MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Articles taggés ‘Afrique’

L’histoire de la piraterie dans l’océan Indien

Le départ des Caraïbes se fait durant l’été 1718. Un gang d’irrésistibles pirates refusant l’amnistie royale quitte l’île le New Providence (Nassau) et décide pour certains d’entre eux de fuir les Caraïbes en direction de l’Afrique de L’Ouest. La Buse fuit les Caraïbes à bord du bateau Rising Sun.
Leur voyage consiste à quitter la mer des Antilles et des Caraïbes pour longer les côtes africaines et atteindre l’océan Indien et rejoindre la mythique Madagascar.
C’est étrangement la traite négrière qui va faire prospérer Sainte Marie grâce à un trafic avec les villes des Amériques et qui démarre avec un marchand américain, Adam Baldridge, qui s’y installe en 1690. D’anciens pirates vont se transformer en négriers et vont dépêcher des navires qui vont embarquer à bord ces esclaves qui sont arrachés du Mozambique et pour l’essentiel de Madagascar. Après un conflit avec les saintes mariens, Adam Baldridge quitte l’île pour retourner aux Amériques.
Au début de l’année 1719 plusieurs navires pirates firent route vers l’océan Indien pour se diriger vers l’île de sainte Marie, sillonnant une zone entre Cap Vert et le golfe de Guinée. Sur le Rising Sun, entre le capitaine Moody et Coklyn une bagarre s’éclate. Et La Buse destitue Moody et s’empare de son navire, comme il a su faire 3 ans plus tôt avec Hornigold.

En avril 1719 plusieurs bateaux pirates se rejoignent dans la rivière de la Sierra Leone. Et ils se mettent en embuscade des navires négriers et des navires marchands de la Royale Africa Compagnie. Car dans cette région il y a l’exploitation des pierres précieuses et la traite négrière à partir de l’île De Gorée.
C’est dans cette rivière que La Buse s’est emparé d’un navire anglais qu’il a rebaptisé le duc d’Ormond pour en faire son nouveau bateau de guerre. Selon William Snelgrave qui a été leur captif, ces forbans se déplaçaient sur 3 navires pirates bien identifiés :
– Windham de Jeremyah Coklin, de 34 canons et de 90 hommes d’équipage ;
– Saint James du capitaine Howell Davis de 32 canons et de 130 hommes ;
– Duc d’Ormond du capitaine La Buse de 22 canons et de 95 hommes.
Ils quittent le 7 mai 1719 l’embouchure de la rivière Sierra Leone.
L’un d’eux va jouer un rôle important dans la piraterie dans l’océan Indien avec La Buse. C’est John Taylor. C’est le pirate type avec les caractères suivants : violent, brave dans les combats, avec du charisme, enclin à torture pour se venger et extirper des secrets à ses captifs. La violence des pirates est exacerbée par cette fin terrible qui les hante en cas de leur capture. Car il n’y a pas d’autre fin pour un pirate que la potence avec l’expression « pendu et étranglé ».
La Buse commande maintenant la Reine des Indes.
Quant à Taylor, il s’associe à Engand à la mort de Coklyn. La bataille d’Anjouan se fait le 7 aout 1720 dans l’archipel des Comores où les 2 capitaines forbans attaquent 2 navires anglais :
– Cassandra commandé par le capitaine James Macrae ;
– Le Greenwich commandé par le capitaine Mackirby.
La suite de l’article dans Monnaies & Détections n°109 …

102.4

Bonjour, mon copain a eu cette pièce par un ami étant abonné à votre magazine, il aurait besoin de votre aide pour l’identifier : elle semble en argent, romaine et pèse 3,9 grammes. Merci d’avance. Ci-joint les photos, Deborah.
Il s’agit d’un beau denier de Cesar frappé en 47-46 avant JC en Afrique. Avers : anépigraphe. Tête diadémée de Vénus à droite, portant boucle d’oreille et collier. Revers : CAESAR. Énée nu marchant à gauche, tenant de la main droite le palladium et portant, sur son épaule, son père Anchise. Le cercle devant la bouche de Vénus est inhabituel. Il s’agit peut-être d’un poinçon. En tout état de cause la monnaies est en TTB et s’estime environ 400 euros du fait d’un léger décentrage.

Enquête autour d’une monnaie

Scipion, général du parti pompéien en Afrique

ou

La défense du dernier éléphant des Metelli

Deuxième partie

Quel rôle Scipion Metellus a-t-il joué dans la guerre civile qui opposa Pompée à César ?

Eutrope, dans son Abrégé de l’Histoire romaine, parle de Scipion Metellus comme l’un des trois premiers et des plus puissants personnages de Rome avec Marcus Crassus et Marcus Marcellus qui en 63, vinrent mettre en garde Cicéron alors consul des agissements de Catilina. Scipion fut le beau-père de Pompée à qui en 52 av. J-C, il avait donné en mariage sa fille Cornelia, veuve de Publius Licinius Crassus, fils de Marcus, mort avec son père dans la guerre contre les Parthes. Scipion partagea le consulat avec Pompée les cinq derniers mois de l’année 52. Il était un homme d’une naissance et d’une réputation irréprochable. On apprend cependant que Pompée, consul, intercéda en faveur de son beau-père cité en justice auprès des 360 juges qu’il pria aimablement d’être favorables à l’accusé. Pompée pour rétablir la sécurité et le bon ordre lors des jugements présidait assisté d’une troupe en armes (Plutarque, Vie de Pompée). La guerre civile, qui commença en 49, coûta la vie de nombre de citoyens romains. César après son triomphe en 46, fit réaliser un dénombrement du peuple de Rome ; au lieu de 320 000 citoyens avant la guerre civile, il n’en trouva plus que 130 000 tant elle avait été meurtrière, sans compter tous les fléaux qui avaient dévasté le reste de l’Italie et les provinces (Plutarque, Vies des hommes illustres, tome III : Vie de Caius Julius Caesar).

 Début de la Guerre civile et le « Bellum Civile »

« La Guerre Civile » écrit par César relate les événements précédant le passage du Rubicon jusqu’à la guerre d’Alexandrie et nous permettra de mieux appréhender le rôle de Scipion au cours de cette période. Lors d’une séance tumultueuse du Sénat en 49 av. J-C, Scipion, se faisant le porte-parole de Pompée qui est aux portes de Rome avec son armée, propose que César soit déclaré ennemi de l’état s’il ne licenciait pas son armée avant le 1er mars (Livre I, § 2). Pompée joue de son influence et intimide les membres du Sénat tandis que le consul L. Cornelius Lentulus et les sénateurs Caton et Scipion défendent devant la noble assemblée Pompée face à César. Il est dit que « Scipion est poussé par l’espoir d’un gouvernement de province et d’un commandement d’armées ; il s’imagine qu’en raison de ses liens de parenté avec Pompée il partagera ce commandement avec lui. » (Livre I, § 3 et 4). Pompée convoqua le Sénat hors de Rome et présenta une série de propositions parmi lesquelles il demandait une levée de nouvelles recrues dans toute l’Italie, de donner le titre d’ami et d’allié au roi Juba Ier. Par Senatus-Consulte, Pompée donne à Scipion le gouvernement de la Syrie et à L. Domitius Ahénobarbus la Gaule (livre I, § 5). Plus loin dans le livre III, Pompée en Illyrie attend le renfort de deux légions venant de Syrie commandées par Scipion (Livre III, § 4). Scipion, sur ses deniers frappés en Afrique, porte le titre d’imperator*, on apprend par la plume de César (livre III, § 31 à 33) non sans ironie comment Scipion l’a obtenu, en effet c’est après quelques échecs autour du mont Amanus qu’il s’était lui-même proclamé imperator, alors que ce titre était donné par acclamation au général victorieux par ses propres troupes. César met en évidence la cupidité et les exactions dont Scipion fait preuve dans sa province ainsi qu’en Asie…

Lisez la suite dans Monnaies et Détections n° 70

Le renouveau technologique de l’orpaillage artisanal en Guinée

Courant février 2013, une mission professionnelle de deux semaines en Guinée m’a amené à revivre une expérience similaire à celle connue deux ans auparavant dans la partie orientale du Sénégal voisin.

J’avais alors assisté sur plusieurs mois à la découverte d’un filon aurifère, à sa mise en exploitation artisanale et à son abandon. Cette « ruée vers l’or » d’échelle locale s’était accompagnée (i) de l’arrivée massive d’orpailleurs artisanaux (souvent clandestins) de toute l’Afrique de l’Ouest (Mali, Guinée, Burkina-Faso, Ghana, …), (ii) d’une exploitation dans des conditions hors de tout contrôle des autorités et hors de toute considération d’hygiène et de sécurité, et (iii) une fois la zone épuisée, de l’exode progressif des orpailleurs et des acteurs du réseau social associés (commerçants, prostituées, convoyeurs d’eau et de carburants, …).

Cette fois, l’expérience vécue en Guinée est un peu différente. Les zones exploitées sont les mêmes qu’auparavant (souvent proches de travaux de reconnaissance ou des exploitations minières de compagnies étrangères) mais les techniques d’orpaillage ont bénéficié de l’apport indéniable d’une technologie moderne qui bouscule les pratiques artisanales traditionnelles d’Afrique de l’Ouest.

L’orpaillage moderne à l’aide des détecteurs de métaux

Cette révolution technologique est celle de l’utilisation des détecteurs de métaux.

Du point de vue technique, on signalera que les grandes marques sont représentées (FISHER, TEKNETICS), certaines ont même installé leur quartier à la capitale (MINELAB à Conakry) pour alimenter massivement le marché et endiguer la contrefaçon asiatique qui résiste mal aux 45°C et à la poussière latéritique…

Lisez la suite dans Monnaies & Détections n° 70

Détecteurs TEKNETICS T2 en action autour d’un puits d’orpaillage, pour recueillir les concrétions aurifères du minerai extrait des galeries. ©

Enquête autour d’une monnaie

Scipion, général du parti pompéien en Afrique

ou

La défense du dernier éléphant des Metelli

Première partie

Je vous propose dans cet article de mener une enquête au départ d’un denier de Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio (photo 1). Par souci de clarté et de fluidité du texte, toutes les dates citées ci-après s’entendent avant notre ère, donc avant Jésus-Christ.

Qui était ce Scipion Metellus ?

Généalogie

Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio était le fils de Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio et passa de  la famille Cornelia à celle des Caecilii par son adoption* par Quintus Caecilius Metellus Pius, son oncle, qui était Pontifex Maximus.

Scipion Metellus, par son nom, rappelait toute la gloire acquise pour la grandeur et la défense de la République romaine par les illustres membres des Gens Caecilia et Cornelia dont il était l’héritier. Dans ce qui suit, je vous propose une galerie de personnages faisant partie de ces deux familles ; celle-ci peut paraître indigeste mais permet de mieux comprendre leur importance dans la politique romaine.

Denier à l’éléphant de Scipion Metellus
Découvrez la suite dans Monnaies et Détections n° 68

Notes africaines IV

Après l’Histoire, l’Histoire continue. Après que la province d’Afrique a cessé d’être un enjeu majeur, elle le demeure tout de même. Il est fondamental de comprendre cette tension, afin de saisir l’importance historique tardive de l’Afrique. Car après la grande époque de la conquête, après les temps de l’intégration à l’Empire, tout n’est pas achevé. 

Tout d’abord, Septime Sévère (1), bien sûr, est originaire de Leptis. Il est donc, par définition, un Africain, et, à dire le vrai, le premier empereur issu de la province d’Afrique. Son accession au pouvoir, en 193 de notre ère, signale la montée en puissance des élites issues des marges romaines.

Après lui, surtout, l’épisode des Gordien joue un rôle non négligeable : en 238, l’empire se renouvelle en Afrique. Rome revient à elle-même à partir de la province d’Afrique. Reprenons l’épisode : au début de l’année 238, l’empereur est un soldat. Il s’agit de Maximin le Thrace, qui a revêtu la pourpre grâce au bras des militaires…

La suite dans Monnaies & Détections n° 67

Trouvaille 21.19

Bonjour, et surtout bonne année et plein de trouvaille. Pouvez- vous m’éclairer sur cette trouvaille,  (dans du sable à lapin, environ 20-25 cm, (facile à creuser)),qu’on me dit africaine et d’autres romaine. Mais dans les Yvelines, et de plus en milieu de foret……de l’africain serai bizarre,, mais ça ne serait  pas la première chose  bizarre…..Alexandra..
Bracelet d’origine africaine,  je pense, en tout cas pas antique.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA