-Age. Le motif représenté était le blason héraldique de son propriétaire ou son appartenance d’origine a une région. Ici le blason représente la croix du Languedoc .