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Le coffre de Napoléon, suite

Suite de la brève du numéro 117, sur la statue de Napoléon à Rouen. Statue démontée en juillet 2020, le socle cachait des liasses de papiers rongées par l’humidité et un tube de laiton scellé. La statue date seulement de 1865, il a donc fallu presque un an, à la Drac pour ouvrir un tube de laiton, ouverture faite à l’aide d’aiguille à ultrason et d’un maillet en téflon. D’après les journalistes qui ont suivi l’affaire de près, le tube contenait un trésor !
7 monnaies en bronze, 5 monnaies d’argent et 5 en or ! Des monnaies à l’effigie de Napoléon III, sans plus de précision sur leurs valeurs faciales… Et les journalistes de rajouter que désormais les numismates de la Drac travaillent sur l’analyse de ces monnaies pour en déterminer l’origine et la provenance. Étant donné qu’il y a une date et un poinçon d’atelier sur chaque monnaie, ça ne devrait pas leurs prendre plus de six mois…
A suivre !


Source : lepoint.fr

Monnaies dissidentes de la République

Dans un pays construit au fil des siècles autour d’une dynastie, comme la France capétienne, seule une révolution avait pu changer ce schéma. Née de la révolte, la Première République (1792) allait bien sûr connaître les mêmes phénomènes. Avec Stofflet, général vendéen, commence l’instauration d’un papier-monnaie “dissident” circulant sur un territoire précis où il est accepté. Stofflet est le seul à avoir pris cette initiative, contestée par les autres chefs royalistes le soupçonnant de vouloir détourner le ravitaillement nécessaire à la bonne marche de leurs armées à son profit avec ces bons.
Jean Stofflet a été fusillé à Angers en 1796.

L’Indochine sous l’Etat Français.

 

Il faut attendre la fin de l’époque napoléonienne pour voir les luttes de pouvoir se répercuter de nouveau dans la symbolique monétaire.
Les monnaies de siège à Anvers et Strasbourg passent du “N” de Napoléon I au “L” de Louis XVIII en 1814 lorsque le commandant de chacune de ces places finit par entériner le changement de régime en 1814. Strasbourg refit de même après les Cent Jours en 1815.
Un coup à la mairie de Paris, à la faveur de la défaite de Sedan, avait mis fin à la dernière monarchie française le 4 septembre 1870. Les monnaies changèrent illico de symbolique mais la dissidence contre Napoléon III avait déjà trouvé l’une de ses formes d’expression dans les nombreuses monnaies satyriques montrant l’empereur affublé de diverses coiffes militaires prussiennes… La nouvelle révolte de Paris dès 1871 et le court intermède de la Commune n’ont pas provoqué de nouveaux types, le graveur utilisant l’image d’Hercule, par Dupré, de 1848. Surnommés les « Hercule au trident », cette arme étant le différent de Camélinat, le graveur communard, ces pièces de cent sous sont recherchées.

La suite dans Monnaies & Détections n° 117

98.13

Bonjour, pouvez-vous m’aider à estimer ces pièces de monnaies trouvées dans le 86 ? Merci d’avance, Bruno 
Visiblement elles n’ont pas été trouvées au détecteur car il n’y a pas de patine. Il s’agit de deux médailles, deux monnaies et d’un petit élément de bijou. Les médailles sont en cuivre pour Napoléon III. Louis Napoléon Bonaparte (Napoléon III), le neveu de Napoléon 1er, entreprit le 17 juillet 1852 un périple en France en commençant par Strasbourg, il n’est alors que Prince-Président Le 13 octobre 1852, il entre dans les Deux-Sèvres par Mauzé-sur-le-Mignon. Louis Napoléon Bonaparte entre dans Niort par la porte de la Rochelle où avait été dressé un arc de triomphe. C’est à l’occasion de ce passage que fut gravée cette médaille, il est savoureux de voir que le portrait est de nature d’après 1848.

La seconde fait état du Plébiscite national des 20 et 21 décembre 1851, intitulé : « Le Peuple français veut le maintien de l’autorité de Louis-Napoléon Bonaparte, et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une constitution sur les bases proposées dans sa proclamation du 2 décembre 1851. » Il obtiendra quasiment 7 500 000 voix soit 76,8 % des inscrits. Au droit : LOUIS NAPOLEON BONAPARTE ; au revers : ACCLAMATION EN FAVEUR DU PLEBISCITE DU 2 X-BRE 1851 7 millions de voix. La bélière est cassée sur la première et la seconde a été rayée intentionnellement, sans doute un opposant…
Les deux monnaies suivantes sont un quatre doubles de l’ile de Guernesey et un sapèque chinois dont les valeurs n’excèdent pas le prix d’un petit noir au comptoir. Enfin le carré en cuivre avec des hiéroglyphes est extrait d’un bracelet du milieu du XXe siècle comme celui présenté en exemple.

Trouvaille 84.17

Bonjour, pouvez-me dire de quelle époque est cette médaille de Napoléon en aluminium et si elle est rare ? Trouvée dans le 27, cordialement, Emmanuel.

Voici un extrait de l’historique de l’aluminium sur Wikipédia : « Cette nouvelle méthode de fabrication créée en 1856 est utilisée de façon industrielle à travers toute l’Europe pour la fabrication de l’aluminium (notamment en 1859 par Henry Merle dans son usine de Salindres, berceau de la société Pechiney), mais elle reste extrêmement coûteuse, donnant un métal dont le prix était comparable à celui de l’or (1200 et 1 500 F or/kg et l’argent 210 F/kg seulement). Le métal est alors réservé pour fabriquer des bijoux de luxe…) » Sachant que d’autre part la tête laurée de Napoléon apparait en 1864, on peut raisonnablement estimer que cette reproduction de bijoux a été faite une demie dizaine d’années plus tard, lors de la baisse des coûts de fabrication de l’aluminium. 1870 est une date possible bien que la guerre de 1870 contre les Prussiens ait écorné sévèrement l’aura de Napoléon III et contribua à sa fuite.

Trouvaille 68.14

Trouvaille plus moderne de Stéphane en Savoie, une petite boursée contenant quelques menues monnaies de l’Union latine : une cinquante centimes de lire de la Sardaigne attribuée à Charles Felix CAR·FELIX D·G·REX SAR·CYP·ET HIER
1827 DVX SAR·GENVAE ET MONTISF·PRINC·PED·&·C·50· Monnaie de 5 grammes au titre de neuf cent millième, son état est TTB-, sa valeur est 16 € environ.

La seconde monnaie est un 10 Soldi Napoléon Empereur et Roi d’Italie 1810 (avant Union latine) NAPOLEONE IMPERATORE E RE / 1810. Portrait à droite. Napoléon Empereur et Roi. Revers REGNO d’ITALIA / 10.SOLDI / M. couronne de fer. Très mauvais état de conservation, valeur de souvenir uniquement.

La troisième monnaie de cette boursée est un cinquante centime de Napoléon III 1864BB (Strasbourg) frappée à un peu plus de quatre millions d’exemplaires. Son état est à peine  passable et ne permet une estimation que de quelques euros.

Suivent un chatel tournois de Philippe IV en très mauvais état (monnaie en billon), une monnaie en or espagnol de Charles III qui devait être portée en médaillon car elle est percée. Il s’agit d’un demi escudo de 1786 frappé à Madrid, sa valeur est égale au poids du métal car le perçage d’une monnaie fait disparaitre à tout jamais celle-ci de sa valeur collection. Son poids est de 1.73 grammes d’or à neuf cent millième, soit un peu moins de un gramme et demi d’or fin moins le métal manquant dans les trous ce qui équivaut à plus ou moins 60 euros en valeur métallique.

Enfin la dernière monnaie est un liard de Henry de Bourbon et Jeanne d’Albret 1555-1562 ANT ET IOA DEI GRA NA DD. Dans le champ monogramme formés de deux A et d’un I. Au revers on distingue une croix aux bras tortillés cantonnées de deux A et deux I couronnés. Monnaie en état B sa valeur est d’une dizaine d’euros.

L’union latine

L’Union latine (1865-1928) : une union monétaire européenne avant « l’Euro »

Le 5 francs germinal de l’Union latine inspirateur de l’Euro ?

Au cours des différentes époques historiques certaines monnaies eurent une dimension internationale : monnaies d’Athènes (Ligue de Délos), denier romain, monnaies d’or musulmanes, florin italien, thaler germanique, pistole espagnole. Elles dominèrent leur époque, voire coexistèrent sur les marchés internationaux pour certaines d’entre-elles. 

Le 23 décembre 1865, une nouvelle union monétaire, l’Union latine va voir le jour.

L’or affluant en 1848 des mines d’or de Californie (découvertes en 1840) et en 1851, des mines d’or d’Australie (découvertes en 1850), a fait chuter le cours de l’or, provoquant une crise du bimétallisme, c’est-à-dire de la coexistence des pièces d’or et d’argent aggravée par les effets de la guerre de Sécession, qui obligea l’Angleterre à importer plus de textiles d’Inde et à payer les soldes débiteurs de sa balance des paiements, en argent. La conjugaison de ces événements provoqua une crise des règlements en monnaies d’argent.

Pour remédier à ces troubles, le 23 décembre 1865, quatre pays signent à Paris, une convention dite « de l’Union latine » (présidée par Félix Esquirou de Parieu, fervent partisan d’une union monétaire « prélude aux fédérations pacifiques du futur ») qui permet de créer une union monétaire européenne : l’Union monétaire latine. Une autre convention, avait été signée préalablement à Paris, le 20 novembre 1865, tentant d’harmoniser les poids et titres des monnaies nationales pour sauver le régime bimétalliste de Germinal et rétablir l’intercirculation des monnaies d’argent entre les pays concernés.

Ce sont quatre pays de l’Europe « du Sud » (Belgique, France, Italie et Suisse, d’où le terme « latine »). Ils s’inspirent du système du franc germinal et fixent la valeur de l’argent au 15e de la valeur de l’or et des pièces doivent être frappées selon les mêmes diamètres, les mêmes titres (teneur en métal) et les mêmes poids. Les pièces d’or resteront inchangées ainsi que les pièces d’argent ou de 5 lires, ce qui sauvera les apparences du bimétallisme. Les autres pièces d’argent seront transformées en monnaies divisionnaires (2 francs, 1 franc, 50 centimes et 20 centimes) avec un titre réduit (835 millièmes d’argent au lieu de 900) et un pouvoir libératoire limité à 50 francs ou 50 lires.

L’Empereur Napoléon III ne désespère pas de voir l’Union latine s’étendre au monde entier…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

Les Cinq francs argent des Cinq pays de l’Union latine

Trouvaille 26.16

Trouvé par Philippe dans un lot de monnaies en brocante cet exemplaire curieux de monnaies satyrique de Napoléon III. Je ne vous ferai pas l’injure de vous décrire la monnaie originelle , vous en avez plein vos boites de « merdouilles ». Mais ayant en ma possession une vente sur offre de monnaies satyriques Napoléoniennes d’une cinquantaine d’exemplaires, je ne peux que constater que celle de Jean-François n’y est pas représentée. A y regarder de plus près, il ne s’agit pas d’une re-gravure  mais plutôt d’un ajout de métal  consistant en de fines tiges prédécoupées à la taille voulue et soudées sur le portrait de manière à faire apparaître l’empereur portant un casque à corne (? ) avec rivet et bouton de col apparents. Une moustache longue et tombante transforme aussi le personnage. Notez l’usure totale du revers due je pense au long travail effectué sur l’autre face.

Trouvaille 9.23

Voici enfin la dernière trouvaille de Patrice a bedarieux celle ci n’a rien a voir avec les précédents  pourtant même si le contexte de trouvaille est le même , il s’agit d’une poignée de tiroir d’une commode du deuxième empire soit sous Napoléon III. Il y’avait à l’extrémité de l’embout un tige filetée qui se vissait dans le bois. celle ci a bien sur disparue

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