Australie, chasse aux météorites et pépites d’or.

Le 25 février 2015 me voici de nouveau en Australie, il est 2h30 du matin à l’aéroport de Perth, c’est la fin de l’été, la température est de 24 ou 25° c’est très agréable pour moi qui adore la chaleur.Je rejoins Patrick sur le parking de l’aéroport, il est venu m’attendre avec mon 4×4 c’est un Land Cruiser HJ60, le moteur est un six cylindres en ligne, c’est un véhicule lent mais costaud, sans électronique mis à part le découpleur automatique des deux batteries, une est pour le démarrage du moteur, l’autre ne sert que pour le chargement des batteries des détecteurs, des piles, des téléphones, ordinateurs, GPS… Il me reste à faire quelques aménagements sur le 4×4 avant de partir dans le bush, je dois y installer ma nouvelle galerie et un deuxième coffre de toit, cela va me prendre environ quatre jours, plus deux pour faire toutes les courses. Tout au long du chemin qui nous emmène chez Patrick à Armadale, nous échafaudons déjà des plans afin de savoir quand nous serons prêts à partir dans le bush. Patrick est mécanicien 4×4, il a tout refait sur mon Toyota afin que je ne risque pas de tomber en panne au milieu du bush, ça m’a couté cher mais ma vie n’a pas de prix. Il vend aussi des pièces détachées de HJ60 par petites annonces, ce qui lui a permis de rencontrer il y a quelque temps un couple de français, Florence et Luc avec qui il a sympathisé, il les a aussi invités à se joindre à nous pour ce périple de recherche de météorites et de pépites d’or. Notre périple vas nous emmener jusqu’à Southern Cross, nous irons un peu plus au nord (200 km) sur le Mount Manning Range pour y chercher des morceaux d’une météorite de fer qui porte le nom de « Mount Dooling » Patrick y a déjà trouvé quatre gros morceaux de cette météorite. Nous devons y rester une dizaine de jours et après aller chercher des pépites d’or sur Leonora. Après ce périple Florence et Luc doivent accompagner Patrick dans la zone désertique de Nullarbor Plain pour y chercher d’autres météorites « Mundrabilla, Camel Donga et Mulga North ». Le 5 mars à 6 heures du matin sonne le départ pour le bush, il nous faut rejoindre la « Great Eastern Hwy 94 » pour aller jusqu’à Southern Cross. Patrick qui est le plus lourd et le plus lent ouvre la route avec son 4×4 et sa remorque, Florence et Luc le suivent avec un superbe HJ61 et moi je ferme la marche avec mon HJ60. Il va nous falloir la journée pour arriver sur le lieu de recherche. Arrivés à Southern Cross nous y faisons notre dernier plein, au nord de la ville la route goudronnée s’arrête-là, nous attaquons une piste de latérite, ce qui nous oblige à augmenter nos distances de sécurité entre chaque véhicule afin que nos moteurs n’avalent pas trop la poussière de celui qui nous précède. Nous roulons depuis 150 km sur une piste bien large, quand Luc met son clignotant à droite et s’engage sur une piste plus petite. Nous y faisons une centaine de mètres pour nous arrêter à coté du véhicule de Patrick, une petite halte de dix minutes afin de nous désaltérer et nous dégourdir les jambes. Allez, c’est reparti, au bout de quelques kilomètres sur cette piste je commence à voir au loin une montagne c’est le Mount Manning Range qui se trouve dans une réserve naturelle.

Le sol change, il devient sableux, un sable jaune, on se croirait presque dans des dunes de bord de la mer, mais pas d’eau ici, juste une végétation très dense qui ressemble aux genêts que nous avons en France. La piste se rétrécit encore, et nous finissons par la quitter pour une autre sur la gauche. Elle est à peine visible, elle serpente entre les eucalyptus et les genêts, c’est la piste que les chasseurs de météorites ont faite à force d’y passer. Patrick nous dit : « C’est d’ailleurs comme cela que j’ai trouvé le coin, j’ai suivi les traces des autres chasseurs de météorites, je le fais systématiquement ce qui me permet de voir où vont les autres et surtout s’ils trouvent, car ils laissent tous leurs trous grands ouverts, ça me donne des infos sur le dispersement des morceaux de la météorite et surtout leur grosseur, quand je trouve des gros trous avec des gros morceaux de fer rouillé « shels » je sais qu’ils en ont sorti une grosse ». Patrick s’arrête sur la piste, elle fait un creux, il nous apprend que nous sommes dans le petit cratère, car il y en a un autre plus grand, un peu plus loin. Nous ressortons de ce cratère, la piste continue de zigzaguer entre les arbres, il nous montre l’emplacement du second cratère où, dit-il, il a trouvé de nombreuses petites météorites de cinq à une vingtaine de grammes. Nous repartons et allons monter notre camp à environ 900 mètres plus au sud-ouest de ce lieu. Patrick, comme d’habitude, positionne son véhicule à l’écart, car le matin il dort, il n’aime pas le bruit que nous pourrions faire et qui risquerait de le réveiller, j’ai eu l’occasion de voir comment il parle à son père quand cela arrive… Moi je suis habitué de sa façon de faire, c’est la deuxième fois que je pars avec lui, mais cette façon de faire à un peu surpris Florence et Luc. Pas grave, nous nous positionnons un peu plus loin, calculons d’où vient le vent, afin de savoir où nous allons faire en toute sécurité un petit feu pour nous restaurer et qu’aucun d’entre nous n’ait directement la fumée sur nos véhicules. La soirée se passe autour du feu, Patrick qui a l’air d’apprécier énormément Luc fera de nombreux aller retour de son camp au nôtre tout au long de la soirée pour venir discuter avec lui ! Comme je vous l’ai dit Patrick est déjà venu ici plusieurs fois, il a trouvé à plusieurs reprises de belles météorite qui sont exposées sur son bureau, de mémoire, 7 kg, 11 kg, 26 kg et 29 kg avec tout un tas de petites de 5 à 50 g, mais cela fait trois campagnes de recherche qu’il dit ne plus rien trouver, alors il nous prévient, « cela va être dur d’en trouver une de plus de 20 grammes ».

piste sableuse

camps et matériel

Mount Dooling découverte météorite de 383kg

la suite sur le N° 128 de Monnaies&Détections

Edito 128

Monnaies&Détections souhaite une très belle année 2023  à tous les prospecteurs et numismates de France. Ce premier numéro de la nouvelle année démarre par une saga, et quelle saga ! Un vrai roman photo plein de rebondissement et de coups bas mais chut pas de spoiler ! Le final se lira dans le numéro 130. L’année 2023 commence aussi avec une série de reportage à charge contre les prospecteurs, à l’heure où j’écris ces lignes il ne s’est pas passé 48h depuis celui du journal télévisé de l’A2. Nous avons laissé sur leur  site web un commentaire courtois mais qui démontait clairement que  le reportage manquait d’impartialité. Il n’a toujours pas été mis en ligne par le modérateur et il me parait bon de rappeler que la liberté d’expression semble à sens unique dans le service public. Cette année 2023 sera l’année de la bataille pour faire reconnaitre nos droits et prospecter dans un environnement apaisé. C’est cette année ou jamais, et je ne veux plus lire de commentaires sur la page facebook de Monnaies&Détections du genre : « Pour vivre heureux vivons cachés ! » Cette bataille mérite d’être gagnée mais elle ne le sera pas si on n’est pas soutenu par la majorité des utilisateurs de détecteurs de métaux !

 Bonne lecture  Gilles Cavaillé

Courriel envoyé au journal Le Monde, à propos de l’article de Pierre Barthélémy au titre aguicheur : « Archéologie : en France, les pillards effacent des pans de l’histoire », journal Le Monde, publié le 21 novembre 2022 à 18h*

Madame, Monsieur,


Notre communauté de prospecteurs se révolte de cet article à charge rédigé par Delestre et repris, in petto, sans analyse critique et contre point de vue par Monsieur Pierre Barthélémy appointé comme journaliste dans votre rédaction. (C’est peut-être pour cette raison qu’il n’a fait qu’un bref séjour chez notre confrère Science & Vie…).


Si vous le permettez, reprenons point à point le travail partiel de votre collègue :


1° paragraphe : D Garcia s’offusque du nombre important de monnaies gauloises en vente sur Ebay. Tapez pièces de 2 euros commémoratives et vous trouverez un résultat vingt-huit fois supérieur. Que veut Garcia ? Il aimerait que toutes les monnaies frappées et de même type soient entreposées dans un musée ? Le caractère répétitif de l’objet nuit à l’intérêt d’une exposition et il n’y a pas assez de musée en France pour pouvoir toutes les exposer. De plus, il faut savoir qu’à chaque inventaire décennal des musées, les mots qui reviennent le plus souvent sont : « Disparu de la collection ». Enfin pour terminer sur ce point, sachez que sans collectionneurs, la numismatique serait toujours une science balbutiante et que le gros contingent des visiteurs de musée sont issus de ce loisir et sont les premiers intéressés à bas- culer dans la conservation du patrimoine.


En suivant, Dominique Garcia se fend d’un laïus sur les nouvelles technologies des appareils qui pourraient donner la forme de l’objet, c’est à hurler de rire ! Et que votre journal se fasse l’écho de telles absurdités ne lui rend pas honneur !

Il est vrai qu’une minorité des UDM se rendent sur des sites archéos. Mais doit-on supprimer les automobilistes et les voitures parce qu’il y a quelques chauffards ? De plus, s’agissant de la perte d’information suggérée par Delestre, sachez qu’une majorité de sites archéo est sous des labours agricoles et qu’une étude menée par les Anglais sur dix ans rend compte de la perte irrémédiable des artefacts dans ces sols.

Fatigué de répéter toujours les mêmes choses je vous joins le texte fait à l’occasion d’un autre article que nous avons fait paraitre dans notre bimestriel Monnaies&Détections :

Ok le paysage est posé et voici ce que nous devons tous rétorquer en commentaires sur les réseaux sociaux et vous pouvez vous inspirer de ce texte en citant la source.


1 : Il n’y a plus de couches archéologiques et les archéologues enlèvent aux bulldozers cette strate remuée par les engins agricoles pour travailler dessous sans se préoccuper de ce qu’il pourrait y avoir dans la couche enlevée. Nos détecteurs, dans 99.99 % des cas ne vont pas au-delà de la couche travaillée par l’agriculteur donc nous n’interférons jamais avec l’intérêt des archéologues quand nous prospectons un terrain agricole.


2 : Tous les objets archéologiques petits et grands, incluant tous les métaux sans exceptions ou autres matières (verres, poterie, os, pierre) sont attaqués chaque année par les produits chimiques déversés par les agriculteurs, oxydant de manière irrémédiable la plupart des métaux. Les engins agricoles ne sont pas en reste et déchiquètent petit à petit et à chaque passage un peu plus le moindre artefact dans le sol cultivé. Le prospecteur qui ôte une trouvaille de ce sol sauve cet objet d’une destruction
irrémédiable.

3 : En Angleterre, l’archéologie officielle a commandité une étude scientifique pour analyser la vitesse de destruction des objets archéologiques dans les champs cultivés. Cette étude s’appelle : « Les effets des labours sur les artefacts enfouis» par Julian D Richards et D. Haldenby. L’étude s’est faite sur une dizaine d’années et le résultat fut à ce point inquiétant que je vous cite un extrait de la conclusion : « De manière cruciale, les résultats montrent que le niveau de fragmentation des artefacts récupérés augmente avec le temps. Le labour est la cause principale de la dégradation complète des artefacts métalliques. Et donc la récupération par détection de métaux (bien que certains soient destructeurs) est préférable à l’alternative de ne rien faire… » Lien de l’étude anglaise : https://eprints.white- rose.ac.uk/42708/1/


4 : Pourquoi le petit soldat médiatique de M6 interroge Desforges sans interroger l’autre camp qui aurait pu faire valoir tous ces arguments recevables pour le téléspectateur ou le citoyen totalement étranger à ce débat spécifique ? Parce que on ne peut plus faire confiance ni à la télévision ni aux journaux mainstream qui ne font que rabâcher la parole officielle sans ouvrir de débat constructeur. Alors Monsieur le citoyen lambda, quand vous verrez un prospecteur dans un champ, au lieu de penser que c’est interdit comme on essaye de vous le faire croire, dites-vous qu’il participe au sauvetage du patrimoine commun et félicitez-le…

Revenons à votre article et passons sur le militariat.

Étant du Sud, je n’ai pas assez de référence pour argumenter mais le peu que j’ai pu voir sur les forums ressemble à s’y méprendre à la communauté des collectionneurs tout acabit qui collectionne objets US et autres objets des armées du monde sans se focaliser particulièrement sur les nazis, Delestre essaye juste de faire passer les prospecteurs pour des fachos. Ce même personnage se permet d’assurer qu’il en sait plus que les prospecteurs sur le nombre ridiculement bas de trouvailles intéressantes annoncées par an !

S’est-il déjà posé la question du temps de prospection de chaque UDM ? Entre les obligations familiales, le travail et le temps libre ? Cela laisse pour la grande majorité des prospecteurs trois heures par semaine régulièrement et environ six sur de gros weekend entre copains.

Savez-vous le temps qu’il faut pour extraire avec un petit piochon sur un sol non travaillé un objet à vingt centimètres (et donc potentiellement ancien ?) ? Environ un quart d’heure car un prospecteur confirmé fait attention à ne pas toucher l’objet à contrario de l’exemple donné dans votre article (certainement un débutant qui a bénéficié de la légendaire chance du débutant dont tous les vieux prospecteurs ont la nostalgie…).

Pensez-vous aussi que le détecteur ne réagit pas aux nombreux déchets modernes comme cartouche de chasse, papier alu et papier étain sur lesquels on doit creuser et ôter de terre pour dépollution systématique et doute sur la nature du métal détecté ? Comptez environ vingt déchets pour trouver un double tournoi (la monnaie la plus courante à trouver en France), soit une heure en moyenne. Et
vous trouverez une soixantaine de tournois ou pièces en cuivre rincées n’ayant aucune valeur marchande (mais gardées précieusement par les UDM et comptabilisées par Delestre comme objets archéologiques…) pour trouver une monnaie ou objet intéressant.

Le calcul est vite fait cela représente soixante heure de prospection soit vingt weekend ou dix pour les plus acharnés. Alors même l’estimation de vingt objets potentiellement intéressants est au-dessus de la normale car on parle de la moyenne établie sur les deux cents milles prospecteurs.

Comme toute moyenne, il y a des extrêmes, coup de chance pour l’un et rien pour les autres… Et son raisonnement est complètement faussé par ses études de trouvailles sur le net car beaucoup de prospecteurs sont heureux de montrer leurs découvertes en les publiant, action qu’ils ne font pas quand ils n’ont rien trouvé. Il base donc ses statistiques uniquement à la vue des prospections réussies. On se demande quel niveau d’étude ce mec a fait ???

Vous savez comment Delestre évalue le nombre de trouvailles prélevées sur le sol ? En gardant un œil sur le compteur des trouvailles archéologiques majeures des prospecteurs anglais résultant du fameux Treasure Act. Compteur qui enorgueillit le conservateur du British Museum. A ce jour 1,611,145 découvertes majeures : https://finds.org.uk/database

Ce même sinistre personnage parle de couches stratigraphiques ?

Veuillez remonter au paragraphe 1 plus haut, je préciserai, néanmoins, pour votre journaliste néophyte, que le prospecteur privilégie la prospections des terres cultivées pour sa facilité. Les champs en friches ou bois touffus ne permettant pas de balayer le sol.

Et dans le dernier chapitre intitulé « Biais dans l’analyse des sites » Garcia parle du manque de monnaies prélevées causant un préjudice pour dater les sites.

On en revient à l’argument d’extrême mauvaise fois, puisque, systématiquement sur terres arables et cultivées, ils ôtent les trente premiers centimètres de terre sans jamais fouiller celle-ci déposée plus loin. Il n’y a donc aucune interférence de la part des prospections de surfaces liées aux UDM.

On voit aussi, depuis quelques temps, que la monnaie antique et de haut Moyen-âge a perdu de son intérêt dans les rapports de fouilles publiés. Un réel désintéressement ! J’en veux pour preuve un article détaillé et très sévère sur le traitement scientifique des monnayages du site d’Antigny après 20 ans de fouilles… L’auteur Jean Hiernard, ancien prof de Fac et sommité archéologique, historien bien connu, faisant naguère autorité dans la région centre- ouest Poitou-Charentes, démonte les approximations scientifiques consacrées dans le volume 2 qui occupe pas moins de 175 pages (p. 682-856), sous la plume de Jean- Charles Cedelle.

A la lecture de ce pamphlet virulent, on ne peut que constater le peu d’importance apporté à l’étude scientifique des monnaies du site d’Antigny, le parent pauvre de l’archéologie au contraire de ce qu’affirme Garcia.

Le même Garcia qui a contribué à la loi du patrimoine 2016, loi génocidaire qui empêche tout inventeur fortuit d’avoir une part sur ce qu’il a découvert, cette loi a enterré les déclarations et appauvrit chaque année l’archéologie française. Il est concevable, parmi la population la plus taxée au monde, de tomber sur un inventeur qui préfèrera fondre l’or et l’argent d’objets antiques découverts et invendables en l’espèce pour en retirer un bienfait substantiel.

Pourquoi ne feriez-vous pas une enquête approfondie sur ce dernier point ? Déclaration de trouvailles trésoraires avant et après 2016 ? Mais par pitié, confiez-la à quelqu’un d’autre !

Il y aurait, bien sûr, beaucoup à dire sur les exactions des fonctionnaires de la Culture, votre journal s’en est d’ailleurs fait le héraut récent avec l’affaire de la Biblio- thèque Doucet, mais il y a aussi l’affaire Martinez et la vente Bigot pour ne citer que ces deux derniers mois et si l’on mettait ceci dans la balance, je ne suis pas certain que le pillage pencherait du côté des prospecteurs.

J’espère avoir éclairé d’un jour nouveau la plume de votre collègue, et sachez qu’en tant que petit éditeur, voir 2,5 % de mon chiffre d’affaire ponctionné pour alimenter une partie de vos finances pour acheter ce genre d’article me déplait au plus haut degré.

Je suis, persiste et signe.

Gilles Cavaillé, rédacteur de la revue

Monnaies&Détections

* On n’a pas jugé utile de vous donner le lien, ce sont les mêmes arguments donnés par Delestre à Archeologia, M6 et autres journalistes décérébrés…

Trouvaille 127

Denier Charlemagne medolus pour Melle, monnaie déjà rare et dans un état de conservation exceptionnelle. Trouvé en Charente maritime proche La Rochelle. Superbe brillant de frappe, centrage parfait, relief magnifique, pas de défaut à vous dire en sachant que je suis critique sur les monnaies. Juste une estimation de votre part. Diamètre 18 mm pour un poids 1,25 g. Merci par avance. Pour le plaisir du partage. Walter

France, Charlemagne (768-814), Denier, Melle, TTB+ à Sup, Argent, Depeyrot:605. Nom sur deux lignes, légende en cercle autour d’un symbole similaire à un soleil CARO / LVS. MEDOLVS. Décidément cette monnaie rare devient courante en détection. Trois exemplaires présentés à la revue, dans le numéro 82, le numéro 121 et celui-ci. En vente aux enchères, il y a des acheteurs qui peuvent s’exciter et faire monter les prix, une monnaie est partie en sup à 3900 euros (frais à déduire) et une seconde dans un état similaire au votre l’année dernière à 2000 euros. Ce dernier prix nous semble plus raisonnable.

trouvaille 127

De Alain à Toulouse, il s’agit d’un méreau religieux de style fin XVe ou début XVIe s. ou un méreau de confrérie portant le nom latin de deux saints en trois lignes SCI (sancti) SZBE (Elisabeth ?) BHE ou HBE (Herbert ?), les prénoms en abrégés et contractés sont difficiles à interpréter.

trouvaille 127

Bonjour et bravo pour votre belle revue, je vous envoie pour identification et estimation cette petite monnaie en or trouvée par mon père en Lozère vers le Malzieu-ville. Le poids est de 2 g et le diamètre de 13,4 mm au plus grand et 12,3 mm au plus petit. Bonne continuation. Fabien

On penche pour un triens imitation wisigothique (550-580), probablement pour l’empereur Justinien (on est pas très sûr de notre lecture de légende). Avers : DN IVSTINUS PP API. Au revers la Victoire stylisée à droite : VICTORIA AUGUSTORUM CONOB à l’exergue (VICTORIA) n’étant pas lisible. La monnaie est en état TB à TB+, comptez 450 euros.

DETECTORS FIND

Ou, en bon français « trouvé par un détecteur de métaux ». La maison de vente aux enchères « Noomans Myfair », Angleterre, organise régulièrement des ventes de bijoux dans lesquelles apparaissent très souvent des bijoux découverts par des prospecteurs anglais ! Ces bijoux portent toujours la mention « Detectorist find » en très gros caractères sur l’annonce, ainsi que le numéro sous lequel ils ont été déclarés et enregistrés au P.A.S, le « Portable Antiquities Scheme » qui recense toutes découvertes réalisées par les prospecteurs anglais et susceptibles d’intéresser les services archéologiques. Un système bien rodé, qui ne laisse rien passer (contrairement à la France, où il n’y a plus rien de déclarer…) Les prochaines ventes Noomans présentaient quatre bagues en or, découvertes par quatre prospecteurs différents. Une bague dite à iconographie, représentant un Christ en croix, avec traces d’émail noir, datée de 1470- 1480, pesant 3,5 grammes et estimée 5/ 6 000 euros ! Cette bague fut trouvée en 2020 avec un lot de 16 monnaies en argent toutes frappées entre 1473 et 1477, d’où la datation « aussi précise » de la bague… La bague suivante, est une « posy ring » d’époque médiévale entre 1400 et 1500. Les « posy ring » étaient un peu des bagues à secrets, l’inscription à l’intérieur de l’anneau étant très souvent dû à un amant ou une maîtresse… Celle-ci, pesant 1,8 gramme avec traces d’émail noir et blanc, est estimée à 4/ 5 000 euros ! Suivie d’une autre chevalière à iconographie, sans émail, ou il n’en reste plus aucune trace, pesant 3,1 grammes datée de la fin du 16e, elle aussi estimée entre 5/ 6 000 euros ! Et une dernière bague portant des pierres, quatre améthystes. Il en manque une, ce qui malheureusement fait chuter sa valeur, datée du 16e, pesant 6,6 grammes et estimée 3/ 4 000 euros. À noter, que les bagues trouvées au détecteur atteignent toujours des meilleurs prix que des bagues identiques « de collection » mais sans histoire particulière, sans aucun doute l’effet « trésor » et la mention : Detectorist find !

Source : noonans.co.uk

Les ventes « Jewellery, Watches and Objects of Vertu »

Dépot de Bronze

Déjà passionné par les objets anciens, leur identification et la période historique à laquelle ils appartiennent, c’est naturellement que j’ai démarré la détection cet été 2022, déjà intrigué par un collègue et ami qui pratiquait et avec qui je faisais des sorties.

Je teste d’abord mon détecteur autour de chez moi pour apprendre à discriminer et me familiariser avec le son (détecteur monoton sans écran). Les 3 premier jours sont euphoriques. Quelques pièces Napoléon 3, un anneau en bronze… plus tard et après la trouvaille que je vous décris en dessous je ferais 2 double tournois et mon ami une Napoléon 3 dans un état fabuleux avec une magnifique patine. Toujours autour de la maison. Le quatrième jour, je dois apporter un outil chez un ami. Il possède les champs (régulièrement labourés) autour de chez lui. Je décide donc de lui apporter l’outil et de rester faire de la détection dans son champ situé à une dizaine de mètres de sa maison. A peine entré dans le champ un « bip » clair, puissant…

La suite sur le numéro 126: https://www.webabo.fr/produit/monnaies-detections-n126/

Datation : Bronze final
Secteur atlantique
1- Trois haches à ailerons subterminaux.
2- Hache à douille (?).
3- Gouge à douille.
4- Morceau d’épée à languette tripartite.
5- Fusaïole (?). Anneau en bronze,
remplissage plomb « creux ».
Des sortes de billes sont coincées
à l’intérieur comme des maracas...
6- Perle de plomb (fusaïole ?).
7- Trois lingots plano-convexes
et un amas de bronze.
8- Morceaux non identifiés.

Souvenirs de famille

Voici une histoire qui m’a été racontée par un vieux détectoriste (plus de 75 ans).

Nous sommes en Alsace, dans un petit village dont le nom m’échappe, le temps est froid en ce mois d’octobre 1940 ; l’Allemagne nazie vient d’annexer l’Alsace au mépris des traités et des frontières. Un père de famille inquiet a réuni sa famille autour de la table, l’heure est solennelle, ils vont quitter leur ferme. Le père a déjà combattu dans les tranchées, et il sait que rien de bon ne se prépare. Il explique à sa femme et ses enfants que le mieux est de partir, il a de la famille dans le sud de la France vers Bordeaux, là-bas ils seront accueillis et aidés et seront loin d’un conflit… Dans la semaine précédant leur départ, l’homme vend ses quelques bêtes, ses outils, des années de labeurs et d’économies vendus au plus offrant. La femme elle, trie le linge de maison, offre aux amis les draps, la vaisselle, là où ils vont, tout ça ne sera que poids supplémentaire et la route est longue jusqu’à Bordeaux. La femme ne peut se résoudre à se séparer de l’argenterie offerte par ses parents le jour de leur mariage, qu’à cela ne tienne, le mari va aller cacher celle-ci dans un coin de la propriété. Le lendemain, accompagné des deux enfants et de sa femme, il creuse un trou, y dépose une caisse où tous ont mis un objet précieux qu’ils ne pouvaient emmener, le trou est rebouché et dès le lendemain la famille part sur les routes en direction de Bordeaux en espérant des jours moins sombres. La guerre éclate pour de bon, la famille réfugiée vers Bordeaux voit arriver les uniformes gris dans la ville, le père se lamente de ne pas être allé assez loin pour mettre sa famille à l’abri… Mai 1945 l’armistice est signée, les canons se sont tus, on enterre les morts, la famille alsacienne n’est plus, le père est mort dans un bombardement ainsi que l’un des enfants. La femme reste à bordeaux, le fils restant fait des études et partira plus tard dans une université.

la suite sur le magazine N°126

Pieces Rarissimes

Lorsque je reçois cette photo de pièces d’avion, je suis très surpris et même dubitatif. En effet, elles me sont présentées comme celles d’un Messerschmitt 262, et elles auraient été trouvées en France. Or les Me262 s’étant écrasés en France sont rarissimes. Le propriétaire de ces pièces est contacté et il m’explique qu’il les a échangées quelques mois plus tôt à un collectionneur normand.Je suis perplexe, mais une enquête poussée va montrer que ces pièces sont authentiques.

Le Messerschmitt 262,un_oiseau rare

Le Messerschmitt 262 était un jet allemand qui eut une carrière opérationnelle à la fin de la

guerre (à partir d’août 1944). C’était un chasseur bimoteur équipé de turbines Jumo004B. Doté de performances exceptionnelles, il fut dit qu’il aurait pu renverser le cours de la guerre s’il avait été produit plus tôt et mieux utilisé. Il fut construit à 1400 exemplaires, ce qui est peu pour un chasseur de la seconde guerre mondiale (à titre de comparaison, le Messerschmitt 109 fut fabriqué plus de 30 000 exemplaires) et seuls quelques centaines de Me262 furent opérationnels. Lorsque l’Allemagne capitula le 8 mai 1945, les vainqueurs se précipitèrent sur tous les matériels allemands sophistiqués (et les ingénieurs correspondants !) pour s’en approprier les technologies de pointe. C’est ainsi qu’un certain nombre d’avions allemands furent convoyés à Cherbourg pour être chargés sur un porte avions et envoyés aux Etats-Unis. Cette escadrille était baptisée « Watson’s Whizzers », du nom de son« patron », le Colonel Watson.

Notre avion_: «_Happy_Hunter_II_»

Le Me262 « Happy Hunter II » était un avion quasiment unique : il était équipé d’un canon de 50 mm. Deux exemplaires seulement de Me262 furent ainsi modifiés. Happy Hunter II portait le numéro de série (« Werknummer ») 170083. Initialement baptisé « Wilma Jeanne » (1), il fut rebaptisé « Happy Hunter II » (2). Le 30 juin 1945, il fut convoyé vers Cherbourg par un pilote allemand, Ludwig Hofmann (3). Aux environs d’Evreux (carte), l’une des turbines prit feu, les commandes de vol se dérèglèrent et le pilote sauta in extremis en parachute. Il survécut, contusionné, et l’avion explosa dans un champ. Rapidement, l’armée américaine évacua les débris de l’appareil, nettoyant particulièrement bien la zone, l’appareil ayant une vraie valeur stratégique…