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Ducatum bullonii, le Monaco des Ardennes

Le duché de Bouillon, à la frontière actuelle du Royaume des Belges et de la République Française, est fascinant à plusieurs titres pour un collectionneur. 

Liard de Bouillon.

En effet, le richissime duc de Bouillon était, à la toute fin de l’Ancien Régime, le maître d’une principauté mais aussi le comte d’Evreux. Titre associé à une pairie, il est le dernier des comtés du duché de Normandie qui est considéré comme très contrôlé et centralisé dès ses débuts et les quelques comtés qui le subdivisent sont confiés à des parents. Voici pourquoi il est étonnant que, bien après la chute de la Normandie en 1204, bien après le bris de l’anneau ducal en 1469, le comté d’Evreux existât encore en 1789 .
Si cette disgression normande était nécessaire, c’est parce que la fortune du duc de Bouillon lui vient de son comté-pairie d’Evreux bien plus que de sa souveraineté. Une situation qui rappelle celle de Monaco : fortune des Matignon-Grimaldi en Normandie, la plus grasse des provinces françaises avant la Révolution, et, en plus, pour le prestige d’alors mais aussi le plaisir des historiens d’aujourd’hui, une principauté aux confins de la France.
Or les principautés intéressent les numismates et les détectoristes trouvent moult monnaies (cf. le liard de Bouillon en illustration) voire d’insignes militaires venues d’icelles. Nous présentons ici un insigne du 98e Régiment d’Infanterie, le successeur du Régiment de Bouillon, des troupes allemandes servant la France, puisque le duché de Bouillon était du Saint Empire Romain Germanique. C’est ce régiment d’infanterie français qui en a prolongé les traditions, avis aux détectoristes et collectionneurs de militaria.
Le duché de Bouillon a perduré jusqu’en 1815, le Congrès de Vienne l’a condamné, contrairement à Monaco. Pourtant Bouillon avait un duc, servant comme militaire dans l’armée britannique victorieuse tandis que Monaco avait un prince – titre traditionnellement moins important que celui de “duc” – servant dans l’armée vaincue. Cependant Mr de Grimaldi était protégé par Talleyrand alors que personne n’épaulait plus l’ascension de Mr d’Auvergne.
Lequel s’appelait à sa naissance “Dauvergne” et n’avait jamais mis les pieds à Evreux non plus qu’à Bouillon avant d’être un adulte.

La suite dans Monnaies & Détections n° 119

Trouvaille 68.14

Trouvaille plus moderne de Stéphane en Savoie, une petite boursée contenant quelques menues monnaies de l’Union latine : une cinquante centimes de lire de la Sardaigne attribuée à Charles Felix CAR·FELIX D·G·REX SAR·CYP·ET HIER
1827 DVX SAR·GENVAE ET MONTISF·PRINC·PED·&·C·50· Monnaie de 5 grammes au titre de neuf cent millième, son état est TTB-, sa valeur est 16 € environ.

La seconde monnaie est un 10 Soldi Napoléon Empereur et Roi d’Italie 1810 (avant Union latine) NAPOLEONE IMPERATORE E RE / 1810. Portrait à droite. Napoléon Empereur et Roi. Revers REGNO d’ITALIA / 10.SOLDI / M. couronne de fer. Très mauvais état de conservation, valeur de souvenir uniquement.

La troisième monnaie de cette boursée est un cinquante centime de Napoléon III 1864BB (Strasbourg) frappée à un peu plus de quatre millions d’exemplaires. Son état est à peine  passable et ne permet une estimation que de quelques euros.

Suivent un chatel tournois de Philippe IV en très mauvais état (monnaie en billon), une monnaie en or espagnol de Charles III qui devait être portée en médaillon car elle est percée. Il s’agit d’un demi escudo de 1786 frappé à Madrid, sa valeur est égale au poids du métal car le perçage d’une monnaie fait disparaitre à tout jamais celle-ci de sa valeur collection. Son poids est de 1.73 grammes d’or à neuf cent millième, soit un peu moins de un gramme et demi d’or fin moins le métal manquant dans les trous ce qui équivaut à plus ou moins 60 euros en valeur métallique.

Enfin la dernière monnaie est un liard de Henry de Bourbon et Jeanne d’Albret 1555-1562 ANT ET IOA DEI GRA NA DD. Dans le champ monogramme formés de deux A et d’un I. Au revers on distingue une croix aux bras tortillés cantonnées de deux A et deux I couronnés. Monnaie en état B sa valeur est d’une dizaine d’euros.