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Le ridicule ne tue pas ! Extrait du Républicain lorrain :

Metz – Faits divers. Un trésor archéologique au bout de la « poêle à frire ».
En patrouille sur les bords de la Moselle, à Hauconcourt, les gendarmes de la brigade fluviale de Metz ont découvert, en août dernier, deux hommes équipés de détecteurs de métaux ! Après plusieurs mois d’investigations et une plainte de la DRAC, le dossier vient d’être transmis au parquet de Metz.
«C’était un après-midi d’août dernier, nous étions en patrouille sur les bords de la Moselle à Hauconcourt, lorsque j’ai aperçu des gens avec des poêles à frire », se souvient ce gendarme de la brigade fluviale de Metz. « Je savais que c’était un délit. L’usage des détecteurs de métaux est parfaitement interdit sauf autorisation préfectorale. La règle est simple : on ne peut pas faire de détection en France, et même chez soi. Si on découvre un objet archéologique, il ne nous appartient pas. »
Les gendarmes de la brigade fluviale procèdent alors à un contrôle d’identité des deux hommes. Les militaires photographient les lieux et le matériel utilisé. Ils relèvent l’identité des deux archéologues en herbe qui, ce jour-là, n’avaient pas encore fait de trouvaille sur ce site archéologique daté entre le Ve millénaire avant JC et le XIIe siècle après JC. Un lieu référencé par le ministère de la Culture.
L’affaire aurait pu en rester là sans la ténacité d’un des militaires. L’homme contacte l’antenne messine de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) du Grand Est. Après plusieurs mois d’investigations et une plainte de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) du Grand Est, les militaires ont saisi une importante collection de pièces du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Sans oublier des éléments militaires datant des deux guerres et de la Révolution française.
« L’endroit où les deux hommes s’apprêtaient à faire des fouilles est un site de fond de vallée, occupé au Tardiglaciaire, au néolithique, à l’âge du Bronze, du Fer et au cours de l’Antiquité mais également au Moyen Âge », indique l’enquêteur de la brigade fluviale. « Ce référencement a été établi à la suite de recherches archéologiques déjà entreprises à cet endroit. Le terrain est répertorié dans une zone où se trouverait un fort patrimoine. »
Dans le cadre de leurs investigations, les militaires ont opéré, en février, une perquisition à Amnéville et à Mondelange, aux domiciles des deux hommes. Il s’agissait de récupérer le matériel de détection utilisé mais aussi de déterminer si le duo était adepte de ce type de fouilles « pour établir la matérialité des faits », souligne le gendarme. « Des réquisitions ont été effectuées sur un site de ventes entre particuliers pour savoir si le duo y vendait des objets qu’ils auraient trouvés. Des recherches qui se sont avérées négatives », poursuit le directeur d’enquête.
Aux domiciles des intéressés, les gendarmes ont découvert un véritable trésor entreposé dans des caves et soigneusement rangé. À savoir, une incroyable quantité de cartouches non neutralisées des deux guerres mondiales, des étuis de cartouches, des boucles de ceintures de la Révolution française mais également des boutons d’uniformes ou des pièces de monnaie. Et même une pièce romaine…
« Pour ne citer que cela, on a découvert 322 douilles de différents calibres et 439 autres, 44 billes de Shrapnel, 60 têtes d’obus des deux guerres mondiales. Chez l’un des deux individus, on a retrouvé 24 pièces dont une de l’époque romaine sans oublier une boîte de 27 pièces de monnaie dont 15 du IIIe Reich, 2 de l’Empire allemand, 1 de l’époque Napoléon III et 3 monnaies romaines. Tout ce butin, découvert sur l’agglomération messine, a été amassé par les deux hommes sur plusieurs années. Ces objets issus des prospections ont été saisis et placés sous scellés ainsi que les appareils de détection (trois détecteurs de métaux et deux pointeurs). »
« Presque un paradoxe quand on pense que les détecteurs de métaux sont en vente libre ! Il est précisé sur la notice que l’on n’a pas le droit de les utiliser », précise le militaire. « Le défaut de mention est une infraction. » À bon entendeur…
Delphine DEMATTE

Encore un article écrit « à la va que je m’en fiche ». La désinformation des médias traditionnels aux ordres du pouvoir est de plus en plus évidente. Ils n’ont plus peur d’écrire de véritables bêtises. C’est ce que doit penser la journaliste Delphine Dematte, journaliste ou alors stagiaire, mais dans ce cas elle est chapeautée par un journaliste expérimenté qui ne devrait pas laisser passer ce tissu d’erreur… Récapitulons. Elle cite le gendarme : « Je savais que c’était un délit. L’usage des détecteurs de métaux est parfaitement interdit sauf autorisation préfectorale. La règle est simple : on ne peut pas faire de détection en France, et même chez soi.» Le gendarme spécifie que le fait de posséder un détecteur de métaux est un délit… repris en cœur par la journaliste.
Cela ne s’arrête pas là, le gendarme précise qu’ils n’avaient rien trouvé. Plus loin dans l’article , l’enquête de gendarmerie aboutit à l’absence de vente d’objets en ligne et elle parle de véritable trésor découvert chez les prospecteurs grâce à la ténacité du gendarme qui a prévenu la Drac qui a porté plainte. Des cartouches, des cartouches et encore des cartouches et il y a même une monnaie romaine qu’elle a utilisé en tête de chapitre pour justifier le mot trésor, suivi d’un butin de pièces en alu du IIIe Reich. Elle est obligée d’énumérer toutes les pauvres monnaies du début XIXe siècle pour justifier ce « pillage » au détecteur… et elle assène le coup de grâce en disant que sur la notice des détecteurs de métaux, on a pas le droit de les utiliser. Le ridicule ne tue plus hélas !
Chère madame Dematte, pour citer Sacha Guitry, si vous me posiez la question de savoir ce que je pense de votre article, je vous répondrai : « Madame, je l’ai parcouru d’un derrière distrait… » Nous espérons qu’il y aura une bonne âme pour lui transmettre notre avis.
La véritable analyse du droit dans cette affaire ne peut être faite sur ce simple article.
On parle de brigade fluviale ? Avant 2016 il y avait une distinction entre le domaine maritime et le domaine terrestre quant à la propriété d’un trésor découvert fortuitement. Maintenant tout vestige archéologique appartient à l’Etat, même découvert fortuitement, si l’emplacement où il a été découvert a été acheté après l’entrée en vigueur de la loi. L’article semble dire que la zone où prospectaient les deux amis était riche de vestiges, mais on ne sait pas si on parle de terrains répertoriés par la Drac ou pas. Si c’est le cas ils sont en infraction, mais… ils n’ont rien trouvé. Il faudrait qu’un juriste puisse définir si le délit d’intention est répréhensible… Mais en aucun cas leur infraction ce jour-là, justifie la saisie de leurs trouvailles faite en détection de loisirs et de leur matériel ! Sauf à vouloir abuser d’autorité en s’appuyant sur des journalistes serviles pour décourager notre passion…
La rédaction
Source : Le républicain lorrain : https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2019/04/17/un-tresor-archeologique-au-bout-de-la-poele-a-frire

Démagogie dans les médias

Un très bel article à charge contre la prospection de loisir. Merci à Maquis 55 pour son envoi d’extrait de journal. Il semble qu’il s’agisse de DNA, sous toutes réserves car ce n’est pas précisé.
Le journaliste utilise toute les ficelles de la démagogie et du parti pris engagé pour espérer convaincre ses lecteurs que l’utilisation d’un détecteur de métaux est interdite.
Analyse de l’article :
La première moitié de l’article parle d’un trafic archéologique et de pillage dans divers pays. On est loin de l’utilisation de détecteur mais les deux mots « pillages » et « trafics » sont ancrés pour ensuite enchainer sur un passionné de militaria qui se fait contrôler par les douanes et qui trouvent, en perquisitionnant ce monsieur, plusieurs lots de monnaies et un détecteur de métaux. Quel bonheur pour la DRAC ! Tant que le collectionneur ne peut justifier par facture la provenance des monnaies c’est systématiquement le détecteur qui les a trouvées. A charge pour le prospecteur de prouver ses dires et cela ne sera pas possible. Le lien est fait : le détecteur est à l’origine de toutes ces monnaies…
Le journaliste se permet en plus d’affirmer que le lot de pièces retrouvées avoisine les 120 000 € !

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 100

Le liard inestimable

Bien entendu, le journaliste fait dans la surenchère, il faut vendre du papier, mais l’article mérite quelques analyses. En premier lieu, le journaliste utilise à outrance le terme « fouille » totalement inadapté à la détection de loisir. La détection se fait sur un champ agricole régulièrement travaillé semble-t-il. Le prospecteur a demandé l’autorisation du propriétaire. Il trouve une monnaie apparemment anodine qui comme des millions d’autres n’offrent aucun intérêt pour les archéos car archi-connues. Et là tout s’emballe ! Un aimable fonctionnaire de la BNF, payé semble-t-il à passer sa vie sur les forums de détection et doté d’un grand savoir dépose plainte pour « non déclaration de découverte archéologique fortuite ». Tiens, tiens, on n’est plus sur l’interdiction d’utiliser un détecteur de métaux sans autorisation. Et ceci est très important, car l’Etat reconnait ici, implicitement, la détection de loisir. Les termes ne sont pas anodins. La seule erreur du prospecteur est de ne pas avoir fait sa déclaration dans les trois jours ; mais comment pouvait-il le faire ? La DRAC se contrefiche éperdument des doubles tournois et dix centimes Napoléon ramassés à foison tous les jours. Comment, pour un prospecteur débutant, identifier et cerner l’intérêt national de sa trouvaille ? Justement en la postant sur des forums spécialisés où des érudits vont assez rapidement conclure à l’intérêt de la monnaie, et au quidam prospecteur de faire ensuite sa déclaration ? L’autre solution consiste à remplir les fiches de déclarations officielles de vos trouvailles et détritus et laisser le soin aux archéos d’identifier et de trier les monnaies inédites inestimables !!! Mais je ne crois pas que l’on ferait des heureux dans le camp adverse.

Ce qu’il faut retenir pour rester dans la légalité :
– ne pas prospecter sur un site archéologique,
– avoir l’autorisation du propriétaire*,
– faire la déclaration officielle à la DRAC dans les trois jours.

* Le plus, en cas de trouvaille importante est de lui faire mentionner par écrit qu’il vous a mandaté à retrouver une pièce agricole perdue, ceci confirmera la notion de fortuité.