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Pendant la seconde guerre mondiale, à travers toute l’Europe, des millions d’êtres humains doivent s’expatrier pour fuir le fascisme. Des centaines de milliers, des millions, ne pouvant fuir la barbarie, sont exterminés parce qu’ils sont juifs, gitans, noirs, communistes, patriotes… La récente découverte d’un immense trésor à Keszthely en Hongrie est probablement liée à l’histoire d’une de ces familles juives persécutées par le régime nazi.

La déportation des juifs de Keszthely le 20 avril 1944

Au printemps 1944, l’Allemagne nazie ne semble plus être en capacité d’éviter une défaite bien que leurs dirigeants espèrent encore pouvoir retourner la situation par l’emploi de nouvelles armes (les V1 et V2). A l’Est, depuis la reddition de la sixième armée allemande à Stalingrad en février 1943, l’armée rouge avance partout sur le front en faisant refluer les troupes allemandes qui subissent défaite sur défaite. Sur le Front Ouest, en cette année 1944 les alliés occidentaux (Anglais, Etats-uniens, Français Libres, Canadiens…) qui ont déjà débarqué en Afrique du Nord fin 1942 et en Sicile en 1943, s’apprêtent à débarquer en Normandie. Mais la folie allemande d’extermination des juifs et des Tsiganes se poursuit partout et à un rythme accéléré là où leurs troupes se maintiennent encore. Ainsi la déportation systématique des juifs de Hongrie est organisée en mars 1944. Le 20 avril, la rafle des juifs de Keszthely conduit vers les camps de concentration et d’extermination la quasi-totalité des juifs de cette ville. Avant d’être arrêtées peu de familles réussissent à cacher quelques biens. Dans l’une de ces familles, un numismate place sa collection de monnaies dans des bocaux de verres qu’il enterre dans sa cave. Mais il ne la retrouvera pas car il ne reviendra pas. Selon Gabor Rejto, représentant de la communauté juive de Keszthely, la quasi-totalité des juifs de la ville, soit au moins 15 % de la population, ont péri dans le camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Sur 829 personnes déportées, seules 64 ont survécu.

La Hongrie est au centre de l’Europe.

Les rives du lac Balaton à Keszthely (carte postale de la fin du XIXe siècle).

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 108

L’or des nazis en 39/45

Pendant la guerre, Hitler fut en quête d’or par tous les moyens, car l’or était un support essentiel pour l’achat d’armement et une valeur refuge indispensable pour la dictature. Ce fut donc un régime politique de pillage ordonné par les nazis sur les victimes de la guerre.

Au début de l’occupation, le IIIe Reich avait déjà pénétré dans la Banque de France pour s’emparer de tout l’or – français, belge et polonais – qui s’évaluait à plus de 2 500 tonnes d’or, mais l’or était déjà parti à l’étranger par navires pour être sauvegardé. Les modalités concernant l’occupation allemande furent négociées avec le Maréchal Pétain, moyennant un apport en or en faveur du Reich. Une partie de l’or français fut donc rapatrié de la ville de Kayes au Soudan pour prendre la destination de Berlin. Et c’est sur le compte de la Belgique que 200 tonnes d’or furent données à l’armée allemande qui lui servit à acheter de l’armement à la Suisse.

Hitler lors de la mise en œuvre de l’Alpenfestung.

Les musées, les succursales bancaires, les bijouteries, les riches particuliers et les nobles ne furent pas épargnés par les perquisitions. Les Allemands réquisitionnèrent ce qu’ils trouvaient de précieux dans les grandes propriétés, villas, magasins, commerces, caves, greniers, granges, remises où l’on pouvait dissimuler de l’or. Ils torturaient même pour faire avouer les cachettes.
Le maître de la SS Heinrich Himmler, commandant en chef de la Wehrmacht et de tous les camps de concentration et d’extermination, avait donné l’ordre de déposséder les millions de prisonniers, de leurs alliances, chaînes, bracelets, boucles d’oreilles, couronnes dentaires, et autres bijoux en or. Le tout était refondu en “lingots sales” de un kilo avec le sigle des nazis poinçonné dessus.
Une fois enrichi, le Reich utilisa de l’or à des fins de réarmement, mais une bonne partie fut cachée par les Allemands. On suspecta d’abord un lieu très sécurisé dans les chaînes montagneuses des Alpes car le terrain pouvait permettre de se défendre facilement en évitant ainsi toute pénétration de chars ennemis. Les troupes d’élites allemandes SS et les hauts dignitaires nazis avaient leur quartiers dans la région et on suspecta cette forteresse très étendue jusqu’à la frontière nord autrichienne. La mise en œuvre de cette structure commandée par le Führer avait pour but de devenir son point de haut commandement. C’était soit-disant un lieu hautement surveillé par des milliers de soldats. La forteresse devait être conçue par sa grandeur pour contenir une usine de fabrication du Messerschmitt 262, le premier avion à réaction allemand, ainsi que le missile V2, un autre missile balistique très puissant, et un bombardier à réaction. Sa surface mentionnant plusieurs kilomètres carrés, devait aller jusqu’à une profondeur incroyable d’après les plans et les cartes des architectes allemands retrouvés. Plus de 2 000 ouvriers devaient prendre part à son début de construction en janvier 1945 avec le contrôle de Franz Hofer, un haut dignitaire allemand qui avait en novembre 1944, proposé les plans de la construction à Hitler.

Des milliers d’alliances en or retrouvées dans des caisses au camp de Buchenwald le 11 avril 1945.

Mais la forteresse appelée l’Alpenfestung n’avait pas pu voir le jour car la ville de Nuremberg était déjà tombée et la ville de Berlin était sur le point d’être encerclée. Vers la fin de la guerre les bombardements alliés et les charges d’explosifs avaient endommagé considérablement plusieurs grottes et tunnels défendus par des bunkers, beaucoup de caches souterraines n’auraient pas été fouillées, cependant on retrouva des restes de carlingues de missiles et d’avions en construction dans des galeries avant que l’on s’aperçoive que les parois se déterioraient ; par mesure de sécurité le site fut depuis fermé et interdit au public.
La Reichsbank fut bombardée, alors l’or allemand n’étant plus à l’abri dans la capitale fut pour une partie emporté et caché. Seul un pourcentage fut récupéré par les Américains. De là de nombreuses légendes ont circulé – et encore aujourd’hui – au sujet de l’or nazi, reposant sur de prétendus témoignages directs datant de la fin de la guerre. Des témoins avaient même vu un convoi de mules escorté par des Allemands, et une jeune femme avait même était surprise d’être sur le chemin du convoi, les mules avaient peine à se déplacer à cause de leur lourd chargement porté aux abords des flancs de montagne à la tombée de la nuit. Les Américains, au courant du déplacement du convoi, finirent par retrouver une cache de plusieurs centaines de kilos d’or en barres et lingots.

Grand stockage dans les mines de Merkers-Kielselbach avec des œuvres d’art et de l’or volés par les nazis.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 98

Les trésors du lac de Walenstadt

Un trésor composé de 2 caisses contenant des bijoux et des pièces de monnaies a été découvert, début novembre, dans les eaux du lac de Walenstadt, frontière naturelle entre la Suisse et l’Allemagne, sur le secteur de Saint-Gallen. Très peu d’informations ont filtré sur cette découverte et l’on ne sait toujours pas s’il s’agit d’un trésor datant de la Seconde Guerre mondiale ou plus récent. Au moins deux avions ont fini au fond du lac pendant la guerre et pendant la débâcle d’avril 1945 les nazis y cachèrent « au minimum » une centaine de lingots d’or ! On le sait, puisque le dépôt fut découvert près de l’ancienne centrale électrique et remis aux Américains ; par la suite, ces mêmes lingots ont disparu ! Mais sûrement pas pour tout le monde…

Plusieurs dépôts nazis ont bien été découverts dans et aux alentours de ce lac depuis la fin de la guerre et des histoires bien connues localement prétendent qu’il en reste autant à retrouver, ce qui est fort probable. Les nazis, début 45, acculés dans les Alpes et planqués dans les grands massifs forestiers traînaient avec eux de nombreux trésors…

Source : lematin.ch