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Un doublé de Fragonard

Un coup double sur deux tableaux aussi rares, c’est sûrement la découverte d’une vie, pour un expert ! On connaissait leur existence et on avait perdu leurs traces au début du XIXe, c’est par hasard qu’ils ont été retrouvés dans la succession d’un château normand. Les deux Fragonard ont été classés « trésors nationaux » par le Ministère de la Culture, ce qui interdit leur exportation et qui donne droit d’ailleurs à une polémique. D’autres tableaux du même peintre découverts ces dernières années n’ont pas eu droit au même traitement. Une négociation à six millions d’euros a été entamée pour l’acquisition des deux Fragonard. Il faut savoir qu’un classement interdisant l’exportation fait sensiblement baisser le prix d’une œuvre d’art, il n’y a plus que les résidents français à être vraiment intéressés et le Gouvernement par le biais du Ministère de la Culture, qui du même coup devient juge et partie…
Quand à un classement européen, il n’en est pas question, on veut bien l’Europe, mais faut pas pousser ! De nombreuses critiques ont été formulées sur cette affaire et beaucoup réclament une refonte du système et surtout un système moins opaque…
Si en même temps la nouvelle République en Marche pouvait se pencher sur la Loi de 2016 concernant l’invention des trésors et sur leurs légitimes propriétaires ! Personne ne trouverait rien à y redire, pas de notre côté en tout cas. Et tant qu’on y est, la reconnaissance que tout trésor découvert avec un détecteur de métaux n’est que le pur fruit du hasard « ce qui est le cas quoiqu’on en dise. » Reste à savoir si le nouveau Ministère de la Culture est prêt à encaisser la déclaration de deux ou trois trésors par mois (minimum) et de gérer une masse d’informations archéologiques sans précédent qui va déferler sur les centres de l’INRAP et de la DRAC ?
Imaginez, multipliez les dépôts de l’âge du Bronze par 50, et pour chaque département ! Je connais des prospecteurs qui notent précisément leurs découvertes depuis des décennies (dans l’attente de jours meilleurs) si vous attendez qu’ils soient tous morts de vieillesse… Toutes ces informations seront perdues, définitivement, et pour tout le monde !
Allez, la balle au centre, à vous de jouer…
Source : pileface.com

Destructeurs les poêleurs ?

Les méandres de la vie font que des rencontres improbables arrivent
de temps à autre.

Ainsi, bardé de mes prises de positions anti-happaches, grand bouffeur d’intégristes de l’archéologie officielle, l’infâme poêleur et pilleur invétéré du patrimoine que je suis (puisque nanti de mon épouvantable DEUS) s’est attiré les amitiés de plusieurs archéologues professionnels. Et non des moindres.
Certes, ils sont moins nombreux que ceux à qui je fais grincer les dents… encore que… va donc savoir.
N’en déplaise aux fâcheux, il est des gens qui ont la perspicacité de ne pas stigmatiser et qui ne fuient pas le dialogue, dussent-ils douter de leurs « chefs ». C’est probablement ce qui se nomme l’intelligence. Omerta oblige, souvent.
Donc, l’un de ces nouveaux amis, professionnel à l’INRAP durant des décennies et archéologue bénévole depuis plus longtemps encore, m’autorise à vous livrer ces quelques lignes.
Plutôt que de rabâcher encore et encore les sempiternels « Pourquoi une coopération avec les détectoristes n’est-elle pas envisagée ? », « Pourquoi n’a-t-on pas encore de Traesure Act en France ? », « Pourquoi tant de sectarisme et de prétention chez nombre d’archéologues officiels ? », « Pourquoi tant de haine… » et autres poncifs, il m’a semblé opportun d’emboiter le pas d’Arthur. Ce dernier publiait un excellent exemple de « Bêtise humaine » dans le n° 86 de nostre cher mag. M&D. Un de ces exemples innombrables, autant que lamentables…
En voici quelques autres, de ces faits et méfaits parfaitement avérés et réalisés sans intervention des « autorités compétentes », et même dirons-nous, en totale complicité avec les destructeurs puisque tout ceci était connu et même parfois déjà en cours de fouilles… et bien entendu, sans aucune autorisation d’intervention bénévole du moindre poêleur, ni sur les lieux, ni dans les déblais, ni dans les décharges et poubelles.
Ceci, à mon sens, et n’en déplaise à la bienséance, ne dénote pas une simple incompétence ou un zèle exacerbé de la part des autorités patrimoniales, mais une insondable et paroxysmique stupidité ! Que rien de logique et de scientifique ne justifie.
J’entends l’Anglois hurler de rire. Lui qui, tous les jours, enrichit ses musées des trésors fabuleux découverts et déclarés légalement par les détecteux.
Il faut bien noter aussi, que l’archéologue professionnel qui se permet d’avoir l’audace de vouloir sauver quelque vestige en marge d’une fouille abandonnée ou achevée, se heurte au mur administratif et au courroux hiérarchique. Y compris sur les gravats de décharge, et de surcroit à l’aide d’un détecteur de métaux, ce renégat est réprimandé, voire même, mis au ban de la « profession ».
Les notes qui suivent ont été envoyées aux services régionaux de l’archéologie et aux politiques, précisant que cette situation provient en partie du manque de moyens accordés à l’INRAP. En partie.
Prenez un décontractant, accrochez-vous, et gardez à l’esprit qu’il ne s’agit que d’un tout petit coin de France et qu’il est évident que les choses se passent ainsi sur tout le territoire. Pensez aussi que chaque cas mériterait un développement aussi fourni que l’article d’Arthur.
C’en est effarant et donne le vertige.
Pilleur le poêleur ?

La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 87

 

Attention danger… Fouille archéo en cours…

En 2014 un habitant de Soissons pose une demande de permis de construire pour une extension de sa maison. Le permis est accordé, mais la Drac demande une fouille préventive de la zone en question. Le propriétaire, n’ayant pas trop le choix, laisse faire. En février 2015 l’INRAP commence les fouilles et trouve deux pièces de monnaie et une Vénus. Face à cette découverte « monumentale »… ils demandent au propriétaire d’attendre le rapport de fouille jusqu’à mai/juin. Puis ils décident de reprendre les fouilles creusant cette fois à plusieurs mètres de profondeur ! Près d’un an après avoir obtenu son permis de construire le propriétaire qui a dû déménager se retrouve maintenant avec un trou béant au milieu du jardin ! L’INRAP avant de quitter les lieux lui a bien proposé de reboucher, mais simplement avec de la terre, ce qui rendrait toute construction impossible, le terrain allant forcément se tasser… La seule solution serait de couler plusieurs mètres cubes de béton. Travaux estimés selon le propriétaire à 20 000 euros et que bien sûr, personne ne veut prendre en charge ! On lui propose désormais de niveler le fond du trou, lui laissant 2,50 mètres de haut à combler, une paille !… Depuis quelques années, le coût des fouilles archéologiques est en hausse constante, la moindre fouille étant facturée à la collectivité à des prix quelques fois tout simplement hallucinants. Jusqu’à présent les particuliers étaient épargnés, jusqu’à présent…

Sources : francetvinfo.fr & le journal l’Union