MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

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Quand le gros poisson se transforme en ablette ! Ou vice versa !

Deux siècles avant J.-C.

Cellos (le querelleur) arrête son cheval au bord du petit ruisseau dont le cours serpente paresseusement entre deux rangées d’arbres majestueux. Il est impatient d’arriver dans son petit village qu’il a quitté il y a plusieurs jours pour se rendre à Tolosa afin de régler des affaires commerciales. La capitale est entrée dans le giron de la Provincia et sa tribu intensifie ses échanges avec le pays des Téctosages. Brigos, son père artisan potier de renom lui a demandé de s’y rendre afin de mener à bien des négociations pour fournir de la céramique à des marchands qui ont pignon sur rue. Il s’est parfaitement acquitté de sa mission et il est de retour au pays avec sa bourse bien pleine.
Pendant que sa monture se désaltère dans l’onde claire du ru, Cellos s’assoit dans l’herbe folle pour profiter de ses derniers instants de liberté et prendre un peu de repos. Ses pieds lui font mal, aussi enlève-t-il ses brogues de cuir souple en défaisant les lacets serrés à ses chevilles. Il détache également la lanière de cuir qui retient sa longue chevelure blonde qui retombe en cascade sur ses larges épaules. Ses braies en lin de couleurs vives et sa tunique à carreaux le protègent de l’humidité qui commence à tomber en cette fin de soirée.
Cellos, querelleur certes mais aussi coquet qu’un coq, comme tout bon Gaulois qui se respecte, se dit en se regardant dans son petit miroir qu’il aura bien besoin de tailler ses moustaches avec ses forces, de se passer un bon coup de peigne dans les cheveux et d’un salvateur coup de savon (sopo) pour se décrasser après ce long voyage qui le ramène chez lui !
En cette belle fin de journée de printemps, Belenos, le Dieu du soleil, du renouveau et de la jeunesse, commence à incendier l’horizon profond et somptueux. Il est temps de rentrer à la chaumière retrouver toute la famille qui l’attend. Mais avant, Cellos veut admirer une dernière fois toutes les drachmes qui pèsent dans sa bourse en cuir. Pendant qu’il en défait les liens, son petit cheval se cabre, surpris par un animal sauvage qui décampe prestement devant sa fureur sans demander son reste. Cellos se précipite vers sa monture pour la calmer en évoquant dans un murmure à son oreille, Epona, la déesse cavalière. Comme par magie, le petit cheval s’apaise. Le jeune et fringant Gaulois remet sa boursée autour du cou, enfourche sa monture et rentre chez lui en chantonnant…
Ce soir son père sera furieux, il manquera deux ou trois drachmes dont une au portrait de Perséphone et l’autre au cheval qui se sont échappées de son escarcelle pendant sa course et qui se seront perdues à jamais dans l’herbe folle !

Quelques siècles après…

Des champs et des vignes à perte de vue qu’on ne devine même plus, tant le brouillard aussi épais que poisseux a envahi la campagne. Arrivés sur place en fin d’après-midi, la nuit qui tombe vite en cette période hivernale et qui nous surprend, est froide et opaque. Au loin on distingue vaguement le bruit des autos qui tracent sur l’autoroute vers leur destination. C’est le seul repère fiable pour ne pas s’égarer dans ce décor fantastique, humide et froid. Il nous faut rentrer retrouver nos pénates et nous mettre bien au chaud. Nous nous sommes égarés et la nuit tombe, impénétrable. Aussi sur le chemin du retour, nous avons décidé de rester ensemble et de nous attendre.
Il creuse. Je reste à proximité et balaie avec le détecteur dans la même zone. Et nous repartons, sans aucune visibilité, toujours plus loin en essayant malgré tout de nous diriger le plus rectilignement possible sans nous égarer un peu plus. Un son. Je creuse. Il m’attend et en profite pour s’en griller une ! C’est bien connu, il n’y a pas de fumée sans feu, sauf les jours de brouillard !
Et c’est reparti. Je mets le fil de fer que je viens de déterrer dans ma besace sans prendre le soin d’ôter la boue qui va avec ! Dans cette nuit qui vient de s’installer, il fait un froid de luthérien. Les doigts sont gourds, boueux et douloureux. Un petit tour dans la poche pour réchauffer la main gauche tandis que la droite, maladroite mais avec courage et abnégation, se gèle au contact du Déus.
Quelques mètres et un nouveau son, bien “clair”, bien “comme il faut”, bien “comme on les aime !” m’oblige à mettre encore un genou à terre et à sortir la main de ma poche pour creuser. C’est rond, c’est assez lourd, c’est en relief d’un côté ! D’un doigt gelé et rougi, je frotte la boue sur le revers et là… Dommage, c’est lisse et je devine l’attache d’un bouton en plomb. C’est ça la détection… Ça rime parfois avec déception ! On pense attraper un gros poisson mais on se retrouve souvent avec une minuscule ablette !

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 99

96.14

Bonjour, vous trouverez ci-joint les photos d’un denier de Caligula et Agripinne, avant et après nettoyage (brosse à dents et eau déminéralisée), que j’aimerais faire paraître dans votre revue. Il pèse 3,8 g, diamètre 17 mm. Le flanc est légèrement décalé et le temps a laissé une cicatrice au dessus de l’oeil de Caligula, mais je pense que c’est un très bel exemplaire. Monnaie trouvée dans le 28 près de Toury. Je n’ai trouvé que très peu d’exemplaires sur le net, pouvez-vous m’en dire plus ? Cordialement, Frédéric
Beau denier en argent en état TB, hélas cette cicatrice à l’œil…, monnaie frappée en 37/38 après Jesus Christ. Avers C CAESAR AVG GERM P M TR POT. Tête de Caligula à droite. “Caius Cæsar Augustus Germanicus Pontifex Maximus Tribunicia Potestate Consul” (Caius césar auguste germanique grand pontife revêtu de la puissance tribunitienne consul). Revers : AGRIPPINA. MAT. C. CAES AVG GERM. Buste drapé d’Agrippine mère à droite avec une chevelure ornementée se terminant par une queue de cheval. “Agrippina Mater Caii Cæsaris Augusti Germanici” (Agrippine mère de Caius César auguste germanique). La monnaie est légèrement décentrée sur le revers, la balafre au-dessus de l’œil de Caligula se prolonge dans la légende à 16 heures et lui ote le grade SUP pour le passer en TB++. Néanmoins cette monnaie est plaisante à regarder et sa rareté est extrême. On l’estime à 2 200 euros.

Objet mystère

Peter Fergus, un prospecteur anglais du Devon, a découvert avec son détecteur un objet qui intrigue les archéologues. Probablement d’époque médiévale, en argent et en partie recouvert de feuilles d’or. Les experts du British-Museum le situent entre le sixième et onzième siècle, peut-être le couvercle d’un reliquaire ? Vieux de plus de 300 ans et contenant plus de 10 % de métal précieux il a tout de même reçu la mention de trésor !
Source : devonlive.com

92.07

Trouvée par Jean-Louis en forêt de Fontainebleau, une petite broche fort simple, en argent mis à part l’ardillon saucé. Toute en longueur, elle présente un cabochon de verre taillé coloré rouge, enserré de part et d’autre d’un élément floral symétrique. Deux petits cabochons devaient être présents mais ont aujourd’hui disparus. Cette broche est d’époque fin XVIIIe siècle à première moitié XIXe. Quand vous exhumez en forêt ce type d’objet, il ne faut pas hésiter à ramasser le volume de terre dont vous avez extrait le bijou pour tranquillement le tamiser et retrouver les pierres disparues…

92.01

Bonjour, j’ai trouvé en détection, du côté de Castelnaudary dans l’Aude, cette jolie monnaie d’un diamètre de 20 mm et pesant 1,7 grammes. Si vous pouvez m’aider à l’identifier et me donner une cotation. Merci d’avance. Cordialement, James
Il s’agit d’un denier de Louis le pieux pour Toulouse : +HLVDOVVCVS IMP croix. Revers : +TOLVSA CVI. (Gariel, n° 125 – MG, n° 419 – Prou, n° 805). Argent. Carolingien LOUIS LE PIEUX, empereur (janvier 814-20 juin 840). Votre monnaie est en état TTB avec une petite fêlure à midi. son estimation est de 750 euros.

90.08

Trouvé par Philippe, un demi franc argent de Napoléon premier 1808. Avers : NAPOLEON EMPEREUR (petit losange). Tête laurée de Napoléon Ier à droite, un ruban descendant derrière la nuque. Revers : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (petit losange), 1808 (petit losange), A. DEMI FRANC en deux lignes, dans une couronne composée de deux branches de laurier, nouées à leur base par un ruban. La monnaie a, c’est dommage, une profonde rayure sur l’avers qui ne lui confère qu’un état passable B+. Son estimation est de 25 euros.

Histoire des métaux monétaires

Origine du cuivre

Dessin de la monnaie primitive supposée être du règne de Phédon.

Apollon Catharsios nu. Statère italiote de type incus. Brutium Caulonia.

Le cuivre vient du latin « cuprum », de Chypre parce que, dans l’île de Chypre, les anciens peuples trouvèrent le premier cuivre et commencèrent à le travailler. Le corps simple du cuivre est métallique, de couleur rougeâtre, moins dur que le fer, plus dur que l’or et l’argent, très sonore puis connu depuis la haute antiquité car il entrait comme partie principale dans la composition des armes grecques et romaines, et ce n’est qu’à une époque plus rapprochée que le fer lui a été avantageusement substitué. On trouve quelquefois le cuivre à l’état natif sous forme de petits octaèdres réguliers, mais il est plus souvent combiné avec des métalloïdes. Il existe des mines de cuivre avec les métalloïdes et il existe des mines de cuivre dans toutes les parties du monde.
On fit du cuivre un alliage avec de l’étain, du zinc et du plomb, ce qui donna le bronze. Les proportions variaient suivant l’usage qu’on en voulait faire. On employait aussi le bronze sous le nom d’airain pour les statues, certaines médailles, des canons des cloches, des cymbales, des timbres de pendules, des miroirs de télescopes, etc…
On distingue en outre, dans les arts, plusieurs espèces de bronze d’après leur couleur soit naturelle, soit factice, tels sont le bronze vert antique, le bronze florentin, le bronze artistique, etc…

Origine du bronze

Les bronzes sont les premiers métaux qui furent employés dans les sculptures. Les plus estimés étaient ceux de Délos, de Corinthe et de Chypre. Rhoecus et Théodore inventèrent le tour et le moule d’argile à noyau, disposés de manière à donner peu d’épaisseur à la fonte. Vers la 42e olympiade, un certain Dédale fit faire à l’art de grands progrès ; il imagina le premier, de donner aux statues l’attitude naturelle.
L’antiquité nous a légué plusieurs bronzes précieux. Nos musées possèdent les bustes de Tibère, de Brutus, et une foule d’objets qui servaient aux sacrifices dans les temples. Au moyen-âge, le bronze fut employé surtout pour les ornements divers, les médailles et les bas-reliefs, puis le bronze fut remis en vogue plus tard pour la fabrique des pendules et des candélabres. Le retour vers les formes antiques date de l’école de David. Les monnaies furent frappées en bronze depuis l’antiquité, on les divisa chez les Romains en grands, moyens et petits bronzes dont les plus anciennes datent d’une frappe sous Servius Tullius pour Rome. Elles étaient marquées d’un bœuf et d’un mouton dits « pécus » (bétail) de là « pécunia », pécune. On connait aussi les bronzes des différentes dynasties égyptiennes, les bronzes grecs, etc…
Les bronzes servent aussi à désigner les canons, dont les poètes ont déclaré que : « Les feux des bronzes vomissaient la mort et le ravage par leurs flammes de foudre meurtrières ». Puis : « Aux accents du bronze qui tonne, la France s’éveille, et s’étonne, du fruit que la mort a porté ».
Les plus beaux monuments qui aient été fabriqués en bronze sont : la colonne Vendôme, celle de Juillet sur la place de la Bastille, la statue équestre de saint Pétersbourg et les portes de l’église de la Madeleine à Paris.
Le mot bronze est utilisé pour désigner un ouvrage coulé en bronze et marqué au coin du génie, et de l’immortalité, en allusion à la dureté du bronze. Puis pour désigner aussi un homme au cœur de bronze, ce qui signifie un cœur sans pitié et insensible.

Origine et productivité de l’argent

L’argent, du latin « argentum », désigne un métal blanc, malléable et inaltérable à l’air pur. On trouve l’argent natif dans la nature tantôt cristallisé en octaèdre, cube et cuboctaèdre, tantôt sous la forme de dendrites, de lamelles, de filaments contournés ou de réseaux pénétrant les matières pierreuses des filons, associés parfois aux sulfures et chlorures d’argent quelquefois rencontrés en masses d’un volume assez considérable, ou disséminé en particules imperceptibles dans des argiles ou des dépôts ferrugineux.
Les mines d’argent d’Alemont dans l’Isère et de Sainte-Marie-aux-mines sont celles les plus connues. La Hongrie a fourni une exploitation considérable pour l’Europe, mais au niveau mondial c’est le Mexique qui a le plus d’exploitations en dépassant les trois mille sites de minerais d’argent. Les mines du Pérou, parmi lesquelles la montagne de Potosi est la plus célèbre, ont rapporté en tout onze mille tonnes.
Au commencement du XIXe siècle, les colonies espagnoles produisaient annuellement plus de 846 tonnes, et le Mexique à lui tout seul produisait plus de 572 tonnes par an. Depuis les guerres de l’Indépendance, le produit ne fut que de 205 tonnes. L’Amérique produisit pendant trois siècles plus de 125 000 tonnes d’argent ! et cette production réunie en masse représenterait d’après un savant calcul de Humboldt, une sphère de près de trente mètres de diamètre. … La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 86

Trouvaille 74.02

Magnifique monnaie trouvée par Jean-Louis à Perpignan, on a plaisir à vous faire partager sa trouvaille : un réal en argent de Henry IV roi de Castille et de Léon (Espagne), fin du XVe siècle : ESPAGNE, CASTILLE ET LEON, Henri IV (1454-1474), AR real, Ségovie. Droit : + ENRICVS QVARTV REX CASTEL B. cour. à gauche. Revers : + ENRICVS DEI GRACIA REX CAST. Polylobe écartelé aux armes de Castille et Leon. Au-dessus des armes un T pour la ville de Tolède. Cet exemplaire est très très beau et son estimation est aux alentours de 300 €.

Trouvaille 72.19

Bonjour, ci-joint les photos d’une bague en argent trouvée dans la Marne. Elle pèse 3,28 g. Le diamètre est de 2,3 cm. Le chaton au milieu fait 0,9 cm de côté. On me l’a identifiée comme étant datée du 12e siècle.

C’est possible mais avec une échelle d’incertitude de deux siècles : XII-XIVe siècle, car si le décor de l’anneau est fruste, la composition de la bague avec incrustation est plus sophistiquée et tendrait vers le XIVe siècle.

Les photos ne permettent pas de voir la bague dans son ensemble homogène notamment les parties entre le chaton et l’anneau. Il semble que le chaton repose sur une espèce de trèfle. Les gravures de l’anneau sont du style de l’époque dite et le chaton comporte un symbole géométrique reproduit quatre fois mais j’insiste sur le fait que la piètre qualité de l’image ne permet pas d’en dire plus, notamment pour identifier le matériau, pâte de verre ou pierre colorée ?

trouvaille 46.12

Patrick dans le lot a trouvé ce sceau XIX° siècle en argent dans les remblais d’un chantier de construction.il s’agit des lettres C et L entrelacées, au-dessus, il semble y avoir eu quelque chose que l’on aurait volontairement gratté pour l’effacer ? Les autres trouvailles de Patrick sont gallo-romaine : un doigt qui peut être un ex voto ou issus d’une statue grandeur nature en bronze et un protomé de lion pour un manche de clé.  Ces clés sont toujours en fer ; seul le manche figuré est en bronze. C’est la raison pour laquelle beaucoup de manches se retrouvent orphelins. selon les régions et des époques, les manches a protomés de lion peuvent ;
avoir des styles différents, du très fouillé, probablement inspiré d’œuvres classiques, au trés stylisés