MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Autour de l’autre Charles X

Qui se souviendrait d’un énième prince capétien, devenu haut prélat du fait de son hérédité, s’il n’avait été le concurrent d’Henri IV ? 

Heureusement, des revues spécialisées comme Monnaies & Détections, par exemple, l’évoquent parfois, cet autre Charles X. Comme dans le n° 119 avec “L’épée volée de Charles X”, par Nostromo, dans lequel l’auteur a inséré un paragraphe sur le premier (!) Charles X, celui de la Ligue, le nôtre pour ce sujet.
Un détectoriste a récemment fait une jolie trouvaille avec deux petits cuivres de Charles X. L’état et leur fréquence rendent leur cote faible. Mais ces deux exemplaires sont les témoins de la pire guerre civile qu’ait connu la France. Sa durée ainsi que sa violence ont toutes deux fait du royaume de France un puzzle dont certains morceaux attiraient les convoitises. Si Paris ne s’est rendue qu’en 1594, après la longue dictature du conseil des Seize (nombre des quartiers du Paris de l’époque, si Toulouse ne s’est soumise qu’en 1596, le duc de Mercœur, un cousin des Guise, ne se soumettra qu’en 1598. Très tenté par une restauration du duché de Bretagne dont il est gouverneur depuis 1582, il s’appuie sur l’immense fortune de sa femme, descendante des ducs régnant à Nantes, et surtout, sur la puissance militaire espagnole qui a débarqué 3000 soldats cantonnés à Blavet.
Il y a soixante ans toute juste, F. Dumas a décrit (dans… “Trois trésors d’argent du temps de la Ligue”) quatre découvertes d’argent espagnol enterré durant les Guerres de Religion. La plus ancienne date de 1917 (les trois autres sont de 1961), exhumée à Pont-l’Abbé Lambour, l’auteure en a examiné onze pièces espagnoles. Le plus volumique des trésors est à Pont-Croix avec 400 monnaies environ trouvées sous la dernière marche de l’escalier menant à la cave d’une maison en démolition, l’auteure le situe vers l’année 1595 et suppose que le propriétaire est mort lors du sac de la ville par le ligueur Eder de la Fontenelle. Pour le trésor d’Auray, sorti d’une destruction de haie, il a été enfoui à même le sol, sous un chêne, entre 1589 et 1592. Les 78 monnaies sont toutes espagnoles, principalement des ateliers de Séville et de Mexico : un trésor de soldat, comme celui de Lagny, enfermé dans un pot de terre brisé lors de la découverte qui en renfermait 179, principalement au nom d’Henri III, cette fois.

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Ponthieu, mais c’est bien sûr !

Ce titre est un pastiche de la célèbre phrase dans la série policière française « Les cinq dernières minutes », fameuse chez les téléphiles d’un certain âge.

Mais le Ponthieu, qu’est-ce ?
Il semblerait que les Carolingiens aient créé cette entité afin de se prémunir des invasions vikings dans la Baie de Somme. Déjà implantés dans l’estuaire de la Seine, mais aussi dans celui de la Loire, les vigoureux commerçants scandinaves ne réussiront pas à faire de même à l’ouest d’Abbeville…
C’est donc une réussite géopolitique que ce comté de Ponthieu. D’autant qu’il est durable puisque Charles X, le dernier Capétien légitime, s’en servira, en exil, pour se déplacer incognito : quasiment mille ans d’existence !
Forcément, il y aura des conséquences monétaires de cette réussite politique. Les détectoristes qui trouvent puis identifient les oboles et deniers d’argent des comtes de Ponthieu savent qu’ils ont déterré un objet dont la cote pourra voler au-delà de la centaine d’euros.
Les alliances matrimoniales vont donner cette couronne médiévale à une dynastie maltraitée par les ducs de Normandie et leurs historiographes : les Bellême-Montgomery. Réputés pour leur caractère batailleur et leur talents de séditieux, ces puissants seigneurs règnent sur des forteresses dominant les immenses forêts couvrant la frontière du Maine et de la Normandie. Ces mêmes territoires, sombres sous la ramée de l’époque, où des universitaires actuels décèlent des restes de légions romaines ayant refusé l’invasion barbare et la chute de l’Empire Romain d’Occident bien après Romulus Augustule voire Syagrius. Il y a trace d’un accord, en 497, entre les débris militaires romains et le pouvoir franc, dans cette zone.
Pour faire un raccourci audacieux, le territoire des Bellême-Montgomery c’est un peu la Courlande en 1945 ou les “zones tribales” du Pakistan depuis 1947.
Le Ponthieu va leur donner une bouffée d’air, loin de la férule des ducs normands qui ont gardé la même “pêche” que leurs ancêtres vikings, dans une position stratégique hors de la portée des vindicatifs descendants de Rollon.

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Les bijoux de la du Barry

Jeanne Bécu naquit le 19 août 1743 dans un milieu modeste. Sa beauté compensant largement sa naissance, elle fut remarquée à 19 ans par Jean-Baptiste du Barry qui en fit sa maitresse. Par le jeu des intrigues, elle fut présentée à Louis XV qui en tomba éperdument amoureux. Le roi âgé de 58 ans, voulut faire de cette jeune femme sa favorite officielle, ce qui ne pouvait se concevoir sans qu’elle fut mariée et titrée.

Jeanne Bécu épousa donc le frère ainé de son précédant amant, le comte Guillaume du Barry, que l’on s’empressa de renvoyer sur ses terres, moyennant une petite compensation. L’ascension de la petite Jeanne est alors fulgurante ; ainsi succédant dans le cœur du roi à Madame de Pompadour, la jeune et très jolie comtesse du Barry bénéficia de largesses royales et reçu domaines, équipages et bijoux en quantité astronomique. Rien ne résiste à cette beauté hors du commun.
Elle s’intéressa également aux beaux-arts et contribua à l’essor du néoclassicisme, faisant notamment appel à l’architecte Ledoux qui bâtit le pavillon de musique de son domaine de Louveciennes. Elle organise soirées, concerts, bals. Elle dépense sans compter. Son train de vie était éblouissant. En 6 ans, c’est-à-dire jusqu’à la mort de Louis XV, la belle avait dépensé plus de 12 millions de livres, entre 1768 et 1774, elle consacra plus de 2 millions de livres à l’achat de pierres précieuses.
Louis XV passa commande d’une pièce d’exception aux joailliers Böhmer et Bassenge, un collier estimé à 1 600 000 livres (soit environ 72 000 000 euros actuel !). Mais la mort de Louis XV avait interrompu les tractations. Par la suite, le collier fut proposé par 2 fois à la reine Marie-Antoinette qui le refusa, jugeant le bijou trop coûteux. Ce bijou sera plus connu sous le nom du « collier de la reine ».
Hélas, la roue finit par tourner.
A la mort de Louis XV, son protecteur, survenue en mai 1774, le nouveau roi Louis XVI délivra une lettre de cachet qui relégua la comtesse du Barry de très longs mois dans un couvent. Fini la vie de château, les fêtes, les repas somptueux, le quotidien est désormais un austère couvent, sombre et humide. La punition durera jusqu’en octobre 1776, date où Louis XVI lui signe son bon de sortie. La comtesse conserva toutefois une pension de 100 000 livres par an. La comtesse du Barry s’empressa de rejoindre son château où elle vécut avec l’agréable compagnie du duc de Brissac et la vie de la comtesse repris un court normal, fêtes, banquets, chasses à cour, etc… Le 10 janvier 1791, le duc de Brissac donnait une fête dans son hôtel parisien et la comtesse y assistait comme il se doit. Alors que dans son château de Louveciennes, des voleurs très bien informés de son absence, en profitèrent pour lui dérober une énorme quantité de bijoux, évaluée à 1 500 000 livres ! Quand la comtesse du Barry s’aperçut du vol, elle entra dans une colère monstre, affichant de la sorte sa richesse à une époque où il ne faisait pas bon de rappeler que l’on devait sa fortune à sa qualité de maîtresse du roi.

La comtesse du Barry.

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L’impôt du sang

Avant la guerre 1914-1918 et depuis la période napoléonienne, la conscription* se pratiquait par tirage au sort et comme il était permis aux citoyens aisés de se faire remplacer moyennant une contribution financière, on eut tôt fait de dénommer cette pratique « l’impôt du sang ».

Cette injustice profita à de nombreux « fils à papa » et autres petits bourgeois n’ayant aucune notion du devoir accompli. Ceux-là le payeront du prix fort lors du premier conflit mondial. Ils seront les premiers à périr au feu, la plupart n’ayant aucune notion du maniement des armes à feu ! Certains diront que justice fut rendue !
Cette pratique de la conscription fut instaurée en France par le décret du 23 août 1793 qui stipulait « dès ce moment jusqu’à celui où les ennemis de la France auront été chassés du territoire de la République, tous les Français sont en réquisition permanente pour le service des armées ». Le comité du salut public imposa la conscription pour les hommes célibataires âgés de 18 à 25 ans… Par la suite, la loi Jourdan du 5 septembre 1798 instituait la conscription universelle et obligatoire de tous les Français âgés de 20 à 25 ans.
En 1805, sous Bonaparte, dans les rues de Paris, on voyait bien que la population s’inquiétait de la mobilisation de dizaines de milliers de conscrits pour constituer une armée de réserve, cela ne fit qu’envenimer la situation.
Le Grand Empire napoléonien réclamait des conscrits pour soutenir son effort de guerre. Au total, plus de 2 millions d’hommes furent enrôlés dans la grande armée entre 1803 et 1814. A elle seule, la Belgique en fournit plus de 216 000 entre 1798 et 1813.
La confédération du Rhin dut mettre à disposition 100 000 hommes, la Suisse 12 000, et pour l’Italie 125 000 hommes furent mis à disposition de Bonaparte ! Les états satellites et alliés durent fournir 600 000 hommes, 90 000 polonais, 17 000 westphaliens, 5 000 napolitains, 7 000 hommes du duché de Francfort, etc, etc…

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Chasse au trésor

Dans la même veine que la célèbre « Chouette d’or », un livre publié en 1993 qui lançait ses lecteurs vers un trésor, une chouette en or, cachée quelque part en France et qu’une série d’énigmes devait permettre de retrouver…
Les éditions du Trésor, qui ont à leur catalogue de nombreux livres sur différents types de chasse au trésor, publient un nouveau livre « L’or de Sipan » à la clé des énigmes, une statuette en or aux yeux d’émeraude, d’une valeur de 50 000 euros !
Sipan est dans la réalité, un village au nord du Pérou, près duquel fut découvert en 1987, un site funéraire de la tribu des « Moché », le site de Huaca Rajada, exceptionnellement riche en objets et statuettes en or ! Bonne chance aux amateurs d’énigmes, en espérant que la fin sera plus heureuse que pour la chouette d’or, l’auteur décédé depuis, la chouette n’a jamais été retrouvée !


Source : editionsdutresor.com

Les reliques de Jeanne

Jeanne d’Arc, personnage emblématique de l’histoire de France, qui pourtant ne fut réellement reconnue comme telle que très tardivement, et plus exactement dans les années 1870-1871, années terribles pour la France de Napoléon III, battu et humilié sur son propre sol par l’armée de Prusse, et cela en 5 mois et demi ! Pire encore, le 18 janvier 1871, l’empire allemand est proclamé à Versailles, le 26 janvier l’armistice signé à Versailles, et l’ultime humiliation le 10 mai, avec le traité de Francfort, l’Alsace-Moselle est annexée !, et de plus, la France versera entre 4 et 5 millions de pièces d’or de 20 francs à l’Allemagne, pour l’entretien des armées d’occupation !
Après cela, le monde politique, académique, des arts, les historiens, le monde militaire et populaire regrettent de concert l’héritage de Clovis et de Charlemagne, ces barbares germaniques, la France humiliée se cherche de nouveaux héros, et surtout, une nouvelle identité et de nouveaux ancêtres moins germaniques que les Francs ! C’est ainsi que naîtra le « Roman National Français », et la soudaine apparition d’un prince gaulois totalement inconnu de tous ! Il en sera de même pour Jeanne d’Arc, véhiculant l’image de la guerrière ayant « vaincu » les Anglais, et surtout ayant rendu le trône de France au dauphin Charles VII.
La France meurtrie a besoin de nouveaux héros, et Jeanne d’Arc en fera partie. A partir de cette époque, les objets à l’effigie de Jeanne d’Arc deviennent légion, et cela, sous toutes sortes de formes ! car de Jeanne d’Arc, il ne reste rien !
Selon les récits de l’époque, le bourreau fera brûler à trois reprises les restes, afin que rien ne reste de son corps, les cendres jetées dans la Seine, ainsi que son cœur et ses entrailles. Il ne reste ainsi aucune relique de la Pucelle… et encore moins de tombe… Et pourtant, certaines reliques sont apparues, la dernière en date étant la soi-disant bague de Jeanne d’Arc !, achetée plus de 300 000 euros !
Mais avant d’aller plus loin, c’est quoi exactement une relique ?

Les reliques

Dans la religion chrétienne, le culte de latrie est réservé à Dieu, le culte d’hyperdulie est réservé à la Vierge Marie, le culte de dulie est réservé aux saints. Il revêt deux formes, la vénération et l’invocation.
Il faut distinguer plusieurs sortes de reliques. La première concerne les ossements, les cheveux et le sang. La deuxième rassemble les reliques ayant appartenu à un saint ou bienheureux, vêtements, ustensiles de la vie courante, instruments de pénitence, de sa captivité ou de son supplice. La troisième catégorie réunit les reliques « représentatives », les objets contenus dans les reliquaires, parce que proches des autres reliques, ont capté les saintes vertus.

A gauche : Six reliques sous la protection du fameux agnus dei, dans ce reliquaire du XVIIIe siècle avec encadrement en bois.
A droite : Une relique de la Sainte Croix avec son authentique, qui en fait aussi l’essentiel de sa valeur pour un collectionneur.

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Monnaies dissidentes de la République

Dans un pays construit au fil des siècles autour d’une dynastie, comme la France capétienne, seule une révolution avait pu changer ce schéma. Née de la révolte, la Première République (1792) allait bien sûr connaître les mêmes phénomènes. Avec Stofflet, général vendéen, commence l’instauration d’un papier-monnaie “dissident” circulant sur un territoire précis où il est accepté. Stofflet est le seul à avoir pris cette initiative, contestée par les autres chefs royalistes le soupçonnant de vouloir détourner le ravitaillement nécessaire à la bonne marche de leurs armées à son profit avec ces bons.
Jean Stofflet a été fusillé à Angers en 1796.

L’Indochine sous l’Etat Français.

 

Il faut attendre la fin de l’époque napoléonienne pour voir les luttes de pouvoir se répercuter de nouveau dans la symbolique monétaire.
Les monnaies de siège à Anvers et Strasbourg passent du “N” de Napoléon I au “L” de Louis XVIII en 1814 lorsque le commandant de chacune de ces places finit par entériner le changement de régime en 1814. Strasbourg refit de même après les Cent Jours en 1815.
Un coup à la mairie de Paris, à la faveur de la défaite de Sedan, avait mis fin à la dernière monarchie française le 4 septembre 1870. Les monnaies changèrent illico de symbolique mais la dissidence contre Napoléon III avait déjà trouvé l’une de ses formes d’expression dans les nombreuses monnaies satyriques montrant l’empereur affublé de diverses coiffes militaires prussiennes… La nouvelle révolte de Paris dès 1871 et le court intermède de la Commune n’ont pas provoqué de nouveaux types, le graveur utilisant l’image d’Hercule, par Dupré, de 1848. Surnommés les « Hercule au trident », cette arme étant le différent de Camélinat, le graveur communard, ces pièces de cent sous sont recherchées.

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Les prisons de Paris

La prison est le lieu public destiné à la garde de l’emprisonnement des accusés, prévenus de délits et de crimes, et également à la détention des débiteurs, obligés, ou condamnés par corps, en matière civile, qui refusent d’acquitter leurs dettes. La prison n’est pas donnée comme peine mais seulement pour la garde du prisonnier. Les prisons doivent être sûres ! et disposées de manières à ne pas nuire à la santé du prisonnier. Les détenus pour assassinat doivent être alimentés aux dépends du roi ou du seigneur haut justicier. Ils ne peuvent prétendre être nourris par la partie civile, par contre, ceux qui ne sont pas enfermés dans des cachots, peuvent se faire procurer du dehors des vivres, bois, charbon et autres choses nécessaires sans être contraints d’en obtenir des geôliers ou autres.

Geôlier sans-culotte et son gourdin.

Voilà pour la théorie, en pratique cela est très différent !
Le règlement de la prison de Bicêtre de 1684 disait à propos des enfants enfermés en ces lieux « on fera travailler ces jeunes le plus longtemps possible aux ouvrages les plus pénibles », obligés de travailler 13 heures par jour. Ces très jeunes détenus n’avaient de repos qu’au moment des repas. Levés à 5h30 du matin en été, 6h30 en hiver, les enfants étaient aussitôt conduits à l’ouvroir, et à la moindre défaillance ou faute, les gardes entravaient le coupable par les mains, par les pieds et par le milieu du corps à 5 crampons scellés dans la muraille et prévenaient le correcteur qui le fouettait à l’aide de lanières de cuir. Avant 1792, le fouet était la peine la plus ordinaire de la prison, infliger des coups de fouet à un prisonnier s’appelait « donner le ravigolet ». Certains reçoivent des coups de gourdins que chaque gardien possède. Ceux-ci disposent d’un arsenal d’objets servant à la contention des prisonniers, chaînes, entraves, menottes, ceps, camisoles, etc.

Bicêtre

Bâtie à la fin du XIIIe siècle sous le nom de Winchester, et après avoir eu plusieurs propriétaires, elle revient au domaine royal en 1375. Le nom de Winchester sera modifié au fil du temps en Vicestre, puis Bicestre pour terminer en Bicêtre.
Transformé en château au début du XVe siècle par le duc de Berry, incendié en 1411, les ruines sont données au chapitre de Notre Dame de Paris en 1416 ; en 1520, les bâtiments sont à nouveau repris par le domaine royal. François 1er envisage la conversion en hôpital. Le projet est toutefois mis de côté, jusqu’en 1633 sous Louis XIII, les travaux seront terminés en 1652. Hospice dans un premier temps, il accueille les soldats estropiés. Sous Louis XIV, l’établissement fait partie de l’hôpital général où les mendiants, galeux, vénériens, épileptiques et autres aliénés de la société sont enfermés dans les pires conditions. A partir de 1685, Bicêtre devient aussi une prison où les criminels de droit commun et autres condamnés de toute sorte seront enfermés avec les malades et aliénés et mis au fer. Les cabanons au nombre de 248 sont de petites cellules de 8 pieds carrés (environ 2,60 m2).

Respectivement ; Fer pour la cheville et le poignet, une pièce datée du 17e siècle.
et Des menottes de type « chaîne de vélo ». Elles étaient utilisées à la prison.

La suite dans Monnaies & Détections n° 115

115.6

Bonjour, j’ai trouvé un poids monétaire mais je n’arrive pas à le situer et le dater. Je vous le mets en pièce jointes, David 26g.
La photo est un peu floue mais on distingue XXI D V °°° soit 27,31 g. Il s’agit d’un poids monétaire de France Louis XIII ou Louis XIV jeune avec la tête laurée à droite. Pour le poids des écus français.

Navigation tragique

Pau, le 26 août 1938.  Il est 20 heures 30. Treize Potez 540 (1) décollent pour un exercice de navigation.

En 1938, le Potez 540 (2) est déjà un appareil dépassé (structure en bois, ailes entoilées, vitesse maximale ne dépassant pas les 300 km/h) mais les groupes de reconnaissance en sont encore largement pourvus.
Les appareils doivent effectuer une navigation de nuit Pau – Bordeaux – Toulouse, avec une reconnaissance de l’activité ferroviaire.
A 20h00 la météo est bonne, mais elle se dégrade rapidement. Les messages radio émis à l’attention des avions le mettent en évidence :
– 20h00 : météo bonne
– 21h00 : ¼ couvert
– 23h30 : 6/10 couvert plafond 1000 mètres
– 23h36 : basse brume – plafond 600 mètres
– 23h40 : aggravation
– 00h02 : plafond 400 mètres.

Les Potez essaient de rentrer à Pau mais se heurtent à de grandes difficultés et les équipages rencontrent des fortunes diverses. Le commandant Louchard vole en Pilotage Sans Visibilité à 200/250 mètres, il descend à la limite inférieure de la couche de brume, jusqu’à apercevoir les lumières de la route de Bordeaux dans un trou de la brume. Cela lui permet de se poser, à 1h15.
Le Commandant Cornillon constate, à 800 mètres d’altitude, de longues bandes de brume longitudinales parallèles au gave, la petite rivière proche du terrain. Un couloir entre deux bandes lui permet de voir les feux du terrain et il se pose à 0h30.
Le Commandant Héraud survole le terrain à 23h07. Dans un trou il distingue bien les feux sud est du terrain ainsi que le phare, mais le reste du terrain étant couvert de brume, il se déroute sur Toulouse où il se pose sans problème.
Hélas, deux de ces Potez vont connaitre un destin tragique cette nuit-là.
Le numéro 136 est piloté par le Commandant Bes (3). Ce dernier a une carrière militaire glorieuse derrière lui : il a été grièvement blessé en 1926 d’une balle dans la poitrine, pendant la révolte des Druzes, au Levant, en tant qu’élève observateur au 39e régiment d’aviation. Ramené par son pilote grièvement blessé, il survit et il reste quasiment deux ans en convalescence avant de passer son brevet de pilote en mai 1929.
Détail navrant : dans son équipage, l’adjudant-chef Blanc a déjà été obligé de sauter en parachute de nuit, son avion s’étant perdu dans le brouillard et il s’est sorti de cette mésaventure sans problème.

Commandant Jean-Baptiste Bes

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