MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Articles taggés ‘plages’

Sous la plage, des métaux et… des fossiles !

Deuxième partie

Lors du précédent numéro de M&D (n° 83), les auteurs vous avaient succinctement expliqué l’origine des fossiles sur le littoral et avaient évoqué les plages à fossiles dans le monde. Alors prenons de suite la route du littoral de France métropolitaine pour un tour de France des plages à fossiles depuis le Bassin parisien (Côte d’Opale, Côte d’Albâtre, Côte du Calvados) jusqu’au Bassin du Sud-Est (pourtour méditerranéen), en passant par le Bassin aquitain (Charente-Maritime, Vendée, Pays basque)…

Côte d’Opale 

Sur l’estran au pied du Cap Blanc-Nez, oursins, bivalves et ammonites (fossiles bien évidemment) au menu !

En pied des falaises des caps Gris-Nez et Blanc-Nez, les fossiles, lavés par la mer, sont abondants pour qui sait observer. Vous avez le choix : fossiles de la craie du Crétacé supérieur (95 millions d’années) en pied des falaises du Cap Blanc-Nez ou fossiles des calcaires et marnes du Jurassique supérieur (150 millions d’années) en pied des falaises du Cap Gris-Nez.

Il s’agit principalement d’ammonites, de bivalves et d’oursins (ces derniers souvent trouvés au milieu des galets de silex). Plus rarement et à condition qu’elles aient été protégées d’un long transport dans leur gangue crayeuse, les dents de requin sont assez rares mais avec un peu d’obstination, pas tant que cela… La perle reste la vertèbre, la côte ou la dent de reptile marin (crocodile). Le must, la palette natatoire de dinosaure ! Malheureusement, les découvertes sont historiques et bien des amateurs chevronnés connaissant le secteur comme leur poche n’en comptent aucune dans leur collection.

Côte d’Albâtre 

Avec ces vertigineuses falaises blanches, la côte d’Albâtre est le paradis du chasseur d’oursins fossiles. La craie en recèle un grand nombre, souvent sous la forme de silex. Comme plus au nord au Cap Blanc-Nez, pas la peine de taper le pied de la falaise au risque de vous prendre un bloc de craie sur la tête. Usez de vos yeux pour scruter le cordon de galets et la récolte est assurée !

Un oursin fossile camouflé au milieu des galets de la plage de Dieppe.

Côte du Calvados 

C’est peut-être l’une des régions de France métropolitaine permettant de récolter la plus grande variété de fossiles, aussi bien en genre – depuis le plus petit invertébré jusqu’aux ossements de reptiles – qu’en âge, les terrains bordant le Manche couvrant quasiment tout le Jurassique. Sur le littoral calvadosien, les portions à falaises alternent avec les plages sableuses qui découvrent très largement lors des basses mers et il n’est donc pas rare de trouver des fossiles dans le sable de plages situées à des kilomètres des falaises dont ils sont issus.

Parmi les nombreux sites fossilifères du littoral du Calvados, l’un des plus célèbres reste celui des Vaches Noires desquelles ont été extraits, depuis le 19e siècle, des fossiles marins caractéristiques du Callovien et de l’Oxfordien (165 à 155 millions d’années), enchâssés dans des marnes grises (à l’origine du caractère pittoresque du paysage). Le travail de sape de la mer en pied de falaise… La suite dans Monnaies & Détections n° 84

Plages d’automne

Il est des saisons idéales pour parcourir les plages avec son détecteur de métaux. Certains penchent plutôt pour l’été, quand les touristes désertent le sable en fin de journée, j’avoue ma préférence pour l’automne lorsque la plage, délaissée par l’homme, retrouve peu à peu son caractère primitif. 

Fin octobre, les couleurs changent sur l’horizon, teintant les déferlantes de tons froids tout en enveloppant l’horizon de volutes de brumes virevoltantes. Puis, approche l’hiver qui bouleverse tout : le littoral a ceci de particulier qu’il désoriente en cette période de transition, la structure de la plage bouge et se modifie au grè du vent et de la houle, sculptant les reliefs à son gré, canaux, micro-dunes, bassins… Le visage de la plage estivale est désormais bien loin, drapé de son sable immaculé. Tous les mètres, de grandes portions de bois flottés, se mêlent aux macro-déchets. Vestiges d’épaves rejetées sur l’estran. Parfois, il est possible de retrouver des débris de coque, une bouée, un espar enchevêtré de filets dérivants… Les tracteurs cribleurs sont moins opiniâtres (et c’est tant mieux) oubliant pour un temps les vestiges humains.

Cela fait maintenant près de trente ans que je parcours la côte aquitaine avec mon détecteur et jamais je n’ai ressenti la moindre lassitude, la moindre impression de déjà-vu, le moindre doute sur cette passion absolue qui me lie au milieu marin. Cette marche coude à coude avec l’infini me manque souvent quand je m’en trouve éloigné, avec ce besoin profond d’y revenir encore et toujours.

En cette fin de journée, je file au volant de mon vieux Montero vers la côte, arrivant quelques heures avant la tombée du jour. Il n’y a personne en contrebas sur le sable, il fait un peu frais et un vent chargé d’embruns balaye le mur des maisons fermées pour la saison. Mon Excalibur d’une main, ma pelle de l’autre, je dévale la volée de marches, peu à peu avalée par le sable. Puis, comme à chaque fois, j’approche l’estran où je m’équipe lentement. Pas forcément un rituel gravé dans le marbre, mais j’ai ce besoin de prendre mon temps avant de  marquer le sable humide de l’empreinte de mes bottes. Et puis je profite du son de la mer brisant ses vagues à l’approche de la terre. Mon casque couvrant sur les oreilles, je serai par la suite définitivement coupé des bruits extérieurs…

La suite dans Monnaies & Détections n° 78

Quand le coup de pelle fait boum !

Plus de 400 tonnes de munitions sont découvertes et détruites tous les ans en France, les services de déminage estiment qu’il faudrait encore 700 ans pour débarrasser le territoire national de ce fléau encore potentiellement mortel. 

Qu’elles soient dans les champs, les bois, immergées à proximité des côtes, sous des complexes urbains ou enfouies dans le sable des plages, les munitions sommeillent et deviennent avec le temps terriblement instables.

Les différents types de munitions

Ces munitions sont majoritairement originaires des trois derniers conflits qui ont ébranlé l’hexagone, à moindre échelle, celui de 1870-1871, puis vient la Première Guerre mondiale, première guerre industrielle de l’ère moderne et enfin la Seconde Guerre mondiale.
Ces munitions ont été perdues lors d’accrochages, n’ont pas fonctionné lors de leur utilisation, abandonnées dans la débâcle ou ont été cachées puis oubliées par les belligérants.
On peut identifier plusieurs types d’engins de guerre :
– les cartouches d’armes légères (fusils, pistolets, mitraillettes…) ;
– roquettes et missiles ;
– grenades de toutes formes ;
– projectiles de mortiers ;
– mines antipersonnelles aussi diverses que variées ;
– projectiles d’artillerie (avec un chargement toxique, explosif, éclairant, incendiaire…) ;
– projectiles air-sol avec le même type de chargement mortel.

L’origine

Prospecter sur le littoral français peut se révéler dangereux à proximité de certains bâtiments militaires ou sur des plages ayant connu le débarquement allié.
Deux côtes sont susceptibles de receler en quantité, des restes explosifs de guerre encore actifs et il est essentiel d’éviter d’y prospecter. On peut noter également que des arrêtés réglementent, et parfois interdisent, l’accès de ces plages du débarquement. A chaque prospecteur de se renseigner au préalable sur son futur lieu de recherche.
Les côtes du débarquement de Provence (à la mi-août 1944) entre Toulon et Cannes, sont à éviter…

Lisez la suite dans Monnaies et Détections n° 69