MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Articles taggés ‘Espagne’

Le trésor d’El Carambolo

Composé de 21 fantastiques bijoux en or, il fut découvert par le plus grand des hasards lors de travaux en 1958 dans la région de Séville, en Espagne.

Datant de la période comprise entre le VIIIe siècle et le VIe siècle avant J.C. Il s’agit d’un des trésors les plus anciens jamais découvert en Espagne. Les chercheurs et archéologues attribuent ce trésor au peuple antique de Tartessos qui constitue une énigme pour les chercheurs et archéologues !
Le territoire des Tartessos (ainsi que les appelaient les Grecs) est situé dans un triangle formé par les villes espagnoles actuelles de Huelva, Séville et San Fernando, sur la côte sud-ouest de la péninsule ibérique. Ce peuple constitue une véritable énigme historique. Selon l’historien Hérodote, les Grecs qui découvrirent la cité des Tartessos, lièrent une alliance avec le souverain local, Arganthonios qui sera le dernier roi de la cité !


Selon les Grecs, la ville était un exemple de justice et de raffinement qui aurait fortement influencé Platon dans sa description de la civilisation Atlante.
Très curieusement, les habitants de cette cité élaborèrent une langue et une écriture totalement différentes de celles des peuples voisins. Pour certains chercheurs et historiens, cette zone géographique constituerait en réalité le refuge des habitants de l’Atlantide ayant échappé à la catastrophe qui a anéanti leur terre ! Les rescapés auraient trouvé asile dans cette partie de l’Espagne, Tartessos devenant de la sorte une colonie atlante. Récemment, on a découvert dans la région des mines remontant à plus de 10 000 ans, des restes de fondations cyclopéennes et d’œuvres de canalisation que l’on ne peut pas clairement rattacher à l’influence punique ou romaine et, malgré les efforts acharnés des archéologues, le mystère tartessos subsiste.

La pièce de huit, un monument numismatique

La pièce de huit réaux, plus connue sous l’appellation « pièce de huit » représente à elle seule le symbole de puissance de l’Espagne et de ces colonies d’Amériques. Cette pièce de monnaie fut convoitée par tous !, et en particulier par les pirates, corsaires, flibustiers et autres boucaniers et par la suite des chercheurs d’épaves et autres chercheurs des plages. Bref, cette monnaie est un monument de l’histoire monétaire mondiale.

L’histoire commence ainsi : en 1525, Charles-Quint accorde un privilège permettant aux comtes de continuer à battre une monnaie lourde en argent, le très fameux Joachimtaler d’un poids de 28,5 g à 0,900. Cette monnaie aura une énorme aire d’influence, à tel point que c’est à celle-ci que revient la palme du « dollar » d’argent car il ne faut pas oublier non plus que par le truchement de la « dolera » espagnole, le vrai dollar dérive du thaler. Cette décision capitale de Charles-Quint va avoir des conséquences énormes sur le plan monétaire international.
En 1452, Colomb découvre « l’Amérique », des colons hollandais, belges, anglais, espagnols et portugais vont s’établir sur la côte est américaine. Ils seront à la base de la création de 13 colonies américaines. La plupart a quitté son pays sans emploi et sans argent ! Elle a très peu de numéraire en poche. Charles-Quint semble avoir prévu cette difficulté, il envoie, dès 1523, quantité de réaux outre-Atlantique, de quoi largement faire démarrer les colonies !
En 1535, il autorise le gouverneur Mendosa à créer un atelier monétaire à Mexico. Les premières pièces d’un réal seront ainsi frappées en 1536 sur le continent américain. Plus tard, sous Philippe II (1555-98), les toutes premières pièces de 8 réaux seront frappées à Mexico dès 1570 (27,42 g-0,9305). Par la suite, sous Philippe III (1598-1621), le poids diminue à 26,78 g-0,9305, au XVIIe siècle, Philippe V (1621-1665) augmente de nouveau le poids qui passe à 27, 52 g-0,9305 et va même faire circuler cette monnaie dans les Pays-Bas méridionaux, contremarquée de la toison d’or et aura une équivalence au patagon (28,10 g-0,875) en circulation.

Au XVIIIe, la situation évolue. La pièce de huit réaux circule largement sur tout le continent américain. Dès 1774, des billets sont émis, libellés à la fois en dollar et en shilling et pence, notamment dans le Maryland. Les Etats-Unis proclament leur indépendance en 1776.
La pièce de 8 réaux circule déjà dans le monde entier et soutient entre autre le commerce avec la Chine. Ceci va avoir une conséquence en Europe, une forme d’alignements de certaines pièces des pays motivés par le commerce international. A la pièce de huit réaux frappée à Mexico par Charles III (27,07 g-0,9166) on trouvera comme « concurrentes » entre autres :
– En Angleterre, sous George III, la couronne (28,2759 g-0925)
– Au Danemark, sous Chrétien VII, le riesdaler (28,89 g-0,875)
– En Russie, sous Pierre-le-Grand, le rouble (28,4 g-0,729)
– En France, sous Louis XV, l’écu (29,40 g-0,917)
– En Autriche, sous Marie-Thérèse, le thaler (28,05 g-0,833)
– Aux Pays-Bas, sous Charles III, le patagon (28,10 g-0,875)
– Etc., etc.

Par ailleurs, il faut signaler un autre évènement majeur. Le 6 juillet 1785, le mot dollar est adopté officiellement comme standard unitaire pour les Etats-Unis. Cette dénomination couvre ce que l’on a appelé jusqu’alors « Spanish Milled Dollar », « Piece of Eight », ou encore « Pillar Dollar ». L’Angleterre qui manque de numéraire à la fin de XVIIIe siècle, fait circuler sur son territoire la pièce de 8 réaux contremarquée de la tête de George III. Il en est de même des premières pièces d’un dollar émises en1794 et 1795 !

La suite dans Monnaies & Détections n° 121

121.22

Bonsoir, j’ai trouvé un poids monétaire ce week-end que je n’arrive pas à identifier car il pèse 5,80 grammes. Je le pense espagnol. Si vous pouvez m’en dire plus au sujet de la monnaie auquel il correspond et une datation. Merci à vous, cordialement, Jérôme 
Oui c’est un poids espagnol, croix potencée dans un quadrilobe, au revers une couronne, la légende dessous a disparu, corde en périphérie. Poids de forme discoïdale mais il y a un hic, votre poids donné ne correspond pas aux normes de poids des monnaies espagnoles de l’époque, ce poids devrait faire 6,64 pour le double écu et vous nous affirmez qu’il pèse 5,8 g ? L’usure n’est pas aussi importante pour qu’il perde autant ! Mystère ?!

1628, Banco hollandais à La Havane

Piet Hein

Les colonies et conquêtes du Nouveau Monde sont une source de revenus et de richesses incroyables pour l’Espagne. Deux flottes au trésor rapatrient à Séville les richesses du monde espagnol. La flotte de terre-ferme part de Carthagène et rapporte l’or d’Equateur, les émeraudes de Colombie et l’argent du Pérou via Panama. La flotte de Nouvelle-Espagne charge à Veracruz l’argent du Mexique, mais également les épices, les teintures, les soieries et les porcelaines venues de Chine par Manille et Acapulco.
Les dangers qui guettent ces flottes sont nombreux et variés, pirates, corsaires, Anglais, et surtout, les éléments naturels, tempêtes, cyclones et le très redouté « pot au noir », la zone de convergence intertropicale qui désigne la région autour de l’Equateur où se rencontrent les alizés des deux hémisphères et où se forment de très violents orages, tant redoutés des navigateurs. Ainsi entre 1504 et 1650, on recense plus de 519 naufrages dans cette zone pour l’Espagne. Du côté portugais, on recense 216 naufrages entre 1497 et 1650 soit 20 % du trafic, la France compte 60 naufrages entre 1720 et 1762, les Anglais 200 naufrages entre 1600 et 1834 et les Portugais et Hollandais dénombrent 653 naufrages entre 1650 et 1800. A quoi il faut encore ajouter les naufrages de toutes les autres nations. Quoi qu’il en soit, les enjeux économiques en cas de naufrage sont tels que les autorités montent des expéditions de récupération quand le naufrage a lieu à faible profondeur, au-delà de 20 mètres de profondeur les vestiges disparaissent.
En 1568, les Pays Bas espagnols (la Belgique, le Luxembourg, la Hollande et le nord de la France) tentent de s’affranchir de la tutelle de l’Espagne de Philippe II et cela par les armes. La première phase du conflit aboutit en 1581 à la création des Provinces Unies, formés des 7 provinces protestantes du nord, les dix autres provinces étant reconquises et soumises par le sang. Une première trêve est signée en 1609 à Anvers. Les belligérants hollandais et espagnols étant exsangues, la trêve est fixée pour 10 ans ! Mais en réalité, les 2 camps se sont radicalisés et les Hollandais ont épousé la cause des protestants dans la guerre de 30 ans qui débute en 1618. Les hostilités démarrent durement pour les Hollandais, l’argent vient rapidement à manquer ! Suite au blocus du pays par les Espagnols, et surtout les déboires des protestants en Allemagne, quand Spinola prend la place clé de Breda en 1625, c’est la crise… et la survie des Provinces Unies s’en trouve grandement menacée…, déjà en 1623, l’amirauté hollandaise avait établi un grand projet appelé « groot desseyn », le grand dessein. Il décide de l’activer après la chute de Breda, celui-ci consiste à s’emparer du Brésil, possession portugaise entrée dans l’empire Habsbourg avec l’union des couronnes portugaise et espagnole en 1580 et par établir des comptoirs en Afrique, pour contrôler le commerce de l’ivoire et de l’or africains, tout en tarissant les ressources espagnoles en main-d’œuvre pour les mines du Pérou et du Mexique.

La suite dans Monnaies & Détections n° 119

200 deniers

Un beau trésor romain composé de 200 monnaies en argent, des deniers, contenus dans un vase en céramique. C’est la belle découverte d’un groupe d’étudiants en archéologie espagnols, sur le vaste site romain d’Empûries, qui est fouillé depuis des décennies, près de Barcelone sur la Costa Brava.
Le dépôt date du premier siècle avant J-C. Il était caché dans une des chambres de la villa romaine, en cours de fouille, villa qui fut incendiée et c’est probablement pour cette raison que le trésor est resté en place… 24 amphores qui contenaient du vin ont aussi été mises au jour, accompagnées d’un simpulum en bronze, une louche romaine, servant à puiser le vin dans les amphores.
Source : catalannewsagency.com

Trouvaille 64.17

Bonjour, pouvez-vous m’aider à identifier cette belle espagnole (or des Incas) trouvée dans le département du 15. Poids : 6.68 gr. Diam : 20 mm. Date : 1630. A droite du blason, on aperçoit un C et dessous un E je pense, mais la frappe est faible. Puis à gauche il y a un .II. Je pense qu’elle a été découpée au ciseau. Denis 15

Colombie, Philippe IV, 2 escudos, (1630) Carthagène des Indes.

A/ [PHILIPPVS. IV. D. G]. Écu couronné aux armes de Philippe IV, accosté de II horizontal à gauche et de l’atelier à droite non visible.

R/ [HISPANIARVM. REX. (date)]. Croix pattée dans un quadrilobe tréflé. Belle frappe de l’écu et de la croix pattée, en revanche le flanc étroit rendant la légende illisible, c’est quand même une monnaie rare qui se négocie aux alentours de 2000 €.

 

Trouvaille 43.26

Trouvaille de Gilles à Malause (82) : deux monnaies en argent provenant du XIVe siècle pour l’Espagne sassanides ou autre, une curieuse applique avec un lion marchant à droite sur une flèche et l’inscription “Les fils de Peugeot Frères Valentigney”. Je pense qu’il s’agit d’une plaque de marque qui ornait les moulins à café que fabriquait la société Peugeot Frères à Valentigney. Voilà ce que j’ai pu glaner comme informations à ce sujet : “Création de la société “Peugeot Frères Ainés”. L’affaire se développe ; à Terre Blanche, une nouvelle usine fabrique de la grosse quincaillerie. Des usines s’installent à Pont-de-Roide, Audincourt, Valentigney, Beaulieu (actuellement, les sociétés du groupe Peugeot ont toujours des usines dans ces localités). Produits fabriqués : scies à ruban, ressorts, buscs de corset, outils divers, montures de parapluie, moulins à café… Grave crise : Jules (1811-1899) et Emile, sont obligés d’emprunter pour sauver l’entreprise familiale. Avec leur neveu, Louis Fallot, ils fondent la “Société Peugeot Frères” qui a son siège social à Valentigney. Les « moulins silencieux » datent de 1938. Ils sont équipés d’une trémie en tôle absorbant les vibrations du mécanisme et suppriment toute déformation. La plaque la plus ancienne, datant de 1851, porte l’inscription « Peugeot Frères d’Hérimoncourt brevetée S.D.DU.G. ». C’est une petite plaque rectangulaire aux coins coupés, en laiton. En 1855, Hérimoncourt est remplacé par Valentigney. À partir de 1865, la plaque s’ovalise et à partir de 1880 apparaît le fameux lion Peugeot, dit « Lion sur flèche », de profil, debout, en marche sur ses quatre pattes, en équilibre sur une flèche… cf Wikipédia.

Trouvaille 26.27

Thierry  dans l’Aveyron, (un concurrent ou un collègue de Pierre ?)a trouvé ces deux objets du plus noble métal, une bague sur laquelle est serti un petit rubis  je pense,il est chaperonné par deux  petites boules d’or et le tout constitue le chaton de la bague qui est curieusement renforcé pour ne pas dire blindé par deux plaques d’or  sans motifs de part et d’autre du chaton et soudé sur l’anneau. la monnaie quant à elle est espagnole  et date de l’épopée des galions espagnols qui traversaient l’Atlantique les cales pleines des richesses du nouveau monde. C’est une monnaies en or de 2 ou 4 escudos datant du début du XVI° siècle de fabrication très fruste  60 euros en estimation de collection

Trouvaille 17.06

Jean des Charentes

Double écu d’or (non daté) de Philippe II roi d’Espagne(1556-1598), de l’atelier monétaire de Valladolid (lettre A pointée à droite de l’écu). PHILIPUS II DEI GRATIA (Philippe II par la grâce de Dieu) HISPANIARUM REX (Roi d’Espagne) Un même exemplaire a déjà été identifié dans plusieurs numéros précédents mais celui -ci est rogné et sa valeur oscille entre 350 et 400 euros en moyenne

Trouvaille 3.31

Les monnaies espagnoles sont à l’honneur avec JB. Ce denier médiéval a un relief important qui facilite sa lecture . Avers : ANFUS REX.croix pattée, revers :LEOCIVITAS trois barres pattées formant une étoile et une lettre grec dans chaque canton. Il m’est difficile de l’estimer car je n’ai trouvé aucun exemplaire a la vente ce qui permet de penser qu’elle peut être rare.denier de Alphonse VI du Léon ( Espagne)