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Ponthieu, mais c’est bien sûr !

Ce titre est un pastiche de la célèbre phrase dans la série policière française « Les cinq dernières minutes », fameuse chez les téléphiles d’un certain âge.

Mais le Ponthieu, qu’est-ce ?
Il semblerait que les Carolingiens aient créé cette entité afin de se prémunir des invasions vikings dans la Baie de Somme. Déjà implantés dans l’estuaire de la Seine, mais aussi dans celui de la Loire, les vigoureux commerçants scandinaves ne réussiront pas à faire de même à l’ouest d’Abbeville…
C’est donc une réussite géopolitique que ce comté de Ponthieu. D’autant qu’il est durable puisque Charles X, le dernier Capétien légitime, s’en servira, en exil, pour se déplacer incognito : quasiment mille ans d’existence !
Forcément, il y aura des conséquences monétaires de cette réussite politique. Les détectoristes qui trouvent puis identifient les oboles et deniers d’argent des comtes de Ponthieu savent qu’ils ont déterré un objet dont la cote pourra voler au-delà de la centaine d’euros.
Les alliances matrimoniales vont donner cette couronne médiévale à une dynastie maltraitée par les ducs de Normandie et leurs historiographes : les Bellême-Montgomery. Réputés pour leur caractère batailleur et leur talents de séditieux, ces puissants seigneurs règnent sur des forteresses dominant les immenses forêts couvrant la frontière du Maine et de la Normandie. Ces mêmes territoires, sombres sous la ramée de l’époque, où des universitaires actuels décèlent des restes de légions romaines ayant refusé l’invasion barbare et la chute de l’Empire Romain d’Occident bien après Romulus Augustule voire Syagrius. Il y a trace d’un accord, en 497, entre les débris militaires romains et le pouvoir franc, dans cette zone.
Pour faire un raccourci audacieux, le territoire des Bellême-Montgomery c’est un peu la Courlande en 1945 ou les “zones tribales” du Pakistan depuis 1947.
Le Ponthieu va leur donner une bouffée d’air, loin de la férule des ducs normands qui ont gardé la même “pêche” que leurs ancêtres vikings, dans une position stratégique hors de la portée des vindicatifs descendants de Rollon.

La suite dans Monnaies & Détections n° 120

106.01

Pierre, dans le Tarn, a trouvé cette obole gauloise. Ces monnaies étaient utilisées par les Volques Tectosages. La multiplication des types et l’extrême petite taille des monnaies ne permet pas de rattacher plus précisément ces monnaies. Tout juste peut-on dire que leur axe d’utilisation est le Languedoc. Votre obole, bien caractéristique avec l’œil de face, un nez marqué, une oreille ronde et un trait appuyé symbolisant la nuque, ne se trouve pas sur le dictionnaire des monnaies découvertes en Gaule méditerranéenne par Feugère et Py. Son revers est d’un classicisme remarquable, une croix avec un croissant bien visible et une olive ou ellipse surmontée d’un croissant. La pièce a un bel aspect et s’estime 150 euros. Période, Ier siècle avant JC.

Trouvaille 74.04

Trouvaille d’une petite boursée de monnaies carolingiennes par Vincent à Lavelanet, il s’agit de monnaies d’Eudes pour Toulouse : O:D:DO REX FRC. Croix. Eudes, roi des Francs. Revers : TOLOSA. CIVI. Description revers : ODDO dans le champ (cité de Toulouse Eudes). Monnaies frappées pendant son règne (888-898) : 11 deniers et 3 oboles, les deniers se monnayent entre 220 et 280 € selon l’état et l’état de ses monnaies les positionne en haut du panier. Les oboles valent plus entre 400 et 450 €.

Les deux objets en bronze joints sont d’une part une roulette énigmatique qui a fait couler de l’encre pendant des lustres, elle est en bronze et la plupart des identifications la donne comme roulette de pâtisserie de la fin du XIXe ou début XXe. L’autre objet est en bronze pointu et se termine en disque aplati et percé. La première chose qui nous vient immédiatement à l’esprit est l’épingle à cheveux, mais cela ne se peut car trop pointue et trop courte, alors une espèce de passant fiché dans du bois ? On aperçoit une décoration simpliste sous la forme de traits parallèles.