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Le trésor médiéval des Terreaux

En 1993, lors de travaux de construction pour le réaménagement d’un parking sur une ancienne place, un trésor médiéval fut découvert par une équipe d’archéologues.

Place des Terreaux au XVIIe siècle.

Pour se remettre dans le contexte du Moyen-âge, il existait une ancienne place où des marchands venaient vendre leurs marchandises, on sait que les marchands lombards venus d’Italie du nord faisaient partie de la classe des commerçants d’expérience au début de la période capétienne. Ces derniers fréquentaient surtout la ville de Lyon pour ces foires. Très vite les conflits avec le domaine ecclésiastique posèrent problème aux marchands lyonnais dès le début du XIIIe siècle. A force de persévérance dans la qualité de leur travail, les marchands devinrent des prêteurs sur gage, mais aux yeux de l’Église tout prêt d’argent contre intérêt était considéré comme un péché d’avarice, c’est pour cette raison que dès le début du Moyen-âge le pape Léon Ier le grand avait interdit les prêts d’argent par le droit canonique. Avec l’Archevêque Renaud II de Forez à la fin du XIIIe siècle, on s’était même battu en employant les armes, car la charte signée en 1195 sur les taxes des marchandises n’était pas respectée.
La place en question fut contrôlée un temps par les religieux, ce qui permis de limiter les convoitises et un éventuel siège par les Dombes. Les bourgeois avaient décidé de fortifier l’emplacement en élevant une muraille solide au pied de la colline St Sébastien toute proche des lieux. Cette colline dite “pente de la croix rousse”, fut aménagée d’une tourelle de guet pour observer les contrôles au pont du change. Un autre mur beaucoup plus épais, d’environ 2 mètres sur 10 mètres de hauteur, fut construit entre la Saône et le Rhône sur une longueur de plusieurs centaines de mètres. A chaque extrémité un pont-levis fut mis en place puis protégé par des tourelles de guet. Le fossé séparant les deux murailles était de 22 mètres de large. Le lieu digne d’une place forte était probablement parsemé de maisons fortes seigneuriales pour se protéger. La paix fut revenue finalement sous le pontificat du pape Innocent III. En 1247, malgré les restrictions imposées, ce fut le début des banques de prêt grâce au caractère opiniâtre et à l’expérience aiguisée des prêteurs et des agents de crédits, quoi de mieux pour s’enrichir et cumuler de l’argent dans les trésors !
La guerre de Cent Ans arriva en 1337, de nombreux banquiers, prêteurs, riches commerçants, aristocrates, et notables présents dans les environs, périrent de la peste dans les années qui suivirent. En plus de cette cause, le trésor des Terreaux fut probablement caché pendant la durée du siège de la ville lyonnaise. En effet la cité de Lyon, comme tant d’autres aux environs, devait se mettre en défense maximale en 1362 contre des bandes victorieuses des grandes compagnies de “tard-venus”, et d’autres écorcheurs assoiffés d’or, vainqueurs des troupes royales à Brignais. Le péril avait été assez grand pour affoler les riches marchands italiens piégés dans la cité lyonnaise, et n’ayant pas envie de payer les pillards sanguinaires, ou d’aider financièrement les magistrats de la cité à payer rançon obligatoire pour détourner les écorcheurs du sac de la ville de Lyon ; certains avaient probablement caché leur butin.

respectivement ; Avers d’un sol coronat de Provence. – Ecu d’or de
Philippe VI le valois. – Revers d’un florin d’or.

 

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