MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Cahiers de prospection 1998

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993 par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Jeudi 3 septembre 1998
Il y a eu un gros orage hier soir. A 9 h je monte à Rieumajou. Les trois frères sont là (le père arrive un moment après) qui finissent de tronçonner et charger sur une benne les vieux chênes de l’allée, qu’ils ont coupés et désouchés. Je ne trouve rien dans le champ. Je reviens sur la partie labourée, la terre est molle, les débris sont lavés. Mais je ne trouve que du plomb à travers les bouts de briques et les morceaux de poteries (je garde un petit morceau de poterie noire peignée et un fragment de meule en grès). J’arrive quand même à trouver un petit bronze et un fragment de plaque boucle. Je pense qu’à force d’y passer on a tout ramassé. En plus Gilbert a trouvé une pelle US contre un des chênes qu’ils ont coupés, je ne suis donc pas le seul à y venir. Il va falloir trouver un autre endroit.

Vendredi 4 septembre 1998

Vers 14 h je vais chez Patrice qui m’indique un endroit où il trouve plein de briques en labourant.
C’est entre la ferme de ses parents et celle de René, le long de la petite route. Je trouve tout de suite l’endroit, près du dernier poteau électrique, au milieu du champ. C’est plutôt dans le creux, pas du tout sur un site dominant. Il y a effectivement beaucoup d’éclats de briques, mais avec très peu de galets. C’est juste déchaumé après le blé. Je trouve des bouts de tegulae, très caractéristiques, mais pas de poterie, juste un tesson ou deux d’amphore, et encore c’est douteux car tellement abimé par les charrues. Aucun objet métallique non plus, même pas du moderne, à croire que le détecteur ne marche pas. Tout d’un coup je vois un morceau de poterie qui me parait être de la sigillée : je le ramasse et c’est effectivement le fond d’un bol de sigillée, je le nettoie, le fond est presque rond et je cherche l’estampille. Je la croyais sur le fond à l’extérieur, en fait elle est à l’intérieur, bien centrée, juste à l’aplomb du point central, dans un grand cercle double. Ce ne devait pas être un bol mais plutôt une grande coupe à fond plat, ou une assiette creuse. L’estampille est dans un cartouche, je lis : C. ELER.FEC.
J’ai beau continuer à chercher, je ne trouve rien d’autre, ni métal ni poterie. Je repars et je vais chez Jean-Marc car je ne suis pas très loin. Nous allons voir les ruines du Bois du Roi, sa mère vient avec nous. Puis en allant chercher Axel chez Aurélie je m’arrête avant la ferme et je vais dans quelques rangs de la vigne : je trouve une pièce trouée de 10 centimes 1939 et une grosse pièce lisse en bronze, mais cassée.

Samedi 5 septembre 1998

Je vais à l’Ariège au niveau du Fort, je fais les deux rives de chaque côté du pont, mais je ne trouve que des balles de pêche.

Dimanche 6 septembre 1998

Le matin je vais au vide grenier, puis l’après-midi je reviens à S. Je refais la rive droite, des deux côtés du pont. Je trouve deux petites boucles et un denier tournoi. Puis je vais faire le bas de la chute, derrière l’île, côté gauche. Je trouve un anneau de cuivre, et deux autres boucles.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 103

Cahiers de prospection 1998

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993
par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Dimanche 19 juillet 1998
Vent d’autan. Dans l’après-midi je vais au bord de l’eau, je traverse à gué au niveau des 4 peupliers, juste après le pilier qui supportait un câble entre les deux rives. Je prospecte en descendant le long de la rive, il n’y a pas de « marmites » de ce côté, simplement des stries peu épaisses dans la roche. Surprise : avec deux balles de pêche et un plomb de filet, je trouve une grosse demi-pièce en argent, marquée LIVRA d’un côté, et avec un C sur l’autre face.
Elle est vraiment énorme, un demi centimètre d’épaisseur. (C’est à peu près en face de la rangée de platanes de la ferme).Je continue à descendre jusqu’à ce que je ne puisse plus passer car la rive est une vraie falaise verticale de plusieurs mètres de haut, et l’eau est beaucoup trop profonde. Je trouve juste au bord une grande quantité de balles de guerre, des 9 mm, des balles de Mauser, certaines courbées à l’impact, des balles rondes de mousquet, des balles de pêche, du plomb en quantité. J’en ramène deux pleines poches. De l’autre côté il y a Jean-Louis et son gendre en train de pêcher. Je les rejoins en traversant à gué en louvoyant entre les trous d’eau. Ils viennent d’attraper un barbeau énorme. Jean-Louis me dit que son père lui a souvent raconté que les Allemands qui étaient en garnison dans le coin en 1943 venaient s’entrainer le long de la rivière et tiraient sur la falaise. En traversant, j’ai vu une grosse couleuvre et un martin pêcheur. Il y a aussi des canards sauvages, dont une mère avec cinq petits, des aigrettes et des hérons. Je rentre vers 20 h.

Lundi 20 juillet 1998
Vers 14 h je pars au gué après la ferme. Il fait très chaud, avec un vent d’autan très fort, qui irise l’eau et m’empêche presque d’entendre le détecteur ! Je trouve un tout petit bronze romain sur le bord d’une crevasse : je l’ai vu à l’œil nu car il brillait sous l’eau. Puis un peu plus loin je sors deux autres pièces, illisibles, il y en avait une de coincée droite dans une strie de la roche. Puis, par terre, sur la roche, presque au niveau de la villa romaine qui est sur le haut, au bord de la route, une belle boucle en bronze, avec l’ardillon et la plaque dans laquelle était prise la ceinture, avec un écusson et des restes de dorure. Je suis étonné de l’avoir trouvée car elle était immanquable, et j’ai pourtant l’impression que quelqu’un est déjà passé récemment car j’ai trouvé des « marmites » vidées. Et un peu plus loin dans un trou plein de sable et de graviers, je trouve une balle de 9 mm ; une autre de 7,65, une pointe en bronze, et une grosse pièce illisible (Louis XVI ?) Je repars vers 20 h, toujours un grand vent d’autan.

Samedi 25 juillet 1998
Le soir après avoir passé la tondeuse au jardin je monte à Rieumajou vers 19 h. Il fait très beau, encore chaud. Je fais le plateau au niveau du coin du bois et je trouve une magnifique pièce en argent, un écu à la croix, bien en dehors de l’endroit des trouvailles habituelles. Puis je reviens sur la bonne parcelle, Gilbert m’avait dit qu’un gars était passé, effectivement je tombe sur des trous récents. Je fais le bord de la colline. Je trouve une pièce de la Révolution (République Française avec Marianne en bonnet phrygien) un demi-as de Nîmes très usé, un petit fragment de plaque boucle et 20 francs de 1952. En rentrant je vois qu’il y avait une voiture garée dans le chemin de Salles : peut-être un prospecteur ?

Dimanche 2 août 1998
Le matin il pleut un peu, mais à 14 h je repars à Rieumajou, jusqu’à 21 h. Je fais tout le long du bois côté village, en remontant à chaque fois le plateau jusqu’au-dessus de la ferme. Je trouve 2 doubles tournois, un bel as en assez bon état (versant regardant vers le bois) deux petits Antoniani, 1 bouton en fer, un ardillon scutiforme, un anneau de cuivre, une demi boucle, et des bouts de plomb. Juste à la tombée de la nuit, avant de descendre, je lève les yeux tout d’un coup et je m’aperçois qu’un gros sanglier, un solitaire, vient vers moi en trottinant. Je l’avais d’abord pris pour un chien. Tout d’un coup il a dû me sentir, il s’arrête net, en face de moi, me regarde en levant la tête, puis fait demi-tour et rentre au galop dans le bois.

 

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Cahiers de prospection 1998

Suite des cahiers de prospection tenus après chaque sortie depuis 1993 par un fidèle abonné de la revue. Alexandre

Lundi 12 janvier 1998
En ponçant les chevrons de la chambre d’Axel, je me prends un doigt dans la ponceuse de Serge et je m’arrache l’ongle. Je vais à la clinique de Muret : on me recoud le doigt et je vais le garder bandé pendant 3 semaines : plus de fouilles !

Samedi 7 février 1998

Il fait très beau malgré le gel. Aussi je dine vite fait et je pars à Rieumajou. C’est ma première sortie avec le détecteur après le pansement du doigt passé à la ponceuse. Je voudrais faire le champ avant qu’ils ne sèment, ils doivent faire des pois et ne devraient pas tarder. Je trouve huit petites pièces : une en argent, mais complètement repliée et illisible, 3 petits Antoniniens frustres, le reste est trop abimé) du plomb et une petite boucle (en dessous du plateau, dans le haut du talus) et aussi un morceau de marbre travaillé avec un bout de sculpture. Ce doit être un morceau de sarcophage. Il était sur le plateau, juste à l’extrémité en tirant à gauche vers le village. Il a fait très beau, mais un froid de canard.

Dimanche 8 février 2018

Le matin Gilbert me téléphone pour me dire qu’il a trouvé une poterie en faisant une tranchée. Je me rends sur place à 14 h. C’est après le château de Clarens, dans la plaine, en face d’une ferme inhabitée. Ils sont en train de faire une tranchée pour l’irrigation, à peu près en face du pin parasol qui est au bord du champ d’Achille. A peu près à un mètre vingt de profondeur, il y a une fondation de gros galets, des bouts de tegulae, des tessons de poterie dont un fond de sigillée tardive. Je passe le détecteur sur le fond et les parois de la tranchée mais je n’ai aucun son. Nous montons ensuite à Rieumajou avec Nicolas, on trouve un petit bronze, une croix de chapelet, un anneau de cuivre, un double tournois, il est content de tout emporter. Puis je rentre poser le plancher dans la chambre d’Axel.

Lundi 16 février 1998

Je suis à Rieumajou à 10 h. Il fait très beau : soleil, vent léger, ciel bleu. Je me gare dans le chemin de la ferme des Salles et je vois qu’une pelle mécanique a creusé un fossé tout le long du chemin, côté gauche en montant. Je commence à passer le détecteur dans la tranchée. Je trouve un morceau de plaque boucle avec trois cercles concentriques, et trois deniers tournois complètement lisses, ainsi qu’une coulure de bronze en forme de crochet plat, au fond du fossé, qui doit faire entre 60-80 cm de profondeur. Puis vers midi et demi je reviens vers Rieumajou et je fais tout le talus côté route. Je trouve trois petits bronzes, trois morceaux de plaques boucles, un long clou de fer, et quantité de bouts de plombs. Maigre récolte. Je rentre à la nuit vers 18 h. Terminé pour ce champ tant que les pois n’auront pas été ramassés et le terrain labouré.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 101