MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Ce serait dommage de le manquer pour un Français car il est très aisé d’aller le contempler.
Inutile d’être Phileas Fogg : 24 heures suffisent et non quatre-vingt jours.

Au départ de Paris, un train vous mène directement de Montparnasse à la gare de Granville. Là, un bateau (40 mn à pied de la gare ferroviaire à la maritime) vous mène directement de Granville vers Saint Hélier en une heure vingt. A Saint Hélier, plusieurs bus vous mènent, en moins d’un quart d’heure, vers la Hougue-Bie, le lieu où est mise en valeur la découverte de soixante-dix mille monnaies celtiques faite en 2012. Tel un notaire, il est avisé d’écrire le nombre en toutes lettres, tellement il est impressionnant. Au même endroit, il avait été trouvé deux-mille cinq cent monnaies celtiques en 1957. Ce sont des détectoristes qui y retournèrent au XXIe siècle avec de nouvelles idées et de nouveaux matériels. Car, contrairement aux musées français, la Hougue Bie, qui se trouve dans cette Normandie anglophone que sont les Channel Islands, met en valeur le détecteur de métaux. Ajoutons que les employés sont sympathiques. Interviews des détectoristes, description de leurs méthodes, photos de ceux-ci en action, rien ne manque ; particulièrement si vous achetez le petit ouvrage en français qui raconte la découverte du trésor de “Câtillon II”. Huit £ environ puisque, sur l’île de Jersey, on n’utilise pas l’euro mais trois monnaies différentes : la livre anglaise, la livre jersiaise et la guernesiaise. Toutes trois….

La suite de l’article sur Monnaies&Détections 131.

brèves 130

M I L L E M O N N A I E S …
Dans une cruche… C’est la belle découverte d’un prospecteur polonais, Michał Łotys de Zaniówka, dans l’est de la Pologne qui utilisait un détecteur de métaux, dans un des champs de sa famille, il recherchait une pièce de tracteur perdue par sa sœur… Quand il a eu la surprise de trouver un trésor ! Environ mille pièces de cuivre, cachées dans une cruche en terre, un dépôt daté du XVIIe siècle. Les monnaies sont des pièces polonaises et lituaniennes dont la plus grande partie fut frappée entre 1663 et 1666. Bien qu’il soit assez volumineux, le trésor n’avait pas une très grande valeur, il aurait permis tout au plus à l’enfouisseur de se payer deux paires de chaussures en cuir à l’époque où il fut caché…

Un ducat un peu spécial

Le 11 juin 1771, sur une berge de Podmokly, en Bohême, royaume des Habsbourg dont

Prague était la capitale, un certain Jan Koch trouve environ 7000 pièces de monnaie en

or, ainsi qu’un torque, le tout pour un poids d’une cinquantaine de kg.

D’abord prises pour des boutons de laiton, leur métal est rapidement identifié par les prêteurs juifs de la ville qui en informent les paysans. Le bruit se répand et, dès que possible, le prince Charles- Egon I de Fürstenberg confisque pour son usage personnel 4200 monnaies. Avec celles-ci, il fera frapper un millier de ducats, en 1772. Titrant 986 millièmes, elles représentent le nec plus ultra du monnayage de la principauté. Ces nouvelles monnaies sont très recherchées et, en vente, elles atteignent allègrement plusieurs milliers d’euros. Nous en présentons une en illustration. Podmokly, c’est la seigneurie de Pürgnitz des princes du Saint-Empire que sont les Fürstenberg depuis 1664. Mais qui a fabriqué les monnaies retrouvées ?

Dépot de Bronze

Déjà passionné par les objets anciens, leur identification et la période historique à laquelle ils appartiennent, c’est naturellement que j’ai démarré la détection cet été 2022, déjà intrigué par un collègue et ami qui pratiquait et avec qui je faisais des sorties.

Je teste d’abord mon détecteur autour de chez moi pour apprendre à discriminer et me familiariser avec le son (détecteur monoton sans écran). Les 3 premier jours sont euphoriques. Quelques pièces Napoléon 3, un anneau en bronze… plus tard et après la trouvaille que je vous décris en dessous je ferais 2 double tournois et mon ami une Napoléon 3 dans un état fabuleux avec une magnifique patine. Toujours autour de la maison. Le quatrième jour, je dois apporter un outil chez un ami. Il possède les champs (régulièrement labourés) autour de chez lui. Je décide donc de lui apporter l’outil et de rester faire de la détection dans son champ situé à une dizaine de mètres de sa maison. A peine entré dans le champ un « bip » clair, puissant…

La suite sur le numéro 126: https://www.webabo.fr/produit/monnaies-detections-n126/

Datation : Bronze final
Secteur atlantique
1- Trois haches à ailerons subterminaux.
2- Hache à douille (?).
3- Gouge à douille.
4- Morceau d’épée à languette tripartite.
5- Fusaïole (?). Anneau en bronze,
remplissage plomb « creux ».
Des sortes de billes sont coincées
à l’intérieur comme des maracas...
6- Perle de plomb (fusaïole ?).
7- Trois lingots plano-convexes
et un amas de bronze.
8- Morceaux non identifiés.

Broche en Or

Encore une belle découverte qui nous vient d’Angleterre, les découvertes similaires en France ne sont malheureusement pas déclarées, pour cause de lois stupides… William Nordhoff prospecteur anglais, a trouvé avec son détecteur de métaux une rarissime broche médiévale en or, dans un champ fraichement labouré de Manningford dans le Wiltshire.
Datée entre 1150 et 1350, pour un poids de 5,77 grammes d’or titrant à 22 carats, la broche est recouverte d’inscriptions, et c’est là toute sa rareté ! Une prière latine et les initiales d’une phrase hébraïque censée faire de la broche une sorte d’amulette, porte-bonheur… Encore plus rare d’après les experts anglais, les inscriptions sont recto verso et il n’y a aucune faute d’orthographe !
Deux musées sont déjà sur les rangs pour l’acquérir et il n’est pas impossible que le British Museum s’y mette aussi ! Reste à déterminer sa valeur marchande, à suivre…

Source : livescience.com

Les trésors de Riazan

En 1237 après JC, la ville Riazan située à 200 km au sud-est de Moscou, Russie, fut assiégée par l’armée mongole. Les troupes des Mongols étaient dirigées par le Tsar Batu Khan, petit-fils du célèbre Gengis Khan ! Ils réussirent à prendre la ville, Riazan fut entièrement pillée et rasée, la grande majorité des habitants furent exécutés ! Par la suite, la ville fut reconstruite, un peu plus au sud, et la forêt recouvrit les restes du vieux Riazan. Un premier trésor y fut officiellement découvert en 1822, puis plusieurs autres au cours des deux siècles suivants. Début 2021, les archéologues russes, ont lancé une nouvelle recherche sur les bords de la rivière Orca, là où fut trouvé le trésor de 1822 et un nouveau trésor a été découvert.
Un bel ensemble de torques, colliers, pendentifs et lingots, le tout en argent, 32 artefacts cachés là, entre la fin du onzième siècle et le début du douzième, la datation du dépôt a surpris les archéologues, il est antérieur à la prise de Riazan par les Mongols et fut donc caché avant 1237…


Source : heritagedaily.com

2 518 aurei

L’un des plus gros trésors de pièces d’or romaines découvert ces trente dernières années, a échappé de peu à un vol ! Trois hommes avaient réussi à pénétrer dans le musée de Trêve, Allemagne, et commencé à percer la vitre blindée protégeant le trésor : 2 518 pièces d’or et le reste du chaudron en bronze qui le contenait ! Le système d’alarme a bien fonctionné et la police est arrivée juste à temps, les malfaiteurs avaient réussi à s’enfuir, mais l’un d’eux avait laissé son ADN sur la vitre blindée… Le trésor de Trêve, découvert en 1993, est depuis au coffre, le musée ayant décidé de renforcer son système de protection. Le trésor étant le plus gros, en or du musée, 18,5 kilos d’or presque pur et au détail des monnaies, une valeur marchande de plusieurs millions d’euros. À l’époque romaine, le contenu du chaudron représentait la paye annuelle, de 160 légionnaires romains !


Source : artnews.com

Le coffre de Napoléon, suite

Suite de la brève du numéro 117, sur la statue de Napoléon à Rouen. Statue démontée en juillet 2020, le socle cachait des liasses de papiers rongées par l’humidité et un tube de laiton scellé. La statue date seulement de 1865, il a donc fallu presque un an, à la Drac pour ouvrir un tube de laiton, ouverture faite à l’aide d’aiguille à ultrason et d’un maillet en téflon. D’après les journalistes qui ont suivi l’affaire de près, le tube contenait un trésor !
7 monnaies en bronze, 5 monnaies d’argent et 5 en or ! Des monnaies à l’effigie de Napoléon III, sans plus de précision sur leurs valeurs faciales… Et les journalistes de rajouter que désormais les numismates de la Drac travaillent sur l’analyse de ces monnaies pour en déterminer l’origine et la provenance. Étant donné qu’il y a une date et un poinçon d’atelier sur chaque monnaie, ça ne devrait pas leurs prendre plus de six mois…
A suivre !


Source : lepoint.fr

Trésors et justice

La découverte d’un trésor reste pour la plupart des inventeurs un instant magique qui reste gravé dans la mémoire. Hélas, il arrive que le rêve devienne cauchemar et que la vie du ou des inventeurs devienne un véritable enfer !, surtout quand l’on parle de détecteur de métaux, là, les foudres de la justice s’abattent comme les 10 plaies d’Egypte. En France, la référence en matière reste le « célèbre » trésor de Boucq ! qui vu de l’étranger fait encore bien rire dans le monde des prospecteurs ! Hélas, la situation en France ne risque pas d’aller mieux, bien au contraire !, le pire reste à venir, je pense !…

Mais même la découverte d’un trésor et cela sans détecteur de métaux peut aussi apporter son lot d’ennuis et de misère comme la découverte de Saissac dans l’Aude, un dépôt de 1957 monnaies des années 1180-1270.

Le trésor de Saissac

Nous sommes en 1979, la municipalité de Saissac achète un terrain au nord-ouest du village au lieu-dit « La Croix » et cela pour y construire un village de vacances. Les travaux débutent en octobre. Le nivellement du terrain est effectué au bulldozer, 2 ouvriers sont chargés de la tâche, le conducteur du bulldozer et son collègue qui surveille les travaux. Pendant les manœuvres, la pelle déterre une poterie qui vole en éclats. Les 2 ouvriers se ruent alors sur les monnaies et s’en remplissent les poches, ils gardent la découverte secrète, spoliant de la sorte le propriétaire du terrain, la commune de Saissac. De retour à leur domicile, les ouvriers cherchent à monnayer leur découverte. Le conducteur va ainsi réussir à vendre 500 monnaies à un antiquaire de Blagnac. Quand à l’épouse du 2e ouvrier, elle tente aussi de vendre des monnaies et contacte un numismate de Toulouse qui, lui, signale de suite cette vente suspecte à un étudiant en archéologie, G. D., qui a son tour informe la mairie de Saissac de la découverte. Une plainte est alors déposée le 4 décembre. Un des ouvriers informé de la plainte vient remettre à la gendarmerie de Saissac un lot de 59 monnaies et précise que d’autres pièces sont encore sur le site. Les gendarmes se rendent chez le 2e ouvrier à Lavernosse et saisissent 755 pièces, 16 fragments de pièces et des tessons de poterie. Les 500 monnaies vendues à l’antiquaire sont récupérées et saisies !

… La suite dans Monnaies & Détections n° 118

Suspense à la BnF !

En septembre 1922, des ouvriers travaillant dans une briqueterie à Beaurains près d’Arras mettent à jour un trésor inestimable : 700 monnaies romaines contenues dans un vase en argent ainsi que quelques bijoux et objets de vaisselle d’argent et des multiples d’or.

Le trésor se distingue par la présence de ces multiples ou médaillons d’or, des pièces rarissimes, non destinées à circuler, mais frappées comme pièces d’hommage pour les dignitaires de l’Empire.
Le partage ne se fit pas sans heurts ni vols, bref le trésor a été un peu dispersé. Chaque intervenant ayant vendu sa part, une partie des monnaies se trouve au musée d’Arras mais n’est pas exposée, une autre au British museum et 18 monnaies sont au cabinet des médailles de la bibliothèque royale de Belgique. Quelques multiples sont conservés à Arras. Cinq de ces médaillons dormiront pendant des décennies dans les coffres de la maison Bourgey qui les avait achetés à Jeanne Wartel, la propriétaire du terrain à l’époque.
En 2017, Sabine Bourgey dépose une demande de certificat d’exportation pour les cinq médaillons. Frédérique Duyrat, directeur du département des monnaies à la BnF, met en route la procédure pour les faire classer « trésor national ». La commission, chargée de statuer, est issue du monde de l’art et peut admirer à volonté les cinq médaillons puis écoute le rapport de Mme Duyrat qui conclut par : « qu’elles aient été entre les mains de l’empereur Constance Chlore leur donne encore plus de valeur historique ». Le verdict tombe, les monnaies sont classées trésor national.
Le 21 septembre 2017 la maison Bourgey conteste la décision et porte l’affaire en justice. En février 2020 la décision de justice est rendue : « les médaillons resteront classés trésor national ».
Entretemps, le temps est passé et le déclassement se fait automatiquement trente mois après la date de classement soit mars 2020 si les monnaies n’ont pas été préemptées par l’administration.

La suite dans Monnaies & Détections n° 118